DENTU E.. 1854. In-16. Broché. Etat passable, Couv. légèrement passée, Dos abîmé, Quelques rousseurs. 138 pages. Quelques manques sur le dos cassé.. . . . Classification Dewey : 846-Lettres, correspondance littéraire
Reference : RO80070478
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Paris, Dentu, Paris, Dentu(1854) ; in-12, demi-percal. grise marbr., fil. dor. (Rel. de l'époque). 2ff., 138 pp.ÉDITION ORIGINALE avec mention factice. C'est le premier livre de l'auteur. Il avait 21 ans: « dans ces Lettres à mon domestique, il n 'y a ni lettres, ni domestique. Ce titre n'est qu'un leurre, un appât. Le style en est inégal, incohérent, gêné dans les entournures, et la philosophie en serait odieuse si elle n'était idiote », avoue le jeune homme dans l'épilogue et conclut: « Nous ne saurions trop engager les pères de famille à laisser leurs enfants dans la plus complète ignorance et à désapprendre à lire eux-mêmes, si possible. Tant qu'il y aura des collèges et des professeurs, des livres et des théâtres, nous désespérerons de l'avenir ». Pour remplir les 3 derniers ff. il donne 3 poèmes. Celui intitulé Spleen a pour épigraphe la prière de Petrus Borel: « Monsieur le Bourreau, je désirerais que vous me guillotinassiez » - Vicaire VII 426. Fils de notaire né à Bordeaux en 1833, Aurélien Scholl fut surnommé « le petit neveu de Chamfort ». Après de bonnes études dans sa ville natale il fut vite attiré à Paris. Dès 1850, âge d'or du journalisme, cette nature ardente et batailleuse s'exprima dans le Corsaire qui comptera parmi les victimes du 2 décembre. On retrouvera sa plume dans Paris, au Mousquetaire de Dumas, à l'Illustration, au Satan qu'il fonda, puis dans la Silhouette où il travailla avec Noriac. Mais c'est au Figaro qu'il déploya sa prodigieuse activité. Ses chroniques pénétrantes, incisives et souvent cruelles lui valurent de nombreux duels, des poursuites judiciaires et des tracasseries de toutes sortes. Le talent de Scholl valait sans doute de s'attacher à des combats plus élevés que ces attaques personnelles mises à la mode par le Figaro. Au lieu de pondre tant de satires il aurait pu se consacrer aux grandes questions politiques et, ce faisant, Scholl aurait rendu des services efficaces à la cause de la liberté. Certains articles du Nain Jaune, du Club, du Jockey et de l'Evénement le prouvent! Outre ses travaux de journaliste Scholl a écrit des romans, un recueil de vers, des pièces de théâtre. « Esprit encyclopédique qui ne croit à rien, se moque de tout mais reussit en tout », écrit Larousse. Scholl mourut à Paris en 1902. Le Petit Bottin des Lettres et des Arts a ainsi défini le personnage : «le dernier journaliste d'esprit qui porte le monocle à gauche ». Maurice Talmeyr lui consacre une longue notice dans ses Souvenirs de Journalisme. Il situe sa naissance et sa jeunesse à La Rochelle. G. Claudin évoque Scholl dans Mes Souvenirs. Les Boulevards de 1840- 70 (pp. 177-178) : « Scholl était tout jeune et très joli garçon. Les belles filles le regardaient avec beaucoup de complaisance. Lui, très myope, ne baissait pas les yeux. L'histoire rapporte qu'il accrocha beaucoup de cœurs au croc de sa moustache. Habitant la même maison que lui, je fus à même de constater que ce bruit était fondé. Scholl a tenu tout ce qu'il promettait: il a écrit une foule de choses charmantes, et a eu autant de bonnes fortunes de pleurs qu'il peut en avoir eu dans ses amours. Scholl est le véritable inventeur de ce qu'on appelle l'Écho de Paris. »
3 LAS datée de 1877 et 1888, 2 au format in-4, une page et demie chacune, anciennement montées sur onglet, la dernière de 1888 de 2 pp. et demie : 2 lettres autographes signées d'Alfred Pottier de Courcy. 1 LAS datée de Paris, le 31 octobre 1887 sur papier à en-tête de la Compagnie d'Assurances Générales Maritimes : [ Il remercie son correspondant pour ses informations et continue : ] "Sur les informations du Commissaire du Port de mer de Dax, je lui envoie aujourd'hui un secours de f. 200 pour la protégée de Monseigneur. Voici que je recours encore à votre obligeance, cette fois pour un sujet bien futile. J'ai un vieil original de frère qui se livre dans sa province à des travaux de bénédictin et s'attache en ce moment à l'historique généalogique de la famille ou des familles de Loménie, et de quelques autres [ ... ] Il m'en demande aujourd'hui qui ne peuvent se trouver qu'aux Archives de la Marine si les registres de St Dominique y sont conservés comme ceux de l'Ile de France [ ... ] Il publie à la librairie Firmin-Didot un ouvrage effrayant, une édition continuée de l'Histoire des grands officiers de la Couronne du Père Anselme, et ces recherches sont destinées à combler des lacunes. Chacun prend son plaisir où il le trouve. Je ne connais guère de labeurs plus rebutants que des travaux généalogiques, mais mon cher frère ne s'intéressera pas davantage à mes gros volumes de Droit Maritime et se garde bien de les lire [ ... ] ; 1 LAS datée du 12 décembre 1887 sur papier à en-tête de la Société de Secours aux familles des marins Français Naufragés : "Mon cher Monsieur, depuis qu'on a donné un peu de publicité à ma société, cela m'amène quelques concours sans doute, mais m'amène aussi une recrudescence [ il évoque une postulante veuve en premières noces du lieutenant de vaisseau Mage, qui a péri avec la Gorgone en 1869 ] "J'aurai tous les droits du monde de dire néant à la requête, l'événement étant antérieur de dix ans à la naissance de ma société. On me représente cette femme comme dans la plus profonde détresse, nourrie par une domestique dévouée qui l'entretiendrait au lieu d'être payée, et qui si l'histoire est vraie mériterait un prix Montyon [ ... ] "J'aurai cru que la veuve d'un lieutenant de vaisseau qui a péri à la mer aurait eu une pension, un bureau de tabac, des secours annuels et on prétend que c'est parce qu'elle s'était remariée qu'elle n'obtiendrait rien, le second mari qu'elle a eu la faiblesse d'épouser aurait été un détestable qui ne lui aurait laissé que des dettes [ ... ]
Assureur maritime, Alfred de Courcy (1816-1888) arma notamment un navire hôpital et fonda une caisse pour les familles de marins. Il évoque ici son frère Pol Potier, baron de Courcy, auteur du "Nobiliaire et Armorial de Bretagne". Il évoque également la veuve d'un naufragé de la Gorgone ; corvette à roues, la Gorgone sombra en 1869 sur le phare des Pierres Noires au large de la pointe Saint-Mathieu, noyant les 93 membres de l'équipage. La dernière lettre est très remarquable pour l'histoire des assurances maritimes.