Paris, NRF-Gallimard, 1943. in-12 (12x19), broche, 85 pp.
Reference : 25263
Tres bel exemplaire, non coupe complet de sa bande pub. [NV-5]
Librairie Pique-Puces
Alix Geysels
07 80 01 72 79
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P., Gallimard, 1943, 4ème éd., in-8, br., non rogné, 86 pp. (SB85)
Édition originale, date de l'édition originale avec mention de quatrième édition.
Paris, Gallimard, 1943, In douze, 85 pp, broché, bon état convenable
Mention de quatrième édition.
[Claude Viallat] - Francesca Caruana / Claude Viallat
Reference : DMI-1332
(2010)
Francesca Caruana, L’Homme de Lola, poème en prose enluminé de trois peintures originales de Claude Viallat, Rivières — Nîmes — Saleilles, 2010, couverture blanche imprimée à rabats, en feuilles, 6 double f., 21x15cm + emboîtage éditeur vert. XII exemplaires. Exemplaire n°VIII/XII justifié et signé par l’auteur et l’artiste au colophon. Édition originale. Il s'agit du 996e livre édité par les Éditions de Rivières initiées par Jean-Paul Martin, petit cousin de Pierre André Benoit, en 2002, dans la continuité des éditions PAB, et le 11e sur les 13 réalisés par l'artiste nîmois Claude Viallat pour Rivières sur des textes de Pierre André Benoit, Michel Butor, Claude Minière, Gaston Puel, Christian Skimao et Bernard Teulon-Nouailles, entre 2005 et 2011 ; et le 5e et dernier de Francesca Caruana après quatre autres contributions pour Rivières en tant qu'illustratrice pour des textes de PAB, Butor, Teulon-Nouailles et Skimao. Le poème en prose décrit une scène de corrida dans les arènes de Nîmes, comme une réponse au fameux poème Meurs de Pierre André Benoit illustré à trois reprises par Picasso (éditions P.A.B.), Claude Viallat et Lucien Clergue (éditions de Rivières): "Éclairée par un spot de feu, chargée d’ombre en découpes tranchantes et de faisceaux aveuglants, l’arène fait silence. Un crissement de sable vient mettre en musique l’apnée du matador. Ses pieds se hissent, son corps se tend. Arc strident et implacable, son bras s’élève, menace et perce de son épée le cou de la bête. Choc, cible, brûlure, ton mot comme une blessure mortelle, le trou du sang, la vie liquide s’écoule. L’habit de lumière miroite. Par le sexe dru, fumant le toro pisse sa peur, poitrail et tête en bouclier, il creuse sa liberté de paille, un instant, fou de croyance. Rose, fuchsia, or, émaillent la plaque sourde tournante qui fond lentement dans le callejon. Toro tu apparais, mort on te voit, piqué par un moustique. Mon arène. L’anse de tes bras, forte et résistante ou fragile à la moindre ruade. Une talanquère d’été, sans futur et sans descendance, une palissade neuve où moisit la tendresse. Ici gît violence. Combats, dérisions. Pas de gouvernail, la puissance de l’épée et la piqûre de la corne, faible joute d’un tournoi archaïque où il manque la chair molle du médiateur, de l’alliance, le beurre de la blessure. Dans le pain de cuir, mangé à même la mort, chaud, ruisselant de sang, la torera crève la chair de ses dents, venge sa faim, s’inonde de sang à son tour, réduit la bête en son flanc, farcit son corps d’un peu de l’autre pour voler sa puissance, brandit l’oreille au bout de son festin. L’oeil placide froid du lâche complaisant. Le meurtre est là. Accompli, consommé. L’odeur est enivrante, chargée de crasse, de suint, de sexe et de rouge à lèvres. Le toro ne meurt pas, il répand son absence qui prend toute la place." Artiste-plasticienne d’origine maltaise Francesca Caruana se forme aux Beaux-Arts à l’esthétique de Supports/Surfaces, période durant laquelle elle développe un goût durable pour la gestualité et divers supports. D’autres artistes ou groupes tels que Hantaï, Pollock, l’Arte Povera représentent les sources d’une poésie plastique qu’on retrouve dans ses créations. L’artiste a également réalisé de nombreux livres d’artiste. Elle est également familière de l’écriture taurine et tauromachique puisqu’elle a publié une dizaine de recueils de nouvelles et poèmes sur le sujet : Textes d’arènes (éd. Vent de la mer, 2003) ; Rouge esclave (Céret, 2004) ; L'os de Lola (Céret, 2005) ; Trois bouches de sang (Céret, 2006) ; Taureau de mer (Voix éd., 2006) ; Le taureau chaos. Petit récit amoureux d'une esthétique taurine (Perpignan, 2007), L’homme de Lola ; Despeños de los sueños (Céret, 2014) et Corridas, suivi d'un doute (éd. Paraules, 2020). Claude Viallat a enluminé le poème de trois compositions originales : deux taureaux gris au pochoir et un profil de taureau à l'aquarelle en jaune, à la manière des empègues ces petits dessins réalisés au pochoir autour des portes des maisons, dans certains villages du sud du département du Gard où les traditions taurines camarguaises sont très marquées. L'étymologie du mot est occitane : empeguar signifie coller. La racine du mot est pègue qui désigne la résine ou la poix utilisée comme colle. Ces dessins sont réalisés par les jeunes du village, les Abats, dans le cadre des aubades qui sont une tradition des fêtes votives des pays de la Petite Camargue, des Costières et de la Vaunage. Au début du XXème siècle, il s’agissait de fêter le départ pour le service national des jeunes hommes qui venaient d’avoir 18 ans. C’étaient les conscrits de « la classe » d’âge. La tradition des aubades se perpétue aujourd'hui encore, bien que la conscription n’existe plus. Ces pochoirs sont plus ou moins directement liés à la culture taurine et à la course camarguaise. Le dessin est généralement accompagné des lettres VLJ et de l'année de la classe d'âge. VLJ signifie Vive La Jeunesse ou encore « Viù Lo Joven » en occitan. Les motifs choisis par Claude Viallat, ici, reprennent la tradition de la représentation des animaux emblématiques de la Camargue : cheval, taureau, flamant rose ou toute autre représentation de la bouvine. Tirage d'une très grande rareté car un nombre infime d'exemplaires a circulé. Ouvrage en parfait état de conservation.
RARISSIME LIVRE D'ARTISTE TIRÉ À 12 EXEMPLAIRES AVEC 5 PEINTURES ORIGINALES DE CLAUDE VIALLAT Christian Skimao, L'Origine des Arts, poème enluminé de cinq empreintes peintes originales à l'acrylique de Claude Viallat, Rivières — Nîmes — Poulx, mars 2007, couverture blanche imprimée à rabats, en feuilles, 6 double f., 17,5x18cm, papier cristal. XII exemplaires. Exemplaire n°IX/XII justifié et signé au crayon gris par l’auteur et l’artiste au colophon. Édition originale. Il s'agit du 585e livre édité par les Éditions de Rivières initiées par Jean-Paul Martin, petit cousin de Pierre André Benoit, en 2002, dans la continuité des éditions PAB, et le 7e sur les 13 réalisés par l'artiste nîmois Claude Viallat pour Rivières sur des textes de Pierre André Benoit, Michel Butor, Claude Minière, Gaston Puel, Christian Skimao et Bernard Teulon-Nouailles, entre 2005 et 2011 ; et le 29e de Christian Skimao sur la quarantaine de livres qu'il a réalisés pour les Rivières. Comme le laisse entrevoir son titre aux accents de livre de critique et/ou d'histoire de l'art, le poème de Christian Skimao, éminent spécialiste dans ces domaines et docteur ès lettres, nous fait pénétrer dans l'esprit des peuples primitifs et comprendre à travers quelques images poétiques ce qui a pu les amener à considérer les images peintes comme une force à employer, un acte magique, tout en dressant sur la paroi caverneuse de la page blanche du livre un véritable bestiaire préhistorique : "Au départ les foudres terribles La mort en partage Le souffle des peurs Irise la pensée naissante Tigres Ensuite les eaux montantes La furie en héritage Le souffle des craintes Ponctue l'adresse malhabile Rapaces Après les secousses formidables Le trait d'une pierre La puissance d'un geste Configure l'éternité Loups Enfin les guerres tribales Le sexe et le sacré Totem et tabou Prédispose la reconduction Singes Puis les glaciations brûlantes Le tracé d'une paroi L'ombre d'un concept Propose l'humanité Aurochs" Claude Viallat a enluminé le poème de quatre empreintes originales sur un double feuillet à pleine page et une empreinte centrale sur un feuillet, "puissance d'un geste" répété, "tracé d'une paroi" sur la page blanche où "l'ombre d'un concept" se donne à voir. Comme il s'agit ici de peintures originales, — Claude Viallat dispose toutes les pages des exemplaires d'un livre qu'il doit illustrer au sol et les peint d'un même geste, dans une même temporalité où il répète le motif pour composer une grande oeuvre dispersée ensuite dans les différents exemplaires — chaque exemplaire du livre (12 au total) est unique. Un oeil attentif saura admirer les variations du motif répété d'un exemplaire à l'autre. Né en 1936, à Nîmes, Claude Viallat est un peintre contemporain à la renommée internationale, membre fondateur du groupe pictural Supports/Surfaces dans les années 60. Ses empreintes en forme d’éponge, signature depuis 40 ans, ont fait le tour du monde. Au sujet, qu’il place au second plan, l’artiste préfère le motif, la répétition et le procédé, révolutionnant ainsi la peinture et son support traditionnel. Le peintre a réalisé de nombreux livres d'artistes à tirages très limités dans lesquels il explore ces variations du motif répété, mais aussi des empègues tauromachiques ou des filets. Tirage d'une très grande rareté car un nombre infime d'exemplaires a circulé. Ouvrage en parfait état de conservation.
Jean-Pierre Geay, Traces, poème autographe manuscrit, trois xylographies à l'huile de Claude Sylvère, Feschet — Vesseaux — Aubarine, octobre 2016, couverture blanche manuscrite, leporello (livre en accordéon), 20 p., 26,3x17,7cm, papier cristal. De ce poème de l'écrivain Jean-Pierre Geay sur les origines de l'art de l'humanité, il a été réalisé cinq copies entièrement manuscrites, à l'encre noire, au Feschet, à Vesseaux, en Ardèche, le 15 octobre 2016, accompagné de trois xylographies à l'huile de Claude Sylvère. Exemplaire n°4/5 justifié et signé par l’artiste et l'auteur au colophon au crayon gris et à l'encre. Belle impression sur Arches. Édition originale unique. Chaque exemplaire, entièrement manuscrit, est unique par la graphie du poète et les oeuvres de l'artiste. L'exemplaire n°1/5 est conservé à la Bibliothèque d'Angers, suite à la donation de l'écrivain en 2014 ; le n°2 en possession de l'écrivain ; le n°3 en collection privée ; le n°5 chez l'artiste. Manque à la BNF. Extraits du poème : "Depuis l'aube du monde ou bien la nuit des temps existe autour de nous ce qui est éternel des plissements des stries des strates et failles des crêtes des coulées des aiguilles des arêtes des abrupts des falaises des tables de calcaire des veines dans la pierre des filons aurifères des bribes des fragments les alluvions les sédiments d'une genèse [...] mais aussi dans leur puits de ténèbres bravant l'obscurité des roches gondolées colorées calcifiées mates ou scintillantes lisses ou nervurées où l'homme de Lascaux et de la grosse Chauvet en dessinant inventa l'art sans le savoir y laissant au charbon de bois des marques des empreintes des signes et des traces des formes linéaires et des surfaces peines où la paroi tantôt rythme l'espace tantôt assume le modelé de représentations figurées presque toujours en mouvements où le relief souterrain est hanté parce que vit en plein air Pour la première fois le monde est vu et regardé Avec l'homme la terre aura enfin trouvé quelqu'un la célébrer et lui donner une mémoire" * ** JEAN-PIERRE GEAY est un écrivain, poète et critique d’art français, né en 1941 à Bruailles en Saône-et-Loire. Professeur agrégé de lettres modernes, il a enseigné à Privas puis à Aubenas jusqu’en 2002. "Poète de la lumière et de l'éphémère", des paysages des Alpilles et de l'Ardèche, nourri de l'influence de Pierre Reverdy et de la proximité de René Char, son écriture poétique exprime également un regard critique sur la peinture, au gré de ses rencontres avec les artistes. Avec l’artiste et éditeur Pierre André Benoit à partir de 1973, puis avec Jean-Louis Meunier aux éditions La Balance à partir de 1984, il développe une intense collaboration critique et bibliophilique avec de nombreux artistes peintres, graveurs ou relieurs, réalisant plus de 200 éditions illustrées imprimées ou manuscrites à tirage limité dont il a fait une importante donation à la Bibliothèque d'Angers en 2014. Il est également l'auteur d'ouvrages critiques ou de catalogues d'expositions sur ses amis Henri Goetz, Yves Mairot et Bernard Alligand. * ** Claude Daix, dit Sylvère, est né à Soisy sur Montmorency (95). Formé à l’École Estienne (Arts et Industriels du Livre), à Paris, il travaille d’abord dans le milieu de l’imprimerie, mais aussi comme « spécialiste et technicien du geste » dans un bloc opératoire auprès de chirurgiens du fait de son incroyable dextérité, avant de s’installer dans le Gard, en 1974, et de se consacrer pleinement à l’art pictural. Il vit et travaille toujours à Aubarine — Rochegude, à quelques pas de Rivières de Theyrargues, où il a bien connu Pierre André Benoit, sans jamais pour autant concevoir le moindre livre avec lui. Paradoxalement, il en a réalisé plus de 300 avec le petit cousin de PAB, Jean-Paul Martin, pour les Éditions de Rivières et, à ce titre, est l’artiste contemporain qui a le plus illustré de textes inédits de Pierre André Benoit ! Après avoir rencontré Jean-Paul Martin, au Musée PAB, Sylvère l’aide à remonter la presse de son cousin et l’initie à la gravure. La proximité géographique de l’artiste et de l’éditeur va jouer un rôle prépondérant dans la riche collaboration entre les deux hommes. A l’occasion de notre rencontre avec Sylvère, en septembre 2023, l’artiste nous a confié que c’est par le poème Paroi de Guillevic, qu’il n’a pas personnellement connu, mais dont il déclamait les vers à haute voix sur la « montagnette », non loin de Rivières, qu’il a trouvé la source poétique de son art. Son art, que l’on pourrait qualifier de « préhistorique contemporain », « sans tomber dans un chamanisme de pacotille », selon Christian Skimao, s’inscrit dans un courant informel sur les traces de Bryen, Dubuffet, Fautrier, Hartung, ou Tapies, en y intégrant cependant des composantes de l’abstraction historique, la peinture américaine d’après-guerre. Selon Christian Skimao, il s’inscrit même « dans un courant plastique remontant au début de la création humaine ». Il travaille avec des matériaux proches de la terre : cendres, poussières, craies, argiles et les inclut dans ses compositions en ne respectant ni leurs usages traditionnels ni leurs destinations usuelles : « Sylvère épouse donc le corps radieux de la peinture comme on piétine une surface sacrée ». Ainsi le texte de Jean-Pierre Geay, Traces, pourrait tout aussi bien être une transposition d'art de la peinture de Sylvère, procédant par accumulation de matière poétique pour (dé)peindre la paroi de la grotte intemporelle dans laquelle l'artiste puisse son inspiration, sa philosophie et la matière qui lui sert à composer ses toiles. Exemplaire manuscrit unique. Le seul exemplaire en circulation.