Reference : 1374
Intéressante correspondance du dramaturge et romancier Édouard Cadol (1831-1898) à son éditeur Édouard Dentu (1831-1898). Originaire d’Asnières-sur-Seine, il fut remarqué par George Sand qui l’invita dans sa maison de Nohant en 1872. Le séjour de 15 jours se transforma en villégiature d’une année, durant laquelle il écrivit La Germaine, jouée au Théâtre du Vaudeville l’année suivante. L’année 1876 verra son adaptation théâtrale du roman de Jules Verne Le Tour du Monde en quatre-vingt jours. - L.A.S, 1 page, (134 x 101), sur papier vergé portant l’inscription gaufrée « Asnières (Seine) 16 rue Bapst», datée du 18 août 1880.Dans cette lettre, il propose à l’éditeur Édouard Dentu un nouveau roman sur le point de paraître dans le journal l’Événement « Voici le texte de mon roman de l’Evènement (sic) ». Le texte proposé compte « neuf mille cent douze lignes, dans le journal. C’est un peu moins que l’Enfant d’Israël. »- L.A.S., 1 page, (208 x 131), sur papier vergé l’inscription gaufrée « Asnières (Seine) 16 rue Bapst», datée du 14 juin 1882.Le ton de cette seconde lettre est un peu plus sec. Édouard Cadol se plaint du silence de son éditeur et du retard que cela implique dans la publication de son prochain roman : « Je ne reçois plus d’épreuves de « Melle Maman ». Est-ce donc reculé ? » L’ouvrage en question parut bien en 1882 mais sous le titre Mademoiselle ma mère.Il est ensuite question d’un autre roman intitulé Cheveu du Diable dont il souhaiterait faire faire une édition illustrée : « Et mon « Cheveu du Diable » dont vous n’avez même pas un exemplaire à me donner. Me donnez-vous permission d’en faire faire une édition illustrée ? ». L’ouvrage en question connut une version illustrée par Choubrac, Destez, Myrbach, Roy et Willette, parue en 1886 chez Monnier, soit 2 ans après la mort de Dentu.- L.A.S., 2 pages, (208 x 131), sur papier vergé, datée du 6 septembre 1883.Prétextant des soins onéreux consécutifs à un « traitement auquel [il s’est soumis] à Luchon », Édouard Cadol demande à son éditeur une avance sur « le premier tirage du Meilleur Monde, que je vous ai livré en janvier dernier. Ce n’est pas ma faute, si vous publiez si lentement mes volumes ! ». Malheureusement sa requête dut rester sans suite car le livre ne fut publié qu’en 1886 après la disparition de l’éditeur.
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3 lettres signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, 1872, format in-12 de 2 ff. (4 pages), 2 ff. (4 pages), et 4 ff. (7 pages) et 1 brouillon autographe d'Edouard Dentu, s.d., format in-12, 1 f. (une page) : Suivent qq. extraits : 3 Lettres manuscrites signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, et brouillon autographe d'Edouar Dentu ] I : "Lyon, ce 14 août 1872. Monsieur, puisque vous ne voulez pas être mon éditeur, voulez-vous être mon ami. Car pour le moment nous ne pouvons être que deux amis. Pourquoi cherchez-vous un ami dans un inconnu direz-vous. Votre personne m'est inconnue, m'est votre esprit, votre coeur me sont connus, ils me plaisent ; et puis je me sens des sentiments dans l'âme qui veulent un homme de génie pour unique confident. Je ne veux pas que le Poëme de mon coeur soit inutile. Il brillera pour vous comme il eût brillé popur vous seul..." ... "Permettez-moi de vous tendre la main, oh une main bien amie, celle de votre Servante. Comtesse de Scibor Rylski, 174 Cours Lafayette, Lyon, ce 14 août" ; II : Brouillon de réponse non daté de la main d'Edouard Dentu : "Chère Madame, Je suis blessé, et par vous ! Aussi je vous demande de me continuer vos ravissantes confidences, priant Dieu qu'il épargne à votre coeur de nouveaux déchirements car votre nature si délicieusement fine est de celles qui ressentent cruellement les meurtrissures de cette vie" ... "...soyez assez bonne pour m'adresser à l'avenir les lettres dont vous voudrez bien m'honorer à mon domicile personnel, rue Sainte Claire 9 à Passy-Paris".III : 27 août 1872 : "J'ai été ravie je ne voudrais pas autrement que vous êtes dans cette lettre La première oh qu'elle ne soit pas la dernière. Quel autre que vous aurait pu jamais excuser et répondre si gracieusement à une inconnue et la deviner... aussi je vous salue au fond de mon coeur comme on salue un phar qui nous a montré les écueils où l'on pouvait périr. Maintenant que nous voilà amis je vous demande pour le moment une alliance proprement morale et mystérieuse. Venez dans mon coeur quand vous serez malheureux, fatigué, où blessé par quelques-uns de ces échecs moraux qui vous attendent à tous les passages importants de la vie" ... "... votre Augusta". IV : "Lyon, ce 15 Septembre 1872. Mon ami, Laissez-moi vous donner ce nom et comprenez-moi bien, en parlant à Dieu nous lui demandons une foule de choses, il reste muet, moi je veux trouver en vous les réponses que Dieu ne nous fait pas. De plus, je crois qu'il est possible de faire exister, comme dans une symphonie deux harpes qui à distance se répondent, vibrent, et produisent une délicieuse mélodie" ... "ordinairement, les mariages, même les liésons, se font au rebours du sens commun, une famille prend des renseignements sur un jeune homme. Si le Léandre fourni par la voisine ou pêché dans un bal n'a pas volé, s'il n'a pas de tare visible, s'il a la fortune qu'on lui désire, s'il sort d'un collège ou d'une école de Droit, ayant satisfait aux idées vulgaires sur l'éducation, et s'il porte bien ses vêtements, on lui permet de venir voir une personne, lacée dès le matin à qui sa mère ordonne de bien veiller sur sa langue, et recommande de ne rien laisser passer de son âme, de son coeur, sur sa physionomie"... "J'attends votre réponse et suis de grand coeur votre Augusta"
Etonnante correspondance dont on ne sait s'il faut réellement l'imputer à la Comtesse de Scibor Ryslki (Agnès Veth ?) qui signe par la suite "Augusta". Mais curieux lot, révélateur de la passion que pouvait alors (toujours ?) susciter un éditeur célèbre du temps. Un mystère à élucider...
4 actes et formulaires souvent pré-imprimés, sur papier timbrés, 1862, totalisant 5 feuillets in-8
Bel état. Où l'on voit que les relations confraternelles n'étaient pas toujours faciles... Edouard Dentu et Adolphe Delahays ont dû parvenir à un arrangement (ce dernier ayant dû s'acquitter de sa dette) car le dernier imprimé d'huissier n'est complété que partiellement et ne détaille pas le résultat de la saisie. Prix du lot.
1 feuillet in-8 rédigé recto-verso, 22 avril 1863
Intéressante copie d'acte d'huissier, qui fut remise à l'éditeur Edouard Dentu. Il lui est interdit de régler son confrère Humbert, les sommes devant servir au paiement d'Eugène de Mirecourt. On trouve trace de 3 titres de Charles-Jean-Baptiste Jacquot, dit Eugène de Mirecourt (1812-1880), édité en collaboration entre Dentu et Humbert : "Le Petit-fils de Pigault-Lebrun" (1863), "La bourse et les signes du siècle" (1863) et "La queue de Voltaire" 1864. Bon document témoin de la complexité des relations entretenues par les auteurs et éditeurs tout au long du siècle.
LAIR, Angèle ; [ FAURE DECAMPS, Angèle fille du peintre Alexandre-Gabriel DECAMPS ; PHILIPON, Charles ]
Reference : 44485
(1880)
[ Correspondance, photos, carnets de dessins et Bel album intime d'Angèle Lair-Decamps, fille du peintre Alexandre Decamps ] I : Bel album intime format petit in-4 à l'italienne plein chagrin bordeaux à fermoirs, de la "Maison Giroux breveté de l'Empereur", toutes tranches dorées, copie de poésie ou de texte d'auteurs divers sur une trentaine de pages (circa 1880-1893), 35 dessins ou aquarelles contrecollés ou joints, dont : 5 esquisses de bonne facture, dont un singe et un bédouin, au crayon signées DC (attribuable à son père le peintre Alexandre Decamps ?) ; 8 belles miniatures au lavis, scènes romantiques tirées de Mme Collin d'Harleville (nom de Ch. Philipon indiqué deux fois sous deux des lavis) ; 4 belles aquarelles (scènes champêtres avec jeune fille dont une flûtiste et une joueuse de mandoline, dont une signée A DC) - II : 4 Carnets de dessins (encre et crayon, rares aquarelles) format in-12, reliure pleine toile, 1887-1888-1893 (Rouen, Avon, Fontainebleau, Mont Cenis, etc.) - III : 4 Photographies dont deux des époux Lair en leur propriété du château d'Epinay (indications manuscrites de la nièce d'Angèle Decamps, de Jeanne Dentu de La Batut, au verso) - IV : 4 L.A.S. (dont une C.P.) d'Angèle Lair-Decamps dont 3 à sa soeur Léonie (Veuve de l'éditeur Edouard Dentu) et une à sa nièce Jeanne Dentu, 1882-1914 [ dans la lettre à "Jane" elle évoque "la présence de notre cousine Gillois près de l'Impératrice Eugénie ; Madame Gillois était bien en Cour, je me suis trouvée avec mon père et ma mère au théâtre du château de Fontainebleau avec elle et sa soeur Mme Abeille" ... "Au sujet des objets que tu désirerais avoir dans l'antichambre, il y a peut-être le portrait de notre père fait par lui en caricature. Je ne sais pas si c'est une gravure ou un original". ] - V : 5 pièces manuscrites diverses, dont un billet manuscrit rédigé par son père ou sa mère (3 acrostiches formés avec les prénoms des 3 enfants : "Léonie est bonne fille, Empressée, assez gentille, On ne peut plaire avec cela, N'exigez rien au-delà, Il est certain qu'obligeance, En elle passe science" ou "Angèle ma cadette, à chacun pourrait plaire, N'était son affreux caractère, Gourmande, à 14 ans, qui ne le fut un peu, Et sans son peu de soin, la paresse et le jeu, L'étude, le travail, aidan un coeur plus ferme, En elle d'un talent ferait poindre le germe") et notes sur Angèle Lair de la main de sa nièce Jeanne Dentu
Important recueil de souvenirs d'Angèle Lair née Faure-Decamps, fille du célèbre peintre orientaliste Alexandre Decamps. L'album de dessin contient 5 notamment esquisses signées DC, 8 belles miniatures romantiques (lavis) et 4 belles aquarelles (l'album a été manipulé et plusieurs dessins décollés, accrocs à plusieurs feuillets).
1 Lettre manuscrite, signé pour M. Alcan-Lévy, par un tiers (signature illisible), 27 mai 1882, papier à en-tête de l'Imprimerie Alcan-Lévy, 61 rue de Lafayette, Hôtel du Petit Journal
On trouve trace d'une édition d'Epis & Bluets publiée chez Dentu en 1882, sous le pseudonyme de Marie Parfait. Petite document intéressant l'histoire culturelle normande.