Paris, Julliard (" Collection Archives, n° 63 "), 1965. in-12, 249 pages, broché.
Reference : 75985
Bel exemplaire. [P-46]
Librairie Pique-Puces
Alix Geysels
07 80 01 72 79
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1744 ÉDITION ORIGINALE. À Londres, chez Moise Chastel, 1744. 2 tomes en un volume, in-8° (10.5 x 15.5 cm), [8] + 280 + 368 pages. Solide reliure en plein parchemin, dos lisse. Ex-libris manuscrit sur la page de titre : «Haller Typ» (Albrecht Emmanuel Haller 1735-1807, imprimeur à Berne). Les premières deux pages de la préface manquent, remplacées par des copies modernes, sinon ouvrage en parfait état.
Cet ouvrage, le premier roman entièrement consacré aux camisards, roman se prétendant histoire, a été de nombreuses fois réédité et interdit par le Parlement de Toulouse dès 1749, ce qui a contribué à son succès en France, si bien que l'on retrouve l'ouvrage dans de nombreuses bibliothèques comme celle de Malesherbes ou du Marquis de Sade, dans les sacs de livres interdits interceptés à la foire de Beaucaire ou dans les mains d'Antoine Court en 1745. Source de nombreux ouvrages des siècles suivant sur les camisards, le livre raconte l'histoire des camisards à travers deux histoires d'amour, celle d'un jeune homme voulant délivrer sa bien aimée des prisons de labée du Chayla et celle de Madame de Maintenon et de Louis XIV, la première voulant faire durer la guerre pour obliger le roi à révéler leur mariage secret. L'ouvrage lave les camisards de toutes les accusations, le fanatisme et le prophétisme sont limités au profit de chefs camisards bien plus enclin aux stratagèmes politiques. De même, l'auteur développe ici de nouvelles légendes comme celle des camisards noirs, catholiques détruisant tout dans les Cévennes et se faisant passer pour des camisards, tandis que les véritables révoltés se battaient en bataille rangée face aux armées royales. Ici, outre la vision romanesque donnée par la présence de l'amour, la description du conflit est celle d'une bataille bien plus classique, dénuée de tout fanatisme et merveilleux la rendant bien plus acceptable pour les deux camps. Ainsi, nous l'avons vu, les années 1740 sont décisifs dans l'essor d'une historiographie camisarde chez les protestants, toutefois, comme les catholiques, cette dernière passe le romanesque ou à du mal à se défaire d'une vision officielle dictée par les dirigeants religieux. Pour autant, les années 1760 sont celle de l'émergence de la première véritable synthèse historique sur la guerre des camisards, celle d'Antoine Court. (M. Jaserand : «Raconter les Camisards : essai d'historiographie 1702-2014», page 31).
Paris l'Avant Scène Cinéma 1972 in 8 (26,5x18) 1 fascicule broché, couverture illustrée, 78 pages, avec de nombreuses illustrations photographiques en noir dans le texte. René Allio: Les camisards. Supplément photos: Pierre et Paul (René Allio). Agnès de la Gorce: Le clergé catholique face aux camisards. Dossier des camisards : Vie et mort des partisans cévenols. Mensuel l'Avant Scène Cinéma, N° 122 février 1972. Bel exemplaire
Très bon
Paris, Payot, 1973, in 8° broché, 262 pages.
...................... Photos sur demande ..........................
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Nîmes, Librairie de Lavagne-Peyrot, 1905 1 volume In-8° (14,2 x 22,1cm) Broché sous couverture verte au 1er plat orné d'un demi-encadrement floral. 2 feuillets, III + 145p., 1 feuillet. Dos recollé avec petite tache et très léger manque en bas.
1ère édition de cet ouvrage de vulgarisation présentant, en 2 parties, les Camisards, les conditions de leur lutte et les grandes figures de Jean Cavallier et de Pierre Laporte dit Rolland, puis leurs adversaires ou défenseurs (officiers et clergé, de Broglie, Montrevel, Villars, Clément XI, Bâville, Mme de Maintenon, Louis XIV...); par Albert ATGER, pasteur libéral qui voit dans les Camisards des ancêtres de 1789.
Payot, 1979, in-8°, 262 pp, traduction et notes par Frank Puaux, broché, couv. illustrée, bon état
"On avait de la peine à trouver les mémoires du plus connu des chefs camisards, que le même éditeur avait publiés en 1918 sous un titre un peu différent : Mémoires sur la guerre des Cévennes. On n'ignore pas qu'il s'agissait (et qu'il s'agit toujours) d'une traduction du livre publié en 1726 en anglais, à Dublin, par le réfugié Cavalier, qui avait sans doute besoin d'argent. L'introduction, les utiles et nombreuses notes et la traduction même sont l'œuvre du bon protestant historien que fut Frank Puaux. On n'a pas retrouvé le manuscrit français définitif de Cavalier, et celui qui est conservé à La Haye (signalé p. 18) ne semble constituer qu'une première version, qui fut à la fois expurgée, corrigée et complétée par on ne sait trop qui. Selon Puaux, la première rédaction daterait de 1708 au plus tôt, postérieure donc de plusieurs années aux événements relatés. Il est sûr que les souvenirs de Cavalier sont souvent mal datés, intervertis, qu'il confond parfois et dissimule souvent : presque rien sur le prophétisme, notamment. Le texte reste pourtant attachant, par une sorte de fraîcheur et de foi calme et ferme, par l'atmosphère de la guérilla retrouvée au moins en partie. Il est sûrement heureux que nous puissions disposer de cette réédition, qui s'insère dans le courant très en faveur de nos jours des études sur les soulèvements plus ou moins populaires, les mouvements plus ou moins millénaristes, les guerres plus ou moins révolutionnaires. Du point de vue simplement scientifique, l'entreprise paraît plus difficile à soutenir. Depuis cinquante-cinq ans, les historiens ont tout de même travaillé. D'autres textes de Camisards ont été découverts ou redécouverts. En 1965, par exemple, un petit livre de la collection 10/18, remarquablement introduit par Philippe Joutard (Journaux camisards, 1700-1715), en a présenté quatre, dont un tout à fait ignoré. Sur la grande révolte et sur Cavalier lui-même, des synthèses au moins honorables ont paru, la meilleure étant probablement celle d'A. Ducasse en 1962. Dans sa mémorable thèse sur Les paysans de Languedoc (1966), Emmanuel Le Roy Ladurie intitulait son dernier chapitre: « Les rébellions sauvages ». Le mouvement camisard y est repris, ré-interprété, illuminé d'hypothèses hardies, à l'aide de tout un flot de textes originaux, d'approches pluridisciplinaires, d'idées jaillissant en tout sens. Il existe même une Histoire générale du protestantisme d'Emile-G. Léonard... Qu'un éditeur veuille profiter à la fois de son vieux fond et des modes passagères, on arrive à le comprendre. Mais laisser croire au moins implicitement que l'histoire de Cavalier et de ses compagnons soit close depuis 1918, voilà qui passe l'entendement. Au moins disposons-nous aisément d'un texte assez intéressant ; d'autres éditeurs commettent, au nom d'une Clio prostituée, bien d'autres attentats à la science, à l'intelligence, à la simple équité. Sourions de ce péché véniel." (Pierre Goubert, Revue belge de philologie et d'histoire, 1975)