SEGHERS PIERRE. 1948. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. LXI + 159 pages augmentées de quelques illustrations en noir - Couverture contrepliée.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Reference : R320033011
Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
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Paris : Fayard, 2005 - un volume (16,3x23,4cm) broché sous couverture illustrée, 128 pages illustrées de reproductions de lettres - bon état -
Récit de liaison de Sade avec sa belle-soeur, Anne-Prospère de Launay avec la présentation de six lettres inédites de Sade.
Préfaces de Jean Paulhan, Georges Bataille, Gilbert Lély, Maurice Heine, Pierre Klossowski, Maurice Blanchot, Jean-François Revel, etc. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1963-1968. 30 volumes petits in-12 (12,5x16,5cm) pleine percaline noire ornée à froid et dorée. Quelques dos légèrement passés sinon bel ensemble. JOINT une lettre autographe de Maurice Heine, datée de 1915. Lettre à en-tête à l'adresse de Maurice Heine alors résidant en Algérie. A son retour en métropole, il deviendra le premier éditeur critique de textes majeurs de Sade certains jusqu'alors inédits comme Les 120 journées de Sodome.
SADE - GUYOTAT (Pierre) - ROBBE-GRILLET (Alain) - LELY (Gilbert) - FAYE (Jean-Pierre) - BATAILLE (Georges) - BUISSON (Françoise) - BRETON (André) - CAMUS (Michel) - SOLLERS (Philippe) - collectif -
Reference : 31628
Paris : Editions Borderie, 1977 - In-8 broché, 352 pages abondamment illustrées en noir et avec une importante bibliographie in-fine - bon état -
Avec notamment des inédits de Sade.
31 pages ronéotypées, grand format (21,2x27 cm), page de titre, couverture imprimée, dos toilé. Traduction française (sans mention du traducteur) de textes extraits de l'essai «Sade, textos escogidos y precedidos por un essayo El libertino y la revolucion» (Bogota, 1960) de l'écrivain colombien Jorge gaitan Duran, animateur de la revue Mito (42 numéros entre avril 1952 et juin 1962). Bon état.
Charenton 1801, 15x22,8cm, un feuillet composé deux papiers encollés.
| "J'éprouve des spasmes, des espèces de petits frissons, beaucoup de bâillements, un dégoût, un abattement total, le sang se porte violemment à la tête, il me prend alors des étourdissements, des tournoiements qui me font trébucher, et mille autres choses prouvant une grande tension dans la fibre, et une grande irritation dans le genre nerveux" |<br>* Lettre autographe originale du Marquis de Sade écrite depuis l'asile de Charenton (le lieu est nommé au dos, au début de la missive biffée). 27 lignes d'une écriture relativement resserrée sans adresse, mais le plus probablement écrite à son épouse, ce dont témoigne l'origine de cette lettre, en provenance de la famille de Sade.La lettre est physiquement composée de deux morceaux de papier encollés, au dos desquels figurent 19 lignes du Marquis scrupuleusement biffées mais laissant apparaître quelques mots ou lettres. Lettre citée dans Maurice Lever,Donatien Alphonse François, marquis de Sade, Paris, Fayard, 1991, p. 631. Le 7 mars 1801, Armand de Sade, le fils du Marquis, reçoit une lettre du ministre de la police Joseph Fouché, qui lui notifie que son père a été arrêté hier et qu'on a trouvé sur lui des pages manuscrites du roman La nouvelle Justine : "Néanmoins, sensible à votre demande de mansuétude et ayant à cur de préserver l'honneur de votre nom, j'ai pris la décision de faire transférer votre père dans la maison de santé de Charenton..." On notera que pour Fouché, Charenton, asile d'aliénés, n'est qu'une maison de santé, une prison, et en effet, il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la population de ces asiles n'étaient autre que des individus qui ne rentraient pas dans le champ social et moral et la psychiatrie n'a longtemps eu d'autre but que celui de normaliser, de rendre apte à la vie sociale. Contrairement a ce qui a été dit, Sade y a parfaitement sa place. Cependant, l'attitude de Sade le fera, sitôt entré à Charenton, expulser à Bicêtre (la Bastille des canailles), mais sa famille réussira là encore à le réintégrer à l'asile de Charenton. L'enfermement à Charenton sera non seulement la dernière incarcération du Marquis de Sade, mais son dernier lieu de vie, puisqu'il y trouva la mort en 1814. Les 19 lignes scrupuleusement biffées au dos laissent apparaître quelques mots ou lettres ; à cet égard on peut conjecturer qu'il s'agit d'un message codé dont Sade était assez friand, car à supposer que la censure fût à l'origine de ces ratures, absolument tout l'aurait été, or le message montre bien que presque tout a été consciencieusement biffé hormis quelques mots ou lettres. On peut ainsi retenir : Nécessaire, à tous, ger, ue, quel, je trouve, de... Quant à la lettre elle-même, elle est remarquable par l'homogéneité de son message. Il s'agit d'une longue plainte décrivant les maux physiques dont Sade est victime. C'est un compte rendu comptable de la somme des symptômes qui accablent l'écrivain. Dans un style hyperbolique usant entre autres figures de style des adverbes d'intensité (si, tel, très...), Sade égrène méthodiquement les violentes douleurs dont son corps est secoué, l'ensemble de ces violences étant constitué en système, en structure dont toutes les parties sont liées. Dans la correspondance de l'écrivain, on peut dire que chaque fois que ce dernier s'est trouvé incarcéré, ses lettres font mention d'attaques physiques incontrôlables même si on ne connaît pas d'autre lettre aussi uniforme et systématique. A l'enfermement répond un langage du corps pour le moins volubile, la douleur prenant naissance au creux de l'estomac pour irradier vers la périphérie : tête, yeux, jambes, l'ensemble convergeant vers un vertige, la perte d'équilibre... car c'est de cela qu'il s'agit, Sade n'est atteint d'aucune maladie, il est assiégé par l'angoisse dont le sens ultime est le vertige, le vacillement d'une réalité où lui sont retranchés sa liberté de vivre à sa guise, sa liberté de déplacement, et son nom. La perte de ces éléments fondamentaux pour son existence font de Sade un navire dans la tourmente. En outre, et quant à la formation de ces symtômes particuliers, si l'on considère que l'accomplissement d'un certain sadisme sexuel lui est nécessaire, la privation de cette satisfaction retourne sur lui-même cette pulsion sadique, qui devient masochiste. L'impossibilité d'extérioriser la destructivité qui l'habite, ne serait-ce que par la volonté, fait de son propre corps le siège torturé, Sade devenant à la fois agent et victime de son propre sadisme. Remarquable missive où s'exprime l'abattement total de l'écrivain, Sade semblant se réduire aux assauts de l'angoisse, bien que ce dernier en fasse tout de même un objet d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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