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HANDMAN MARIE ELISABETH
LA VIOLENCE ET LA RUSE - HOMMES ET FEMMES DANS UN VILLAGE GREC.
EDISUD. 1983. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 209 pages - quelques planches de photographies en noir et blanc - tâche sur la page de titre.. . . . Classification Dewey : 904-Recueils de récits d'événements
Reference : R240089860
ISBN : 285744155X
Sommaire : de la grotte de chirron à la sublime porte - la domination ottomane - pouri quartier de zagora - l'occupation et la guerre civile - la forêt - quel avenir ? - le choix du conjoint - la dot - la maison dite paternelle - l'amour et l'ennui etc - Collection mondes méditerraneens - Ouvrage publié avec le concours du CNRS - Préface de Maurice Godelier. Classification Dewey : 904-Recueils de récits d'événements
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La Violence et la ruse. Hommes et femmes dans un village grec.
Edisud, 1983, gr. in-8°, 212 pp, préface de Maurice Godelier, 17 photos sur 10 pl. hors texte, 3 cartes, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, pt tache au 2e plat, bon état (Coll. Mondes méditerranéens)
"C'est la violence dans la vie de la communauté de Pouri – et plus précisément celle qui découle de la domination masculine et de l'asservissement des femmes – qu'à étudiée M.-E. Handman. Il ne s'agit pas d'un choix a priori : arrivée un peu par hasard à Pouri, les circonstances d'un long séjour, échelonné de 1973 à 1978, l'ont amenée à préciser dans ce sens l'enquête ethnologique. D'une plume alerte, nullement affectée par les pesanteurs du jargon scientifique, l'auteur dresse un tableau saisissant de la vie quotidienne au village, où le moindre geste donne matière aux ragots et commérages (kotsobolio). Nourrie des confidences féminines, elle n'est pas toujours amène avec la gent masculine, dont elle attribue la tyrannie à la soif d'appropriation des biens fonciers. Ainsi, « la plupart des hommes de Pouri épousent une dot et une force de travail plutôt qu'un être de chair et de sang » (p. 95). La sacro-sainte institution n'est pas remise en cause par les jeunes filles, pourtant « ravalées au rang de valeur mobilière » (p. 95). Aujourd'hui, la femme n'est plus astreinte aux durs travaux agricoles, les naissances sont contrôlées et espacées. Toutefois, sa vie demeure fastidieuse et la dépendance envers le mari, le père et le frère n'a fait que grandir. Cette analyse lucide d'un microcosme rural, accablé par la jalousie et la méfiance des hommes, la duplicité des femmes, l'âpreté et la mesquinerie de tous, consternera nombre d'inconditionnels de la Grèce. Elle apporte pourtant une lumière crue sur les mécanismes d'une société, souvent très imparfaitement perçus par l'individu qui n'a eu affaire qu'aux hommes du village. A l'évidence, et non seulement à Pouri, la communauté est régie par les hommes, souvent à leur bénéfice exclusif. Au-delà du discours parfois culpabilisateur, on aurait toutefois tort d'oublier les qualités d'un ouvrage bien charpenté, d'une lecture à la fois agréable et d'un grand intérêt pour ceux qui cherchent à comprendre la Grèce actuelle." (Emile Kolodny, Annales de géographie, 1985)
