EDITIONS DU DIALOGUE / SOCIETE D'EDITIONS INTERNATIONALES. 1969. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos plié, Intérieur frais. 179 pages. Premier plat illustré en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 960-Histoire générale de l'Afrique
Reference : R260147113
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Août 1727. 644 x 415 mm.
Rare carte figurant les côtes orientales de l'Afrique, dressée par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, et publiée en août 1727. Cette carte illustre la traduction française de la relation de voyage du père jésuite portugais Jerónimo Lobo, publiée à Paris en 1728. La carte montre tous les anciens royaumes et tribus de cette partie du continent, dénommée Éthiopie orientale. Elle s'étend au nord jusqu'à la Corne de l'Afrique et le Cap Gardafouin, actuel Cap Guardafui en Somalie, et jusqu'aux anciens royaumes d'Adel ou Adal, actuelle Somalie, et d'Abyssinie, actuelle Éthiopie, au sud jusqu'au Cap des Aiguilles et au Cap de Bonne Espérance, en Afrique du Sud, et à l'ouest jusqu'aux royaumes du Macôco ou d'Anzico (Congo), de Nimeamai ou Monoemugi (Congo), et de Butua, dans l'actuel Zimbabwe. La carte montre également les Comores, Maurice, La Réunion, et Madagascar. Sur cette dernière sont indiquées les anciennes tribus malgaches des Machicores, Lahefonti, Manghabei, Antsianactes, etc. Chacun des royaumes africains est accompagné d'une note. Ainsi on apprend qu'au royaume d'Enaria, il y a des mines d'or ; au royaume d'Adel, le prince et les sujets sont de zélés mahométans ; le royaume des Machidas est une nation puissante, dont le roi se dit issu des empereurs de l'Abyssinie, avec laquelle cette nation est souvent en guerre ; au pays des Mumbos, on trouve des anthropophages ; le royaume de Manica abonde en or, que les Portugais vont chercher ; le Pays des Hottentots (Afrique du Sud), où se trouvent des peuples errants et très barbares, etc. Au sud-est de Madagascar figure l'île fantôme dénommée Isla dos Romeiros dos Castilhanos ou de Jean de Lisbone. Bien qu'elle ait été reportée sur bon nombre de cartes au XVIIe et au XVIIIe siècles, l'île Juan de Lisboa ou Saint-Jean de Lisbonne n'a jamais existé. Dans sa carte de la mer des Indes publiée en 1638, le navigateur hollandais Linschoten marque deux îles, l'une au sud des Mascareignes appelée Juan de Lisboa, et l'autre au sud-est de Rodrigues, qu'il nomme dos Romeiros. D'Anville les a ici réunies en une seule île. Il la supprimera en 1749. Plus au sud figure une Isle nouvellement découverte par les Hollandois. Nous n'avons pas pu identifier cette île. Il ne s'agit pas de l'île Amsterdam, découverte au siècle précédent, et située beaucoup plus au sud. Missionnaire jésuite portugais, le père Lobo arriva en 1625 en Éthiopie, où le prêtre jésuite espagnol Pedro Páez avait récemment converti Susneyos, empereur d'Éthiopie, au catholicisme romain. Lobo demeura en Éthiopie, principalement au nord et aux environs de la source du Nil, jusqu'en 1634, date à laquelle les Jésuites furent expulsés par l'empereur Fasiladas, successeur de Susneyos. Capturé par les Turcs, il put finalement rejoindre Goa puis le Portugal. Dernier survivant de la mission éthiopienne, il mourut en 1678. Ce n'est qu'en 1728 que l'Itinerário, le manuscrit de sa relation de voyage, fut imprimé, et uniquement en langue française, sous le titre Voyage historique d'Abissinie. L'éminent cartographe français Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville fut nommé géographe du roi en 1718. Réputé pour sa minutie et son exactitude, il collectait et comparait autant de sources d'informations géographiques que possible, puis corrigeait et republiait les cartes au fur et à mesure que de nouvelles données étaient disponibles. Il a produit plus de 200 cartes considérées comme les meilleures de son époque. Leur précision révolutionna la cartographie. Bel exemplaire. Petite déchirure restaurée au niveau du trait d'encadrement, petites décharges d'encre par endroits. Notice des ouvrages de M. d'Anville, premier géographe du roi ... Précédée de son éloge, 1802, p. 93, 187 ; Marion & Tissot, Catalogue de la Bibliothèque communale de Brest, Histoire, Première partie, 1889, p. 23, 140.
Tervuren: MRAC, 1996 in-4, 142 pages, illustrations. Broché, très bon état.
Aethiopia, objets d'Ethiopie. Catalogue de l'exposition "Aethiopia, peuples d'Ethiopie" (Tervuren: MRAC, 1996). [M.C.: Art africain / African Art, Ethiopie]
Anvers, Patria N.V., [circa 1935]. Lithographie en couleurs de 824 x 561 mm.
Rare affiche de propagande de l'Italie fasciste de Mussolini, dessinée par Willem Seghers et publiée à Anvers vers 1935. Elle illustre l'invasion de l'Abyssinie, actuelle Éthiopie, par Mussolini en 1935. Dans la partie haute se trouvent les armoiries et le drapeau du royaume d'Italie (1861-1946), ainsi que les mots que prononça Mussolini à Eboli, près de Naples, à la veille de l'invasion : « Les forces fascistes feront trembler les cinq continents. Vous conquerrez et possèderez l'Abyssinie ! » Ces mots sont en français et en flamand. Deux illustrations le montrent s'adressant à son armée. En bas à gauche figure un portrait de Haïlé Sélassié Ier, dernier empereur d'Éthiopie de 1930 à 1936, puis de 1941 à 1974, avec un extrait de l'un de ses discours : « Je veux la paix et me soumets à la décision de la Société des Nations ». Sous le portrait se trouvent une illustration de son armée, ainsi que le drapeau et les armoiries de l'Abyssinie. La carte proprement dite figure le nord-est de l'Afrique depuis la Tunisie jusqu'à la Somalie italienne, actuelle Somalie, et Stanleyville au Congo belge, actuelle République Démocratique du Congo, ainsi que les côtes occidentales de la péninsule arabique et le sud de l'Europe. Les colonies en Afrique sont identifiées par les drapeaux des pays colonisateurs. Dans un discours radiodiffusé le 2 octobre 1935, Mussolini annonce au peuple italien sa décision d'envahir l'Éthiopie. Aussi appelée Abyssinie, l'Éthiopie est gouvernée par un empereur du nom de Haïlé Sélassié Ier, et fait partie depuis 1923 de la Société des Nations, future ONU. La Société des Nations condamne cette agression et vote des sanctions économiques à l’égard de l'Italie. Se sentant trahi par ses anciens alliés, Mussolini va alors se rapprocher d'Hitler. Willem Seghers était un illustrateur et pionnier de la bande dessinée belge, dont on sait peu de choses. Il a prospéré au début des années 1910, en publiant des bandes dessinées dans les magazines pour enfants flamands. Pendant la Première Guerre mondiale, il réalise de grandes illustrations représentant les crimes de guerre allemands à Anvers et à Louvain. En 1935, il a également conçu plusieurs cartes géographiques, souvent associées à des collages de photos. Très bon exemplaire, entoilé. Déchirure dans la partie haute anciennement restaurée. Abrams, The Poster: 1,000 posters from Toulouse-Lautrec to Sagmeister, 2010, p. 189, 0301.
Paris, Librairie orientaliste Paul Geuthner , 1931, Atlas seul , grand in-4 , sous chemise à rabats ,dos en toile , 10pp. Et 111 planches de photos (25bis) , chemise avec défauts (charnières , coins, etc) , planches en bon état .
En 1922, François Bernardin Azaïs,moine capucin et ancien missionnaire dans la province de Hārar de 1897 à 1913, accompagné de Roger Chambard est envoyé par le gouvernement français en Éthiopie afin de réaliser des recherches archéologiques. Au total, il y accomplit dix missions archéologiques et ethnographiques couvrant les parties est et sud du pays. Seules ses quatre premières expéditions sont connues aujourd’hui, grâce à son ouvrage. Le révérend père Azaïs mérite d’être reconnu comme le père de l’archéologie du Sud de l’Éthiopie. Roger Chambard , A suivi des études de droit, d'amharique, d'arabe littéral et de turc. - Professeur au lycée d'Addis-Abbeba. - Diplomate , Marcel Griaule le surnommait le Typhon éthiopien .P2-7A
I. [PAEZ, Gaspar / MENDEZ, le Père Alphonse] II. [KIRWITZER, Wencelas Pantaléon] III. [ANDRADE, Antonio de]
Reference : LCS-8124
Rare réunion de trois lettres jésuites écrites d’Ethiopie, de Chine et du Tibet. Exemplaire d’une grande pureté conservé dans son vélin de l’époque. Paris, Sébastien Cramoisy, 1629.Soit 3 ouvrages reliés en 1 volume in-8 de : I/ (4) ff., 262 pp. mal chiffrées 252, (1) f.bl. ; II/ (2) ff., 102 pp., (1) f.bl. ; III/ (4) ff., 104 pp. Plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 168 x 108 mm.
I/ Première édition de la traduction française de ces relations écrites par les jésuites Gaspar Paez (pour 1624 et 1625) et Alphonse Mendez (pour 1626) envoyés en mission en Éthiopie. Sommervogel, Bibliothèque de la compagnie de Jésus, V, 258 ; Carayon 906. Inconnu à Chadenat, Brunet et Barbier. II/ Première édition de la traduction française de ces lettres adressées de la Chine au Père Mutio Vitelleschi, général de la Compagnie de Jésus. Cordier, Bibliotheca Sinica, 815 ; Chadenat 4896. En raison du soutien qu’il apporte aux missions jésuites en Extrême-Orient, c’est pendant le « mandat » de Vitelleschi que les jésuites connaissent leur âge d’or en Chine. Les lettres présentes dans ce recueil, rédigées par un religieux, exposent ce qui s’est passé dans les missions jésuites en Chine en 1624. L’auteur de cette relation est probablement Wencelas Pantaléon Kirwitzer car il a signé la dernière des lettres. Mais le présent ouvrage a parfois été attribué au Père Darde ou au Père Jean-Baptiste Machault. Les deux premiers chapitres donnent une vision globale de la situation politique de la Chine et des progrès de la religion chrétienne dans ce pays à l’époque. Les autres lettres témoignent de la situation des diverses missions établies à travers tout le pays. Kirwitzer est un astronome et un mathématicien qui entra chez les jésuites en 1606. Il partit en mission en Asie avec d’autres jésuites en 1618, séjourna à Goa et en Chine, où il mourut en 1626. « Curieux et rare recueil » (Chadenat). « Je crois pouvoir attribuer cette traduction au Père Darde… Elle pourrait cependant être du P. J.-B. de Machault » (Sommervogel). III/ Première édition française de la lettre écrite du Tibet par antonio de Andrade, datée du 15 août 1626. Streit V, 310; Cordier BS 2901. Antonio de Andrade, né en 1580 à Oleiros (Portugal) et mort (empoisonné) le 19 mars 1634 à Goa était un prêtre jésuite portugais, missionnaire en Inde et au Tibet. « Il se fit remarquer dès l’origine par la finesse de son esprit et la maturité de son jugement ; c’est du moins ce que nous dit Barbosa. Bientôt il passa dans les missions de l’Inde, et il arriva à Goa dans la première année du dix-septième siècle. Nommé supérieur de la résidence du Mogol, il apprit là qu’il existait au Thibet certains vestiges du christianisme ; ou plutôt il eut connaissance de ces formes extérieures du culte de Boudha, qui ont frappé d’une surprise si grande plusieurs voyageurs par leur analogie avec notre culte. Antonio de Andrade n’hésita pas à entreprendre un voyage immense ; et, revêtu de l’habit mogol, il se dirigea vers le Thibet. Ce qu’il eut à souffrir de privations dans ce voyage difficile serait trop long à raconter : il suffira de dire que, dans les contrées montueuses qui séparent l’Inde du Thibet, il eut à braver un froid assez vif pour que les doigts de ses pieds fussent gelés complètement. Il parvint enfin à Caparanga en 1624, cité qui était alors la résidence du chef militaire du Thibet. On affirme qu’il y prêcha l’Evangile, et qu’il put même édifier un temple à la Vierge, dans la construction duquel les grands de la cour se faisaient un devoir de l’aider : ce qu’il y a de certain, c’est qu’il retourna dans le Mogol, qu’il y alla chercher de nouveaux ouvriers évangéliques, et qu’il pénétra une seconde fois au Thibet, où il fut reçu avec autant d’empressement qu’il l’avait été la première fois. Ce fut alors qu’il fut élu provincial de la résidence de Goa, puis député du saint office. Barbosa prétend que les juifs de Goa lui administrèrent un poison subtil, dont il mourut. » (Biographie générale, II, 545). Antonio de Andrade fut donc le premier européen à traverser l’Himalaya, en 1624. Il faudra attendre deux siècles avant qu’un autre européen pénètre à nouveau dans la ville de Caparangue. Il fonda en 1626 la mission jésuite au Tibet et édifia alors la première église chrétienne du Tibet. Il date sa relation du 26 août 1626, date à laquelle la construction de l’église fut achevée. Il décrit dans son récit les mœurs religieuses et sociales du Tibet de l’époque, ainsi que les cérémonies bouddhistes. Carl Ritter écrivait dès 1833: "Special value attaches to the artless and candid narrative from the fact that the book is rare, that the enterprise was remarkable, and that this geographical source has been left unused for two hundred years; it opened up a mountain region, which recently has had to be scientifically rediscovered." (Die Erdkunde von Asien).Précieux exemplaire de cette réunion de trois lettres jésuites de la plus grande rareté, écrites Éthiopie, de Chine et du Tibet, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.