31 janvier 1953
Reference : 1549
Très belle lettre de Jean Barberie (1911-1997) à l’écrivain André Becq de Fouquières (1874-1959), à propos de son grand ami Ferdinand Bac (1859-1952) récemment disparu.André Becq de Fouquières qui avait écrit un article à la mémoire de Ferdinand Bac avait sollicité l’avis de celui qui se présente comme son plus fidèle ami : « J’ai reçu votre lettre de fin décembre et votre article. Je vous dis mille merci pour votre spontanéité. Votre article est exhaustif et met notre ami F. Bac à sa vraie place, l’une des premières. »Jean Barberie reprend ainsi les propos de Becq de Fouquières : « Je reprends votre missive. En effet, il est le petit-fils de Jérôme, de la Ctesse de Loewenstein. Sa mère est bien la Baronne Ludovica Sabina de Stetten. La maison de Compiègne, surintendance des bâtiments sous Louis XV fort bien habitée par le Mis de Marigny frère de la Pompadour, par Louis et Hortense, et Talleyrand. » Il insiste notamment sur sa proximité avec l’écrivain ainsi que sur les erreurs véhiculées à son propos dans la presse de l’époque : « Si j’en ai ? mais oui. De trop même ! Pensez donc, j’ai fréquenté F. Bac durant vingt ans ; des années, j’allais le voir 2 à 3 h. par jour et j’ai tout noté. Précisez-moi ce qui vous intéresserait. Voyez-vous, F. Bac apparaît, dans les articles (assez maigres d’ailleurs) parus depuis sa mort, comme un dilettante frivole. Erreur ! de la frivolité ??? il n’avait que les apparences. Il avait la coquetterie de l’effacement. Il cachait sous des traits d’esprit une érudition immense. Sa grâce de vivre cachant un sérieux. Et je puis étonner tous ses amis : si je leur lisais telles missives de la guerre, ou bien telles études, il ne croirait pas à la signature ! De temps à autre je lui posais des questions, des thèmes. Il les appelait ses ‘Thèses ». D’un premier jet, il résolvait le problème. »On joint une seconde lettre d’une page datée du 7 février 1953. Il y est question d’une missive d’André Becq de Fouquières à Ferdinand Bac, retrouvée après sa mort dans un tiroir, et que Jean Barberie souhaite lui restituer : « J’ai retrouvé dans le tiroir de Ferdinand Bac, votre lettre du 17 novembre, arrivée aux Domeliers alors que son destinataire agonisait. Je vous l’adresse en souvenir du disparu et de cette ultime communion de pensées au seuil de la mort. » Ferdinand Bac disparu, en effet, le 18 novembre 1952 à Compiègne. Quelques notes manuscrites maladroites à la mine de plomb ont été griffonnées à la fin de la lettre « 59, rue de Paris Compiègne » probablement de la main de Becq de Fouquières, alors âgé de 79 ans. On notera l’illustration ornant le papier à lettre, réalisée par Ferdinand Bac en 1945.
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