‎CORBEILLER ARMAND LE‎
‎HISTOIRE D'UN AUTRE TEMPS‎

‎EDITIONS DE FONTENELLE. 1947. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 298 pages. Frontispice : dessin en noir et blanc. Nombreux dessins en noir et blanc hors texte.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

Reference : RO30039971


‎Visions du passé. Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

€29.80 (€29.80 )
Bookseller's contact details

Le-livre.fr / Le Village du Livre

ZI de Laubardemont
33910 Sablons
France

serviceclient@le-livre.fr

05 57 411 411

Contact bookseller

Payment mode
Others
Cheque
Others cards
Sale conditions

Les ouvrages sont expédiés à réception du règlement, les cartes bleues, chèques , virements bancaires et mandats cash sont acceptés. Les frais de port pour la France métropolitaine sont forfaitaire : 6 euros pour le premier livre , 2 euros par livre supplémentaire , à partir de 49.50 euros les frais d'envoi sont de 8€ pour le premier livre et 2€ par livre supplémentaire . Pour le reste du monde, un forfait, selon le nombre d'ouvrages commandés sera appliqué. Tous nos envois sont effectués en courrier ou Colissimo suivi quotidiennement.

Contact bookseller about this book

Enter these characters to validate your form.
*
Send

5 book(s) with the same title

‎Bovesse François‎

Reference : 100072230

(1940)

‎Histoire d'un autre temps - illustrations de Henry Bodart‎

‎Labor 1940 in8. 1940. Broché.‎


‎couverture défraîchie bords frottés intérieur propre - illustrations en noir et blanc‎

Un Autre Monde - Val Couoesnon

Phone number : 07.69.73.87.31

EUR27.00 (€27.00 )

‎guignol DORLYS DU CLEGUER TANI FORNEL‎

Reference : 13875

(1934)

Bouquinerie70 - combeaufontaine

Phone number : 06 48 03 16 14

EUR3.00 (€3.00 )

‎COLLECTIF‎

Reference : RO30077286

(1934)

‎GUIGNOL CINEMA DE LA JEUNESSE - N°45 (319° livraison) - GRATITUDE - HISTOIRE D'UN AUTRE TEMPS‎

‎IMP. MONTSOURIS. 11-11-1934. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 47 pages. Nombreux dessins en noir et blanc et en couleurs dans le texte et hors texte. Première de couverture illustrée en couleurs.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎


‎ Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 05 57 411 411

EUR19.80 (€19.80 )

‎ABOUT, Edmond‎

Reference : 63983

(1849)

‎[ Superbe lettre autographe signée, adressée à Charles Deulin : Edmond About, élève normalien, et amoureux fou, prodigue ses conseils pour le concours de l'Ecole Normale Supérieure : ] 1 L.A.S. de 4 pages affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ] ‎

‎1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ] ‎


‎Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autographe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR750.00 (€750.00 )

‎FAURE-DECAMPS Veuve DENTU, Mme Léonie ; BINOT DE VILLIERS‎

Reference : 44465

(1887)

‎[ La fin d'une Dynastie de Libraire-Editeur : Importantes archives réunissant 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]‎

‎Important ensemble de 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]‎


‎Important ensemble réunissant diverses pièces relatives au "naufrage" de la librairie Dentu, au lendemain du décès du grand éditeur Edouard Dentu. On notera un remarquable rapport d'arbitrage détaillant avec une grande clarté les litiges très complexes qui opposèrent la Veuve Dentu à ses nouveaux associés. L'arbitre plonge dans les arcanes de l'édition et de la librairie parisienne des années 1884-1890. Prix du lot, non séparable.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR1,400.00 (€1,400.00 )
Get it on Google Play Get it on AppStore
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !