Cheminements. 1996. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Pliures. 329 pages. Quelques pliures en coin de pages. Tache sur l'une des tranches. Légères traces de mouillures sur le 2e plat. Pages de garde et de faux titre manquantes.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Reference : R300291300
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La Grange, 8 frimaire An XII (30 novembre 1803). 1803 1 ff. in-4° (181 x 142 mm.) manuscrit à l'encre brune daté et signé. Maintenu par des onglets dans une chemise de papier d'époque.
Lettre manuscrite du marquis de La Fayette (1757-1834) rédigée à son domicile du château de La Grange le 30 novembre 1803 nous informent sur ses préoccupations financières et son état de santé après sa chute accidentelle du début de lannée. Alors à lécart de la vie publique, le célèbre héro de la guerre dindépendance américaine est installé avec sa famille au château de La Grange-Bléneau, ancienne maison forte, située sur la commune de Courpalay, dans le département de Seine-et-Marne. Il y demeurera de 1802 à sa mort en 1834. En 1803. La Fayette se concentre sur lagriculture et lamélioration de son domaine. Il soppose cependant en 1802 à lattribution du titre de « consul à vie » à Napoléon Bonaparte et il votera contre le titre dEmpereur en 1804. Mettant en cause lEmpire et son atteinte aux libertés publiques dans ses lettres à Thomas Jefferson. La Fayette comble peu à peu ses dettes grâce à son exploitation agricole et à la revente de terres quil possédait en Bretagne et à Cayenne. Il adresse sa lettre à son "cher ancien collègue" qui est "nommé à la présidence du tribunal". Il lui demande de venir le voir à La Grange pour se reposer et l'informe du marché que M. Villars propose en lui vendant la nue-propriété de sa maison : "et il ajoute : « si j'avais de l'argent, j'aimerai mieux le placer en agriculture qu'en maisons de Paris ». Mais ses enfants pourraient être intéressés et il lui demande de négocier le prix de la maison. La fin de sa lettre nous livre une précieuse information sur son état de santé dix mois après son accident : « Ma guérison avance graduellement et sera complète ». le 23 février 1803, La Fayette glisse sur du verglas en sortant du ministère de la Marine à Paris et se casse le col du fémur. Ainsi relate-t-il cet accident dans sa lettre du 31 mars 1803 à Thomas Jefferson : « () My dear Sir, I am dependent upon an accident which has rendered it impossible to write myself, and not very easy amidst my sufferings, and the attendance of surgeons to direct a correspondence. I have already been for five and fifty days under the pains of a broken Phémurés-neck and the operation of a new invented machine, I have still three weeks to remain uncomfortably on my back, but I now am sure to recover the use of my thigh without any lameness. As to the particulars of my misfortune and treatment, nobody can better give them than General Bernadotte who has been a most friendly visitor at my bedside. () » Puis dans une nouvelle lettre à Jefferson écrite le 17 mai, il relate : « the breaking of my Thigh, at the Col du femur it has been more compleatly mended than perhaps any fracture of the Kind, but I have paid it dearthe application of a new machine has left me very deep Wounds, besides the great sufferings I have undergoneMy Situation does not yet allow much writingBut I wanted to express to you my Joy on the grand affair and my Gratitude, both to Congress and to you, for the honourable bountiful mark of Kindness I have received ». Ainsi, Pour éviter un raccourcissement de la jambe et à une infirmité permanente, La Fayette avait opté pour une alternative proposée par ses médecins : l'enfermement de sa jambe dans une nouvelle « machine » et ainsi enduré 6 semaines de souffrances. Dans sa présente lettre à un ami rédigée fin 1803, La Fayette est donc optimiste sur sa guérison. Cependant, il boitera et marchera avec une canne le reste de sa vie. 1 ff. 4-to (181 x 142 mm.) handwritten in brown ink, dated and signed. Held by tabs in a period paper folder. Handwritten letter of the marquis de La Fayette (1757-1834) written at his home in the castle of La Grange on November 30, 1803 informs us about his financial concerns and his state of health after his accidental fall at the beginning of the year. The famous hero of the American War of Independence was away from public life at the time and lived with his family in the Château de La Grange-Bléneau, an old fortified house located in the commune of Courpalay, in the department of Seine-et-Marne. He lived there from 1802 until his death in 1834. In 1803. La Fayette concentrated on agriculture and the improvement of his estate. However, in 1802 he opposed the attribution of the title of "consul for life" to Napoleon Bonaparte and he voted against the title of Emperor in 1804. In his letters to Thomas Jefferson, he questioned the Empire and its infringement of civil liberties. La Fayette gradually made up his debts thanks to his farm and the resale of land he owned in Brittany and Cayenne. He addresses his letter to his "dear former colleague" who is "appointed to the presidency of the court". He asks him to come and see him at La Grange to rest and informs him of the deal that Mr. Villars is proposing by selling him the bare ownership of his house: "and he adds: "if I had money, I would rather invest it in agriculture than in houses in Paris (translated from French)". But his children might be interested and he asks her to negotiate the price of the house. The end of his letter gives us a precious information about his health ten months after his accident: "My recovery is progressing gradually and will be complete". On February 23, 1803, La Fayette slipped on ice while leaving the Ministry of the Navy in Paris and broke his femoral neck. He relates this accident in his letter of March 31, 1803 to Thomas Jefferson: "(...) My dear Sir, I am dependent upon an accident which has rendered it impossible to write myself, and not very easy amidst my sufferings, and the attendance of surgeons to direct a correspondence. I have already been for five and fifty days under the pains of a broken Phémurés-neck and the operation of a new invented machine, I have still three weeks to remain uncomfortably on my back, but I now am sure to recover the use of my thigh without any lameness. As to the particulars of my misfortune and treatment, nobody can better give them than General Bernadotte who has been a most friendly visitor at my bedside (...) ". Then in a new letter to Jefferson written on May 17, he relates: "the breaking of my Thigh, at the Col du femur it has been more compleatly mended than perhaps any fracture of the Kind, but I have paid it dear-the application of a new machine has left me very deep Wounds, besides the great sufferings I have undergone-My Situation does not yet allow much writing-But I wanted to express to you my Joy on the grand affair and my Gratitude, both to Congress and to you, for the honourable bountiful mark of Kindness I have received". Thus, to avoid a shortening of the leg and a permanent infirmity, La Fayette had opted for an alternative proposed by his doctors: the confinement of his leg in a new "machine" and thus endured 6 weeks of suffering. In this letter to a friend written at the end of 1803, La Fayette is therefore optimistic about his recovery. However, he will limp and walk with a cane for the rest of his life.
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Importantes archives de la Succession Rohan-Soubise, héritiers de Charles de Rohan, Prince de Soubise (volume global : environ 27 x 34 x 24 cm) [ Contient : ] 1 - Dossier «Liquidation et Partage de la Succession de Mr le Maréchal Prince de Soubise», 6 cahiers manuscrits brochés ensemble, 532 pp. avec importante table des matières et une très utile table alphabétique. Ce dossier, fondamental, est décomposé en 6 parties: la 1ère présente les questions que l’opération fait naître et ses solutions, la 2e le résultat des administrations antérieures, la 3e établit le partage de tous les biens de la succession suivant les dispositions des 17 coutumes & du droit écrit qui les régissaient, la 4e les contributions aux dettes, la 5e la balance de l’actif et du passif, la 6e les abandonnements. La consultation de la table alphabétique fait notamment ressortir les noms suivants: coutume d’Angoumois, de Paris, de Mantes, Bar, Vitry, Franche-Comté, Normandie, Saintonge et Saint Jean d’Angély, Anjou, Bretagne, Hainault, Tournay, Lille, Artois, Bapaulme, Montreuil, Duc de Bourbon, terre d’Aubepierre, d’Avaugour, Brain, Clisson, Brimeux, Goello, Petit Grimberg (Alsace), Hébuterne, Lebreucq, Loupy & Revigny, Montguyon, Montlieu, Méchin, Préaux, Saint Aulay, Sainte Marie Dumont, Soubise, Tournon, Ventadour, Vertus, Vivarais, Vitry, Woulte, Wiers, les Salines de Bourgogne, Hôtel Soubise, Hôtel rue de l’Arcade, Maison de Marly, etc…2 - Dossier «Etat Liquidation et Partage de la Succession de Mr le Prince de Soubise», 4 cahiers ms. brochés ensemble, 299 pp. avec importante table des matières et une très utile table alphabétique. Ce dossier, complémentaire du précédent et essentiel à la compréhension d’ensemble, présente notamment un dépouillement des procès-verbaux d’estimation des biens dépendant de la succession Soubise, département par département: Ardèche (La Voulte, Tournon, Annonay…), Charente (Montguyon, Montlieu, Soubise), Corrèze, Côte du Nord (Goëllo et Avaugour), Dordgne, Drôme, Gard, Isère Loire, Maine-et-Loire, Manche, Marne, Haute-Marne, Meuse, Nord, Pas-de-Calais, Seine Inférieure, Deux-Sèvres, Seine-et-Oise, Seine 3 - Dossier intitulé «Liquidation des créances de la Succession Soubise», environ 70 ff.4 - Fort dossier sous chemise intitulé «Pr Mr Lebordayre contre les Princes et Princesse de Rohan» contenant un important ensemble de documents imprimés et manuscrits dont «Mémoire pour les héritiers de Mad. La Ctesse de Marsan contre le Sieur Pottier et le Sieur Lançon, nombreux documents relatifs aux affaires des Rohan-Guéménée (Lebordayre contre Rohan-Guéménée, héritiers Sabatier, Bouchet de Préville, etc…) 5- Dossier sous chemise intitulé «Sanson contre Rohan» recueillant de nombreux documents manuscrits (datés de 1789 à 1840)6 - 6 petits dossiers sous chemise recueillant de nombreux documents manuscrits, et intitulés: «Contribution de Rohan Guéménée Production pour les héritiers Sabatier du 2 février 1836», «Affaire Guéménée Actif dans la Succession cotte 228», «Contribution De RohanProduction her. Courtois», «Tribunal de Ire Instance Chambre pour Mr Courtois & Lacroix, contre Mr de Rohan», «Contribution de Rohan Production Héritiers Courtois»7 - Dossier sous chemise intitulé «27e Liasse, De Castries» relatif aux intérêts du Duc de Castries, recueillant de nombreux documents manuscrits8 - Dossier sous chemise intitulé «Forêt de Couzières P. M. et Mad. Titon et M. Brodelet, contre les héritiers de Rohan» recueillant de nombreux documents manuscrits et imprimés dont deux grandes affiches: «Vente sur Folle-Enchère en un seul lot de la Forêt de Couzières, sise commune d’Evres, et de Veigné, canton de Montbazon, arrondissement de Tours, département d’Indre-et-Loire. La première publication aura lieu le 14 février 1839»8 - Imprimé intitulé «Affaire de Mgr le Duc d’Aumale contre Mme Veuve et Héritiers Declercq et les Princes de Rohan. Réquisitoirede M. Pinard substitut de M. le Procureur Impérial», [ juillet 1838 ], 30 pp. On joint document ms.: «Cession par la princesse de Rochefort» et deux petits dossiers Titon et Brodelet9 - Dossier sous chemise intitulé: «Château de Guéménée. Folle enchère Pour les s. en demande Titon et le sieur Brodelet contre le prince de Rohan duc de Montbazon» recueillant divers documents manuscrits et imprimés dont numéro des «Affiches parisiennes» du 19 novembre 1830 détaillant le domaine du château de Guéménée (arrondissement de Pontivy, département du Morbihan), et un document manuscrit de 20 ff. daté de 1829-1830 présentant également ce même détail10 - Dossier sous chemise intitulé «Demande en reddition de compte de bénéfice d’inventaire» Samedi 1ere chambre «Pour M. et Mme Titon contre les f. et de de Rohan», recueillant de nombreux documents11 - Dossier sous chemise intitulé«P. MM Titon et Brodelet contre héritiers de Rohan» recueillant divers documents manuscrits et imprimés dont grande affiche sur papier: «Vente sur Folle-Enchère en un seul lot de la Forêt de Couzières, sise commune d’Evres, et de Veigné, canton de Montbazon, arrondissement de Tours, département d’Indre-et-Loire. La première publication aura lieu le 14 février 1839», un manuscrit contenant un «Compte sommaire de M. Brodelet avec M. le Prince de Guéméné d’après les Etats déposés au greffe de Mrs les Commissaires Généraux du Conseil, et annexés à l’arrêt de liquidation du 30 Janvier 1787», plusieurs documents ms. anciens sur vélin (1777)12 - Dossier sous chemise intitulé «Mgr le Duc d’Aumale» contenant de nombreux documents manuscrits dont correspondance avec M. Rocher, administrateur du Duc d’Aumale13 - Dossier sous chemise intitulé «3e Liasse 9 Rohan» contenant de nombreux documents manuscrits (circa 1790-1840)14 - Dossier sous chemise intitulé «3e Liasse 7e Rohan» «Table Compte de Bénéfice d’Inventaire» contenant des documents manuscrits (liste par ordre alphabétique depuis lettre B, lettre A sur chemise)15 - Dossier sous chemise intitulé «Rohan Soubise» contenant de nombreux documents manuscrits dont de très importantes «Observations sur les Comptes d’Administration que se doivent réciproquement les deux branches de Rohan et de Condé dans la Succession Soubise» qui exposent notamment avec force détail le rôle important des coutumes qui s’appliquèrent lors de la transmission des biens immeubles en 1787. 16 - Nombreux dossiers (plus de 11) sous chemise, divers demandeurs contre Rohan: Chabrillon, Carcel, Charlet, Titon et Brodelet, Lormand, Ligneyron, Dame de Chateauvillard, de Bondy, etc.17 - Divers dossiers et documents imprimés et manuscrits divers relatifs à la succession Rohan-Soubise
Très remarquables archives provenant du fonds de l'avocat et avoué Léon Dubreuil, relatives à l'impressionnante succession de Charles de Rohan Prince de Soubise (1715-1787). Maréchal de France, l'un des grands personnages et l'une des grandes fortunes de son temps, Charles de Rohan laisse à sa mort en 1787 une grande fortune mobilière et immobilière, mais les événements de la Révolution Française vont profondément bouleverser l'héritage. Les litiges évoqués dans ces archives sont traités dans les années 1825-1845 (les actes ou documents recueillis dans ces dossiers datés approximativement entre 1775 à 1860), et concernent fondamentalement la défense des intérêts de Berthe de Rohan, petite-fille de la princesse de Guéménée. On peut citer les propos éclairants du substitut Pinard qui, dans son réquisitoire imprimé intitulé: «Affaire de Mgr le Duc d’Aumale contre Mme Veuve et Héritiers Declercq et les Princes de Rohan» rappelle les grandes lignes des affaires: «En 1787 décède le maréchal prince de Soubise: il laisse une de ces grandes successions seigneuriales, comme en comptait souvent l’ancien régime, composée de domaines presque royaux, de terres considérables, et chargée aussi d’un énorme passif. L’actif néanmoins surpassait de beaucoup toutes les dettes, et cet opulent patrimoine allait à deux branches, la branche des Condéet la branche de Rohan. Le duc de Bourbon et sa sœur représentaient la première; la princesse de Guéménée représentait la seconde. Le duc de Bourbon et sa sœur étaient, par leur mère, les petits-enfants du maréchal; la princesse de Guéménée était sa propre fille». Légataire universel du duc de Bourbon, le duc d’Aumale «représente la branche des Condé. Quant à la princesse de Guéménée, elle recueille encore l’héritage de Mme la Comtesse de Marsan, sa tante, décédée en 1803, et elle meurt elle-même en 1807, en laissant pour héritiers: sa fille, la princesse de Rohan-Rochefort et sa petite-fille, la princesse Berthe». En 1812 la princesse Berthe achète pour 400.000 fr à sa tante, la princesse de Rochefort, tous ses droits indivis, et réunit ainsi sur sa tête les trois successions de Soubise, de Marsan et de Guéménée. Mais dès 1814, elle cède l’intégralité de ces 3 successions, avec leur passif et actif, à un homme d’affaire, M. Declercq, pour la somme de 800.000 fr. «Plus tard, en présence du décret du 15 janvier 1815, qui restituait les biens de Soubise, et la loi de 1825 sur l’indemnité des émigrés», un important supplément de prix fut stipulé (700.000 fr. pour la princesse de Rochefort et 615.000 fr. pour la princesse Berthe). On comprend alors l'importance et la complexité du dossier, qui nous plonge au coeur de l'Histoire de France, à travers la multiplicité des coutumes d'Ancien Régime et les bouleversements de la Révolution et de la Restauration. On notera parmi les biens évoqués l'Hôtel de Soubise, qui, rendu à la Princesse de Guéméné en 1804, sera vendu en 1807 avant d'être acquis par l'Etat en 1808 et affecté par Napoléon Ier aux Archives Impériales (futures Archives Nationales).
[Lettre de Cachet] - Louis XV (secrétaire) et Jean Frédéric Phélypeaux de MAUREPAS - [1701 - 1781] - Homme politique français
Reference : 34599
1 page in-folio - format 34 x 21,5 cm - fentes pour le cachet - petit accroc restauré anciennement - salissure sans gêne pour le texte en marge droite - adresse au dos - bon état -
Intéressante lettre de cachet pour "faire tirer le canon de mon chateau de la Bastille le jour ou le Te Deum sera chanté" pour rendre grâce à Dieu de la prise du Chateau de Milan - [Guerre avec l'Autriche] -
Jolie lettre concernant le militaire et homme politique, Joseph de Puisaye, qui fut également un chef de la Chouannerie en Bretagne (1755-1827). « J'ai bien réfléchi, mon cher la Châtre, à la manière de faire connaître à M. de Puisaye le parti que je prends, relativement à son annonce de me soumettre les prétendues preuves. La meilleure est que vous lui écriviez une lettre ad hoc ; j'en joins ici la minute que vous expédierez le plus promptement possible. Quant aux personnes qui doivent s'assembler chez vous je n'ai envoyé la liste à d'Avaray, c'est un égard que je lui devais au cas qu'il eût des observations à me faire sur tels ou tels, ainsi que vous l'apprendrez de lui afin d'insérer leurs noms dans la lettre. Je vous parlois l’autre jour d’une idée que j’avois, relativement au courrier d’Angleterre, mais toute réflexion faite, il vaut mieux retirer ma souscription, vous le ferez savoir à M. Regnier… ».
[ Condé, Prince de - Baronne de FEUCHÈRE } GATIGNY, intendant du duc de Bourbon.
Reference : 3016
Paris, 23 janvier 1830.
2 pp. in-4 manuscrit à la plume, d’une calligraphie particulièrement soignée. Adresse au verso du second feuillet avec marques postales et cachet de cire rouge armorié.« A son Altesse Royale Monseigneur le Duc de Bourbon en son Château de Chantilly, Oise » Le maître chanteur est le fils de l’ancien intendant du Prince de Condé : De Gatigny, s’estimant lésé et injustement remercié, il révèle posséder la correspondance échangée entre le Duc et son père, ainsi que la correspondance entre Mme de Feuchère et son père. Il réclame un versement dans les dix jours (souligné) d’une somme de 50 000 francs (souligné) sou peine de quoi il se verrait contraint de publier dans les douze jours l’intégralité de ces documents qu’il se propose de diffuser auprès des journaux et des divers souverain d’Europe. Madame de Feuchère est une ancienne prostituée (Sophie Dawes) dont le Duc de Bourbon avait fait sa maîtresse durant son exil à Londres. Âgée de 20 ans, la très jeune et jolie servante anglaise fut mariée sur recommandation du Duc de Bourbon à Monsieur le Baron de Feuchère. Ayant découvert la véritable identité de son épouse, le Baron de Feuchère obtint la rupture de son mariage et une réparation qui fit scandale à l’époque. En 1829, le Duc de Bourbon, fit un lègue énorme à la Baronne de Feuchère : 2 millions de francs, les châteaux et propriétés de Saint-Leu, Taverny, Enghien, Montmorency, Mortefontaine, le pavillon du palais Bourbon et le Château d’Ecouen. En 1830, soit 7 mois après notre lettre le Duc de Bourbon est retrouvé pendu à l’espagnolette d’une fenêtre, ses pieds touchaient encore terre. La Baronne de Feuchère fut inquiétée, en allant jusqu’à soupçonner un jeu érotique ayant mal tourné, puis les charges furent abandonnées et l’on conclut à un suicide. Le style particulièrement fleuri de l’auteur de cette lettre, son écriture calligraphiée rend encore plus épouvantable, cet incroyable document concernant le dernier des Bourbons.