Toulouse, Imp. Mazières & Laporte, 1928 ; in-12, br. ; 60 pp., (1) ff.
Reference : 17568
Edition originale, un des 40 exemplaires (n°21) du tirage de tête sur Hollande de Rives (après un exemplaire sur Japon Impérial) ; envoi autographe signé de l'auteur «A monsieur le doyen Euzière en cordial hommage. Gabriel Marty». En France, au début du XIXe, apparaissent des théories socialistes qui sont à la base de la formation de la France d'aujourd'hui. Les idées saint-simoniennes se répandirent dès 1829. Enfantin, le «Père», vint prêcher ses idées à Toulouse où il eut environ 800 membres. La disparition des Saint-Simoniens ne fit pas disparaître les besoins de réformes sociales et en 1841, éclatèrent à Toulouse ; les fameux «troubles du recensement». En 1843, c'est l'influence d'Etienne Cabet, né à Dijon, ancien avocat et rédacteur de l'utopie communiste, Voyage en Icarie, qui s'étend sur la région et l'on voit se constituer des groupes de communistes icariens qui professent un retour au communisme primitif du Christ, par la lutte contre l'inégalité. A Toulouse, on assiste au Procès, des fidèles de cette philosophie. Bel exemplaire.
Librairie Ancienne Clagahé
M. Jacques Van Eecloo
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Barreau de Toulouse et Imprimerie Mazières & Laporte, Toulouse 1928
Un volume petit in-8° ( 14, 5 x19, 5 cm), broché, couverture semi-rigide éditeur, plats de couleur mastic avec le titre en lettres rouges sur le 1er plat.L’ouvrage compte 60 pages dont 40 consacrées au discours et 20 à des notes (sources et bibliographie).Le procès en question, jugé en 1843, concerne des trouble qui se produisirent à Toulouse , causés par une recensement d’origine fiscale.Ce recensement fut mal admis par une partie importante de la population car il concernait principalement les locataires locaux, lesquels se mirent à craindre une forte augmentation de leurs charges. Toutes sortes de troubles se produisirent alors. Il y eut des barricades, 3 Préfets se succédèrent en 20 jours, un jeune toulousain fut tué d’un coup de baïonnette et un Procureur général ne dut son salut qu’en s’enfuyant costumé en garde national.Les choses paraissaient à peu près calmées quand des troubles réapparurent en janvier 1843 , troubles que l’on mit sur le compte d’ un complot communiste. Le responsable de ces troubles fut aussitôt identifié: il s’agissait d’un peintre parisien récemment installé dans la ville, peintre qui n’avait pas caché ses sympathies pour la doctrine d’Etienne CABET, un personnages sur lequel il convient de s’arrêter. Etienne CABET (1788-1856) est considéré par les historiens du communisme et du socialisme comme le premier penseur s’étant défini comme “communiste”. MARX et ENGELS le qualifiaient plus précisément de SOCIALISTE utopique. Devenu Avocat en 1815, il participa rapidement à la vie sociale et politique de son temps. il participa en particulier à l’insurrection de 1830, fut élu député en 1831, fonda un journal d’opposition (le Populaire), condamné à la prison il préféra s’exiler en Angleterre et, en 1842, fit paraître un roman politique devenu célèbre VOYAGE EN ICARIE, où il décrit l’installation et le fonctionnement d’une communauté communiste idéale, modèle dont il s’inspirera par la suite pour créer une communauté aux ETATS-UNIS qui connaitra bien des difficultés...Mais revenons à TOULOUSE... Les événements de 1843 donnèrent lieu à une forte réaction du pouvoir. Une instruction de 6 mois eut lieu, de nombreuses perquisitions furent menées et 56 personnes soupçonnées de sympathie pour le communisme furent inquiétées.Etienne CABET vint même de PARIS pour prendre la défense des accusés (dans l’intention de se présenter comme responsable) mais on ne laissa pas parler. Mais finalement, après beaucoup d’agitation, le procès se termina par une sorte d’acquittement général. Et l’Auteur de ce discours, Gabriel MARTY, de conclure par ces mots: “Lorsqu’aujourd’hui avec un recul d’un siècle, on parcourt les documents qui s’y rapportent, on demeure étonné par la fragilité des indices que l’accusation prétendait être des preuves… En réalité il est probable que les poursuites visaient moins un complot inexistant que le communisme icarien lui-même. Ainsi, souvent, les gouvernements ont cru trouver dans les procès politiques le moyen d’atteindre les idées qui les gênent”...Exemplaire en TRES BON ETAT.