Bordas. 1980. In-12. Broché. Bon état, Couv. défraîchie, Dos satisfaisant, Intérieur bon état. 156 pages. Couverture illustrée en couleur, et recouverte d'une feuille plastique transparente et autocollante. Illustré de dessins en noir et blanc hors texte et dans le texte.. . . . Classification Dewey : 372.4-Livre scolaire : lecture
Reference : RO60023412
ISBN : 204010884X
Aux quatre coins du temps. Illustrations de Carlo Wieland. Classification Dewey : 372.4-Livre scolaire : lecture
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Précieux ensemble autographe concernant le premier texte polémique de Bernanos : 21 lettres autographes, inédites, et cinq pages autographes concernant La Grande peur des bien pensants. Vésenex, Toulon, Hyères, août 1930 - c. septembre 1934. 56 f. de formats divers reliés en 1 vol. (235 x 285 mm). Demi-chagrin havane à coins, pièce de titre en long. Précieux ensemble autographe concernant le premier texte polémique de Bernanos. L’ensemble est composé des éléments suivants : - 1 portrait de l’auteur par Laure Albin-Guillot (tirage sur papier, 180 x 255 mm), signé dans la planche et daté 1927, avec envoi « à Pierre Bessand-Massenet, à son amitié si diligente et si discrète, avec ma très affectueuse gratitude, G. Bernanos » ; - 21 lettres autographes signées (formats divers), avec enveloppes conservées ; - 1 manuscrit autographe de 3 pages , rédigé à l’encre bleue : fragment de La Grande peur des bien-pensants ; - 2 pages autographes, rédigées à l’encre bleue, concernant des corrections à apporter ; - 1 tiré à part d’« Édouard Drumont. Conférence de M. Georges Bernanos », issu des Cours et conférences d’Action française (octobre 1929), dont c’est l’édition originale.
Importante correspondance inédite à Pierre Bessand-Massenet (1899-1985), collaborateur chez Grasset de 1926 à 1939, puis chez Plon dont la collection « La Palatine » deviendra sous son impulsion et celle de Maurice Bourdel (avec lequel Bernanos échangera également une correspondance) une véritable maison d’édition. En février 1933, Bernanos, de passage à Paris, forme avec Bessand-Massenet le projet de « cahiers » périodiques, qu’il rédigerait seul comme un « journal » qu’il donnerait à Grasset, réservant à Plon ses romans. La première lettre est écrite depuis Vésenex (22 août 1930), où réside Bernanos pendant la cure qu’il fait au village voisin de Divonne-les-Bains ; il y soignera une crise d’angoisse qui le tient depuis le mois de juin. Il vient de perdre coup sur coup sa mère et son ami l’abbé Sudre – les lettres de cette période sont ainsi sur papier de deuil. Il y est question comme pour une grande partie des lettres suivantes de La Grande Peur des bien-pensants, commencé en 1928. En cet été 1930, Bernanos arrive donc au terme de deux ans de travail sur le premier de ses textes polémiques dont le titre initial « Démission de la France » sera remisé pour celui de La Grande Peur… qu’il concéda de guerre lasse après avoir ferraillé : « Je tiens absolument à Démission de la France, avec - en sous-titre et en aussi gros caractères qu’il vous plaira : Ed. Drumont, prophète en son pays » (lettre du 28 novembre 1930). S’ensuit à ce sujet entre lui et Grasset un malentendu qu’il demande à Bessand-Massenet de dissiper (lettre du 19 mars). Bernanos avait encore imaginé un autre titre « Au bord des prochains charniers », dont il avait confié l’idée à Louis Brun (lettre écrite depuis Vésenex en juillet). Parti pour Toulon à la fin de l’été, il va séjourner avec sa famille d’abord à la villa « Sainte-Victoire » , puis à la villa « Les Algues » avant de s’établir plus durablement à la Bayorre (près d’Hyères) dans la villa « Fenouillet ». Les Bernanos ne quitteront la Côte d’Azur qu’en octobre 1934 pour rejoindre les îles Baléares ; les lettres de cet ensemble sont écrites, sauf exception, depuis Hyères ou Toulon. On y voit l’écrivain toujours en proie à de grandes difficultés financières : « l’équilibre de mon budget […] étant une sorte de miracle hebdomadaire » écrit-il à Bessand-Massenet (Toulon, 2 décembre 1930), il réclame quelque liquidité à la place d’un chèque dont il n’a visiblement pas le temps d’attendre l’encaissement. L’on sait que le propriétaire de la villa Fenouillet fit vendre « abusivement aux enchères le mobilier, les livres et les papiers de l’écrivain qui, dégoûté, ne s’y oppose pas ». Bientôt le livre va paraître et, pour le portrait qu’on lui demande, dont un tirage a été monté dans cet ensemble manuscrit, Bernanos indique « les meilleurs clichés sont chez Madame Albin-Guyot. Je crois qu’il y a un profil encore inédit, et capable de me faire grand honneur »…. Le 14 février 1931, alors que son livre est achevé d’imprimé, il se confie à son ami : « La moitié de ce que j’aurais voulu exprimer manque, hélas ! mais il y a des pages déchirantes, je les ai écrites avec une telle crispation du cœur. » Il ne se fait pas d’illusion quant à Grasset : « Je crains bien qu’il ne se fiche du bouquin comme de sa première et lointaine maîtresse » (Toulon, 1er avril). Entre mille difficultés, Bernanos, en contact avec la veuve de Drumont (dans le besoin), essaie de l’aider (lettre du 26 mai 1931). Le 22 juin, il est Hyères où il a installé toute sa famille et écrit à Bessand-Massenet ce qu’il rapportera d’ailleurs dans l’un de ses livres, pourquoi il préfère travailler dans un lieu public : « seul entre quatre murs, je puis me croire une espèce de génie. Au café sous le regard sceptique des garçons, ce n’est réellement pas possible ! » La dernière lettre de cette année 1931 (le 4 novembre), il sort d’une maladie où il a failli « dériver tout doucement au large de la mer sans rives, et sans l’autorisation du dictateur Bernard Grasset ». Toujours de Hyères, le 28 juin, Bernanos demande à Bessand-Massenet d’être le parrain de l’enfant que Jeanne attend et lui confie que leur amitié « a grandi presque malgré moi, ou du moins presque sans que j’y pense ». Fin août, il s’agit de l’Allemagne : « croyez-vous, ou ne croyez-vous pas possible une enquête sur Hitler, et la jeunesse allemande ? De toutes manières, je ne voudrais réellement pas mourir sans avoir dit quelque chose du drame wagnérien qui se joue en ce moment là-bas ». Son fils Jean-Loup est né le 30 septembre 1933 et il réitère sa demande à Bessand-Massenet pour qu’il en soit le parrain. Deux autres lettres viennent clore cette période avant le départ pour les Baléares. Bernanos qui avait eu en juillet un très grave accident de moto qui le laissera définitivement infirme s’en doute déjà : « J’ai vu hier ‘l’électrologue’ et le radiologue (ou graphe). Évidemment, je commence - ou plutôt continue à croire - que je traînerai la patte toute ma vie ». Cette précieuse réunion de lettres à Pierre Bessand-Massenet s’achève par une longue missive écrite depuis les îles Baléares en 1935. Bernanos est furieux contre l’éditeur Plon, la « veuve Garancière », dont il n’a pas reçu tout ce qu’il espérait en terme d’avances alors qu’il a achevé une bonne partie d’Un crime et de M. Ouine, et parle d’un « autre roman dont elle possède plus de deux cents pages et qu’il m’est très facile d’achever en cinquante », et de 110 pages « d’un autre livre [Journal d’un curé de campagne], lesquelles pages sont certainement les plus émouvantes que j’ai écrites […]. Tout ce travail (sauf M. Ouine) a été fait depuis fin avril 1934, c’est-à-dire en huit mois, en dépit d’un mois de maladie, et de cinq à six semaines perdues pour le déménagement (!), la vente de mon mobilier, l’installation ici »… Il aimerait pouvoir « travailler tout de suite à [s]on journal », à condition de le payer à la page : « Il me semble, je vous jure, que ce journal serait beau. Et demain, il sera sans doute trop tard. Tous crevés, même les salauds ! » Enfin, deux lettres, l’une à Pierre Gaxotte pour lui recommander Pierre Bessand-Massenet, « un des cœurs les plus réellement fiers que je connaisse » et une autre à un « ami » pour lui annoncer la naissance de Jean-Loup : « Un petit garçon vient de dégringoler en ce bas-monde - dégringoler est le mot qu’il faut. Un quart d’heure a suffi. […] Que ne puis-je aussi vite donner un livre à la Postérité ! » Le manuscrit de La Grande Peur… dont sont conservées ici les dernières pages de la conclusion est à notre connaissance le seul fragment autographe connu de ce texte, puisqu’on ignore tout du manuscrit, qui n’a jamais été vu et qui a probablement été détruit. C’est une mise au propre avec peu de ratures, signée par Bernanos et suivie de deux pages manuscrites relatives à des corrections relevées sur les épreuves de La Grande Peur… Bernanos a noté la page et la ligne et ce qu’il y faut rectifier - les pages 411 à 447. Précieux ensemble, d’un intérêt de premier ordre sur la composition et l’élaboration de La Grande Peur. C’est encore à Bessand-Massenet, par ailleurs historien, que Bernanos demandera des informations documentaires lorsqu’il travaillera (1938) à Jeanne d’Arc, relapse et sainte. Il fut de ceux que Bernanos considérera comme de ses fidèles amis, témoin de ces quelques années capitales (et la rupture définitive avec l’Action française en particulier), avant qu’il ne quitte la France.
1 vol. in-4 reliure demi-basane raciné sous étui, répertoire médical offert par les Laboratoires Darrasse, 1944-1946, 30 pages manuscrites, le reste du répertoire est vierge. Rappel du titre complet : Manuscrit : Journal de voyage anonyme d'une médecin de marine militaire [ Santé navale ], d'avril 1946 à novembre 1947 : Toulon, La Rochelle, Ferryville, Gozo, Port-Saïd, Djibouti, Abadan, Bombay, Goa, Singapour, Hong-Kong, etc... Avec de nombreuses détails piquants sur la vie dans la marine française au lendemain de la seconde guerre mondiale. Intéressant journal manuscrit évoquant fugacement la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux ammanites provenant de l'entourage de Bao Daï".....
Intéressant journal manuscrit de 30 pages évoquant notamment (très fugacement) la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux annamites provenant de l'entourage de Bao Daï".....
Seyssel, Champ Vallon, "Epoques", 2010, 16 x 24, 280 pages cousues sous couverture souple illustrée. "Le 14 mai 1610, à quelques centaines de mètres du Louvre, rue de la Ferronnerie, Henri IV est poignardé dans son carrosse, victime des coups de couteau portés par François Ravaillac. L'assassinat plonge aussitôt les habitants dans une grande peur, perceptible dans les décisions politiques et militaires des municipalités qui placent leurs villes en état de siège, palpable dans le huis clos des livres de raison où les auteurs laissent sourdre leur inquiétude extrême du temps présent. La Grande Peur dure quatre à cinq semaines. Elle suscite une poussière de troubles en province, avant de refluer et de s'évanouir, contenue grâce aux décisions du pouvoir royal, des magistrats urbains et royaux et des citoyens, qui tous manifestent leur attachement à la tolérance civile et aux édits de pacification. Car le pays a fait le choix de la paix civile. Un choix de raison qui suggère l'adhésion des Français au processus d'une pacification encore fragile, une dizaine d'années à peine après la fin officielle des troubles civils et religieux qui ensanglantèrent la seconde moitié du XVIe siècle. Aucune étude n'avait encore envisagé le retentissement de l'événement à l'échelle du royaume et auprès des Français. Fondé sur une documentation archivistique considérable et en partie inédite, ce livre propose pour la première fois une vision panoptique de la circulation de la nouvelle dans le pays ; il analyse les modalités de sa transformation en une information politique et l'impact de sa connaissance auprès de la population ; il dévoile le rôle fondamental des médiateurs locaux du politique, qui usent de leur position stratégique entre le pouvoir royal, curial, central, parisien, et les communautés citadines du royaume, pour retenir l'information, la manipuler, voire la travestir au moment de sa publication. De nombreuses cartes de la circulation de la nouvelle dans le royaume, des pièces d'archives éclairent le retentissement d'un assassinat devenu à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle un thème de la peinture romantique, et qui ne cesse encore, aujourd'hui, de susciter interrogations, controverses et débats."
Très bon état.
Paris - Genève Plon - La Palatine 1947 in 8 (21x14) 6 volumes brochés, couvertures à rabats, 353 pages [2], 430 pages [2], 333 pages [1], 287 pages [2], 311 pages [3], 369 pages [2]. Tome 1 : Sous le soleil de Satan. Tome 2 : L'imposture; La joie. Tome 3 : La grande peur des bien-pensants. Tome 4 : Journal d'un Curé de campagne; Une nuit. Dialogues d'ombres; Madame Dargent. Tome 5 : Les grands cimetières sous la lune; Saint Dominique. Tome 6 : Un crime; Monsieur Ouine. Première édition collective. Edition tirée à 3300 exemplaires numérotés. Ensemble en très bel état
Très bon Ed. numérotée
CEGES/BNF. 2017. In-Folio. En feuillets. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 4 pages environ - nombreuses photos et illustrations en noir et blanc et en couleurs dans le texte + avec des documents en fac-similé. Texte sur plusieurs colonnes.. . . . Classification Dewey : 940.53-Seconde Guerre mondiale 1939-1945
Sommaire : 1947 : l'année de la grande peur, grèves insurrectionnelles et sabotages - Grève générale : les communistes en tête de cortège - De l'huile sur le feu : sabotage médiatique - Léon Jouhaux : l'indépendance syndicale par gros temps - Schismes politiques : les deux visages de la CGT - Lisez : Le Monde du jeudi 4 déc 1947 ; L'humanité du jeudi 4 déc 1947 ; l'Aube du jeudi 11 décembre 1947 Classification Dewey : 940.53-Seconde Guerre mondiale 1939-1945