Non indiqué. 1987. In-4. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Environ 160 pages de photographies en couleurs dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 996-Autres régions du pacifique
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Tahiti, Au vent des îles, 2004, in-8°, 532 pp, 16 gravures et photos, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
La “découverte” de Tahiti (1767-1769), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer “l’amour libre” et même de le faire “en public”. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l’Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. — A l'arrivée de Bougainville à Tahiti en 1768, un curieux épisode marque la naissance d'un mythe durable : un chef de village amène une jeune fille à bord et, la dénudant, la propose aux officiers français interloqués. Une fois à terre, plusieurs d'entre eux font la même expérience. La publication de ces récits plus ou moins enjolivés, puis confirmés par d'autres navigateurs, diffusa l'idée qu'il s'agissait d'une forme d'hospitalité typiquement polynésienne. A Tahiti, en particulier, les femmes étaient très désirables et s'adonnaient spontanément à l'amour en public. Ainsi naquit le mythe de la « nouvelle Cythère » et de la sexualité libre des Polynésiens. Serge Tcherkézoff reprend, avec un luxe de détails, l'intégralité de ce dossier pour déconstruire une légende dont les effets contagieux sont parvenus jusqu'à influencer les ethnographes du xxe siècle. Il explore, en particulier, les fantasmes des Européens du XVIIIe siècle concernant la nature féminine, la blancheur des Polynésiennes et les préconstruits antiquisants qui leur font voir « Vénus », « Hélène » et « Priape » aux Antipodes. Il analyse les autres éléments qui, comme les danses de « vahinés », confortent l'image d'une société entièrement vouée à la sensualité... — En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les "femmes" qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles ; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes. L"amour" n'avait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées n'avaient rien d'érotique. Ce livre restitue ce qui s'est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la "nudité" dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la "sexualité" dans la culture. Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ? Ce livre retrace aussi l'émergence, puis les influences réciproques des deux inventions, raciale et sexuelle-sexiste, qui ont créé le mythe. L'ancien mot "Polynésie" fut redéfini quand les savants européens voulurent distinguer "deux races" dans le pacifique : "claire" et "noire" (Polynésiens/"Mélanésiens"), D'autre part, avec la "découverte" de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer "l'amour libre" et même de le faire "en public". Tout se mêla : les visiteurs furent subjugués parce que ces femmes si "libres" leur parurent "très blanches" de peau. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l'Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes. Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel "offert au roi" a tout brouillé : les faits quotidiens du séjour des Français à Tahiti, en avril 1768, et du séjour des Anglais un an plus tard ont disparu derrière la présentation imaginaire d'une supposée "coutume" locale. Les récits européens n'ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie "traditionnelle" repose sur une immense méprise. (4e de couverture) — L’analyse historique extrêmement documentée proposée par Serge Tcherkezoff dans ce livre permet d’illustrer les malentendus qui peuvent surgir lors des contacts entre témoins européens et acteurs indigènes, chacun des partenaires développant sa propre vision des choses à propos de l’autre sur la base de ses propres préjugés. Dans le cas particulier le mythe de la liberté sexuelle des tahitiennes a induit des ravages dans la pensée occidentale jusqu’à aujourd’hui...
[1905-1920?] 24 x 18 cm environ en feuilles, dans boîte moderne noire
L'ensemble se compose de 4 beaux portraits, dont Un Tahitien (reproduit in: Kakou p. 53), Mahana (en pied et assise) et 24 paysages, dont plusieurs avec personnages: Le Diadème (reproduit in: Jean-Yves Tréhin. Tahiti L'Éden à l'épreuve de la photographie. Gallimard p. 152), Gorges de Fautaua (Ibid. p. 155 et Kakou p. 79), Baie de Papetoai, La Vaitapiha, Sur le bord de la Vaitapiha, Vallée de Ste Amélie, Vallée enchanteresse, Grotte de Maraa, Port de Papeete, La grande chute de Fautaua (reproduit in: Kakou p. 75) etc.Plusieurs de ces paysages sont datées 1905 par Jean-Yves Tréhin qui note, dans cette première période, l'influence du pictorialisme dans l'oeuvre de Gauthier.Bel ensemble, de qualité.Arrivé en 1904 à Tahiti, Lucien Gauthier y restera jusqu'en 1921. Il décédera en 1971 (cf. Serge Kakou, Tahiti 1904-1921. Lucien Gauthier, photographe, les Éd. du Pacifique, 2004)
Tahiti: Ministère de la Culture de Polynésie Française, Musée de Tahiti et des Iles, 2003 in-4, 192 pages, nombreuses illustrations. Bibliographie. Broché, très bon état.
Gauguin, Tahiti et la photographie. (Tahiti: Ministère de la Culture de Polynésie Française, Musée de Tahiti et des Iles, 2003). [M.C.: Océanie, Tahiti, Gauguin, photographie]
[Paris], Dépôt-Général de la Marine, 1844 [1845]. 600 x 423 mm.
Très rare et beau plan de la rade de Papeete, sur l'île de Tahiti, en Polynésie Française. Il a été levé et dressé en 1838 par Louis Urbain Dortet de Tessan, ingénieur hydrographe de la Marine, à bord de la frégate la Vénus, sous les ordres de du Petit-Thouars, capitaine du vaisseau. Il a été gravé par Michel, et est issu du très rare atlas hydrographique de la relation de voyage ayant pour titre Voyage autour du monde sur la frégate la Vénus, pendant les années 1836-1839, publiée entre 1840 et 1845. Y sont nommés la Pointe (cap) de l'Est et la Pointe de l'Ouest, l'île de la Reine ou Motu-Uta, et l'île Aouna, qui semble avoir disparu aujourd'hui. La carte est accompagnée d'un texte d'avertissement et d'une table de réduction des mètres en brasses et en pieds. Elle est illustrée de quatre profils côtiers de l'entrée de la baie et de l'île de Tahiti. Cachet imprimé du Dépôt général de la Marine figurant une ancre. La Vénus fit escale à Papeete du 27 août au 16 septembre 1838. Capitaine de vaisseau, du Petit-Thouars quitta Brest en 1836, pour une expédition dans le Pacifique à bord de la frégate la Vénus. L'objectif principal était de protéger les intérêts de la France dans la région, mais aussi de prendre des renseignements sur l'industrie baleinière, et d'acquérir toutes les informations possibles concernant l'état réel des différents pays visités. Les observateurs scientifiques de la Vénus étaient des officiers de marine français qui feraient des observations hydrographiques et astronomiques et collecteraient des spécimens d'histoire naturelle dans les pays visités. L'expédition fit diverses escales, notamment au Brésil, autour du cap Horn, à Callao au Pérou, à Hawaï, à Tahiti, en Nouvelle-Zélande, au Kamtchatka et en Alaska, puis longea les côtes de l'Amérique vers le sud. Elle repartit vers Brest en juin 1839. De retour en France, du Petit-Thouars défendit l'idée d'une présence française en Océanie, et conseilla au gouvernement de Louis-Philippe l'annexion des îles Marquises. Il fut promu contre-amiral et commandant des forces navales d'Océanie. En 1841, conformément aux instructions reçues, il occupa l'archipel des Marquises. En 1842, il fit signer un traité de protectorat à la reine Pomaré de Tahiti en 1842, puis il annexa Tahiti au nom de la France. Cette annexion implanta la France en Polynésie. Bel exemplaire. Catalogue des cartes, plans, vues de côtes, mémoires, instructions nautiques, etc., qui composent l'Hydrographie Française, 1847, p. 160, n°1026.
Papeete Imprimerie du gouvernement 20 août 1864 in-folio de 4 pp. numérotées 145 à 148 plié, petite déchirure marginale
O'Reilly & Reitman, Bibliographie de Tahiti, 10280. Journal officiel du territoire, dont le tirage était, en 1865, de 450 exemplaires. Ce numéro est divisé en deux sections : la première, dite "partie officielle", contient les textes de trois ordonnances de la reine Pomaré IV concernant l'acquisition de terres, par donation, vente, ou location à long terme, dans les limites des vingt-deux villages des îles Tahiti et Moorea; la nomination d'un chef de district et président d'un conseil de village à Moorea; l'octroi d'une remise de peine à certains prisonniers indigènes. Ces ordonnances, datées du 14 août 1864, sont signées par Pomaré et contresignées par le commissaire impérial Gaultier de La Richerie. Le texte est en français, suivi de sa traduction en tahitien.La partie "non officielle" contient des renseignements sur l'état de la population tahitienne pendant le 2e trimestre 1864 (naissances, mariages, décès), le service des subsistances et celui de la poste, la justice, les mouvements du port et le marché de Papeete, etc.; elle donne aussi des informations sur la campagne du Mexique, avec une proclamation de l'empereur Maximilien du 28 mai 1864 après son débarquement à Vera Cruz. Bon état de conservation