Bragelonne. 2009. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 524 pages.. . . . Classification Dewey : 820-Littératures anglaise et anglo-saxonne
Reference : RO80261154
ISBN : 2352943043
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Emilie Gourdet. Classification Dewey : 820-Littératures anglaise et anglo-saxonne
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Paris, Imprimerie royale, 1771 34 pièces en un vol. in-4, vij pp. (titre et table des pièces), puis pagination multiple, enfin vij pp. de table des matières, basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièce de titre, encadrement de guirlande à froid sur les plats, guirlande dorée sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque). Nombreuses mouillures.
Très rare et important recueil qui réunit, sous un titre et des tables factices, des pièces réimprimées en 1770 ou 1771 par l'Imprimerie royale, conservant leur adresse et leur pagination propres. Elles sont disposées par ordre chronologique de promulgation et documentent l'évolution de la fiscalité sur les cartes à jouer, dont l'invention remonte à un acte de Henri III : en effet, c'est le 22 mai 1583, que le souverain français, excédé par les désordres que provoquaient les joueurs de cartes et de dés, décréta : " Le Roi établit un droit d'un sol parisis pour chaque paire de cartes, crée un moule officiel et prescrit, pour empaqueter les jeux, la fabrication de couvertures que les cartiers doivent payer".Au fil des siècles, décrets, lois, édits se succèdent pour encadrer le monde des cartes. Avec toujours le même objectif : taxer. Le 14 janvier 1605, la fabrication des cartes fut limitée ; le 30 juin 1607, il fut fait obligation aux cartiers d'utiliser les enveloppes fournies par la Régie ; le 9 novembre 1751, les cartiers se virent obligés d'utiliser le papier à la marque de la Régie. On trouvera toutes ces étapes dans les pièces de notre recueil :1. Mémoire historique sur l'origine du droit sur les cartes, sur ses progrès, & sur les différentes révolutions arrivées dans sa perception depuis son premier établissement jusqu'à ce jour (16 pp.). - 2. Déclaration du Roi, portant imposition d'un droit sur les cartes, tarots & dez, consommés dans le Roayume, & exportés à l'étranger. Donnée à Paris le 22 mai 1583 (6 pp.). - 3. Déclaration du Roi, portant imposition d'un sou trois deniers sur chaque jue de cartes & balle de dés, & deux sous six deniers sur chaque jeu de tarots. Donnée à Paris le 14 janvier 1605 (7 pp.). - 4. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui ordonne que l'édit donné par le roi Henri III, ainsi que la déclaration donnée par Sa Majesté régnante, sortiront leur plein & entier effet (...). Du 30 juin 1607 (12 pp.). - 5. Extrait des registres de la Cour des Aides. Du 4 février 1625 (3 pp.). - 6. Extrait des registres de la Cour des Aides. Du 26 juin 1625 (2 pp.). - 7. Déclaration du Roi, qui règle l'étendue & consistance du Bureau des cartes de Paris. Donnée à Paris le 24 mars 1626 (3 pp.). - 8. Déclaration du Roi, qui permet au sieur Valette, d'établir à ses frais & dépens, dans les lieux & endroits y désignés, des bureaux pour la perception des droits sur les cartes, dés & tarots. Donnée à Fontainebleau le 31 mai 1631 (4 pp.). - 9. Déclaration du Roi, qui adjuge au sieur Villome, la ferme de l'imposition sur les cartes, tarots & dés. Donnée à Ruel le 12 octobre 1635 (11 pp.). - 10. Arrest de la Cour des Aides, qui ordonne que les maîtres cartiers seront tenus d'apporter au bureau du sieur Roudier, de huitaine en huitaine, les cartes qu'ils auront fabriquées, pour être marquées & contrôlées. Du 15 septembre 1655 (10 pp.). - 11. Lettres patentes du Roi, en forme d'édit, portant règlement sur la fabrication, la vente & le débit des cartes à jouer, tarots & dez ; & sur la perception des droits imposés sur iceux. Données à Fontainebleau au mois de septembre 1661 (12 pp.). - 12. Arrest de la Cour de Parlement, qui fait défenses à toutes personnes, de vendre & débiter aucunes cartes, tarots & dés, sans être marqués & contrôlés ; & aux maîtres quartiers de la ville de Paris, & autres, d'en fabriquer ailleurs que dans le lieu à ce destiné. Du 14 août 1664 (3 pp.). - 13. Arrest de la Cour de Parlement, qui ordonne que tous les cartiers seront tenus de se rendre incessamment dans le lieu destiné pour la fabrique des cartes, à peine de saisie de leurs outils, presses, &c. Du 21 août 1664 (2 pp.). -14. Arrest de la Cour de Parlement, qui ordonne l'exécution des arrêts & règlemens concernant la fabrique des cartes (...). Du 19 décembre 1664 (4 pp.). - 15. Extrait des registres de la Cour des Aides. Du 3 mars 1665 (3 pp.). - 16. Arrêt de la Cour des Aides, qui fait défenses de mettre à exécution l'ordonnance rendue par le lieutenant criminel d'Orléans, du 23 novembre 1668, comme incompétemment rendue ; & fait défenses audit lieutenant criminel, de prendre connoissance des procès & différends concernant la levée des droits sur les cartes, tarots & dés. Du 16 février 1669 (4 pp.). - 17. Édit du Roi, portant qu'à commencer du jour de la publication, il sera établi, imposé & levé au profit de Sa Majesté, dix-huit deniers sur chaque jeu de cartes & tarots qui se débiteront dans toute l'étendue du Royaume. Donné à Fontainebleau au mois d'octobre 1701 ([3] ff. n. ch.). - 18. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui fait défénses à tous graveurs tant en cuivre qu'en bois, & tous autres, de contrefaire les moules & cachets que Barbier, fermier général des cartes, & ses sous-fermiers, ont fait faire pour l'exploitation de leur ferme (...). Du 9 mai 1702 ([3] pp. n. ch.). - 19. Déclaraton du Roi, portant que le droit de dix-huit deniers ordonné être imposé sur chacun jeu de cartes & tarots, sera réduit à douze deniers, à commencer au premier avril prochain. Donnée à Versailles le 17 mars 1703 ([2] ff. n. ch.). - 20. Déclaration du Roi, qui ordonne le rétablissement du droit d'un sou six deniers sur chaque jeu de cartes. Donnée à Versailles le 16 février 1745 ([3] pp. n. ch.). - 21. Déclaration du Roi, qui ordonne ce qui doit être fait pour la perception du droit établi sur les cartes, par celle du 16 février 1745. Donnée à Fontainebleau le 21 octobre 1746 ([4] ff. n. ch.). - 22. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui ordonne que les cartes destinées pour l'étranger, à l'exception de celles enlevées avant le 10 mars dernier, demeureront assujetties au payement du droit ordonné être perçu sur les cartes. Du 4 avril 1747 ([2] pp. n. ch.). - 23. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui prescrit ce qui doit être observé pour prévenir les fraudes des maîtres cartiers dans la perception des droits sur les cartes. Du 25 avril 1747 ([3] pp. n. ch.). - 24. Arrest du Conseil d'État du Roi, pour la prise de possession de la ferme des droits sur les cuivres & les cartes, réunie à la régie de Jean-Baptiste Bocquillon. Du 30 juin 1748 ([2] ff. n. ch.). - 25. Arrest du Conseil d'État du Roi, portant défenses à toutes personnes, autres que les maîtres cartiers, de débiter aucunes cartes à jouer, sans la permission par écrit de Jean-Baptiste Boquillon (...). Du 19 novembre 1748 ([2] pp. n. ch.). - 26. Déclaration du Roi, portant augmentation du droit rétabli par celle du 16 février 1745, sur les cartes à jouer, pour le produit en être appliqué à l'Hôtel de l'École royale militaire. Donnée à Versailles le 13 janvier 1751 (4 pp.). - 27. Arrest du Conseil d'État du Roy, qui ordonne qu'à la diligence du régisseur actuel du droit établi sur chaque jeu de cartes, par la déclaration du 16 février 1745, il sera fait des procès verbaux & inventaires des cartes à jouer qui se trouveront fabriquées chez les maîtres cartiers, &c. Du 23 janvier 1751 (2 pp.). - 28. Arrest du Conseil d'État du Roy, qui ordonne que les contraventions qui pourront arriver, tant dans la fabrication & le débit des cartes à jouer, que dans la perception des droits établis sur lesdites cartes, seront instruites sommairement, savoir, dans la ville de Paris par le sieur lieutenant général de police, & dans les provinces par les sieurs intendans. Du 23 janvier 1751 (3 pp.). - 29. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui commet Léonard Maratray, pour faire la régie du droit sur les cartes, au profit de l'École royale militaire (...). Du 30 avril 1751 ([2] ff. n. ch.). - 30. Arrest du Conseil d'État du Roi, portant règlement pour la perception du droit sur les cartes. Du 9 novembre 1751 (12 pp.); - 31. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui renvoie par-devant les commissaires du Bureau des oblats, la connoissance, tant des contraventions au droit établi sur les cartes à jouer, que des contestations nées & à naître à l'occasion du même droit ; ensemble des procès, différends & contestations mus & à mouvoir concernant l'École royale militaire, de quelque nature qu'ils puissent être. Du 15 octobre 1757 ([2] ff. n. ch.). - 32. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui, en interprétant l'arrêt du Conseil de Sa Majesté du 15 octobre 1757, ordonne que la connoissance des procès & contestations concernant l'Hôtel de l'École royale militaire, attribuée par ledit arrêt à la Commission des oblats, sera restreinte aux affaires qui concerneront les droit, privilèges & immunités accordés audit Hôtel (...). Du 26 septembre 1759 ([3] pp. n. ch.). - 33. Arrest du Conseil d'État du Roi, qui ordonne que toutes les demandes qui pourront concerner les biens ou droits appartenans à l'Hôtel royal des Invalides, ou à l'Hôtel de l'École royale militaire, seront formées par le ministère du procureur général du Roi en la commission. Du 13 mars 1761 (2 pp.). - 34. Mémoire sur le débit des cartes à jouer dans Paris & autres villes où les fabricans de cartes sont réunis en corps de communauté, en vertu de statuts ([22] ff. n. ch.). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Fort bel exemplaire en vélin ivoire de l’époque. Rome, Domenico Basa, 1590. In-folio, portrait-frontispice replié, titre illustré gravé, 108 ff. (certains numérotés en double et un feuillet 66bis), (4) ff. (tables, errata et colophon), et 2 planches dont une dépliante. Plein vélin ivoire, dos lisse. Reliure de l’époque. 407 x 272 mm.
[video width="1798" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FONTANA1.mp4"][/video] Première édition de la description illustrée d'un des événements marquants de la Rome papale du XVIe siècle. Brunet I, 1329 ; Mortimer n° 193 ; Fowler n° 124 ; Dibner, Heralds of Science, n° 174. Elle est illustrée de 40 planches gravées sur cuivre par Natale Bonifacio (1537-1592) d'après les dessins de Domenico Fontana, dont un portrait-frontispice replié du pape Sixte V, un titre gravé illustré d'un portrait de Fontana dans un encadrement richement architecturé, 2 planches hors texte in fine, dont une dépliante, et 36 planches incluses dans la pagination. 12 planches représentent le déplacement de l'obélisque, les autres, les travaux de Fontana pour Sixte V : la Villa Montalto, la chapelle de Santa Maria Maggiore, l'érection dans l'abside de cette chapelle d'un obélisque augustinien, la description de la cathédrale San Giovanni, et diverses portes de Rome. « Le projet consistait à disposer au centre de la place Saint-Pierre l'obélisque jusqu'alors situé au ras de l'abside de la nouvelle basilique. [...] Ce chantier s'inscrit dans une série de grands travaux entrepris dans la ville de Rome par le Pape Sixte Quint (1521-1590). [...] Le transfert de l'obélisque, précédemment évoqué, avait été jugé irréalisable y compris par Michel-Ange (1475-1564) consulté à ce propos par Paul III (1468-1549) ; l'idée avait par conséquent été abandonnée. Mais, quatre mois seulement après son avènement, Sixte V remet le sujet à l'ordre du jour, il nomme une commission, formée de quatre prélats, quatre cardinaux et du sénateur de Rome, en charge d'organiser le concours d'architectes. Le projet présenté par Domenico Fontana (1543-1607) fut retenu... [...]. Pour réaliser sa mission, Fontana décida de soulever l'obélisque et de le poser horizontalement sur un traîneau pour le transporter au centre de la place Saint-Pierre, là où il devait être érigé. Mais l'apparente simplicité de la procédure envisagée, ne doit pas faire oublier qu'il s'agit d'un monolithe de granit rouge haut de 25,36 mètres pesant plus de 700 tonnes ! Pour parvenir à ses fins, Fontana dut également concevoir toutes les machines nécessaires à une telle entreprise [...] Le transfert à proprement parler, qui nécessita plus de 900 hommes et 150 chevaux, se déroula devant une foule de spectateurs réduits à un silence absolu par édit du gouvernement. L'opération fut couronnée de succès et Fontana fut nommé noble citoyen de Rome par Sixte V». L'architecte publia « Della trasportatione dell'obelisco vaticano » en 1590 dont une dizaine de planches illustrent le transfert même de l'obélisque, le reste de l'ouvrage étant consacré à d'autres travaux que lui confia Sixte Quint : Villa Montalto, résidence sur le mont Quirinal, chapelle de Santa Maria Maggiore, cathédrale San Giovanni, etc. L'étroite collaboration entre Fontana et Sixte V fut fructueuse et l'architecte contribua largement à l'ambitieux projet du pape : reconstruire la Ville éternelle. Comme le soulignera plus tard le baron von Hübner, « faire tout ce que Sixte-Quint a fait en cinq ans, c'était arriver aux dernières limites du possible : concevoir, mûrir ces projets, au milieu de tant d'autres occupations, c'était les franchir, c'était faire des miracles », miracles rendus possibles par l'ingéniosité de Domenico Fontana. (Elodie Desserle, Déplacer des montagnes avec Domenico Fontana). “One of the most famous stories in engineering history” (Dibner). “The plates are an important example in the development of architectural drawing” (Fowler). Fort bel exemplaire en vélin ivoire de l’époque.
Edition peu commune citée par Brunet ornée de plusieurs dizaines de gravures sur cuivre de qualité illustrant monuments et villes de Terre Sainte. Anvers, chez Arnould s’Conincx, 1608.1 volume in-4 de (12) ff., 191 pp., 239 pp. mal chiffrées 235, 230, (1) f. Relié en plein maroquin bleu nuit, triple filet doré d’encadrement sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filet doré sur les coupes, double filet doré intérieur, tranches dorées. Reliure signée Rivière and Son.193 x 142 mm.
Edition peu commune citée par Brunet ornée de plusieurs dizaines de gravures sur cuivre de qualité illustrant monuments et villes de Terre Sainte.Brunet, V, 1543.Elle contient une dédicace originale de Jean Zuallart « A très Noble et illustre seigneur de Mérode » en date du 1er Août 1607.Jean Zuallart était d’Ath en Hainaut. Il nous apprend que, se trouvant à Rome en 1585 avec Philippe de Mérode, baron de Frentzen, qu’il avait été chargé d’accompagner dans ses voyages en Italie et en Allemagne, ce dernier lui fit promettre d’aller avec lui partout où il voudrait porter ses pas ; puis ayant obtenu sa parole, il lui proposa de faire le voyage de la terre sainte. Zuallart après quelques objections se rendit aux désirs de son pupille ; et, afin de tirer un plus grand profit de ses courses, il apprit pendant quatre mois à dessiner. Le 29 juin 1586, Zuallart et Mérode se mirent en route avec deux ecclésiastiques, Domenico Danesi, chapelain du pape, Marin Van den Zande, chanoine de Cambray, et d’autres personnes. Après avoir relâché à Tripoli de Syrie, les voyageurs débarquèrent à Jaffa le 25 Août : ils visitèrent Jérusalem et Bethléem ; le 9 septembre reprirent le chemin de l’Europe, et le 25 novembre rentrèrent dans le port de Venise. On a de Zuallart : 1° Devotissimo viaggio di Gerusalemme, Rome, 1587, in-8, fig. ; ibid., 1595. « J’ai été, dit-il, sollicité et forcé de le traduire et mettre en notre langue vulgaire, plutôt wallone grossière sentant son terroir, que française ». Cette version est intitulée le Très-dévot voyage de Jérusalem, avecq les figures des lieux saints, et plusieurs autres tirées au naturel, Anvers, 1606, in-4. Cette édition contient beaucoup de choses qui ne se trouvent pas dans les précédentes. Elle a été réimprimée dans la même ville en 1608 et en 1626. L’auteur se plaint dans la préface de ce que Castela, religieux de Toulouse, avait en partie copié sa relation italienne et contrefait plusieurs figures. On les retrouve aussi reproduites dans le voyage de Cotovic et dans d’autres.Précieux exemplaire de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), le grand ministre du roi Louis XIV.La bibliothèque de Colbert était considérable mais ses livres de Voyages sont rares. Ceux relatifs à la Palestine sont devenus introuvables.L’exemplaire, absolument non lavé, porte sur le titre la mention manuscrite de l’époque « Bibliotheca Colbertinae » écrite par Baluze, son bibliothécaire.L’exemplaire, relié en maroquin bleu nuit par Rivière and Son, provient des bibliothèques :- Jean-Baptiste Colbert,- Son fils aîné, le marquis de Seignelay, ministre de la marine,- Jacques-Nicolas Colbert, archevêque de Rouen,- Charles Eleonor Colbert.- Sidney Graves Hamilton, avec ex libris.Brunet mentionne l’adjudication d’un exemplaire en condition semblable de cette édition vendu 23,50 Fr. en 1839, somme conséquente pour l’époque. Nos recherches ne nous ont permis de localiser que 5 exemplaires dans les Institutions publiques internationales : British Library, Koninklijke Bibliothek, Universiteit Leiden, Universiteit Maastricht, Bayerische Staatsbibliothek.
Joachim du Bellay (1522-1560) est considéré «comme un des plus beaux ornements de son siècle, réputation qu’il justifie pleinement. Par sa sensibilité même, autant que par son pessimisme, Joachim du Bellay introduit dans la poésie française une source nouvelle d’inspiration». Les Regrets et autres Œuvres poétiques. Paris, Federic Morel, 1558. Petit in-4 de (4) ff., 46 ff. Réglé. Edition originale. - Le Premier Livre des Antiquitez de Rome, contenant une generale description de sa grandeur... Paris, Federic Morel, 1558. 13 ff. et (1) f. de privilège. Edition originale. - Discours au Roy sur la Treve de l’an MDLV. Paris, Federic Morel, 1559. (6) ff. Edition originale avec titre de relais. - Entreprise du Roy-Daulphin pour le tournoy, sous le nom des chevaliers advantureux. A la Royne, & aux Dames. Paris, Federic Morel, 1559. (14) ff. Edition originale avec titre de relais. - Tumulus Henrici Secundi Gallorum Regis Christianiss. Paris, Federic Morel, 1559. (14) ff. Edition originale. - Divers Jeux rustiques, et autres œuvres poetiques. Paris, Federic Morel, 1559. (76) ff. Le Privilège est du 17 janvier 1557. Première édition avec titre de relais. - Hymne au Roy sur la Prinse de Calais. Paris, Federic Morel, 1559. (6) ff. Edition originale avec titre de relais. - Epithalame sur le mariage de tres illustre prince Philibert Emanuel, duc de Savoye, et tres illustre princesse Marguerite de France, sœur unique du Roy, et duchesse de Berry. Paris, Federic Morel, 1559. (14) ff. Edition originale avec titre de relais. - Deux Livres de l’Enéide de Virgile, a scavoir le quatrieme, et sixieme, traduicts en vers françois par I. du Bellay Angevin. Paris, Vincent Sertenas, 1560. (73) ff., (1) f. Edition originale à la rarissime adresse de Vincent Sertenas. - Louange de la France et du Roy tres chrestien Henry II. Ensemble un discours sur la poésie, Au Roy. Paris, Vincent Sertenas, 1560. (8) ff. Edition originale à la rarissime adresse de Vincent Sertenas. - Elegie sur le trespas de feu Ioach. Du Bellay Ang. Par G. Aubert de Poictiers, Advocat en la Court de Parlement de Paris. Paris, Federic Morel, 1560. (6) ff., le dernier blanc. Ensemble onze éditions originales ou premières éditions reliées en 1 volume in-4, réglé; plein maroquin vert orné d’un décor doré à la fanfare de Hardy, l’un des illustres relieurs du Second Empire. 220 x 152 mm.
Formidable recueil réunissant en édition originale des œuvres littéraires capitales telles que Les Regrets ou Le Premier Livre des Antiquitez de Rome à des œuvres de Du Bellay d’une si grande rareté que Tchemerzine ne les a jamais vues: Louange de la France ou Deux Livres de l’Enéide chez Vincent Sertenas. Quant à l’Epithalame de 1559, Pierre Berès écrivait il y a bien longtemps que cette originale n’était connue qu’à deux exemplaires. Joachim du Bellay (1522-1560) appartenait à l’illustre famille qui, outre plusieurs capitaines, diplomates et mémorialistes, donna, en ce même XVIe siècle: Guillaume du Bellay, sire de Langey, homme de guerre, diplomate et historien; le cardinal Jean du Bellay né en 1492, mort le 16 février 1560, ambassadeur et humaniste, l’un des patrons du Collège de France; et leur frère Martin, lieutenant général de la Normandie, mort à Glatigny en 1559, oncles tous trois de Joachim. Vers 1546, le jeune Joachim étudia le droit à Poitiers. Là, il se lia avec l’humaniste Muret et avec quelques poètes latins et français, comme Jean de La Péruse, Salmon Macrin, etc. Mais la rencontre de Jacques Peletier en 1546, celle de Ronsard en 1547 comptèrent davantage dans l’éveil de sa vocation poétique. Il alla avec le dernier se mettre, à Paris, sous la direction de Dorat, principal du collège de Coqueret. Dans ce collège, à vrai dire assez obscur, il eut la joie de découvrir de jeunes gentilshommes qui, négligeant la Cour où leur naissance leur aurait permis de briller, se consacraient avec passion à l’étude des Anciens et surtout des Italiens. Autour de Ronsard, ils s’imposaient la tâche de préparer une révolution poétique. Son œuvre poétique, comme son existence se partage entre deux époques, que sépare l’une de l’autre le séjour à Rome de 1553 à 1557, dont il semble être revenu transformé. Comme l’a souligné G. Gadoffre,«le dépaysement, le contact avec une société cosmopolite et une administration internationale, le tête-à-tête avec l’Histoire, avec une Antiquité autre que celle des livres, tout a contribué à remettre en question un certain nombre d’assurances et de comportements acquis». Le jeune poète de 1549 appelait à la création d’une grande littérature nationale et justifiait les rêves d’une translatio imperii au profit de la monarchie française par un éloge de la France, éloquent et emporté comme il sied à une péroraison, dans lequel culminait la Deffence. L’auteur mûri de 1558-1559 avait pris conscience d’un large horizon européen, sa réflexion politique, moins approximative, s’ancrait dans la considération des «quatre estats du Royaume de France», et il avait trouvé sa voix – ou plutôt ses voix, car il en cultiva plus d’une. En dépit d’une santé fragile et de déceptions qui semblent avoir souvent été son lot, Du Bellay a constamment fait preuve d’énergie. En une dizaine d’années à peine, il a composé, en français et en latin, une œuvre poétique abondante et diversifiée, constamment novatrice: il a été l’auteur du premier manifeste littéraire des lettres françaises, du premier recueil de sonnets amoureux français, du premier recueil d’odes lyriques, le traducteur génial de Virgile; il a élargi de façon décisive le registre du sonnet dans les Antiquités et dans les Regrets, il s’est fait l’un des meilleurs poètes néolatins d’Europe, puis s’est métamorphosé enfin en poète politique de tout premier plan. Il ne fut pas que le brillant second de la Pléiade, dans l’ombre de Ronsard; il fut l’un des plus grands poètes français, l’un des plus novateurs. Du Bellay fut, lui aussi, autrement que Ronsard, ce poète qu’appelait en 1549 la Deffence et illustration, « qui me fera indigner, apayser, ejouyr, douloir, aymer, hayr, admirer, etonner, bref, qui tiendra la bride de mes affections, me tournant ça & la à son plaisir». Admirable prosateur, d’une souplesse sans égale en son temps, poète aux styles divers en latin et en français, il n’en possède pas moins un timbre reconnaissable entre tous, une vivacité du phrasé, une netteté de la diction, qui confèrent à son œuvre une unité incontestable. Si certains de ses poèmes, notamment dans Les Regrets, ont constamment trouvé des lecteurs, non sans malentendu parfois, et si, sans cesse repris dans les anthologies et proposés à l’admiration par l’école, ils hantent les mémoires, Du Bellay reste, selon la formule de G. Gadoffre, «un écrivain en partie méconnu». Du Bellay est considéré comme un des plus beaux ornements de son siècle, réputation qu’il justifie pleinement. «S’il est loin d’avoir la puissance de Ronsard, et, disons, sa richesse et sa variété, Du Bellay paraît plus spontané dans l’expression des sentiments. Par sa sensibilité, Joachim du Bellay introduit dans la poésie française une source nouvelle d’inspiration.» Superbe exemplaire, entièrement réglé, pur et à grandes marges, provenant de la bibliothèque B. Delessert (1912, n°221) et Pierre Louys (1930, n°179).