BUCHET/ CHASTEL. 1972. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 163 pages.. . . . Classification Dewey : 940.53-Seconde Guerre mondiale 1939-1945
Reference : RO20189955
Classification Dewey : 940.53-Seconde Guerre mondiale 1939-1945
Le-livre.fr / Le Village du Livre
ZI de Laubardemont
33910 Sablons
France
05 57 411 411
Les ouvrages sont expédiés à réception du règlement, les cartes bleues, chèques , virements bancaires et mandats cash sont acceptés. Les frais de port pour la France métropolitaine sont forfaitaire : 6 euros pour le premier livre , 2 euros par livre supplémentaire , à partir de 49.50 euros les frais d'envoi sont de 8€ pour le premier livre et 2€ par livre supplémentaire . Pour le reste du monde, un forfait, selon le nombre d'ouvrages commandés sera appliqué. Tous nos envois sont effectués en courrier ou Colissimo suivi quotidiennement.
Buchet/Chastel, 1972, in-8°, 163 pp, broché, état correct
Les camps de concentration ont marqué une date. Utilisant des pratiques qui ont sévi plus ou moins sévèrement à toutes les époques et dans tous les pays, l’Allemagne d’Hitler a systématisé, codifié deux types d’entreprise, les camps d’extermination qui tuent vite et ceux qui tuent lentement. Jamais volonté d’avilissement et d’anéantissement n’est arrivée à une telle perfection. L’auteur, à son retour de Buchenwald, a écrit ces pages sur son expérience d’un camp qui utilisait ses détenus avant de les tuer. Dans la profusion d’une littérature de circonstance, il avait renoncé à les publier. Il les a relues ; il les croit d’actualité car elles touchent à un certain fond d’inhumanité qui est latent chez les hommes sans contrôle. Il relatait sans s’étendre sur ce sujet personnel la vie qu’il mena mais il tentait de s’élever objectivement à la compréhension du mécanisme d’une entreprise férocement meurtrière. Il a relu ces pages, il n’y ajoute rien et n’en retranche rien. Le jugement qu’il porte sur les Allemands l’offusquerait maintenant qu’il a repris des relations sur un autre plan mais, au camp, SS et détenus qu’il chargeait de responsabilités se rassemblaient étrangement, rivalisaient dans la brutalité, le mépris, la cruauté, la rigueur burlesque. Il eut de brèves occasions de constater que l’Allemagne silencieuse était tout autre mais n’est-il pas judicieux de signaler, en toute franchise, que les défauts de ces brutes fanatisées par l’hystérie nazie ou consentant à la servir sont comme le revers de vertus solides, précieuses, réconfortantes pour un Européen, qu’ils sont pour les Allemands eux-mêmes une leçon à ne pas oublier, pour les Français une sollicitation à faire un examen de conscience. (4e de couverture) — "Charles Odic, usant d'un pseudonyme, est un médecin résistant catholique qui témoigne des persécutions antisémites mises en œuvre pendant l’Occupation. Décrivant des épisodes douloureux vécus à l'hôpital Rothschild où il était en fonction durant la guerre, il évoque également le sort des juifs internés s'appuyant vraisemblablement pour cela sur les témoignages de médecins, d'infirmières ou d'assistantes sociales de sa connaissance. Le récit est un mélange de réflexions historiques, philosophiques et politiques auxquelles se greffent des éléments romanesques. Il débute ainsi par la confession d'un chauffeur de bus que l'on devine avoir participé à la rafle du Vél d'hiv, et qui rumine sa honte de n'avoir su écouter sa conscience et agir en conséquence. L'horreur des conditions d'internement au vélodrome et le calvaire des enfants séparés de leurs parents à Drancy sont ensuite évoqués avec une forte puissance évocatrice, tout comme la description du sort subi par les internés de Beaune-la-Rolande ou du camp juif de Royallieu, avec en toile de fond l'extermination à Auschwitz-Birkenau. Éprouvant un intense sentiment de culpabilité, lui qui apporta pourtant son aide à ces victimes de la barbarie nazie, l'auteur dénonce l'inaction de la majorité de ses compatriotes. Animé par une volonté farouche de détruire les fondements même de l'antisémitisme tel qu'il existe en France durant l'Occupation, il dresse le portrait de juifs engagés sous les drapeaux en 1914 ainsi que dans les rangs de la Résistance et témoigne à l'aide d'exemples de la solidarité mise en œuvre par de nombreux non-juifs envers leurs frères et sœurs pourchassés, donnant finalement à ce récit une touche d'espoir. Cela n'atténue néanmoins pas la violente et omniprésente charge germanophobe : l'ensemble des Allemands étant accusés d'avoir activement souhaité et participé à la destruction du peuple juif." (Manuel Valls-Vicente, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945)