Edi Etudes et Documentation Internationales. 1970. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Papier jauni. 94 pages - légères rousseurs sur les plats.. . . . Classification Dewey : 923-Politiciens, economistes, juristes, enseignants
Reference : R320155364
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13 x 20,5 Paris 1833 "Mon cher Bertrand, ...je ne veux pas oublier de vous remercier de ce que vous m'avez écrit d'obligeant et d'affectueux. J'y suis très sensible et je compte au rang de mes premiers profits le souvenir des élèves, auxquels comme à vous, j'ai toujours porté le plus vif intérêt. J'espère que vous aurez fait à votre tour quelque petit profit d'un séjour de trois ou quatre ans à l'Ecole de Commerce... Veillez avec prudence sur votre fortune. Les fabriques ont leurs vicissitudes, et sont tenues comme le reste au progrès pour prospérer : ne vous endormez point sur la foi des tarifs qui vont crouler d'ici à cinq ou six ans. Etudiez bien votre affaire pour qu'elle vous doive son avancement. Améliorez vos procédés et pensez quelques fois à ce que je vous ai dit bien souvent de la chute probable de tous les grands monopoles. Vous les verrez tomber, mon ami, vous êtes assez jeune pour cela. Evitez que leur chute ne vous surprenne à l'improviste. J'ai commencé mon cours au conservatoire mardi dernier. L'affluence était immense, et je pense que l'économie politique y fera des progrès. Vous savez mes opinions : Je n'ai accepté que pour les répandre, et elles sont toutes pour la liberté progressive du commerce. J'ai reçu seulement bien plus de 200 cartes de visites à ce sujet. Je vous remercie...[signature et date] Blanqui ainé. Adolphe Blanqui, frère ainé de l'anarchiste Auguste Blanqui, a été un professeur d'économie politique et un économiste libre-échangiste important dans la première partie du XIXe siècle. La présente lettre fait allusion à sa nomination au Conservatoire National des Arts et Métiers, succédant ainsi à Jean-Baptiste Say. Les conseils du professeur Blanqui sont adressés à un de ses étudiants de l'Ecole de Commerce [de Paris], Adolphe Bertrand (1817-1886), fils du Maître de forges Joseph Bertrand-Geoffroy (1785-1875). Originaire des Ardennes et propriétaire des Forges de Guignicourt [sur Vance], près de Mézières [Charleville-Mézières], il développera une importante activité de hauts-fourneaux et de laminoirs dans le département des Landes à partir des années 1827-1830. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
Fayard, 1984, in-8°, 315 pp, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
"Dans l'imagerie partout imposée jusqu'à présent, le révolutionnaire Blanqui, qui a passé trente-cinq ans de sa vie en prison, luttant sous Charles X comme sous la IIIe République, sous Louis-Philippe comme sous Napoléon III, est le type même du "héros positif". Abnégation, courage, lui sont associés ; prisonnier d'opinion, pensent beaucoup. Procédant à une lecture exhaustive des documents publiés et des manuscrits de Blanqui et à propos de Blanqui, l'auteur détruit ici cette légende. Il montre tout ce qui dans les axiomes simplistes du blanquisme éclaire le phénomène moderne du révolutionnaire professionnel. Intransigeant, extrémiste, totalement coupé de la masse, Blanqui a foi en la toute-puissance d'une petite élite ; il rejette la démocratie, le suffrage universel ; il nie toute capacité révolutionnaire à la masse ouvrière qui lui paraît inerte, inculte, voire contre-révolutionnaire, ainsi qu'il l'écrit à propos de l' "Association Internationale des Travailleurs", peut-être le premier mouvement d'auto-émancipation ouvrière de l'Histoire. A partir d'une telle appréhension du monde, Blanqui ne peut penser son groupe révolutionnaire que comme organisation militaire : violence, coups de main, prises d'armes, actions clandestines, tels sont les modes d'action "politiques" qui le mènent dans tant de prisons. Derrière cette vie dramatique, amère, gâchée, la question qui est posée est celle de toute la lignée des révolutionnaires professionnels qui par catastrophisme, fanatisme, ont lancé et lancent, loin des aspirations de ceux qu'ils prétendent "éveiller", des actions violentes, meurtrières. Le sort de Blanqui fait réfléchir sur l'intelligentsia russe qui, de Tchernychevski en passant par Bakounine, Netchaïev, Tkatchev, aboutit à Lénine ; mais aussi sur ses successeurs qui sont, entre autres, la Bande à Baader et les Brigades rouges. Quelques dizaines d'hommes se donnent le droit de se servir des autres comme d'un instrument aveugle ; ces autres, il est permis de les tromper, de les compromettre et même, de les perdre. Ainsi pensaient les premiers révolutionnaires professionnels, ainsi agissent aujourd'hui leurs descendants." (Jeannine Verdès-Leroux)
Genève, Mégariotis Reprints, 1978, in-8°, xxii-248 pp, biblio, index, reliure simili-cuir havane de l'éditeur, bon état. Réimpression de l'édition de Paris, 1913
Les clubs apparaissent comme l’un des phénomènes les plus saillants de la révolution de 1848. Ils illustrent la fécondité et la diversité des discours et des opinions qui purent s’exprimer librement durant les quelques mois qui séparent le 24 février de l’insurrection de juin, comme après la prise de la Bastille ou les Trois Glorieuses. — "L'auteur, qui a déjà publié dans la “Révolution de 1848” de bons articles sur le club de Raspail, nous donne ici une étude minutieuse et complète sur les deux clubs célèbres où dominaient Barbès et Blanqui. Nous apprenons à connaître les principaux orateurs, les grandes séances, les résolutions votées jusqu'au 15 mai, ou même plus tard, puisque le club de Barbès dura jusqu'aux journées de juin. Il n'y a rien à reprendre dans un exposé si bien documenté. Quant à la conclusion, peut-être exagère-t-elle le caractère pacifique et modéré de ces clubs ; les théories qu'on y développait nous semblent anodines, parce que nous sommes habitués depuis trente ans aux réunions publiques ; en 1848 chaque discours était pris au sérieux, sinon au tragique." (Georges Weill, Revue de synthèse historique, 1913) — "Les clubs de 1848 sont presque innombrables. Mlle Wassermann a choisi ceux de Barbès et de Blanqui pour sujets de son étude, parce qu'ils avaient de très nombreux adhérents, parce qu'ils ont eu pour chefs les deux plus connus parmi les révolutionnaires de tradition et de principe, et parce qu'ils réunissaient à la fois des théoriciens et des hommes d'action. Ceux-ci étaient la majorité, ou du moins on les trouve parmi la majorité d'ouvriers qui dominaient dans le « Club de la Révolution » comme dans la « Société républicaine centrale ». A côté d'eux, on n'est pas peu surpris de trouver, entre autres révolutionnaires d'occasion, Sainte-Beuve et Leconte de Lisle. Il y a aussi des agents provocateurs. On parle beaucoup, surtout au Club de Blanqui ; on se répand en discours violents et en menaces contre le gouvernement, mais le jour de l'action venu, la plupart se dérobent, à moins qu'il ne s'agisse d'une manifestation à peu près pacifique comme celle du 17 mars. Le club de Barbès ne suit même pas son chef à la journée du 15 mai, et ne semble pas avoir eu la moindre part aux journées de juin. Mlle W. conclut que « le rôle des clubs de Barbès et de Blanqui a été exagéré et dénaturé. Ni l'un ni l'autre ne semble avoir eu une action décisive sur les événements ». L'étude Mlle W. est fondée sur des documents nouveaux et importants, surtout les papiers de Blanqui à la bibliothèque nationale. Elle est soigneusement composée, écrite d'un style ferme et clair. C'est un bon travail." (R. G., Revue critique d'histoire et de littérature, 1913)
Lausanne, Editions Rencontre, s.d. (1968), 2 vol. pt in-8°, 259 et 279 pp, préface de Julien Cain, 40 gravures et documents en noir et en couleurs (dont Daumier, Philippoteaux "Lamartine repousse le drapeau rouge", portraits de Blanqui), imprimé sur papier offset vergé, reliures simili-cuir bordeaux de l'éditeur, dos ornés avec titres, doubles filets et fleurons dorés, premiers plats avec double encadrement et fleurons dorés, bon état (Coll. Douze meilleures oeuvres historiques ; le dos de l'ouvrage porte : Blanqui l'enfermé)
Auguste Blanqui passa plus de trente ans en prison, le surnom « l'Enfermé » lui fut donné de son vivant. — “La plus émouvante biographie de Blanqui.” (Le Quillec, 1048)
- Une feuille 21 x 29 cm. Rousseurs dans les marges.
Vieux papier. Imrimerie Cattier. Editions Goupil et Vibert, Vers 1840.