Plon. 1961. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos frotté, Intérieur frais. 255 pages. Quelques pages non coupées. Annotation à l'encre sur la page de titre.. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Reference : RO20219645
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Plon, 1961, in-8°, 255 pp, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Sous une couverture ornée d'une photographie ancienne, où l'on voit circuler trois coupés et un omnibus, tiré par trois percherons et un cheval de renfort, remontant vers l'Arc de l'Etoile, voici une floraison de charmants souvenirs. M. le duc de La Force y évoque son enfance et sa jeunesse parisiennes entre l'Exposition de 1889 et la mobilisation de 1914, années durant lesquelles on connut encore en France la douceur de vivre. Historien de vocation, l'auteur trace de pittoresques portraits d'ancêtres, tel ce fils de Marie-Constance de Lamoignon qui, après avoir vécu une partie de son enfance au château de Chandai, épousa en 1833, Antonine de Celles, petite-fille de Mme de Genlis. (...) Ayant construit sa demeure dans le quartier, alors lointain, de l'Etoile, ce La Force s'entendit surnommer « le portier de Paris ». Ayant vu l'enterrement de Victor Hugo et la réception triomphale, en l'automne de 1896, des souverains russes, l'auteur promu de frais bachelier, trouva dans son soulier de Noël le premier volume de l'Histoire du Cardinal de Richelieu par Gabriel Hanotaux qui s'ouvrait sur un émouvant tableau de la France en 1614. Ce fut pour lui une révélation ; et cependant il ne pouvait prévoir qu'il deviendrait un jour le collaborateur d'Hanotaux et terminerait la dite Histoire de Richelieu. Aux derniers mois du siècle, M. de La Force entrait à l'Ecole des Sciences politiques. Il s'y rendait sur l'impériale du tramway Gare de Lyon-Pont de l'Alma. Rentré rue de Presbourg, il lisait le Nabab d'Alphonse Daudet ou l'Histoire des Variations de Bossuet, puis, entre deux promenades à bicyclette, travaillait à un ouvrage sur Napoléon et la Hollande, pays que son aïeul l'architrésorier Lebrun avait gouverné après l'abdication du roi Louis, mari de la reine Hortense. Marié en 1908, l'auteur eut la douleur de perdre en peu d'années son père, sa mère et son frère Jacques, lieutenant au 8e dragons et aviateur. Quand « Caumont la Tempête », disparut à vingt-huit ans, il était le troisième officier aviateur mort pour la France en service commandé. Les joies et les deuils qui forment la trame d'une vie humaine sont évoqués ici avec autant de poésie et de charme que de délicate mélancolie." (Revue des Deux Mondes, 1961) — La mémoire est une lanterne magique. Ses images sont fixes comme les affections irremplaçables et se parent de couleurs heureuses, celles dont on se plaît, par delà la vie d'homme, à éclairer l'âge aimable des promesses et, avant même, celui où se composent la tendresse du milieu familial, la fraîcheur des premiers intérêts et des premières admirations. Aussi bien cet album que le Duc de la Force projette pour son plaisir et pour le nôtre ne nous restitue pas seulement une époque mais encore cette émotion propre aux choses abolies et que nous aurions pu aimer : un certain Paris, celui de l'exposition de 1889, des quatorze juillet empanachés et rutilants; une certaine campagne, celle des propriétés familiales où règnent les grands-parents ; une certaine façon d'être un jeune homme studieux et d'apprendre des vers latins chez les Jésuites, d'être un jeune homme mondain et de fréquenter l'Opéra et les bals ; un certain art de soi-même, enfin, par lequel s'amorce la course d'une vie, tant sur le plan du bonheur personnel que sur celui du travail d'historien et du talent qu'on y apporte. Telle est cette douceur de vivre où baigne la jeunesse du Duc de la Force, si étrangère et si proche à la fois qu'elle nous manque comme tout ce qui nous hante et que nous ne retrouverons jamais, sinon par le miracle trompeur d'une sensibilité et d'une plume délicates.