EDITION POCKET N° 3002. 1982. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 470 pages.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Reference : RO90044793
ISBN : 226601188X
"Collection ""Terre humaine"". Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française"
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Plon, 1977, in-8°, 472 pp, 14 illustrations et 5 cartes dans le texte, 32 photographies hors texte, lexique technique, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine), envoi a.s.
Le grand métier est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le moindre détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue un chalutier ; volontaires d'autant plus rudes qu'ils sont Normands et... "à la part". En comparant ce texte traversé d'embruns, de glace et de courage au désuet "Pêcheurs d'Islande", on mesurera le pas franchi. Le grand métier est un cas à part dans Terre Humaine. L'un des buts essentiels de cette collection est – on le sait – de donner la parole à des hommes obscurs, c'est-à-dire à ceux-là mêmes qui n'osent – ou ne peuvent – la prendre. Mais le plus difficile, pour atteindre ce but, est, précisément, cette "prise de parole", à mieux dire cette "prise d'écriture" de la part d'hommes beaucoup plus riches et intelligents que ce qu'ils parviennent à exprimer et qui se trouvent aussi démunis devant cette page à écrire qu'un écrivain devant un champ à labourer. On sait – et Terre Humaine en multiplie les exemples – que l'on pallie cette difficulté en demandant à un "habitué" de tenir la plume afin de traduire ce que l'auteur ressent ou a vécu ; mais une traduction, même la meilleure, demeure une traduction. Le mérite extrême de Jean Recher, issu d'une famille où, de père en fils, de mémoire d'homme, on est marin, est d'avoir voulu écrire lui-même, coûte que coûte. En ce livre, qui fera date, la morue, cet autre "Moby Dick" – tout poisson qui n'est pas de cette espèce étant considéré comme du "faux poisson" –, règne en maîtresse..., abhorrée quand elle se refuse. adorée quand elle se donne, c'est-à-dire qu'elle permet les plus lourdes "palanquées". Avez-vous jamais vu passer, sur une jetée déserte, quelques-uns de ces vieux marins pêcheurs, le regard creux, absent, tourné vers la mer ? Cette relation avec la mer est, pour la première fois, captée et ressentie quand Jean Recher décrit le plus fort d'une pêche dans une tempête avec la richesse d'une vague déferlante, "grosse" de tous ces "termes du métier", dont le sens parfois nous échappe, mais que nous entendons, à notre extrême étonnement, comme une phrase immémoriale, aussi mouvante que celle du flux de la mer. Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale et d'une tradition ininterrompue de quatre cent cinquante ans, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", vient d'aller le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme un million de Français, il pointe au chômage.
Plon, 1977, in-8°, 472 pp, 14 illustrations et 5 cartes dans le texte, 32 photographies hors texte, lexique, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine). Edition originale sur papier courant
Le grand métier est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le moindre détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue un chalutier; volontaires d'autant plus rudes qu'ils sont Normands et... "à la part". En comparant ce texte traversé d'embruns, de glace et de courage au désuet "Pêcheurs d'Islande", on mesurera le pas franchi. Le grand métier est un cas à part dans Terre Humaine. L'un des buts essentiels de cette collection est – on le sait – de donner la parole à des hommes obscurs, c'est-à-dire à ceux-là mêmes qui n'osent – ou ne peuvent – la prendre. Mais le plus difficile, pour atteindre ce but, est, précisément, cette "prise de parole", à mieux dire cette "prise d'écriture" de la part d'hommes beaucoup plus riches et intelligents que ce qu'ils parviennent à exprimer et qui se trouvent aussi démunis devant cette page à écrire qu'un écrivain devant un champ à labourer. On sait – et Terre Humaine en multiplie les exemples – que l'on pallie cette difficulté en demandant à un "habitué" de tenir la plume afin de traduire ce que l'auteur ressent ou a vécu ; mais une traduction, même la meilleure, demeure une traduction. Le mérite extrême de Jean Recher, issu d'une famille où, de père en fils, de mémoire d'homme, on est marin, est d'avoir voulu écrire lui-même, coûte que coûte. En ce livre, qui fera date, la morue, cet autre "Moby Dick" – tout poisson qui n'est pas de cette espèce étant considéré comme du "faux poisson" –, règne en maîtresse..., abhorrée quand elle se refuse. adorée quand elle se donne, c'est-à-dire qu'elle permet les plus lourdes "palanquées". Avez-vous jamais vu passer, sur une jetée déserte, quelques-uns de ces vieux marins pêcheurs, le regard creux, absent, tourné vers la mer ? Cette relation avec la mer est, pour la première fois, captée et ressentie quand Jean Recher décrit le plus fort d'une pêche dans une tempête avec la richesse d'une vague déferlante, "grosse" de tous ces "termes du métier", dont le sens parfois nous échappe, mais que nous entendons, à notre extrême étonnement, comme une phrase immémoriale, aussi mouvante que celle du flux de la mer. Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale et d'une tradition ininterrompue de quatre cent cinquante ans, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", vient d'aller le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme un million de Français, il pointe au chômage.
1966 1966. André Soubiran: Les hommes en blanc ***: Le grand métier/ SEGEP 1966 Référence: LMA17D. André Soubiran: Les hommes en blanc ***: Le grand métier/ SEGEP 1966
Bon état
Couverture souple. Broché. 537 pages. Bandeau légèrement défraîchi.
Livre. Editions S.E.G.E.P, 1951.
Editions S.E.G.E.P. Broché D'occasion bon état 01/01/1951 150 pages