Paris, France Loisirs/Plon , 1980. Hardcover in-8°, 397 pp., 31 planches photographiques en hors-texte, cartonnage ed., jaquette illustree.
Reference : 79636
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Plon, 1980, in-8°, 404 pp, préface de Pierre Jakez Hélias, 31 photographies hors texte, 3 cartes, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine)
"C'est une bonne initiative de la collection Terre Humaine que d'avoir assuré la publication des mémoires qu'Antoine Sylvère, devenu dirigeant d'entreprise, rédigea avec soin, avant sa mort en 1963. C'est une oeuvre littéraire ; l'écrivain a composé une image dans laquelle les souvenirs sont construits, de façon à faire briller la passion rétrospective de l'auteur. La valeur documentaire des Mémoires n'est pas réduite par là ; il reste tout de même que l'éclairage rétrospectif est puissant, en particulier quant à l'anticléricalisme virulent que l'auteur a développé en réaction aux traitements subis durant sa première scolarité. Pauvre, il fut l'objet d'une discrimination de la part des religieux et religieuses tenant les écoles qu'il a fréquentées ; son témoignage à cet égard rejoint celui que l'on peut recueillir aussi ailleurs, mais il y en a de contraires. Que la vie quotidienne des petits paysans de la région d'Ambert ait eu la dureté ici évoquée pourrait être confirmé par d'autres témoignages. C'est un monde dont la guerre de 14-18 a accéléré la disparition; certains n'en sont pas revenus; d'autres sont revenus avec une pension modeste, qui représentait cependant une assurance non négligeable ; les associations d'anciens combattants, enfin, ont peut-être été un facteur d'intégration sociale pour des hommes venant de cette misère. De ce point de vue, c'est aussi l'ascension sociale d'Antoine Sylvère qui a, malgré ses voies exceptionnelles, quelque chose de typique." (Pierre Vallin, revue Etudes, 1980) — L'auteur (1888-1963), né dans une famille paysanne très pauvre de l'Auvergne, prend conscience de l'injustice de la société qui l'entoure. A 17 ans, après quelques péripéties, il s'engage dans la Légion étrangère sous un nom d'emprunt. Après la Première Guerre mondiale, il devient industriel et dirige dans la région de Cambrai plusieurs usines. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la Résistance. A la Libération, il est commandant du Maquis de Montauban. Il meurt d'un cancer généralisé en 1963. "Livre exeptionnel, un roman des origines. témoignage véhément sur une époque très proche et pourtant désormais très lointaine." — "En ce temps-là, la France était le plus riche pays de la terre. Elle produisait trop de vin, trop de blé. Par milliards, les banques "pompaient" un excédent de ressources qu'elles dispersaient dans toute l'Europe et par-delà les océans." En ce temps-là, quelque part dans le Livradois, en Auvergne, le Jean, métayer, et la Marie, nourrice à Lyon, lièrent une existence "que la nécessité d'acheter le pain et de se vêtir tant bien que mal empoisonna jusqu'à la mort". C'est la fin du XIXe siècle, "la belle époque". Toinou va naître parmi les plus pauvres de la campagne puis grandir dans le "prolétariat insolvable" de la ville. Les yeux du petit garçon, d'une lucidité sans appel, vont tout découvrir, tout retenir de ce monde implacable et sans joie. Le sein de la vie familiale, d'abord, qui "n'admet pas d'effusion puis la petite école, sous la férule des soeurs, où les élèves sont rassemblés pour apprendre "à charbonner d'honorables majuscules", roués de coups dans une "atmosphère de terreur qui ne les lâche pas". La grande école des Frères, ensuite, avec sa cohorte d'injustices et d'aberrations, ce qui fournit à la bourgeoisie locale une ample provision d'ouvriers et de métayers sans exigence, silencieux, soumis, craintifs". Et surtout... le pitoyable cortège de tous ces misérables, dont une société de classes, lointaine et inflexible, fait des esclaves, des malheureux aux vies ratées – tels les propres parents de Toinou. C'est dans la tendresse d'un grand-père, qui lui donne le goût de savoir pour savoir, dans la fraternité chaleureuse et complice de l'enfance, qui a son code de l'honneur et ses héros, que Toinou trouvera la force de refuser les lois de cette société qui l'enserre de toutes parts. Ce cri d'enfant, – "un enfant de curé" –, très rare, sinon exceptionnel dans l'histoire rurale française, et dont l'écho se poursuit jusqu'au coeur de la Légion, est digne des plus grands : Hugo, Zola. Il en a la force de conviction et l'émouvante pudeur. Un livre que chacun doit lire et devrait méditer. (L'Editeur)
Paris, Plon, 1980 ; in-8, XXII-402-14 pp. + 32 pp. hors-texte, cartonnage bleu foncé d'éditeur, sous jaquette illustrée. Collection «Terre Humaine», civilisations et sociétés, dirigée par Jean Malaurie. Préface de Pierre Jakez Hélias. Un grand classique du régionalisme auvergnat. Nombreuses illustrations photographiques (31) en noir et blanc. Bon état.
Plon, 1980, XXII-398 p., in-8 cartonnage pleine toile, coll. "Terre humaine", préface de Pierre Jakez Hélias, 3 cartes, 31 illustrations h.-t., jaquette ill., très bon état
Paris, Plon (coll. Terre humaine), 1980 ; in-8. 398pp.-10ff. n. ch. - 16ff. hors-texte d'illustrations et 2 ff. de cartes hors-texte. Cartonnage d'éditeur, jaquette illustrée. Bon état.
Couverture rigide. Reliure de l'éditeur. 401 pages. Jaquette.
Livre. Préface de Pierre Jakez Hélias. Editions Plon (Collection : Terre humaine), 1980.