‎CUNNINGHAM MICHAEL‎
‎LES HEURES -‎

‎LE GRAND LIVRE DU MOIS -. 1999. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 241 pages.. . . . Classification Dewey : 810-Littérature américaine‎

Reference : RO80203541
ISBN : 2702837672


‎ Classification Dewey : 810-Littérature américaine‎

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‎HEURES A L'USAGE DE ROME.‎

Reference : LCS-18474

‎HORE BEATE MARIE VIRGINIS, SECUNDUM USUM ROMANUM... Précieux et rarissime livre d’Heures parisien imprimé sur peau de vélin par Antoine Vérard, orné de 16 grandes figures sur bois à pleine page enluminées à l’époque.‎

‎Provenance: Bibliothèque Hulthemiana, n° 604? Paris, Antoine Vérard. s.d. Almanach pour les années 1503 à 1520. In-8 de 98 feuillets imprimés sur peau de vélin. 8 ff, a8, b8, c8, d6, e4, f8, g8, h8, i4, A8, B8, C12. Pt. trou d’épingle ds. le f. de titre. Veau brun, large plaque à la cathédrale dorée insérée dans un encadrement de roulette à froid et double filet or, dos à nerfs orné de même, tranches dorées. Reliure romantique. 221 x 136 mm.‎


‎Précieux et rarissime livre d'Heures parisien imprimé sur peau de vélin par Antoine Vérard, le plus renommé des éditeurs parisiens de la fin du XVe siècle, inconnu de Bohatta, Lacombe, Brunet, Tenschert, Nettekoven, Macfarlane. L’iconographie comprend 16 grandes figures sur bois à pleine page et 40 vignettes, outre la marque de Vérard sur le titre et la figure de l'homme anatomique. Les sujets des grandes gravures sont empruntés au Nouveau Testament à l'exception de 2 sujets. - Saint-Jean et Aristodème (184 x 125 mm). - Présentation an temple. - Baiser de Judas. - Massacre des Innocents. - Arbre de Jessé - Mort de la Vierge. - Annonciation. - Crucifixion, - Le Roi David - Pentecôte. - Nativité - David et Urée. - Annonce aux bergers. - Résurrection de Lazare. - Adoration des mages. - Trinité. Toutes ces grandes figures ont été finement peintes à l'époque et rehaussées d'or. Les 40 vignettes, peintes elles aussi, sont essentiellement consacrées à La Vie des saints. L’exemplaire, réglé à l'encre rouge, est entièrement rubriqué en initiales dorées sur fond rouge et bleu alterné. Dans la Bibliotheca Hulthemiana, n° 604, un exemplaire de 98 ff. est décrit (notre exemplaire?) «Ces heures si remarquables et qui sont inconnues au supplément de Brunet ont pour titre un écusson avec la légende d’Antoine Vérard au milieu duquel est un cœur inscrit du monogramme AVR au-dessus duquel s’élèvent les trois fleurs de lys soutenues par deux anges.» (Bibliotheca Hulthemiana, 604). Les gravures sont toutes rehaussées en coloris de l’époque, témoignant de la volonté de se rapprocher encore le plus possible de l’esthétique des manuscrits enluminés. Le coloris est proche des œuvres rattachées à l’atelier du Maître des entrées parisiennes. Cette édition présente la particularité de conserver des bordures et marges très pures, sans gravures ni compositions ornementales. De plus elle associe deux types de gravures, celles plus anciennes des incunables d’après les modèles du Maître des Très Petites Heures d’Anne de Bretagne (ou Maître de l’Apocalypse, parfois identifié comme Jean d’Ypres, fils de Colin d’Amiens ou Maître de Coëtivy, actif 1480-1510) commanditées pour un autre libraire Simon Vostre (cycle in-octavo pour Vostre, circa 1495-1498, voir Tenschert et Nettekoven, 2003) et celles plus dans le goût de la Renaissance réalisées d’après les modèles de Jean Pichore (cycle réalisé pour l’édition des Heures Pichore/De Laistre de 1503/1504 ; autre cycle réalisé pour Gillet Hardouyn en 1505-1506, voir Zöhl, 2004). Les livres d’heures imprimés constituaient plus d’un quart de la production globale d’Antoine Vérard et la présente édition témoigne de l’utilisation de cycles de gravures empruntées par Vérard à d’autres libraires-imprimeurs tels Vostre et Hardouyn. La datation des présentes Heures est difficile à évaluer : certes son Almanach couvre les dates 1503-1520 mais l’emploi des gravures d’après les modèles de Pichore, pour certaines datables après 1503/1504 suggère une datation un peu postérieure pour ces Heures proposées par Vérard. Si l’on accepte de plus que certaines autres gravures d’après Pichore ont été utilisées pour la première fois par Hardouyn en 1505-1506 et utilisées par Vérard seulement à partir de 1507 (voir Macfarlane, no. 238 ; Tenschert et Nettekoven, 2003, vol. II, pp.537‑538), il faudrait repousser la date de la présente édition après 1507. L’almanach pour les années 1503-1520 a servi dans un certain nombre d’impressions de Vérard associant les bois d’après le Maître des Très Petites Heures d’Anne de Bretagne et ceux de Jean Pichore, par exemple des Heures à l’usage de Paris, Paris, Antoine Vérard, datés 21 juin 1510 (voir Tenschert et Nettekoven, 2003, vol. II, n°79). Le coloris du présent livre d’heures et celui de Tenschert (n°79) présentent de réelles similitudes et peuvent être associés au style de Jean Coene IV (Maître des entrées parisiennes), un enlumineur actif entre 1500-1520, contemporain de Jean Pichore, étudié entre autres par E. König et I. Delaunay. Texte : Sig. [que]1 r, Titre, avec marque typographique d’Antoine Vérard ; sig. [que]1 v, Homme anatomique et les quatre éléments/tempéraments; sig. [que]2 r, Almanach pour 1503-1520 ; sig. [que]2 v-[que]8 r, Calendrier ; sig. [que]8 v-aa2v, Péricopes évangéliques ; sig. aa3 r-aa8 r, Passion selon saint Jean ; sig. aa8 v-d3 v, Heures de la Vierge (le texte sous l’Arbre de Jessé indique : « Hore intemerate virginis marie secundum usum Romanum », avec le dernier mot instruit à l’encre); sig. d3 v-d6 v, Prières, dont Salve Regina ; prières pour les défunts (manquent sig. d7 et d8) ; sig. e1 r-e3 v, Office de la Vierge pour l’Avent ; sig. e3 v-e4 v, Heures de la Conception ; sig. f1 r-f2 r, Heures de la Croix ; sig. f2 v-f3 v, Heures du Saint Esprit ; sig. f4 r, Prière, Suscipe sancta trinitas… ; sig. f4 v-g5 v, Psaumes de la pénitence et litanies, suivies de prières ; sig. g6 r-i4 v, Office des morts et prières ; sig. A1 r-C2 v, Suffrages et prières, dont Missus est Gabriel ; Te deprecor ; sig. C3 r-4v Office de la Conception de la Vierge ; sig. [a]1 r- [a]8 v, Sept psaumes : Sensuivent les sept pseaulmes en francoys translatez au plus pres en latin ; suivi des Sept prières de saint Grégoire : Les sept oraisons saint Gregoire. Illustration : Ces Heures comptent 16 grandes gravures sur bois : sig. [que] 8 v, Saint Jean l’Evangéliste et la coupe empoisonnée devant Aristodème ; sig. aa3 r, Baiser de Judas ; sig. aa8 v, Arbre de Jessé ; sig. b1 r, Annonciation ; sig. b4 v, Auguste et la prophétie de la Sibylle Tiburtine ; sig. b8 v, Nativité ; sig. c2 v, Annonce aux bergers ; sig. c4 v, Adoration des Mages ; sig. c6 r, Circoncision ; sig. c7 v, Massacre des innocents ; sig. d2 r, Dormition de la Vierge ; sig. f1 r, Crucifixion ; sig. f2 v, Pentecôte ; sig. f5 r, David et Urie ; sig. g6 r, Résurrection de Lazare ; sig. A1 r, Trinité et Ecclesia. Suivent 40 petites gravures sur bois rehaussées (certains sur métal ?) : sig. [que]1 v, quatre figures représentant les quatre tempéraments (colérique, mélancolique, sanguin et flegmatique) ; homme anatomique. – sig. aa1 v, saint Luc. – sig. aa2 r, saint Mathieu. – sig. aa2 v, saint Marc. – sig. e1, Femme tenant une rose. – sig. e3v, Pietà. – sig. f4v, Christ bénissant. – sig. A1 v, Christ bénissant ; Christ de pitié. – sig. A2 r, Pentecôte ; Véronique et le voile avec la Sainte Face. – sig. A2 v, Pietà. – sig. A5 v, Pietà. – sig. A6 r, saint Michel. – sig. A6 v, saint Jean-Baptiste ; saint Jean l’Evangéliste. – sig. A7 r, saints Pierre et Paul. – sig. A7 v, saint Jacques. – sig. A8 r, saint Etienne ; saint Laurent. - sig. A8 v, saint Christophe. – sig. [B]1 r, saint Sébastian. – sig. [B]1 v, saint Nicolas; saint Claude. – sig. [B]2 r, saint Antoine. – sig. [B]2 v, Anne apprenant à lire à la Vierge ; Marie Madeleine. – sig. [B]3 r, sainte Catherine ; sainte Marguerite. – sig. [B]3 v, sainte Barbe. – sig. [B]4 r, sainte Apolline. – sig. [B]5 v, Christ de pitié. – sig. [B]6 r, Christ bénissant. – sig. [B]7 r, Pietà. – sig. C3 r, Pietà. – sig. [a] r, Christ bénissant. Bibliographie : Bohatta, H, Bibliographie der Livres d’Heures : Horae BMV, Officia, Hortuli Animae, Coronae BMV, Rosaria und Cursus BMV des XV und XVI Jahrhunderts, Vienna, 1924; Bonicoli, Louis-Gabriel, La production du libraire éditeur parisien Antoine Vérard (1485-1512) : nature, fonctions et circulation des images dans les premiers livres imprimés illustrés, Université Paris Ouest (thèse d’histoire de l’art sous la direction de Jean-Pierre Caillet), 2015; Delaunay, Isabelle, Échanges artistiques entre livres d’heures manuscrits et imprimés produits à Paris (vers 1480-1500), Université Paris-Sorbonne (thèse d’histoire de l’art sous la direction de Fabienne Joubert), 2000; Lacombe, P. Livres d’heures imprimés au XVe et XVIe siècle, conservés dans les bibliothèques publiques de Paris, Mansfield Centre (CT), 2002 (reprint); Macfarlane, J. Antoine Vérard, Londres, 1900; Maddocks, H, « A Book of Hours by Anthoine Vérard in the University of Melbourne Library », University of Melbourne Collections, issue 16, June 2015; Moreau, B., Inventaire chronologique des éditions parisiennes...tome I, 1501-1510, Paris, 1972; Nettekoven, Ina, Der Meister der Apokalypsenrose der Sainte Chapelle und die Pariser Buchkunst um 1500, Turnhout, 2004; Nettekoven, Ina, Heribert Tenschert et Caroline Zöhl. 365 gedruckte Stundenbücher aus der Sammlung Bibermühle. 1487-1586, Antiquariat Heribert Tenschert, 2015; Tenschert, H. et I. Nettekoven, Horae BMV. 158 Stundenbuchdrucke der Sammlung Bibermühle 1490-1550, H. Tenschert, 2003; Winn, Mary Beth, Anthoine Vérard: Parisian Publisher 1485-1512, Genève, 1997 ; Zöhl, C. Jean Pichore: Buchmaler, Graphiker und Verleger in Paris um 1500, Turnhout, 2004.‎

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‎PHILIPPE PIGOUCHET - SIMON VOSTRE.‎

Reference : LCS-18401

‎Ces présentes heures a lusaige de Rome furĕt achevez lan Mil CCCC. iiii. Xx. r xviii. Le xxii iour de Aoust pour Symon Vostre… (le nom et la marque de Philippe Pigouchet sur le titre). Edition incunable en partie originale achevée d’imprimer sur peau de vélin le 22 août 1498 illustrée de plusieurs centaines de gravures sur bois.‎

‎Nombre de critiques considèrent cette production Philippe Pigouchet - Simon Vostre comme le plus bel incunable européen illustré du temps. 22 août 1498. Petit in-4 gothique imprimé sur peau de vélin de (72) ff., a-i8, 33 lignes par page, marque de l’imprimeur sur le titre, bordures historiées pour chaque page, 21 grandes gravures à pleine page sans compter l’homme anatomique, nombreuses petites initiales enluminées à l’or sur fond rouge ou bleu. Plein maroquin havane entièrement décoré de motifs à froid avec mosaïque de maroquin brun foncé, dos à nerfs orné, coupes décorées à froid, double encadrement de filets dorés intérieurs, tranches dorées. Élégante reliure signée de Marius Michel. 208 x 145 mm.‎


‎ [video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2023/09/Video-Heures-Pigouchet.mp4"][/video] Edition incunable en partie originale achevée d’imprimer sur peau de vélin à Paris par Philippe Pigouchet pour Simon Vostre considérée par nombre de critiques comme le plus beau livre français illustré du temps. «Le verso du titre contient l’almanach de 1488 à 1508, le recto du 2ème f. l’homme anatomique, et le verso le saint Graal différent de celui de l’édition de 1497. Il y a dans le texte 21 figures, 6 de plus que dans celle de 1497, et parmi lesquelles on remarque l’Arbre de Jessé, le Combat où Uric fut tué, le Jugement dernier et la Messe de S. Grégoire. Plusieurs des anciens sujets ont été refaits sur de nouveaux dessins meilleurs que les premiers. Dans les bordures qui sont aussi fort belles, on remarque les Vertus théologales et cardinales, la Vie de J.-C. et de la Vierge Marie, Suzanne, l’Enfant prodigue, les 15 Signes, 48 sujets de la Danse des morts, et divers ornements répétés. Il y a des exemplaires qui n’ont que 18 grandes planches. Les sujets de la Dans des morts occupent les huit ff. du cahier f. Un exemplaire sur vélin est conservé dans le cabinet de M. Didot; c’est peut-être le même que celui qui a été vendu 399 fr. Le Prévost, en 1857; un autre se trouve à la Bibliothèque impériale.» (Brunet, V, 1582-1583). Peu de temps après qu’Udalric Gering et ses deux associés eurent introduit à Paris l'invention miraculeuse de Gutenberg, perfectionnée par Fust et Schoyffer et y eurent ainsi fait succéder la régularité du composteur et l'économique célérité de la presse au travail si lent, si peu exact, et surtout si dispendieux des scribes et des rubriqueurs, les libraires de cette capitale songèrent à exploiter à leur profit un art qui, en simplifiant d'une manière si sensible la fabrication des livres, leur offrait une moisson aussi abondante que facile à recueillir. Comme ils cherchèrent d'abord à appliquer la typographie à des ouvrages d'un débit rapide, il semble qu'ils auraient dû commencer par ces livres de prières à l'usage des fidèles de toutes les classes, que plus tard ils imprimèrent sous le titre d'Horæ et d'Officium, ou sous celui d'Heures et d'Office, et qui depuis longtemps formaient la principale branche de leur commerce ; mais voici la difficulté qui retarda quelque temps l'impression de ces sortes d'ouvrages. Les livres de prières dont on se servait alors étaient tous écrits sur vélin, décorés d'initiales peintes en or et en couleurs, et presque tous aussi enrichis de miniatures plus ou moins nombreuses et plus ou moins bien exécutées. Au calendrier, c'était des petits sujets délicatement peints, où figuraient les travaux, les occupations et les jeux analogues à chaque mois de l'année ; aux fêtes mobiles, au propre des saints et à l'office des morts, se trouvaient de plus grandes miniatures représentant des sujets tirés de l'Écriture sainte, ou relatifs au mystère que l'on célébrait, ou à la vie du saint qu'on invoquait ; on y voyait presque toujours figurer, par exemple, le Martyre de saint Jean l'évangéliste, la Salutation angélique, la Naissance de Jésus-Christ, la Vision des bergers, l'Adoration des mages, la Fuite en Égypte, le Massacre des innocents ordonné par Hérode, David et Betzabée, etc. On remarquait aussi dans une partie de ces manuscrits précieux des bordures plus ou moins variées, plus ou moins riches, qui en entouraient toutes les pages, et qui offraient ordinairement des fleurs, des oiseaux, des insectes et des arabesques gracieuses, où l'or se mariait habilement aux couleurs les plus vives. Ces riches volumes étaient avec raison considérés comme des bijoux de prix, et se transmettaient par succession dans les familles, de génération en génération. Accoutumé qu'on était alors à lire ses Heures dans des livres ainsi décorés, comment aurait-on pu accueillir de simples productions typographiques entièrement dépourvues de ces ornements devenus un accompagnement nécessaire de toute lecture pieuse ? Pour réussir dans ce genre de fabrication, il fallut donc emprunter le secours de la gravure sur bois qui commençait à se perfectionner, et reproduire autant que possible les dessins répandus dans les Heures manuscrites, et en décorer les imprimées. Si jusqu'ici les bibliographes n'ont pu tomber d'accord sur la véritable date du plus ancien livre d'Heures illustré qu'ait produit la presse, ils reconnaissent pourtant généralement que l’imprimeur Philippe Pigouchet et le libraire Simon Vostre furent les premiers à Paris qui surent allier avec succès la gravure à la typographie. Il est à croire que ces deux libraires avaient déjà pratiqué par eux-mêmes la taille sur bois, et qu'ils surent s'adjoindre des tailleurs assez habiles pour donner successivement à leurs petits bois le degré de perfection auquel ils les ont portés. C'est donc à des artistes anonymes de la fin du quinzième siècle, et non pas, comme l'a prétendu Papillon, à Mercure Jollat, venu trente ans plus tard, qu'il faut attribuer la principale part dans la gravure de ces Heures si remarquables par la beauté du vélin, la qualité de l'encre, et surtout par la variété des bordures, où, à des arabesques les plus agréables, à des sujets grotesques les plus singuliers, succèdent alternativement des chasses, des jeux, des sujets tirés de l’Écriture sainte, ou même de l'histoire profane et de la mythologie, et enfin ces Danses des morts, imitées de la Danse macabre des hommes et des femmes, qui était alors dans toute sa vogue, petites compositions dont on admire encore la piquante expression. Ces bordures, qui, ainsi qu'on peut en juger par les spécimens placés autour de ces pages, sont d'ailleurs plus remarquables pour le fini de la gravure que pour le dessin, se composaient de petits compartiments qui se divisaient, se changeaient, se réunissaient à volonté, selon l'étendue et le format du volume où elles devaient figurer ; en sorte que, tout en employant presque toujours les mêmes pièces, il était cependant si facile de donner aux différentes éditions qu’on publiait une apparence de variété, qu'à peine en trouve-t-on deux qui se reproduisent exactement page par page. Les grandes planches destinées à recevoir l’embellissement de la peinture sont en général moins terminées que les petites, mais on y reconnaît toujours un même faire. Laissons parler ici un bibliographe anglais, qui a consacré cent pages au moins du plus intéressant de ses ouvrages à décrire les anciennes Heures imprimées à Paris, et à en figurer, avec une exactitude scrupuleuse, les plus curieux ornements. Voici donc comme s’exprime T.-F. Dibdin, à la page 7 de la seconde journée de son Bibliographical Decameron: «Let us howerer… suppose that some spirited Collector, or a select committee of the Roxburghe Club, should unite their tastes and purses, to put forth, from the Shakespeare press, an octavo volume of prayers from the liturgy, decorated in a manner similar to what we observe in the devotional publications just alluded to – do you think the attempt would be successful? In other words, where are the ink and vellum which can match with what we see in the Missals of old? The doubtful success of such an experiment would render it extremely hazardous; even were it not attended with, what may be called, an immensity of expense. Welcome therefore, again, I exclaim, the rich and fanciful furniture which garnishes the texts of early printed books of devotion…. » « Ces impressions parisiennes, dont les étrangers sont les premiers à reconnaître toute la supériorité…». Philippe Pigouchet a non seulement imprimé presque toutes les Heures publiées par Simon Vostre de 1488 à 1502, ainsi que plusieurs autres Heures pour Pierre Regnault, libraire de Caen, et pour Guillaume Eustache, libraire de Paris, dont on trouvera plus bas l’article; mais avant d’avoir mis sa presse au service de ces trois libraires, il avait déjà publié sous son seul nom et pour son propre compte plusieurs livres d’Heures, dont l’Almanach, indiquant les dates de Pâques, commence à l’année 1488. Le nom de Simon Vostre, qui commence à paraître l’année 1488 au plus tard, ne se trouve plus après 1520. C’est dans ce genre de publication que Simon Vostre l’a emporté sur tous ses concurrents. Nous devons à son goût éclairé les charmantes bordures en arabesques qui décorent toutes ses Heures, et les jolies petites figures qu’offrent ces mêmes bordures. D’abord peu variées, mais déjà fort remarquables dans les éditions données par lui vers 1488, ces bordures présentaient dès lors une suite de petits sujets, qui, peu à peu se multiplièrent assez pour qu’il pût enfin se dispenser de répéter plusieurs fois de suite les mêmes planches, comme il avait été obligé de le faire dans l’origine, et même pour qu’il fût possible de les varier d’une édition à l’autre. Toutes ces suites sont ordinairement accompagnées d’un texte fort court, en latin, ou de quelques vers français d’une naïveté remarquable, et où se lisent des mots qu’on est fort surpris de trouver dans un livre de piété, des mots qu’on n’oserait plus imprimer en toutes lettres maintenant, même dans les ouvrages les plus mondains. Voilà peut-être ce qui contribue le plus à faire rechercher aujourd’hui ces singulières productions, et ce qui en augmentera le prix à mesure que nous nous éloignerons davantage de l’époque de leur publication. Les exemplaires les plus curieux, à notre avis, sont ceux qui renferment un plus grand nombre de ces pieux quatrains, et qui réunissent la plus grande partie des petites suites que nous venons de signaler. Pour le choix des épreuves, pour la variété des arabesques, pour la beauté du tirage, les éditions données vers 1498 l’emportent sur les dernières. C’est là un avantage que ne négligeront ni les artistes ni les amateurs d’anciennes gravures sur bois, et qu’ils trouveront surtout dans les exemplaires en grand format, que nous leur conseillons de choisir non enluminés. «Il est un fait certain, c'est que les Heures de Pigouchet, exécutées pour Simon Vostre ont fait de tout temps l'admiration des bibliophiles et des connaisseurs. Elles portent le cachet artistique de la vieille École française. Le dessinateur, dit J. Renouvier, est entré d'emblée dans le plan de l'iconographie gothique ; il place aux premières pages les représentations que le sculpteur mettait aux marches de l'église, sur les côtés du portail, et il ajoute de son gré des motifs plus familiers et plus gais, de petits sujets de mœurs dont la gentillesse nous touche d'autant plus que nous en voyons la tradition fidèlement observée par les campagnards et par les enfants. On n'a rien fait de semblable à l'étranger ; c'est de l’art français par excellence. En tournant ces feuillets, on se croirait transporté sous les nefs de nos vieilles cathédrales gothiques. On sent vibrer, dans ces images de la vie du Christ, des Sacrements, des Signes de la fin du Monde et de la Danse macabre, la foi naïve et robuste de nos pères. Outre les bordures dont nous avons présenté des échantillons, la plupart des livres d'heures exécutés pour Simon Vostre dans la seconde manière de Pigouchet, en contiennent d'autres figurant la Danse macabre des Hommes et des Femmes. Le cycle complet de la Danse des Morts se compose de soixante-six sujets ; trente scènes sont contenues dans dix bordures pour la Danse des Hommes, et trente-six scènes en douze bordures pour la Danse des Femmes. Ce sont les mêmes personnages qui figurent dans la Danse macabre de Guy Marchant. Le dessinateur dispose adroitement ses couples dans un petit espace. Il drape la Mort d'un bout de linge, lui donne pour instruments le pic et la pelle, plutôt que la faux qui tiendrait trop de place, et il la fait grimacer comme un singe en présence d'un partenaire merveilleusement signalé par son costume. C'est un vif dialogue, une mimique piquante qu'ont avec la Mort, le Bourgeois, l’Usurier, le Médecin, l'Enfant, la Reine, la Chambrière, la Mignote, la Femme de village, tous entraînés vers la danse finale.» (A. Claudin). Claudin (Histoire de l'imprimerie en France) consacre 20 pages et de nombreuses reproductions à cette édition que l’on peut considérer comme l’une des plus belles de l’imprimerie incunable d’Occident et qui constitue une date importante dans l'évolution de l'ornementation : «des personnages fantastiques accompagnent dans leur chevauchée des chimères de toutes sortes, le tout brochant sur une flore incomparable : telles sont ces bordures d'une exquise conception » Claudin 44. Superbe exemplaire imprimé sur peau de vélin de ce livre d’heures incunable si important dans l’histoire de l’imprimerie en France, entièrement rubriqué à l’or sur fond rouge et bleu alterné. La pureté de son tirage est telle qu'il entra dans la collection du grand amateur Georges Wendling avec ex-libris. En 2004, Pierre Berès décrivait et cataloguait 130 000 € les Heures de 1498 de Simon Vostre reliées au XIXe siècle. (Réf: Pierre Berès, 15-28 septembre 2004, n°2).‎

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‎MANUSCRIT ENLUMINE‎

Reference : LCS-18115

‎[Heures à l’usage de Paris]. Très plaisant manuscrit enluminé parisien orné de 6 grandes miniatures revêtu d’une élégante reliure du XVIe siècle.‎

‎Chatoyant manuscrit enluminé orné de 6 peintures à pleine page d’une qualité d’exécution remarquable. Paris, vers 1485. Petit in-8 de 150 ff. sur peau de vélin, le premier et le dernier blancs. Exemplaire réglé. Ecriture gothique à l’encre brune, le calendrier en français en encre bleue, rouge et or. Justification du calendrier : 80 x 50 mm, 17 longues lignes, Justification du texte en latin : 81 x 50 mm, 16 longues lignes, écriture textura, ff. 25v et 86v blancs. Veau brun, plats entièrement ornés d’un décor doré, large motif losangé au centre portant un supra-libris, dos à nerfs, tranches dorées, traces de liens. Reliure lyonnaise du milieu du XVIe siècle. 155 x 103 mm.‎


‎Chatoyant manuscrit enluminé orné de 6 peintures à pleine page d’une qualité d’exécution remarquable et de coloris chatoyants, témoignant de l’art des artistes enlumineurs français sous le règne de Charles VIII. Le texte : Ff. 1-12v Calendrier en français avec un saint pour chaque jour de l’année à l’encre or, bleue et rouge dérivé de Perdrizet 1933 (présence de Sainte Arragonde le 30 janvier, de Saint Amant le 6 février, de saint Vaast le 8 août). Ff. 13-18v Péricopes des 4 évangiles. Ff. 18v-25 Obsecro te et O Intemerata rédigés au masculin. Ff. 26-86 Heures de la Vierge à l’usage de Paris. Ff. 87-105v Psaumes de la Pénitence suivis avec s. Denis, s. Gervais, s. Prothais et s. Germain. Ff. 106-112v Heures de la Croix et Heures du s. Esprit. Ff. 113-148v Office des morts à l’usage de Paris. Ornementation : l’ornementation comprend 6 grandes miniatures à pleine page de belle facture. F. 13 Saint Jean l’évangéliste sur l’île de Patmos avec l’aigle et un gros rocher derrière lui. F. 26 Annonciation : la Vierge a les mains croisées sur sa poitrine, son livre est déposé derrière elle, l’ange la salue. F. 87 David vainqueur de Goliath dans un beau paysage formé de collines bleues et vertes. F. 106 Crucifixion : la Vierge et Saint-Jean prient à gauche, le centurion et ses soldats sont sur la droite. Le centurion porte une ceinture nouée. Le ciel est rempli de petits points d’or. F. 110 Pentecôte : la scène est construite sur une diagonale. La Vierge prie devant suivie des apôtres. Saint-Jean est à côté d’elle et Saint-Pierre derrière elle. F. 113 Job sur le fumier avec un ami qui porte une ceinture nouée. Superbes bordures sur quatre coté des miniatures avec troncs écotés et un hybride au f. 13, un héron au f. 87, une femme hybride sur fond d’or au f. 110, un hybride aux ff. 26 et 113 sur fond de parchemin compartimenté. Bordures latérales au f. 18v, 22v, en tête des Heures ff. 48v, 60, 65, 68, 71v, 75, 81v. Initiales sur 1 et 2 lignes à fond rouge et bleu lettre en or, initiales sur 3 lignes parisiennes fond d’or lettre en rouleau blanc et rose et fond rouge lettre en rouleau blanc et bleu. Très beau manuscrit en parfait état enluminé par un artiste à plusieurs noms. J. Plummer et J. Lauga le nomment le Maître du Morgan 26 et situent le début de sa carrière à Langres (J. Lauga, Les manuscrits liturgiques dans le diocèse de Langres à la fin du Moyen Age. Les commanditaires et leurs artistes, 2007, Université de Paris IV, direction F. Joubert, vol. 1, p. 273-284, vol. 2, notice 58, p. 577-611, notice 56, p. 541-560). J. Plummer et Fr. Avril lui attribuent le Jeu des échecs moralisés (Paris BnF., Ms. Fr. 2000). Fr. Avril lui donne le nom de Maître du Romuléon du Musée de Cluny d’après les fragments (Cl. 1804 et Cl 1819) de Limoges, Niort Rés. G.2.F. L’artiste s’inspire de modèles germaniques. Ainsi la comparaison de Jésus devant Pilate du Morgan 26 est l’exacte réplique d’une gravure d’Israël van Meckenem reproduite dans le Bartsch ilustrated 493 (fig. 354-355) comme l’a reconnu J. Lauga. Les échecs moralisés portent les armes de Nicolas d’Anjou, petit fils du roi René fils de Jean de Galabre qui meurt en 1473 mais le style évoque plutôt les années 1480 comme le suggére N. Reynaud en 1993 (Les manuscrits à peintures en France 1440-1520, cat. 213). L’auteur propose que le manuscrit laissé en souffrance aurait pu être achevé pour René II de Lorraine. M. Herman propose à la suite de Fr. Avril que le manuscrit ait été offert par Yolande D’Aragon à son fils René II de Lorraine (« Enluminure et commande de manuscrit enluminés », Langres à la Renaissance, cat. expo. 19 mai au 7 oct. 2018 Musée d’Art et d’histoire de Langres, Ars-en-Moselle, Langres 2018, p. 336-340 notice 83). N. Reynaud lui attribue le codex 2538 de Vienne La Guerre des Juifs qui semble avoir été peint pour Louis de Laval ou François de Laval. Le manuscrit a été copié par Pierre Rouche de Langres qui a également travaillé à Paris. I. Delaunay propose de l’identifier à Pierre Garnier peintre au service du roi René de 1476 à 1480 qui vient s’installer à Paris vers 1485 (Echanges artistiques entre livres d’heures manuscrits et imprimés produits à Paris vers 1480-1500, Paris université de Paris, ss. La direction de f. Joubert, thése 2000, t. I, p. 186, t. II, p. 57-60). De plus il s’inspire d’un artiste actif à la cour de Lorraine : Georges Trubert. Il reprend ses cadrages à mi-corps dans plusieurs de ses manuscrits. On retrouve le même rocher derrière saint Jean dans les Heures à l’usage de Langres Pierpont Morgan Library M. 26 et la miniature du même sujet dans Chaumont 34. Des petits points dorés pour éclairer le ciel sont communs à la Piéta de New York. Les visages rosés sont très beaux. L’artiste enlumine d’autres manuscrits parisiens (Paris, BnF. Ms. Latin 13295 et 1423). Le manuscrit a été revêtu au milieu du XVIe siècle d’une élégante reliure décorée de style lyonnais. Provenance : de la bibliothèque Marie//de/Lisle avec supra libris partagé entre les deux plats.‎

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‎LIVRE D'HEURES.‎

Reference : LCS-17842

‎LIVRE D'HEURES A L'USAGE D'AMIENS. Chatoyant manuscrit enluminé de belle qualité, évocateur de la peinture abbevilloise des années 1480.‎

‎Manuscrit enluminé sur peau de vélin orné de 6 miniatures. France, Abbeville, vers 1480. In-12 de 82 ff. sur parchemin précédés et suivis d’1 feuillet de garde de parchemin. Complet. 19 longues lignes, f. 14 blanc. Ecriture bâtarde à l’encre brune, texte en latin sur une colonne, réglure à l’encre violette, rubriques en rouge, initiales peintes en alternance rouges ou bleues, grandes initiales peintes argentées ou dorées sur fonds brun rehaussé d’or, 2 miniatures à quart-de-page, sans bordures, 4 grandes miniatures à demi-page avec bordures enluminées. Justification du texte 107 x 73 cm. Reliure de cuir brun, double encadrement de filets à froid sur les plats avec fleurons d’angle, dos à nerfs orné à froid. Gruel. 180 x 127 mm.‎


‎Chatoyant manuscrit enluminé de belle qualité, évocateur de la peinture abbevilloise des années 1480. Texte F.1 L’an 26 mars 1724 prière (prière rajoutée au XVIIIe siècle). Ff. 2-13v Calendrier le 22 janvier s. Vinchan dialecte picard, 30 janvier sainte Auldegonde abbesse de Maubeuge, 11aout s. Gérin évêque de Cambrai17 septembre s. Lambert évêque de Liège, 22 septembre s. Meuriche dialecte picard, 31 octobre s. Quentin martyr du Vermandois, 3 novembre s. Hubert évêque de Liège, 1er décembre s. Eloy évêque de Noyon, 14 décembre s. Nicaise évêque de Reims. Ff. 15-15v Péricope de l’évangile selon saint Jean Ff. 16-18v Heures de la Croix, lacune de la Crucifixion entre les ff. 14v-15 Ff. 20-22v Heures du Saint-Esprit, lacune de la Pentecôte entre les ff. 18v-19. Ff. 23-51v Heures de la Vierge Ff. 52-62 Psaume de la pénitence suivi des litanies avec sainte Ursule vierge de Cologne. Ff. 62v-77 Office des morts à 3 lectures usage de Tournai, Thérouanne ou Cambrai. Ff. 77v-82 Suffrage et oraison pour père et mère, pour un homme seul, pour une femme, pour parents et amis, pour tous en général, oraison à sainte Anne Saluta est Maria, devote hymme du benoicte saint Esprit Veni creator, s’ensuilt les VII vers de s. Bernard Illumina oculos meos, suffrages de saint André, doulce orayson à la Vierge Marie Ave regina. F. 82v Notes effacées prière. L’ornementation se compose de 6 grandes miniatures enluminées de belle facture. Chacune de ces miniatures est insérée dans une superbe bordure enluminée (décor floral et végétal, bestiaire, décor en trompe l’œil, armoiries peintes dans la bordure inférieure du fo. 23). Elles présentent toutes les caractéristiques de la peinture abbevilloise des années 1480 : -F. 15 St-Jean l’Evangéliste sur l’île de Patmos avec son symbole. L’aigle tient l’encrier dans son bec. Cadre à colonnes bleues et mur de briques. Joli paysage. -F. 23 Annonciation, avec armoiries dans la marge inférieure. L’ange surprend la Vierge dans sa lecture. Voute céleste reposant sur les colonnes du cadre. Vase avec fleurs de lys séparant l’ange Gabriel de la vierge Marie. -F. 52 David et Bethsabée au bain (repeint au visage de Bethsabée ?). David regarde Bethsabée nue, par la fenêtre. Cadre à colonnes et mur de briques au-dessus. -F. 62v Résurrection de Lazare dans un cimetière. Cadre à colonnes et mur de briques. -F. 79 Sainte Anne Trinitaire : sainte Anne tient la Vierge à l’Enfant dans ses bras. -F. 81 Saint André avec sa Croix. Les bordures d’inspiration ganto-brugeoise sont très soignées et présentent des coqs affrontés au f. 52, des oiseaux et un papillon au f. 14. Ce type de bordures a été importé de Bruges vers 1480-1490 à Amiens par le Maître du livre de prière de Dresde (voir B. Brinckmann, Die flämische Buchmalerei am Ende des Burgunderrechs : der Meister des Dresdener Gebetbuchs und die Miniaturisten seiner Zeit, Turnhout, 1997). Des centaines d’initiales peintes agrémentent chacune des pages du manuscrit. Ce charmant manuscrit à l’usage d’Amiens provient de la production abbevilloise des années 1480. L’Annonciation revient à une autre main aux visages plus doux et plus arrondis. Le reste du manuscrit peut être attribué à une seconde main qui trouve sa place dans l’art picard de la fin du Moyen Age comme l’a décrit Marc Gil dans un article inédit. L’art picard des années 1470-1500 se définit « par le refus de l’illusionnisme flamand pour privilégier des effets avant tout décoratifs, une simplification linéaire des formes et une géométrisation du trait dans un graphisme appuyé » (« Le décor peint de la Chapelle Saint-Eloi (1506) : sa place dans l’art picard de la fin du Moyen Age »). On retrouve ce graphisme appuyé dans le livre d’heures d’Abbeville Bm. Ms. 16. Il existe une thèse consultable à l’université de Lille de Marie-Laure Legrain (Les manuscrits à peinture en Picardie, autour d’Amiens e d’Abbeville, à la fin du Moyen Age (1480-1520), Lille, 2006). Quelques noms de peintres actifs dans les années 1460-1480 ont survécu : Jean Hachette, Colart du bois, Jean Lefebvre, Robert de Hesdinoel. Abbeville abrite les hôtels particuliers de grands seigneurs bourguignons puis français : les seigneurs de Créquy, de Gamaches, de la Gruthuse, de Rubempré, de Monchy, de Rambures, de Melun et de Bonflers. (Marc Gil, « Le contexte de la création à Abbeville et à Amiens (v. 1460-1540) », Saint-Riquier une grande abbaye bénédictine, Paris, 2009, p. 211-234). Séduisant manuscrit enluminé caractéristique de la peinture abbevilloise des années 1480. Provenance : f. 3 note manuscrite « Collignon demeurant à la Saline de dieuze en 1800 », armoiries au f. 23 : d’argent à 3 lions de sable, la langue de gueule, ff. 26v-27 « Ce livre appartient a moy François de Fillelay »‎

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‎Queyroy (A.), Gusman (A.)‎

Reference : 3700

‎Heures romaines avec figures par A. Queyroy gravées par A. Gusman.‎

‎Tours Alfred Mame et fils s.d. Rousselle Un volume in-12 reliure signée Emile Rousselle, plein maroquin aubergine, dos à cinq nerfs orné de fleurons, plats à encadrement de filets et larges dentelles, filets sur les coupes et en coiffe, tranches dorées, dentelles intérieures, gardes satin aubergine au chiffre RV, [2ff.] blancs, faux titre, frontispice, page de titre, [10ff.] fêtes mobiles, notes et calendrier, 516 pages, texte en deux couleurs en encadrement, [2ff.] blanc.Très bel exemplaire.‎


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