Gallimard. 2007. In-8. Broché. Très bon état, Couv. fraîche, Dos impeccable, Intérieur frais. 205 pages. Envoi manuscrit de l'auteur en page de faux-titre. Bandeau d'éditeur abîmé.. . . . Classification Dewey : 840.092-XXI ème siècle
Reference : RO40125313
ISBN : 2070783200
Nrf. 'Occupons-nous de ceux qui hantent la mémoire en déchirant le flou de nos rêves. Les passants qui répondent présents à nos appels. Les passants détachés du passé.' Classification Dewey : 840.092-XXI ème siècle
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[Félicien Rops] - Villiers de l'Isle-Adam / Félicien Rops
Reference : DMI-1172
(1890)
Comte de Villiers de l'Isle-Adam, Chez les passants (Fantaisies, Pamphlets et Souvenirs), couverture et frontispice de Félicien Rops, Paris, Comptoir d'Édition, Librairie de l'Art Indépendant, 1890, 320 p., relié, 11,8 x 18,5 cm. Édition originale sur papier d'édition après 15 exemplaires sur papier Japon. Charmante reliure de l'époque en demi-percaline chinée bleue, pièce de titre brune avec nom de l'auteur et titre dorés, dos lisse avec fleuron et date de publication en queue dorés, relié à la Bradel. Couvertures et dos bien conservés. Couverture bien conservée avec le médaillon ovale du graveur belge Félicien Rops, répété sur le catalogue de la librairie de l'art indépendant en fin d'ouvrage (p. 307), encadrant la figure d'une sirène avec la devise : Non hic piscis omnium (ce n'est pas le poisson de tous). Il s'agit du cartouche intitulé Poisson rare (Exsteens 422). Selon Hélène Védrine : "La réussite de cette devise [...] tient sans doute à la singularité de la figure qui prend à contre-pied le précepte horacien de la monstruosité d'une imagination incontrôlée. [...] Poisson rare propose la représentation d'une muse étrange, bigarrée, inutile et nuisible, incarnant le principe de l'hétérogénéité, où se mêle l'inspiration débridée du peintre et du scripteur. En elle se combinent sous un mode logogriphique les espèces inattendues de la sirène, du vampire et de la sphinge féline, que le texte du motto ne vient en rien élucider en la désignant sous le terme de "piscis". Ce texte ajoute au dévoiement, faisant allusion à l'interprétation idéogrammatique du terme désignant le poisson, ἰχθύς, dans se liraient les différents noms du Christ. Là se réalise le principe de confuse complémentarité de la sentence et de la figure, de l'âme et du corps de la devise. [...] En ce sens, le Poisson rare de Rops constitue une impresa artistique et restitue, conformément à la dimension héroïque de la devise, le projet élitiste, intime et esthétique du graveur." Extrait de l'ouvrage Anamorphoses décadentes / L'Art de la défiguration (1880-1914), Études offertes à Jean de Palacio, sous la direction d'Isabelle Krzykowski et de Sylvie Thorel-Cailleteau, Presses Universitaires de Paris-Sorbonne, 2002, p. 96-97. Le frontispice de Félicien Rops représente un personnage squelettique déposant la tête coupée de Villiers de l'Isle-Adam au tombeau sur lequel est inscrit "Tribulat Bonhomet RIP" en référence au personnage du docteur du recueil de nouvelles éponyme de Villiers paru en 1887. Il représente les armes du comte Villiers de l'Isle-Adam et reprend l'inscription du tombeau de l'ancêtre du comte Philippe Villiers de l'Isle-Adam, grand maître de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mort à Malte en 1534 : Hic jacet virtus victrix fortunae. Selon Félicien Rops, le frontispice de Chez les passants est sa pire réalisation en la matière. Sa correspondance révèle toutes les difficultés et empressements qu'il a eu à réaliser cette illustration à la demande de la veuve de Villiers de l'Isle-Adam pour que paraisse cette édition posthume préparée par Stéphane Mallarmé et Joris-Karl Huysmans. Dans une lettre à Armand Rassenfosse du 17 novembre 1889, Félicien Rops évoque d'abord de nombreux problèmes liés au vernis utilisé et au manque de temps : "Je devais faire au galop & même au triple galop, pour venir en aide à la veuve de Villiers de l’Isle-Adam, un bout de frontispice pour son livre : Chez les Passants et j’ai voulu le faire avec notre nouveau vernis. J’ai décalqué mon croquis avec un crayon dur, puis j’ai fait mordre le trait. J’ai reverni à nouveau après la morsure, qui était d’ailleurs un peu trop forte, pour un simple trait, et j’ai ensuite ajouté au crayon tous les travaux. À la remorsure tous les travaux premiers ; le trait, se sont mis à remordre partout, même sur la pierre tombale o[ù] vous pourrez lire : Tribulat Bonhomet, car je vous envoie une épreuve du 2e État et une épreuve du 3e état. Dans ce troisième état, la planche a été a peu prèssauvée à l’aide de la pointe sèche et de la roulette." Puis, dans une lettre du 24 décembre au même, ce jugement sévère sur son oeuvre sur l'impression réalisée par Nys qui a fini d'achever le mauvais traitement accordé au fronstipice : "Je vous envoie le frontispice du livre : Chez les Passants de Villiers. C’est fort mauvais, et même l’un des plus mauvais frontispices de mon œuvre. Ce malheureux cuivre a éprouvé tous les accidents possibles, et pour comble, Nys, pressé, l’a fort mal tiré. Mais enfin, puisque vous en désirez une épreuve, je vous l’expédie. Remarquez que la tête qui se trouve dans la main du fantôme est presqu’illisible. C’est encore un accident de la dernière heure. En coupant les marges, l’ouvrier avait enlevé d’un coup de burin le nez et un des verres des lunettes du Bonhomet ! C’etait complet !!" Jugement sévère que l'on retrouve dans une lettre adressée à Eugène Demolder le 4 février 1890 : "– Mon opinion sur mon Bonhomet ? frontispice de chez les Passants ? – Très mauvais ce frontispice : voilà. C’est lourd, veule & l’idée est quelconque. Un mauvais Rops !!" L'ouvrage a paru sous la direction de Stéphane Mallarmé et J.-K. Huysmans au Comptoir d'Édition dont on confie au poète Henri de Régnier l'évocation : "Il y avait en 1890, au numéro 9 de la Chaussée d'Antin, une étroite boutique dont la devanture offrait au passant un étalage de livres, accompagnés de tableaux et de gravures d'un symbolisme qui ne laissait aucun doute sur les tendances de la maison. Cette boutique avait d'ailleurs déjà un passé littéraire. Edouard Dujardin y avait installé les bureaux de la Revue Indépendante, et ces bureaux avaient reçu plus d'une fois la visite de Stéphane Mallarmé, de Villiers de l'Isle-Adam, de Paul Verlaine, de Jules Laforgue. Cette brillante collaboration n'avait pas cependant suffi à assurer la durée de la publication d'Edouard Dujardin qui, passée aux mains de François de Nion, avait abandonné la Chaussé natale où l'éditeur Edmond Bailly avait établi son « Comptoir d'édition » devenu bientôt la « Librairie de l'Art Indépendant », d'où sortirent plusieurs volumes maintenant non sans rareté et qui portent pour marque un médaillon ovale encadrant la figure d'une sirène dessinée par Félicien Rops, avec la devise : Non hic piscis omnium. Cette boutique de la Chaussée d'Antin n'était pas un lieu ordinaire. La porte poussée, on se trouvait en présence d'une forte dame à cheveux blancs, d'un petit homme à lunettes d'or, Edmond Bailly lui-même. Or Edmond Bailly, personnage singulier, n'était pas seulement éditeur, il était occultiste et musicien. Il composait des mélodies et rédigeait une revue de science ésotérique. J'ajoute qu'il était poète et qu'on le disait ancien artilleur de la Commune, mais il n'était resté révolutionnaire qu'en poésie et en musique et c'était pour satisfaire ce goût qu'il publiait des ouvrages de symbolistes. Aussi fus-je un de ses auteurs, et les auteurs d'Edmond Bailly entretenaient avec lui d'excellentes relations, de même qu'il en avait de fort bonnes avec l'au-delà ! La boutique de la Chaussée d'Antin servait souvent de point de réunion et de lieu de rencontre à un petit groupe d'écrivains au nombre desquels je me trouvais. On allait chez Bailly causer de littérature. Parfois on y interrogeait les esprits au moyen d'une sorte de trépied en bois auquel les mains imposaient des soubresauts alphabétiques. Edmond Bailly dirigeait les expériences tout en caressant la chatte Aziza. Parfois, il se dérangeait pour satisfaire un client qui s'en allait en emportant sous son bras l'Upanishad du grand Aranyaka, traduit du sanscrit par Ferdinand Hérold, soit l'Antre des Nymphes, de Porphyre, traduit du grec par Pierre Quillard, soit les Chansons de Bilitis, de Pierre Louys, soit la Damoiselle élue, de Claude-Achille Debussy, que Bailly avait luxueusement éditée." Magnifique exemplaire, parfaitement conservé.
Paris, Comptoir d'Edition (et) Alphonse Lemerre. 1890, 1870. 12°. (4)-320 (et) (2)-58-(4) pages, frontispice de Félicien Rops gravé sur vergé. Demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs orné de filets dorés, tête dorée, couvertures conservées pour les deux ouvrages.
Edition originale posthume de Chez les passants. Villiers de L’Isle Adam, condamné par son cancer à l'estomac, fut transporté en juillet 1889 du logement insalubre où il vivait avec Marie Dantine, au 19 rue Oudinot, pour être hospitalisé chez les Frères Saint-Jean de Dieu, où il mourut un mois plus tard, le 18 août. Peu après paraissait Chez les passants. Mallarmé et Huysmans, exécuteurs testamentaires de Villiers, se chargèrent d'établir cette édition avec Léon Dierx, au profit de la veuve de l'écrivain et de leur fils Victor. En effet, alors que Villiers était à l’article de la mort, Mallarmé hâta avec Huysmans le mariage du poète avec Marie Dantine, le 12 août, pour assurer l’avenir de leur fils Victor. La Révolte est ici en édition originale. Villiers de l'Isle Adam y dénonce l'esprit bourgeois de son époque. Créant un scandale, elle disparait de l'affiche après cinq représentations seulement. Dans l'excellente préface, l'auteur règle ses comptes avec la critique. - Beaux exemplaire
Paris, Comptoir d'Edition, 1890. In-12 de frontispice, [4]-312 pages, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos conservés.
Frontispice de Félicien Rops gravé, tiré sur vergé. Villiers de L’Isle Adam, condamné par son cancer à l'estomac, fut transporté en juillet 1889 du logement insalubre où il vivait avec Marie Dantine, au 19 rue Oudinot, pour être hospitalisé chez les Frères Saint-Jean de Dieu, où il mourut un mois plus tard, le 18 août. Peu après paraissait Chez les passants. Mallarmé et Huysmans, exécuteurs testamentaires de Villiers, se chargèrent d'établir cette édition avec LéonDierx, au profit de la veuve de l'écrivain et de leur fils Victor. En effet, alors que Villiers était à l’article de la mort, Mallarmé hâta avec Huysmans le mariage du poète avec Marie Dantine, le 12 août, pour assurer l’avenir de leur fils Victor. Edition originale posthume, comportant un bel envoi autographe de Mallarmé: "A Mademoiselle Read, en souvenir de la Maison de Saint Jean-de-Dieu [puis signature de] J. K. Huysmans Léon Dierx et Stéphane Mallarmé". Louise Read fut la muse, "l'ange noir" de Barbey d'Aurevilly. Fervente admiratrice, elle fut la légataire universelle de Barbey d'Aurevilly, décédé quatre mois plus tôt. On joint à l'exemplaire un carton du Collège Chaptal, pour le concours de 1898, où l'élève [Victor] de Villiers de l'Isle-Adam est admis à concourir en composition française. Sans les quatre derniers feuillets du catalogue de l'éditeur.Frontispiece of Félicien Rops engraved.Villiers de L'Isle Adam, condemned by his cancer in the stomach, was transported in July 1889 from the insalubrious housing where he lived with Marie Dantine, 19 rue Oudinot, to be hospitalized at the Frères Saint-Jean de Dieu, where he died a month later, August 18. Shortly after appeared "Chez les passants". Mallarmé and Huysmans, testamentary executors of Villiers, took care to establish this edition with Leon Dierx, for the benefit of the writer's widow and their son Victor. Indeed, while Villiers was at the point of death, Mallarmé and Huysmans hastened the marriage of the poet with Marie Dantine, August 12, to ensure the future of their son Victor. First posthumous edition, including a beautiful autograph by Mallarmé: "À Mademoiselle Read, à la mémoire de la Maison de Saint Jean-de-Dieu [and signed] Huysmans, Leo Dierx et Stéphane Mallarmé". Louise Read was the muse, "the black angel" of Barbey d'Aurevilly. Fervent admirer, she was the sole leagy of Barbey d'Aurevilly, who died four months earlier. A copy of a cardboard from Collège Chaptal is attached to the copy for the 1898 competition, where the pupil [Victor] de Villiers de l'Isle-Adam is admitted to compete in French composition. Without the last four pages of the publisher's catalog. Illustré XXe
Paris, Comptoir d'Edition [et] Alphonse Lemerre, 1890 [et] 1870. In-12 de frontispice, [4]-320 [et] [2]-58-[4] pages, demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs orné de filets dorés, tête dorée, couvertures conservées pour les deux ouvrages. Beaux exemplaires.
Frontispice de Félicien Rops gravé sur vergé. Edition originale posthume de Chez les passants. Villiers de L’Isle Adam, condamné par son cancer à l'estomac, fut transporté en juillet 1889 du logement insalubre où il vivait avec Marie Dantine, au 19 rue Oudinot, pour être hospitalisé chez les Frères Saint-Jean de Dieu, où il mourut un mois plus tard, le 18 août.Peu après paraissait Chez les passants. MallarméetHuysmans, exécuteurs testamentaires de Villiers, se chargèrent d'établir cette édition avec LéonDierx, au profit de la veuve de l'écrivain et deleur fils Victor. En effet, alors que Villiers était à l’article de la mort, Mallarmé hâta avec Huysmans le mariage du poète avec Marie Dantine, le 12 août, pour assurer l’avenir de leur fils Victor. La Révolte est ici en édition originale. Villiers de l'Isle Adam y dénonce l'esprit bourgeois de son époque. Créant un scandale, elle disparait de l'affiche après cinq représentations seulement. Dans l'excellente préface, l'auteur règle ses comptes avec la critique. Illustré XXe
Paris, Comptoir d' Edition 1890. In-12 relié de 302 pages au format 12 x 18 cm. Elégante reliure moderne plein bradel papier. Dos rond avec pièce de titre. Couverture avec petit illustration de Félicien Rops conservée et restaurée. Superbe frontispice de Félicien Rops. Edition originale en état de neuf. Rare.
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