‎ANDREA YANN‎
‎AINSI‎

‎PAUVERT. 2000. In-8. Broché. Etat du neuf, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 149 pages - Couverture contre-pliée.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

Reference : R200059408
ISBN : 2720214132


‎ Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

€24.90 (€24.90 )
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5 book(s) with the same title

‎VITRY (Urbain)‎

Reference : 9646

(1838)

‎Le propriétaire architecte, contenant des modèles de maisons de ville et de campagne, de fermes, orangeries, portes, puits, fontaines, etc., etc.; ainsi qu'un Traité d'architecture et de construction renfermant le résumé des nouvelles découvertes relatives aux constructions. Ouvrage utile aux architectes, aux ingénieurs, aux entrepreneurs, et principalement aux personnes qui veulent diriger elles-mêmes leurs ouvriers‎

‎Liège, De Avanzo et compagnie, éditeurs, 1838. 1590 g In-4, demi veau bleu à petits coins, décors aux coiffes et sur les nerfs, [2] ff., 74 pp.; [2] ff., xii-256-[xiii à]xvi pp.. 100 planches hors-texte par Hibon. Réédition à l'adresse de Liège de celle parue à Paris en 1827. Ancienne étiquette au bas du dos. Frottements, coins usés, rousseurs et quelques salisssures. . (Catégories : Architecture, )‎


Phone number : 06 17 93 27 81

EUR230.00 (€230.00 )

‎MAROT, Clément (1496-1544).‎

Reference : LCS-17813

‎Le Premier Livre de la Metamorphose d’Ovide, translatee de Latin en Francoys par Clement Marot de Cahors en Quercy, Valet de chambre du Roy. Le seul exemplaire cité et décrit par Tchemerzine (IV-481) encore en main privée. « Le premier livre de la Métamorphose d’Ovide – 1538 – se trouve seul à la B.n.F., ainsi que dans la vente Stroehlin » (Tchemerzine).‎

‎Précieux exemplaire très grand de marges, le seul cité et décrit par Tchemerzine, provenant des bibliothèques E. Stroehlin et Zanicki avec ex-libris. On les vend à Paris par Anthoine Bonnemere en L’hostel Dalebret devant sainct Hilaire, 1538.Petit in-8 de (32) ff. Plein maroquin bleu janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, tête dorée, roulette intérieure dorée. Reliure de Hans Asper.126 x 88 mm.‎


‎Unique exemplaire en main privée cité et décrit par Tchemerzine (IV-481) avec l’exemplaire de la B.n.F et celui de James de Rothschild, « le seul complet connu des cinq parties ».« Le Premier Livre de la Métamorphose d’Ovide - 1538 - se trouve seul à la B.n.F., ainsi que dans la vente Stroehlin (rel. Asper) - le présent exemplaire » (Tchemerzine).François Ier impulse une politique volontariste en faveur des traductions : désireux d’enrichir la langue française par une référence constante à la langue latine, de lui permettre de rivaliser avec les autres langues modernes, lui-même poète et amateur de poésie, il favorise toutes les entreprises qui rendent accessibles aux lecteurs français les textes des auteurs antiques, et confie la traduction des Métamorphoses à Marot, qui lui en donne, semble-t-il, une lecture fragmentaire dans les jardins du château d’Amboise au mois d’août 1526. En définitive, seuls les deux premiers livres paraissent, le premier en 1534, le second en 1543, un an avant sa mort. La pratique d’Ovide a exercé une influence déterminante sur l’esprit poétique de Marot, qui a toujours reconnu cette inspiration :Pour ce que point le sens n’en est yssu De mon cerveau, ains a esté tissu Subtilement par la Muse d’Ovide.Fasciné par l'Âge d’Or du premier livre des Métamorphoses, ainsi que par le rêve d’un retour harmonieux à l'innocence perdue auquel ce motif donne naissance, ou encore par le retour cyclique et perpétuel des choses au demeurant muables, le poète de Cahors n’a cessé de puiser dans le mythe ovidien la source et le sens nécessaires à sa création poétique, adaptés au raffinement de sa langue. Une communion dans l'émotion et un parcours semblable dans l'exil l’ont rapproché finalement bien davantage d’Ovide que de Virgile, en dépit de la ressemblance amusante - souvent exploitée par jeu - entre les noms de Maro et Marot, et malgré son rêve virgilien « d’escripre vers en grant nombre et hault style », ou sa première traduction des Bucoliques. Les commandes de la cour ont donc stimulé la production et la diffusion des traductions en général, et en particulier celles des œuvres de Virgile et d’Ovide qui, par leur élégance poétique, occupent la place dominante. Le nombre croissant de traductions a en retour déployé les exigences à leur égard, et incité les esprits distingués et les puissantes familles du royaume à posséder ces œuvres tenues pour les plus raffinées. L’érudition cédant ainsi la place à d’autres désirs, on voit apparaître autour des années 1550, à côté des ouvrages encore intégralement traduits, comme les Métamorphoses de François Habert ou l’Enéide de Louis des Masures, des extraits de traductions, ou des morceaux choisis : Du Bellay ne traduit que les livres IV et VI de l’Enéide qui paraissent successivement en 1552 puis en 1560 et seulement la septième héroïde d’Ovide (sur les 21) en 1552, celle qu’adresse Didon à Enée ; Aneau, on l’a vu, ne traduit que le livre III des Métamorphoses qui paraît en 1556 ; Louis des Masures, le livre IX qui paraît en 1557, Saint-Romard, poète marotique avait choisi, au début des années 1540, de ne traduire que les deux lettres des Héroïdes, celles que s’échangent Léandre et Héro. Charles Fontaine, poète défenseur de Marot, qui s’est mêlé de traduction toute sa vie, permet de saisir par les œuvres qu’il choisit mais aussi et surtout par les destinataires pour lesquels il écrit, les raisons pour lesquelles on désire lire Ovide, certains extraits plus que d’autres, ou certains extraits et non plus les œuvres complètes. Charles Fontaine offre ainsi à Jean Brinon - grand mécène proche du roi, qui ouvrira à partir de 1549 à Ronsard et toute la Pléiade les portes de son château de Vilaines et les cordons de sa bourse - quelques « élégies » d’Ovide (et quelques petits poèmes de Catulle) composées autour des années 1538-1539 ainsi que la traduction du premier livre des Remèdes d’amour entre 1547 et 1552.Précieux exemplaire très grand de marges, le seul cité et décrit par Tchemerzine, provenant des bibliothèques E. Stroehlin et Zanicki avec ex-libris.‎

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Phone number : 01 42 84 16 68

EUR6,500.00 (€6,500.00 )

‎[s.n.] - ‎ ‎DUMAS FILS, Alexandre ; [ DIETZ, David ]‎

Reference : 56068

(1871)

‎[ Copie d'une lettre d'Alexandre Dumas Fils adressée à M. Veschoutre de Metz évoquant la condamnation à mort du communard Louis Rossel ] Puys, (Seine Inférieure) 18 août 1871. Monsieur, Rossel sera certainement condamné à mort, il ne peut pas ne pas l'être. Il a déserté, il a passé à l'ennemi, il a combattu des chefs et des camarades ; la loi militaire est formelle, et l'acquittement de Rossel serait du plus mauvais et du plus dangereux effet. Pour le principe, et surtout en des moments comme les nôtres, il faut que Rossel soit condamné à mort, et si j'étais un de ses juges, je n'hésiterais pas une seconde ; mais une fois la condamnation prononcée, je demanderais sa grâce et de cette grâce je ne doute pas un moment. Rossel excite déjà de grandes sympathies et c'est au maréchal Mac-Mahon qu'il doit de n'avoir pas été fusillé sommairement. S'il ne prend pas devant le conseil de guerre une mauvaise attitude, il aura pour lui toutes les indulgences possibles. Je ne suis pas dans le Secret des Dieux, mais je crois pouvoir vous rassurer d'avance sur le sort de votre ami. Du reste, le moment venu, je ferai de mon mieux et je ne serai pas le seul. Je retournerai justement à Versailles pour cette affaire là. Très affectueusement à vous". A. Dumas. On joint le numéro 106 du "Courrier de la Moselle" du samedi 3 septembre 1870 (qui évoque "M. Dietz, le directeur bien connu des ateliers de Montigny" ainsi que l'enterrement de sa mère, de religion réformée, à l'enterrement de laquelle au cimetière du Sablon l'autorité catholique avait voulu porter obstacle), ainsi qu'un prospectus : "Discours prononcé dans la réunion de la Salle Chaynes le 30 août 1893 par le Citoyen Dietz, ancien ingénieur en chef de Chemins de Fer, Président honoraire des Patriotes de la Moselle" à Paris, en soutien au candidat républicain Delattre.‎

‎1 lettre recto verso, avec la mention en haut à gauche, de la main de l'ingénieur des chemins de fer et Président honoraire des "Patriotes de La Moselle" David Dietz : "Lettre adresse à Mr. Veschoutre de Metz. J'ai vu l'original". [ Copie d'une lettre d'Alexandre Dumas Fils adressée à M. Veschoutre de Metz évoquant la condamnation à mort du communard Louis Rossel ] Puys, (Seine Inférieure) 18 août 1871. Monsieur, Rossel sera certainement condamné à mort, il ne peut pas ne pas l'être. Il a déserté, il a passé à l'ennemi, il a combattu des chefs et des camarades ; la loi militaire est formelle, et l'acquittement de Rossel serait du plus mauvais et du plus dangereux effet. Pour le principe, et surtout en des moments comme les nôtres, il faut que Rossel soit condamné à mort, et si j'étais un de ses juges, je n'hésiterais pas une seconde ; mais une fois la condamnation prononcée, je demanderais sa grâce et de cette grâce je ne doute pas un moment. Rossel excite déjà de grandes sympathies et c'est au maréchal Mac-Mahon qu'il doit de n'avoir pas été fusillé sommairement. S'il ne prend pas devant le conseil de guerre une mauvaise attitude, il aura pour lui toutes les indulgences possibles. Je ne suis pas dans le Secret des Dieux, mais je crois pouvoir vous rassurer d'avance sur le sort de votre ami. Du reste, le moment venu, je ferai de mon mieux et je ne serai pas le seul. Je retournerai justement à Versailles pour cette affaire là. Très affectueusement à vous". A. Dumas On joint le numéro 106 du "Courrier de la Moselle" du samedi 3 septembre 1870 (qui évoque "M. Dietz, le directeur bien connu des ateliers de Montigny" ainsi que l'enterrement de sa mère, de religion réformée, à l'enterrement de laquelle au cimetière du Sablon l'autorité catholique avait voulu porter obstacle), ainsi qu'un prospectus : "Discours prononcé dans la réunion de la Salle Chaynes le 30 août 1893 par le Citoyen Dietz, ancien ingénieur en chef de Chemins de Fer, Président honoraire des Patriotes de la Moselle" à Paris, en soutien au candidat républicain Delattre.‎


‎Très intéressant ensemble réunissant la copie d'une lettre d'Alexandre Dumas fils évoquant la condamnation à mort de Rossel (malgré l'optimisme de Dumas fils, Louis Rossel sera fusillé le 28 novembre 1871) et le numéro 106 du "Courrier de la Moselle" du samedi 3 septembre 1870 (qui évoque "M. Dietz, le directeur bien connu des ateliers de Montigny" ainsi que l'enterrement de sa mère, de religion réformée, à l'enterrement de laquelle au cimetière du Sablon l'autorité catholique avait voulu porter obstacle), ainsi qu'un prospectus : "Discours prononcé dans la réunion de la Salle Chaynes le 30 août 1893 par le Citoyen Dietz, ancien ingénieur en chef de Chemins de Fer, Président honoraire des Patriotes de la Moselle" à Paris, en soutien au candidat républicain Delattre.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR450.00 (€450.00 )

‎SOUBIRAN, Yvonne‎

Reference : 54723

(1928)

‎Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

‎3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎


‎Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR590.00 (€590.00 )

‎TROIS PRÉCIEUX ROMANS DE CHEVALERIE.‎

Reference : LCS-18271

‎Pierre de Provence et Maguelonne. Cleomadès et Cleremonde. Les nobles prouesses des douze pers de France. Volume du plus haut intérêt réunissant à l’époque plusieurs illustres romans de chevalerie dont : Pierre de Provence et Maguelonne ainsi que Cleomadès et la belle Clairemonde.‎

‎Cette édition de 1502 de Pierre de Provence est répertoriée à ce jour à un seul exemplaire : celui-ci. I - Pierre de Provence et Maguelonne - S.l.n.d. (vraisemblablement Lyon, Martin Havard, vers 1502). Cy commence histoire du vaillant chevalier Pierre de Provence et de la belle Maguelonne fille du roy de Naples. Au colophon, p. h4 : Cy fine l’histoire de la belle Maguelonne fille du roi de Naples et de Pierre fils du conte de Provèce. In-4, de 64 pages signées a4-g4, impression gothique en français à 31 longues lignes, titre portant une grande lettrine de départ sur 5 lignes et 1 grand bois gravé (75 x 58 mm) : Maguelonne rencontrant Pierre de Provence armé en guerre, 17 autres bois gravés à quart de page (58 x 45 mm). Complet. Précieuse édition illustrée post-incunable de ce célèbre roman de chevalerie découverte et connue par cet unique exemplaire et donc jusqu’à ce jour inconnu de l’ensemble des bibliographes et des Institutions. [Relié avec : ] II- Adenet le Roi – Cleomadès et Cleremonde. Lyon, Didier Thomas, 1502. Le livre de Cleomadès fils du roy despaigne et de la belle Cleremonde fille du roy Cornuant. Au Colophon, f.4r : Cy fine l’histoire du noble Cleomadès et de la belle Cleremonde. Imprimé à lion par maistre Didier Thomas L’an mill ccccc deux, le troisiesme jour de may (3 mai 1502). In-4 de 48 pages signées a4-f4, impression gothique post-incunable en français à 30 longues lignes, titre portant une grande lettrine de départ sur 6 lignes et grand bois gravé (120 x 90 mm) : Cleomadès et Cleremonde partageant le même cheval, répété au verso du feuillet f2. Complet. Un seul autre exemplaire connu jusqu’à ce jour, celui de ‘James de Rothschild’. Le présent exemplaire est donc le seul en main privée et le seul non lavé en reliure ancienne. [Relié avec :] III- Les nobles prouesses des douze pers de France. A la fin, recto du feuillet 114 : Imprimé à Lyon par Martin Havard, lan de grace 1502 le VIIe jour de juillet (7 juillet 1502). In-4 de 113 feuillets sur 114, relié sans le titre. Impression gothique en français à 32 longues lignes, 42 bois gravés à mi-page, certains répétés, (100 x 90 mm), grande marque de l’imprimeur à ses initiales entremêlées d’une cordelette d’amour au feuillet p6r. Précieuse édition lyonnaise post-incunable de l’un des plus illustres romans de chevalerie découverte par cet unique exemplaire achevée d’imprimer le 7 juillet 1502, inconnue jusqu’à ce jour de l’ensemble des bibliographes et des Institutions nationales et internationales. Soit trois précieux romans de chevalerie illustrés post-incunables reliés en 1 volume in-4, plein maroquin brun, plats décorés à froid d’une bande de rinceaux encadrant un décor central de rameaux stylisés, dos janséniste à nerfs, anciennes restaurations d’usage aux caissons inférieur et supérieur du dos et aux charnières, tranches bleues. Reliure du XVIe siècle. 188 x 130 mm.‎


‎Description des trois romans de chevalerie : I- Pierre de Provence et la belle Maguelonne. (S.l.n.d., vraisemblablement Lyon, Martin Havard, vers 1502). Il faut tout d'abord abandonner, comme une fable inventée au XVIIe siècle, l'attribution à Bernard de Tréviers, sans doute simple sculpteur du XIIe siècle, d’une version originale de Pierre de Provence. Il en va de même du remaniement qu'en aurait fait Pétrarque lors de son séjour à Montpellier. Toutefois, le roman tel qu'il nous a été conservé au XVe siècle, est situé dans le cadre géopolitique du XIIe siècle. Pierre de Provence est, en effet, le fils du comte de Provence et Maguelonne la fille du roi de Naples. Or, au XVe siècle, comte de Provence et roi de Naples sont une seule et même personne : le roi René, chef de la maison d’Anjou. Pierre est parti faire ses armes à Naples, où il tombe amoureux de Maguelonne. Ils se fiancent, mais Pierre veut revoir ses parents et Maguelonne part avec lui en secret. En chemin, ils se reposent. Maguelonne s'endort tandis que Pierre la contemple puis tire du corsage de son amie les trois anneaux qu'il lui avait offerts et qu'elle avait enveloppés dans une étoffe de soie rouge. Attiré par la couleur, un oiseau rapace s'empare du sachet. En cherchant à le lui reprendre, Pierre prend la mer sur une barque et des Sarrasins le capturent ; il vivra longtemps chez eux. Maguelonne de son côté se réveille, abandonnée. Après maintes aventures, elle fondera au « Port Sarrasin » un hôpital pour les pèlerins. Un jour, on pêche un poisson et dans son ventre on retrouve les trois anneaux. Le roman s'achève après les retrouvailles des amants et leur mariage. On peut voir à la base de ce roman anonyme en prose française une légende qui justifie le nom de l'ancienne ville de Maguelone, située près de Montpellier, ou qui rappelle une fondation pieuse dans cette cité (rôle joué au XIe siècle par Pierre de Melgueil et son épouse Almodis dans l'histoire de l'île et de l'église de Maguelone). Toujours est-il que le texte eut beaucoup de succès, du moins sous l'une de ses formes, car on en connaît deux rédactions. La première, qui daterait de la première moitié du XVe siècle, est conservée par quatre manuscrits et ne fut imprimée qu'une fois à Lyon pour Barthélemy Buyer, vers 1480. La seconde rédaction, plus courte, figure dans une seule copie, où elle est datée de 1453. Ce manuscrit (Cobourg, Bibi. ducale S IV 2) est l'œuvre d'un Allemand et présente une double particularité : une traduction latine juxtalinéaire et des gloses allemandes marginales. De fait, « Pierre de Provence » fut très goûté en Allemagne, du XVe siècle jusqu'au romantisme. Cette seconde version fut traduite en allemand par Veit Warbeeck pour le mariage de l'électeur Jean de Saxe et de Sibylle de Clèves en 1527. En France même, cette rédaction fut imprimée dès 1485 environ et ne connut pas moins d'une vingtaine d'éditions différentes jusqu'à la fin du XVIe siècle. Alors le texte entra en 1620 dans la fameuse Bibliothèque bleue et s'y maintint jusqu'à la fin du XIXe siècle. Pierre de Provence donna encore matière à un mystère imprimé vers 1529 à Paris par Jean Saint-Denis ; à des traductions en espagnol (Cervantès le cite deux fois dans « Don Quichotte »), néerlandais, danois, polonais, grec... L'histoire de Pierre et Maguelonne reparaît comme un thème folklorique récurrent, dans le domaine de l'astronomie populaire en Provence, au XIXe siècle. Les Memori de Mistral, Les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet s'en font l'écho : après une course folle, la belle Vénus-Maguelonne - l'étoile du berger - retrouve tous les sept ans Saturne-Pierre pour une conjonction, symbole de leur union. Edition illustrée post-incunable d’une insigne rareté puisque découverte par cet unique exemplaire et demeurée jusqu’à ce jour inconnue de l’ensemble des bibliographes et des Institutions. Cette superbe édition de Pierre de Provence et la Belle Maguelonne, ornée de 18 gravures sur bois, semble être une impression de l’atelier de Martin Havard, maître-imprimeur établi à Lyon en 1493, rue Raisin, près Nostre-Dame. L’alphabet est à comparer à celui du Fierabras et à celui qu’en donne Claudin, copié en partie sur celui de Pierre le Caron, imprimeur à Paris et particulier à Havard. - [Relié avec :] II- Adenet Le Roi – Cleomadès et Clarmondine. Lyon, Didier Thomas, 1502. Le livre de Cleomadès fils du roy despaigne et de la belle Clarmondine fille du roy Cornuant. « Le texte commence ainsi, au verso même du titre : « En Espaigne avoit une damoiselle, laquelle print, hors du royaulme, a mary le filz du roy de Sardaigne, et fut appellée ycelle damoiselle royne d'Espaigne, et eut nom Doctive, et le roy eut nom Marchaditas... ». Le roman de Cleomades a été composé dans le dernier quart du XIIIe siècle par Adenet le Roi, qui en emprunta le sujet aux légendes byzantines. La rédaction en prose est, d'après Du Verdier (III, 199), l'œuvre de Philippe CAMUS, dont nous avons déjà cité l'Olivier de Castille (t. II, n° 1491) et qui est peut-être aussi l'auteur de Pierre de Provence (t. II, n° 1497). Le poème original d'Adenet le Roi a été publié par M. van Hasselt (Bruxelles, 1866, 2 vol. in‑8). » (Cat. James de Rothschild décrivant le seul autre exemplaire connu de cette remarquable édition post-incunable). Adenet le Roi, Adenet ou Adam le Ménestrel, plus tard Le Roi Adam ou Le Roi Adenet. Nous le rencontrons d’abord au service du duc de Brabant et trouvère de Henri III, qui fit du jeune homme un ménestrel : Menestreus au bon duc Henri fui, cil m’aleva et norri Et me fist mon mestier aprendre. Mais la mort de son protecteur (28 février 1261) amena le jeune musicien à chercher un autre maître, malgré la sympathie de Jean et de Godefroid, fils d’Henri III. Adam passa en Flandre : le premier document d'archives gantois qui cite son nom nous reporte à la Noël de 1270. En 1270-1271, en effet, il accompagne Gui de Dampierre à la croisade de Tunis. Au cours de cette expédition, qui lui fit notamment traverser la Sicile et toute l'Italie, il recevait le même salaire que Jakemon le panetier ou que Pieron le tailleur. Rentré en Flandre, Adam resta, pendant une trentaine d'années encore, au service du comte Gui, ami des fêtes et des ménestrels, passionné de musique, de littérature et de beaux livres. Le comte voyageait souvent, surtout en France ; avec lui, son ménestrel apprit ainsi à connaître et à aimer la France et Paris. « Adenet entreprit enfin, sur le conseil de la reine Marie et de la princesse Blanche, veuve d'un infant de Castille, d'évoquer l'histoire, diverse et merveilleuse, du cheval de fust, le cheval d'ébène, construit par Crompart, roi de Bougie, et qui transportera Cleomadès à travers toute l'Europe. La princesse avait probablement recueilli cette histoire en Espagne où les Arabes ont dû l'apporter (comp. Les Mille et une nuits). Batailles et duels, amours d'abord contrariées de Cléomadès et de Clarmondine, aventures toujours renaissantes, merveilleux et mécaniques ingénieuses : nous sommes ici en plein roman courtois (18 688 octosyllabes à rimes plates, avec quelques compositions lyriques). Utilisant d'une manière alerte ce vers classique, Adenet déroule avec joie la longue surprise des péripéties et des coups de fortune, sans se soucier de trop de rigueur. Mais dans ce conte de pure fantaisie, qui charmera encore Jean Froissart, il a mis cependant une part de son expérience, notamment des souvenirs de son voyage en Italie.Personnalité assez originale, qui manque peut-être de force, mais non de relief, Adenet a été un homme de goût, d'une sensibilité délicate. Il reste, en un sens, un provincial mais il le fut avec talent. G. Paris a dit, non sans raison, qu'il avait été « le dernier des grands trouveurs du vrai Moyen-âge. »A.H. Magnifique édition post-incunable de 1502 d’une insigne rareté demeurée inconnue de Brunet et Deschamps. Brunet décrit une édition de Troyes « imprimée avant l’année 1512, « fort rare et d’un grand prix ». Guy Bechtel signale l’exemplaire Rothschild, le seul connu jusqu’à ce jour. A. Claudin analyse ainsi ce rarissime volume qu’il mentionne « connu à un seul exemplaire » : « Didier Thomas, imprimeur, demeurant « dans la rue tirant d’Ambronay au Puys Peloux », est inscrit sous cette désignation à partir de 1493 dans les rôles d’archives de la ville de Lyon. Cependant nous ne pouvons citer aucun ouvrage signé de lui avant le 3 mai 1502, époque où il fit paraître le roman de Clamades, petit in-quarto dont le seul exemplaire connu se trouve dans la bibliothèque du baron James de Rothschild ; il en est fait mention dans le merveilleux catalogue rédigé par M. Émile Picot (voir t. iii, p. 433-435). L’achevé d’imprimer porte la date du 3 mai 1502. Le titre nous présente Clamadès chevauchant avec la belle Claremonde. Cette planche a déjà figuré à la fin de l’édition imprimée à Lyon par Jean de La Fontaine, en 1488 (voir Histoire de l’Imprimerie, t. III, fac-similé, p. 532). Il semble probable que Didier Thomas ait succédé à Jean de La Fontaine, et qu’il ait imprimé des livres qu’il n’a pas signés ou que nous ne connaissons pas. » Cette édition post-incunable illustrée du 3 mai 1502 est donc désormais connue à deux exemplaires, dont un seul en reliure du XVIe siècle et en main privée, celui-ci. - [Relié avec :] III – Les nobles prouesses des douze pers de France. Lyon, Martin Havard, 1502. A. Claudin (Histoire de l’Imprimerie en France au XVe et XVIe siècle, tome iv, p. 213 et suivantes) écrit ceci à propos de la réédition donnée par Martin Havard en 1505 (Rappelons que la présente édition Martin Havard du 7 juillet 1502 était jusqu’à ce jour inconnue) : « En voici un, cependant, qui a échappé à ses recherches (Brunet), bien qu’il soit daté de 1505 et qu’il dépasse la limite extrême du XVe siècle, nous avons cru devoir le mentionner ici en raison de l’intérêt qu’il peut présenter pour l’histoire des travaux de notre imprimeur. Le volume dont il s’agit est une édition in-quarto du roman sous cet autre titre : La conqueste que fist le grant roy Charlemaigne ès Espaignes, avec les nobles prouesses des douze Pers de France, et aussi celles de Fierabras. Ce volume de 1505 est un livre d’une insigne rareté ; il n’est pas mentionné par Brunet, et le seul exemplaire que nous en connaissions se trouve à la Bibliothèque de l’Arsenal, à Paris. Cette édition possède en outre un avantage sur celles qui ont été imprimées avant la fin du XVe siècle, elle contient une relation de l’expédition d’Italie sous Charles viii, de la conquête de Naples et de la bataille de Fornoue, comme il est dit au titre : Oultre plus est comprins aulcun recueil fait a lonneur du trescrestien roy de France, Charles huytiesme dernièrement décédé, touchant la conqueste de Naples et la journée de Fornou. La figure du preux brandissant son épée est la même que celle du Mandeville de Barnabé Chaussart. Les illustrations du texte dont nous donnons ci-dessous des spécimens, proviennent du matériel dispersé de Guillaume Le Roy, qui était passé successivement chez Jacques Maillet, puis chez Maréchal et Chaussart, et dont les bois avaient été utilisés dans les éditions publiées tour à tour en 1489, en 1496, et en dernier lieu, en 1501, par ces derniers imprimeurs. » « Le volume est composé avec des caractères différents de ceux que Martin Havard employait habituellement dans les livres qui lui sont attribués. Ce sont exactement les mêmes types que l’on trouve, à partir de 1492 (n. st.), dans certaines impressions au nom de Jacques Maillet, par exemple : dans le Baudouin de Flandres, daté du 26 novembre 1491, et la Somme rurale, du 9 novembre 1494. (Voir alphabet, p. 105, et fac-similés, p. 102, 104 et 110). N’y a-t-il pas lieu de supposer que Martin Havard a travaillé pour Jacques Maillet qui, selon nous, était plutôt marchand libraire et éditeur qu’imprimeur de métier ? Havard, à l’exemple d’Ortuin, a bien pu imprimer pour le compte de Maillet, son ancien commanditaire, les livres composés avec ce type spécial et portant le nom de ce dernier. L’édition sortie des presses de Martin Havard, est datée du 18 avril 1505. » (A. Claudin). La présente édition, sortie des presses du même Martin Havard, est datée du 7 juillet 1502. « Le premier roman de langue française de l’Histoire de l’imprimerie ». Harry F. Williams. (Dictionnaire des Lettres Françaises. Le Moyen Age). Toutes ces premières éditions ne sont connues qu’à 1 ou 2 exemplaires, la présente édition était inconnue jusqu’à la découverte du présent exemplaire. Le volume contient la mise en prose du roman. L’auteur nous apprend dans son avant-propos qu'il a pris la plume à la requête d'un chanoine de Lausanne, Henry Bolomier, et qu'il a complété le roman par divers chapitres tirés du Miroir historial de Vincent de Beauvais et des Grandes Chroniques de France. Nous savons de plus par divers manuscrits que cet auteur était natif du pays de Vaud. Il s'appelait Jehan Bagnyon, ainsi qu'on le voit dans l'édition lyonnaise de 1489 (Cat. Didot, 1878, n° 553). Henry Bolomier, qui était sans doute parent du vice-chancelier de Savoie Guillaume Bolomier, condamné à mort en 1446, est mentionné dans un acte du chapitre de Lausanne en date du 17 mai 1453 (F. de Gingins-Le-Serra et F. Fovel, Recueil de chartes, statuts et documents concernant l'ancien évêché de Lausanne, 1846, p. 545). Quant à Jehan Bagnyon, il était bachelier ès lois et notaire ; il est qualifié, le 6 juillet 1481, « authoritate imperiali notarius publicus, curieque officialatus Lausannensis juratus ». Il exerçait encore son office le 28 septembre 1482. Voy. F. de Gingins-La-Serra et François Fovel, loc. cit., pp. 617, 649, 659. Son ouvrage, publié à Genève en 1478, sous le titre de Fierabras et réimprimé au moins sept fois sous le même titre jusqu'en 1497 (voy. Brunet, II, col. 1249-1251) a été reproduit au XVIe siècle et même au XVIIe dans des éditions qui toutes portent le titre donné ci-dessus ». (Cat. James de Rothschild, qui ne possédait que la réédition de 1552 reliée par Trautz-Bauzonnet). Le volume est orné de 42 « remarquables gravures sur bois exécutées dans le tout premier style lyonnais », sans doute par plusieurs artistes. Le héros du poème est un chevalier sarrasin devenu chrétien après un combat avec Olivier. Il a une sœur, Floripar, qui s'éprend d'un chevalier chrétien, Gui de Bourgogne ; convertie à son tour à la religion du Christ, elle épouse Gui, après que Charlemagne eut tué le Sarrasin qui tenait celui-ci captif. L'Espagne est alors partagée entre Fierabras et Gui de Bourgogne, et Charlemagne emporte à Saint-Denis et à Compiègne les reliques de la Passion jadis conquises par Fierabras et dont Floripar était dépositaire. Ce roman eut au Moyen-âge une diffusion extraordinaire et Cervantès nous apprend que Don Quichotte en faisait une de ses lectures préférées. Deux versions poétiques nous sont restées de cette œuvre, l’une en français, l’autre en langue d'oc, toutes deux datant du commencement du XIIIe siècle. La version occitane fut le premier imprimé de tous nos textes épiques par les soins d’I. Bekker à Berlin. La version française a été mise en prose par Jean Bagnyon, un dérimage a été édité dès 1478 à Genève ; c’est le premier roman à avoir eu les honneurs de l’édition. Il figure dans la compilation de David Aubert, les Croniques et Conquestes de Charlemagne. Il a également été traduit ou imité en castillan, en portugais, en italien, en anglais, en flamand, en allemand (par Jean II, duc de Palatinat-Simmern), en latin et en provençal. Ce roman de chevalerie suscita un immense enthousiasme populaire. Le récit de Jean Bagnyon est en fait plus large que la seule histoire du géant Fierabras. Il est divisé en trois livres ; le premier contient un abrégé de l'histoire des rois de France jusqu'à Clovis, un éloge de Charlemagne et le sommaire de son règne, son voyage à Jérusalem d'après l'Iter lerosolymitanum ; le second, l'histoire de Fierabras ; le troisième, le récit de la guerre d'Espagne d'après Turpin. Pour le reste de cet ouvrage, Jean Bagnyon semble avoir eu pour unique source le Speculum historiale de Vincent de Beauvais, et n'avoir connu le Turpin qu'à travers le Speculum. Le roman de Jean Bagnyon a inspiré le Carlo Magno de Juan José Lopez. Précieux volume de grand prix formant le plus rare recueil de trois illustres romans de chevalerie post-incunables illustrés de la bibliophilie française et permettant de découvrir deux précieuses éditions post-incunables inconnues jusqu’à ce jour et une édition post-incunable connue jusqu’alors par l’unique exemplaire « James de Rothschild », et devenant par la même la seule en main privée : « Cleomadès et Clarmondine », et la seule en reliure ancienne. Volume d’exception, non lavé, conservé dans sa reliure du XVIe siècle en maroquin brun décoré, provenant de la bibliothèque « Rolando Della Valle » (XVIe - Livourne et Casale Monferrato) : « Rolandus a valle possidet hunc librum » et note manuscrite d’une autre main au deuxième contre‑plat : « Dans se presant livre de grand et belles choses ».‎

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