André Gérard. 1972. In-8. Broché. Etat passable, Coins frottés, Dos fané, Papier jauni. 353 pages. Quelques rousseurs. Couveture contrepliée.. . . . Classification Dewey : 305.4-La femme
Reference : RO30356412
"Collection ""Marabout"". Classification Dewey : 305.4-La femme"
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S.l., s.n., 1758, in-12, veau marbré, dos lisse orné, tr. rouges, (4)-188-(2) pp. (L.61)
Édition originale.Table : État des femmes dans la société. Des études convenables aux femmes. Des occupations des femmes. Des plaisirs. Du luxe des femmes. De la parure des femmes. Du caractère & de l'humeur des femmes. De l'amour & de la galanterie. Du mariage. Éducation des enfants. Vertus des femmes. Sur cette apologie classique des femmes, qui a connu de nombreuses rééditions au XVIIIème siècle, voir Marc Angenot, Les Champions des femmes : examen du discours sur la supériorité des femmes, 1400-1800 (1977), p. 83, "Boudier de Villemert (1758) et le sexisme philosophique". Angenot établit une distinction claire entre le discours prérévolutionnaire sur la supériorité des femmes et le féminisme post-révolutionnaire. Gay, I, 112 ; Barbier, 132. Épidermures aux coins émoussés.
Olympia & La Société Nouvelle, Paris 1971, 11x18cm, broché.
Édition originale de la traduction française établie par Emmanuelle de Lesseps . Bel et très rare exemplaire. Présentation de Christiane Rochefort. Discrimination de genre, discours de haine et appel au génocide, passage à l'acte avec une tentative de meurtre rageur, prémédité et sans repentir sur l'un des plus célèbres artistes du XXè, promotion d'une anarchie violente dans un grand rire scatologique, élimination ou humiliation programmée de la moitié du genre humain... Dans son pamphlet misandre, Scum manifesto («?Society for Cutting Up Men?»), Valerie Solanas ne témoigne d'aucune empathie, ne laisse aucune place à la modération ou à la réconciliation, n'accorde aucune exception à son projet de suppression de tous les hommes sinon pour «?les hommes qui s'emploient méthodiquement à leur propre élimination [...] [comme] les travelos qui, par leur exemple magnifique, encouragent les autres hommes à se démasculiniser et à se rendre ainsi relativement inoffensif?». Le premier manifeste du féminisme radical ne s'adresse pas qu'aux femmes, il englobe également dans son combat les identités sexuelles rejetées par la société phallocrate que Solanas veut mettre à bas avec une rage inédite pour un tel combat. «?Life in this society being, at best, an utter bore and no aspect of society being at all relevant to women, there remains to civic-minded, responsible, thrill-seeking females only to overthrow the government, eliminate the money system, institute complete automation and destroy the male sex.?» Introduction qu'en 1971, Emmanuèle de Lesseps, s'attelant à une version française, traduira par?: «?Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin.?» À la fois programme politique insurrectionnel, délire paranoïaque et texte poétique, le manifeste de Solanas dérange par son refus de se laisser enfermer dans un genre, sérieux, utopiste ou satirique. Car la question que pose un tel ouvrage n'est peut-être pas celle de sa moralité, mais du droit de son autrice à revendiquer l'excès. Publié après sa tentative de meurtre sur Andy Warhol, le terrible manifeste de Solanas est l'affirmation littéraire et littérale que l'homme n'a pas le monopole de la violence. Bien qu'il s'offre comme un cri de colère rédigé dans l'urgence, SCUM est en réalité le fruit de deux années de réflexion et d'écriture avant d'être, à défaut d'éditeur, ronéotypé par Solanas en 1967 et vendu dans la rue (1 pour les femmes et 2 pour les hommes), sans rencontrer aucun succès. En quête de reconnaissance, Valérie Solanas évolue alors dans le milieu underground new-yorkais et se lie d'amitié avec le pape de la contre-culture, Andy Warhol, dont elle fréquente la Factory. À défaut de pouvoir faire éditer son manifeste, «?le meilleur texte de toute l'histoire, qui ne sera surpassé que par mon prochain livre?», Solanas s'attèle à sa première uvre littéraire?: Up your Ass, une pièce de théâtre qu'elle veut faire produire par son mentor. Malheureusement, Warhol refuse la pièce et en égare l'unique manuscrit. En compensation, il offre à son amie un rôle dans deux de ses films. Solanas ne se satisfait pas de ce petit succès artistique et, le 3 juin 1968, fera feu à trois reprises sur Andy Warhol, blessant grièvement l'artiste et accédant du même coup à la célébrité. La jeune femme ne cache pas que son geste meurtrier, plus qu'une vengeance contre l'artiste, est surtout un acte politique et une nécessité artistique pour lui permettre de diffuser son uvre. Ainsi, interrogée sur les motivations de sa tentative criminelle, elle soumet à la justice et aux médias cette réponse laconique?: «?Lisez mon manifeste, vous saurez qui je suis?». Maurice Girodias, le sulfureux éditeur d'Olympia Press, condamné à plusieurs reprises notamment après la publication de Lolita et du Festin Nu, avait déjà remarqué Solanas l'année précédente. Il avait alors rejeté son manifeste mais lui avait proposé un contrat pour ses uvres à venir. Après l'attentat, il décide finalement de publier également le pamphlet féministe de cette criminelle atypique qui déclare la toute-puissance des femmes et la nocivité du sexe masculin. Comble de la provocation, Girodias reproduit en second plat de couverture la une du New-York Post, relatant la tragique hospitalisation de Warhol. Le livre de Solanas est-il l'uvre de cette femme malade, enfant violée, lycéenne et étudiante prostituée, adulte diagnostiquée schizophrène paranoïde, échappée de plusieurs asiles, et qui finira ses jours dans une solitude et une pauvreté extrême? Ou cette interprétation est-elle justement la démonstration de l'interdiction pour une femme de revendiquer toutes les extrémités du délire et de l'utopie anarchiste que l'on accorde aux hommes? En 1968, au cur de l'interminable guerre du Vietnam, la violence n'est plus l'apanage des oppresseurs et la colère montante des minorités contre les discriminations endémiques des États-Unis se manifeste par de violents affrontements et la naissance de groupes radicaux tels que les Black Panthers. Mais les femmes restent exclues des revendications et leurs droits sont niés par les deux camps, comme le dénonceront également Angela Davis et Ella Baker. Cependant, contrairement à elles, Solanas n'adhère à aucun combat d'émancipation et refuse toutes les utopies en vogue qui ne libèrent, d'après elle, que l'homme?; la femme restant, au mieux, une récompense?: «?Le hippie [...] est follement excité à l'idée d'avoir tout un tas de femmes à sa disposition. [...] L'activité la plus importante de la vie communautaire, celle sur laquelle elle se fonde, c'est le baisage à la chaîne. Ce qui allèche le plus le hippie, dans l'idée de vivre en communauté, c'est tout le con qu'il va y trouver. Du con en libre circulation?: le bien collectif par excellence?; il suffit de demander?». «?Laisser tout tomber et vivre en marge n'est plus la solution. Baiser le système, oui. La plupart des femmes vivent déjà en marge, elles n'ont jamais été intégrées. Vivre en marge, c'est laisser le champ libre à ceux qui restent?; c'est exactement ce que veulent les dirigeants?; c'est faire le jeu de l'ennemi?; c'est renforcer le système au lieu de le saper car il mise sur l'inaction, la passivité, l'apathie et le retrait de la masse des femmes?». Véritable déflagration dans les milieux contestataires, S.C.U.M. divise les mouvements féministes émergeant comme NOW ou Women's Lib et donne naissance au féminisme radical. Pourtant, Solanas refuse toute affiliation et rejette même l'aide de l'avocate militante Florynce Kennedy en plaidant coupable à son procès alors que Warhol n'a pas voulu porter plainte contre elle?: «?Je ne peux pas porter plainte contre quelqu'un qui agit selon sa nature. C'est dans la nature de Valerie, alors comment pourrais-je lui en vouloir?». (Fascinant témoignage de l'emprise psychologique qu'exerçaient mutuellement ces deux êtres contraires). Dans un grand feu d'artifice d'obscénité et d'extrémisme rigolard, l'ouvrage de Solanas déconstruit toutefois méthodiquement les propositions des intellectuelles progressistes autant qu'elle dévoile la structure irrémédiablement machiste d'une société faussement moderne. «?S.C.U.M. se dresse contre le système tout entier, contre l'idée même de lois et de gouvernement. Ce que S.C.U.M. veut, c'est démolir le système et non obtenir certains droits à l'intérieur du système?». Cinquante ans après, le manifeste de Solanas reste d'une acuité mordante, et la verve parfois délirante de son autrice ne saurait justifier l'effacement progressif de sa mémoire dans l'histoire sociale, à l'image de sa propre mère détruisant à sa mort tous ses manuscrits. Outré(e), convaincu(e) ou abasourdi(e) par la cathartique violence du texte, nul(le) ne prétend ressortir indemne de l'expérience S.C.U.M. . Cela est sans doute lié à la force littéraire presque célinienne de la plume de Solanas mais peut-être également à l'indéniable actualité de sa révolte?: «?Celles qui, selon les critères de notre «?culture?», sont la lie de la terre, les S.C.U.M. ... sont des filles à l'aise, plutôt cérébrales et tout près d'être asexuées. Débarrassées des convenances, de la gentillesse, de la discrétion, de l'opinion publique, de la «?morale?», du «?respect?» des trous-du-cul, toujours surchauffées, pétant le feu, sales et abjectes, les S.C.U.M. déferlent... elles ont tout vu - tout le machin, baise et compagnie, suce-bite et suce-con - elles ont été à voile et à vapeur, elles ont fait tous les ports et se sont fait tous les porcs... Il faut avoir pas mal baisé pour devenir anti-baise, et les S.C.U.M. sont passées par tout ça, maintenant elles veulent du nouveau?; elles veulent sortir de la fange, bouger, décoller, sombrer dans les hauteurs. Mais l'heure de S.C.U.M. n'est pas encore arrivée. La société nous confine encore dans ses égouts. Mais si rien ne change et si la Bombe ne tombe pas sur tout ça, notre société crèvera d'elle-même.?» - Photos sur www.Edition-originale.com -
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(RIMBAUD Arthur & VERLAINE Paul & HUGO Victor & MAUPASSANT Guy de & ZOLA Emile & GAUGUIN Paul & VAN GOGH Vincent...) TOULOUSE-LAUTREC Henri de & LUQUE Manuel & GILL André & COLL-TOC & REGAMEY Félix & AXILETTE Alexis & REBOUL & COHL Emile & AURIOL Georges & LUC Désiré & STEINLEN Théophile Alexandre & CAILLOU Jean & GIL BAER & LUCE Maximilien & PISSARRO Lucien & LE PETIT Alfred & DUBOIS-PILLET Albert & MOLLOCH & SEURAT Georges & SIGNAC Paul & ANQUETIN Louis & BERNARD Emile & LEANDRE Charles & CARAN D'ACHE & CAZALS Frédéric-Auguste & HENRICUS & BOMBLED Louis & DELFOSSE & HEIDBRINCK Oswald & WILLETTE Adolphe & FAU Fernand & STERNER Albert & SMITH G. & JOB & CHOUBRAC Léon & UZES (ACHILLE LEMOT DIT) & LAFORGUE Emile & CHERET Jules & REYMOND M. & ZED & CRAÏB & DEMARE Henri & BRIDET
Reference : 83249
(1878)
Léon Vanier, Paris s.d. (1878-1899) & (1886-1892), 19,5x28,5cm, 5 volumes reliés.
Pour "Les hommes d'aujourd'hui", édition originale de cette rare collection quasi complète constituée de 436 numéros sur 469 livraisons de quatre pages, chacune illustrée d'un portrait-charge en couleurs et parfois d'illustrations in-texte. Pour "Les femmes du jour",édition originale de cette très rare collection complète en 11 livraisons parues entre 1886 et 1892 (le dernier très rare numéro concernant Réjane étant paru en 1892, six ans après les 10 autres). Reliures des"Les hommes d'aujourd'hui"en demi percaline bleu ciel, dos lisses, pièces de titre de maroquin bleu ornées de doubles filets, plats de papier marbré (4 volumes).Les pages de titre en couleurs ont été conservées et reliées. Déchirure marginale sans atteinte au texte (n°163 ; n° 165 ; n° 184, p. 2). Restaurations maginales sans atteinte au texte sur 8 ff. entre les n° 214 et 223. Deux feuillets du numéro 224 doublés. Déchirure marginale avec manque (n° 345, p.1). Les cahiersdu premier volume accusent des différences de format ; certains sontdavantage rognés que d'autres. Reliure des"Les femmes du jour"en demi percaline rouge, dos lisse, pièce de titre de maroquin bleu nuit ornées de doubles filets, titre doré dans la longueur, plats de papier marbré. Impressionnante galerie de personnalités contemporaines croquées et racontées par les artistes et écrivains les plus avant-gardistes de l'époque. Fondée par l'écrivain Félicien Champsaur et l'illustrateur André Gill en 1878, cette exceptionnelle revue littéraire et satirique fut reprise par Léon Vanier - l'éditeur des Parnassiens - à partir de 1885 avant de disparaître en 1899. Chaque numéro est consacré à une personnalité contemporaine des arts et des lettres et plus rarement au monde politique, scientifique ou technique. L'ensemble totalise ainsi 469 monographies rédigées par les plumes les plus alternatives de l'époque: Jules Laforgue, Gustave Kahn, Joris-Karl Huysmans, Jean Moréas, Félix Fénéon ou encore Paul Verlaine, seul contributeur que Vanier rémunèrera pour lui venir en aide. Chaque numéro comporte, en Une, une belle et grande caricature lithographiée en couleurs réalisée par des dessinateurs tels que Manuel Luque, André Gill ou encore Félix Régamey, mais aussi des peintres qui deviendront mythiques: Toulouse-Lautrec, Steinlen, Pissarro, Seurat, Signac... Confirmant son statut de monstre sacré du XIXe siècle, Sarah Bernhardtfigure à la fois dans les Hommes d'aujourd'hui et l'un des rares numéros des Femmes du jour ! Les numéros consacrés à la littérature couvrent toutes les écoles littéraires de la deuxième partie du XIXème siècle ; s'y côtoient les Buveurs d'eau, les Vilains bonshommes, les Hydropathes, les Parnassiens, les Naturalistes,les Décadents, les Symbolistes ou encore les Incohérents. La part belle est également faite aux peintres de différents horizons: l'école de Pont Aven (Schuffenecker, Pissarro, Emile Bernard, Maximilien Luce), les Affichistes (Chéret, Willette, Caran d'Ache, Georges Auriol, Job, Steinlen), les Post-impressionnistes (Cézanne, Toulouse-Lautrec, Anquetin), les Pointillistes (Signac, Seurat), les Symbolistes (Redon). Les musiciens eux non plus ne sont pas en reste avec notamment les représentations de Gounot, Massenet, Verdi, Camille Saint Saëns, Rubinstein et Reyer. Exceptionnelle galerie de portraits témoignant de la liberté d'esprit du milieu intellectuel français subversif et impertinent. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
P., Éd. des Femmes, 1994, in-8, br., 106 pp. (DF30)
Les premières condamnations à mort lancées par les intégristes musulmans contre Taslima Nasreen, née en 1962, dans un recueil édité en 1991 qui dénonce l'opposition des femmes dans un pays où l'Islam et religion d'État.Le 2 juillet 1994, sous le coup d'une nouvelle condamnation des intégristes et d'un mandat d'arrêt du gouvernement de son pays, l'auteur envoyait un appel au secours. Le 4 août elle pouvait sortir de la clandestinité et se présenter devant la justice. Le 10 août elle est arrivée libre dans un pays d'Europe.L'opposition des femmes au Bangladesh.Taches de café sur la 4ème de couverture.
P., Éd. des Femmes, 1985, in-12, br., 406 pp. (DF29)
L'auteur, né en 1935, anime un séminaire de recherches sur le XVIIIème siècle. Elle cite des révoltes de femmes dans ce siècle considéré comme celui des lumières et qui n'en est pas moins reste obscurantiste à l'égard des femmes.