SARMENT. 2001. In-16. Broché. Très bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 123 pages.. . . . Classification Dewey : 260-Théologie sociale chrétienne
Reference : RO80044856
ISBN : 2866793064
"Collection ""Ce que dit le Pape"". Classification Dewey : 260-Théologie sociale chrétienne"
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1967 In-8 (192 x 125 mm), broché, couverture rempliée, 251 p., non coupé. Paris, Gallimard, 1967 (Lagny sur Marne, Emmanuel Grévin et fils, décembre 1967).
Edition originale, exemplaire en grand papier vélin pur fil, celui-ci justifié: "HC" (sur 135). Recueil de trois nouvelles: "La Femme rompue", "L'Âge de discrétion" et "Monologue". "Ce recueil de nouvelles était, pour Simone de Beauvoir, un retour à la fiction après une longue période pendant laquelle, elle n'avait publié que des écrits autobiographiques. La réception fut décevante; l'autrice considéra que son oeuvre était incomprise" (S. Dow, 'Simone de Beauvoir's La Femme rompue: Réception and deception', "Modern Language Review", 2005, 100, 632-644).(Francis & Gontier, 'Les écrits de Simone de Beauvoir', p. 232).Parfait exemplaire, entièrement non coupé, à l'état de neuf.
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REVOLUTION FRANCAISE - REPRESSION DU TRAVESTISSEMENT - BARERE DE VIEUZAC (Bertrand)
Reference : 38707
In-4 (275 x 210 mm), 4 p. (dont 2 imprimées). Marseille, P.A. Favet, Imprimeur de la Nation, & du Département, [1793].
Edition originale provinciale (Marseille) de ce décret pris à l'instigation de Barère, pour des raisons de moeurs mais aussi en lien avec la crise des subsistances qui sévissait. "Le 7 août, Barère dénonce à la Convention, au nom du Comité de salut public, le caractère inquiétant que prennent les rassemblements populaires. Il se plaint que des citoyens et des citoyennes, sous prétexte de sassurer leur place dans la foule, à la porte des boulangers, y passent la nuit et se livrent à de véritables saturnales; des hommes, déguisés en femmes se glissent dans ces groupes; de fausses patrouilles pénètrent la nuit, dans certaines rues, avec des mots dordre qui ne sont point ceux de létat-major".Sur sa proposition, la Convention décrète que tout citoyen surpris en fausse patrouille, et tout homme déguisé en femme, saisi dans un rassemblement, seront punis de mort."Art. 1er: Tous citoyens surpris en fausse patrouille seront punis de la peine de mort. Art 2: Tout homme qui sera surpris dans des rassemblements, déguisé en femme, sera également puni de mort".La page 3 contient un reproduction manuscrite à l'époque du décret d'interdiction de l'Académie française, du 8 août 1793.Bon exemplaire.
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4 tomes reliées en 2 volumes in-8 (208 x 126 mm), plein veau moucheté et glacé de l'époque, dos lisses ornés de filets dorés en place des nerfs, pièces de titre de maroquin rouge, tomaisons dorées sur un médaillon de maroquin bronze, roulette à froid sur les coupes, tranches mouchetées. Paris, chez Louvet et se trouve à Londres chez J. Johnson, J.de Boffe et J. Remnant, 1795.
Rare édition publiée à Londres, simultanément à la première édition de Paris par le même éditeur chez son correspondant britannique, sans doute à destination des milieux de lémigration française en Angleterre. Une traduction en anglais suivit immédiatement.Léditeur anglais, Joseph Johnson (1738-1809) est connu pour avoir publié les uvres dauteurs radicaux comme Mary Wollstonecraft, William Godwin et Joël Barlow.Manon Roland rédigea ces Mémoires de sa prison dans les semaines qui précédèrent son exécution. Le manuscrit avait été confié à L.A.G. Bosc qui le dissimula durant la Terreur avant de le faire éditer. Ces Mémoires, "l'un des témoignages essentiels sur la Révolution", forment un texte littéraire de qualité, convaincant et sincère. C'est l'itinéraire spirituel, la vie et les amours de cette jeune femme passionnée et cultivée dont on dit qu'elle était la 'Julie' de Rousseau."L'égérie des Girondins s'évade aussi par l'imaginaire vers son enfance, s'attarde sur son initiation intellectuelle, sa découverte de la sexualité, son enthousiasme pour les idées de Rousseau. Elle ne recule pas devant ce que Sainte-Beuve appellera 'un acte immortel d'impudeur' ". (Pour lédition parisienne: Fierro, 1282. Tourneux, 25113. Martin & Walter, 29788).Ex-libris gravé armorié ancien de O'Grady Kilballyowen à sa devise "Vulneratus non victus".Un petit accroc de cuir à un plat. Dos légèrement fendillé.Bel exemplaire, bien conservé, grand de marges, imprimé sur papier vergé bleuté, dans sa première reliure anglaise.
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Maison Didot Broché In-8 (16 x 25 cm.), broché, 732 pages, texte sur deux colonnes, 487 gravures in-texte, ex. de thèmes abordés: couture / mariage / coiffure / deuil / éducation / bijoux / plaire / mobilier..., non-rogné ; ruban adhésif au dos pour le renforcer, couverture défraîchie, cahiers légèrement décalés, intérieur frais, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Mardi 7 novembre [1871], 13,3x20,8cm, 2 pages sur un feuillet double.
| « Pour qu'enfin justice soit rendue à la femme» |<br>* «Mardi 7 novembre [1871] Monsieur, on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. Dès 1849, dans l'Assemblée nationale, je faisais éclater de rire la majorité réactionnaire en déclarant que le droit de l'homme avait pour corollaires le droit de la femme et le droit de l'enfant. En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables, je l'ai renouvelé dans le Congrès de Lausanne, et je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer. J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. Mon plaidoyer pour la femme est, vous le voyez, ancien et persévérant, et n'a pas eu de solution de continuité. L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. Je vous serre la main. Victor Hugo » Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à Léon Richer, deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier à lettre bordé de noir. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Une déchirure centrale sans manque à la jonction des deux feuillets. Cette lettre a été retranscrite dans les uvres complètes de Victor Hugo (Ollendorff, 1905). Le manuscrit est présenté dans une chemise en demi maroquin bleu, plats de papier coquille, étui bordé de maroquin bleu, ensemble signé A. T. Boichot. *** Superbe et importante lettre, profondément humaniste, syncrétique des combats de Victor Hugo contre la peine de mort et pour le progrès social et féminin adressée à Léon Richer, l'un des premiers hommes militants féministes, qualifié par Hubertine Auclert de « père du féminisme » puis considéré par Simone de Beauvoir comme son « véritable fondateur ». HUGO L'ABOLITIONNISTE Si cette lettre se concentre essentiellement sur la question de la défense des droits de femmes, c'est par la peine de mort qu'elle commence : « on m'a demandé d'urgence mon intervention pour les condamnés à mort. L'accomplissement de ce devoir a retardé ma réponse à votre excellente lettre. » En ce lendemain de la Commune, les pages d'octobre 1871 des Choses vues sont effectivement constellées de noms de personnalités auxquelles le « poète national » apporta son soutien, notamment à Gustave Maroteau, poète et fondateur du Père Duchesne, « condamné à mort pour fait de presse ! » (Choses vues, 3 octobre 1871), puis à « Louise Michel en prison à Versailles et en danger de condamnation à mort » (ibid., 5 octobre 1871). Les « interventions » éparses menées par Hugo au fil des mois aboutiront finalement à une éloquente tribune à la tête du Rappel du 1er novembre 1871 (« je viens de le renouveler encore dans ma lettre au Rappel que vous voulez bien me citer ») dans laquelle il appellera - avec toute l'éloquence qui lui est propre et à grand renfort d'exemples historiques - à l'amnistie des communards. Il s'agit de l'un de ses plus importants combats politiques. LE FÉMINISME EST UN HUMANISME Un des autres grands engagements d'Hugo concerne l'émancipation féminine et la lutte pour l'égalité entre les sexes : dans un Second Empire patriarcal, il fut l'une des rares voix masculines à s'insurger contre l'état d'infériorité où le Code civil plaçait les femmes. C'est d'ailleurs ce qu'il réaffirme dans la lettre que nous proposons et dans laquelle il dresse un véritable bilan de sa carrière littéraire et politique, s'érigeant d'emblée au rang de spécialiste : « Vous avez raison de compter sur moi pour affirmer l'avenir de la femme. [...] L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. » Concernant la place des femmes dans son uvre, il évoque notamment le théâtre : « J'ajoute que tout mon théâtre tend à la dignification de la femme. » Il est vrai que les héroïnes occupent une place centrale et déterminante dans les pièces du dramaturge. Incarnant des rôles relativement caricaturaux dans les drames de la période romantique (jeune agnelle pure victime du désir des hommes ou encore femme mariée délaissée) elle deviendra, dans le théâtre de l'exil « la femme violentée par les lois sociales [...], la femme pauvre » (O. Bara) COSETTE FEMME DE LETTRES La « femme pauvre », c'est justement l'un des piliers de l'arc narratif des Misérables que Victor Hugo évoque également dans notre lettre : « Cet effort pour qu'enfin justice soit rendue à la femme, je l'ai renouvelé dans les Misérables [...] » Cosette, l'héroïne de cette grande fresque réaliste et sociale, fut d'ailleurs créée d'après une courageuse figure féminine, elle aussi orpheline : Louise Julien, une proscrite décédée de la phtisie à l'âge de trente-six ans. « En 1853, à Jersey, dans l'exil, j'ai fait la même déclaration sur la tombe d'une proscrite, Louise Julien, mais cette fois on n'a pas ri, on a pleuré. » Notre lettre est à notre connaissance l'unique document qui établisse un lien direct entre Cosette et cette quarante-huitarde au funeste destin dont Victor Hugo prononça l'oraison funèbre : « Ce n'est pas une femme que je vénère dans Louise Julien, c'est la femme ; la femme de nos jours, la femme digne de devenir citoyenne ; la femme telle que nous la voyons autour de nous, dans tout son dévouement, dans toute sa douceur, dans tout son sacrifice, dans toute sa majesté ! Amis, dans les temps futurs, dans cette belle, et paisible, et tendre, et fraternelle république sociale de l'avenir, le rôle de la femme sera grand ; mais quel magnifique prélude à ce rôle que de tels martyres si vaillamment endurés ! » (Actes et Paroles, II Pendant l'exil) Ce long discours, immédiatement relayé par la presse anglaise, est à mettre en perspective avec Les Châtiments premier recueil de l'exil, achevé très peu de temps auparavant et contenant trois superbes poèmes dédiés aux républicaines : « Pauline Roland », « Les Martyres » et « Aux femmes ». L'été 1853 et plus précisément le constat du courage des proscrites face à la misère, à la violence et au désintérêt du gouvernement pour leur condition, marque donc le premier élan réel de Victor Hugo vers le féminisme aussi bien à travers ses uvres que sur le terrain politique. Vingt ans plus tard, l'évocation de Louise Julien dans notre lettre réaffirme cet engagement inconditionnel. L'AVENIR POUR ÉGIDE Cette missive à Léon Richer s'achève prophétiquement : « L'équilibre entre le droit de l'homme et le droit de la femme est une des conditions de la stabilité sociale. Cet équilibre se fera. Vous avez donc bien fait de vous mettre sous la protection de ce mot suprême : l'Avenir. » Au moment de la rédaction de cette lettre, la revue créée par Richer, le Droit des femmes, venait en effet de renaître sous le titre L'Avenir des femmes. Dès 1872, elle lance une pétition pour les droits civils des femmes, soutenue par plusieurs personnalités notamment Victor Hugo qui adresse à Léon Richer une seconde lettre de soutien : « Je m'associe du fond du cur à votre utile manifestation. Depuis quarante ans, je plaide la grande cause sociale à laquelle vous vous dévouez noblement. » (8 juin 1872) Notre lettre, bien moins connue, mais tout aussi importante que celle-ci dont elle est le pendant, témoigne des prémices de la collaboration entre Victor Hugo et Léon Richer pour la lutte en faveur des droits et de l'émancipation des femmes ; elle illustre un moment essentiel de l'histoire du féminisme. LÉON RICHER : LE DROIT DES FEMMES Issu d'un milieu modeste et ayant précocement perdu son père, Léon Richer dut subvenir aux besoins de sa mère et de sa sur et, dans une société patriarcale à l'extrême, « il eut l'occasion d'apprécier les injustices du Code à l'égard de la femme, et de constater, à peu près quotidiennement, les infamies qui, à l'abri des lois, se commettent légalement contre ces éternelles mineures ; sa conscience alors en était révoltée » (R. Viviani, Cinquante-ans de féminisme : 1870-1920, 1921). Cette prise de conscience le mena à fonder, en 1869, l'hebdomadaire le Droit des femmes visant à réformer les droits légaux féminins. L'année suivante, il créa aux côtés de Maria Deraismes l'Association pour le droit des femmes dont il prit la présidence, aucune femme n'étant alors autorisée à fonder ni à diriger une association. Maria Deraismes quittera l'Association en 1882, lancera la Ligue Française pour le Droit des Femmes et nommera comme président honoraire... Victor Hugo. Très belle lettre et émouvant témoignage des combats humanistes menés avec vigueur par l'un des écrivains les plus engagés de l'histoire littéraire française : « Je suis, Monsieur, avec ceux qui comme vous veulent le progrès, rien que le progrès, tout le progrès. - Photos sur www.Edition-originale.com -