Editions Quart Monde/Albin Michel. 1991. In-8. Broché. Bon état, Coins frottés, Dos satisfaisant, Papier jauni. 689 pages. Quelques rousseurs.. . . . Classification Dewey : 320-Science politique
Reference : RO30370673
ISBN : 2226053077
Présentation par René Rémond. Postface par Michel Vovelle. Classification Dewey : 320-Science politique
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Editions Quart-Monde, Albin Michel, 1991, fort in-8°, 690 pp, broché, bon état
"En octobre 1989 s'est tenu à Caen, à l'initiative du mouvement international ATD Quart Monde, un colloque intitulé "Les plus pauvres dans la démocratie". Placé dans la mouvance des célébrations du Bicentenaire de 1789, il s'en distinguait nettement, par son objectif : les plus pauvres, c'est-à-dire les exclus, les oubliés de l'histoire, et par sa conception qui fit se rencontrer des universitaires, des pauvres et des représentants des organisations qui cherchent à leur rendre leur dignité. La publication des Actes de ce colloque nous vaut un bel ouvrage de réflexion tant d'histoire que de sociologie politique, où sont successivement examinés des thèmes tels que les pratiques sociales de la Révolution, les oeuvres du XIXe siècle, l'intervention de l'Eglise, le problème de l'enfance pauvre face à l'éducation ou la représentation de la pauvreté dans le discours des élites. L'ouvrage bénéficie d'une participation d'universitaires normands (Cl. Mazauric, A. Leménorel, Y. Marec...) à côté de personnalités ou de spécialistes bien connus comme J. Imbert, A. Grosser, Mmes Rebérioux, M. Perrot, Y. Knibiehler, A. Farge, etc. René Rémond et Michel Vovelle, en encadrant de leur propos ce recueil d'études, soulignent l'intérêt qu'il mérite." (Jean-Pierre Chaline, Etudes Normandes, 1992) — "Ce gros volume est la publication des actes du colloque « Démocratie et pauvreté » (Paris 27-28 octobre 1989) rassemblés par J.-L. Caillaux L. Join-Lambert, avec le concours scientifique d'A. Leménoret et Y. Marec. Nous retiendrons la partie de l'ouvrage relative au 18e siècle, soit le chapitre III, «La période révolutionnaire : nouvelles représentations et nouvelles pratiques sociales » (p. 62-188), composé de l'apport de onze communications et de deux rapports de synthèse (Y. Marec et J. Bart). La ligne directrice des communications tend à dégager une idée centrale, mettant en lumière de façon tragique l'un des aspects les plus souvent occultés : alors que le type de démocratie mis en place par la Révolution supposait, par essence, la représentation politique de la totalité des citoyens, les plus pauvres ne furent jamais véritablement inclus dans les mécanismes électoraux, ce qui aboutissait à marginaliser encore davantage ceux que les conditions socio-économiques et la non-maîtrise du langage politique mettaient déjà en dehors de la vie civique. Ce phénomène de «non-représentation » des exclus par leur extrême pauvreté a été congénital à la naissance de la démocratie représentative, puisque dès l'Assemblée constituante un principe fondateur a été posé : on ne partagera pas le pouvoir avec ceux qui ne possèdent rien... Les pauvres constituèrent une catégorie à surveiller, non à associer à la vie politique. Leur appartenance au «peuple souverain » n'est pas contestée, mais l'exercice de la citoyenneté est reportée à plus tard, quand ils seront plus éclairés et un peu moins pauvres, grâce à l'instruction que la Nation va leur donner. La période ouverte par le 10 août 1792 a certes élargi le droit de suffrage à tous, sauf aux femmes, mais il ne semble pas pour autant que les exclus aient massivement participé à la vie publique, y compris au sein des sociétés populaires. Le colloque s'est naturellement intéressé aux rares auteurs qui se sont faits les avocats des pauvres (Babeuf, Robespierre ou encore Dufourny de Villiers) ; tout comme ont été abordées les politiques des Assemblées révolutionnaires dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et la mendicité, principalement à travers les différents « comités » chargés de cette grande question. Au total ce long chapitre constitue un utile rappel de l'existence de cette immense masse de pauvres et d'exclus, bien peu présente dans les études de ces dernières années, à l'exception des ouvrages d'A. Forrest et H. Guillemin." (M. Dorigny, Dix-Huitième Siècle, 1992)