‎MERCIER JACQUES‎
‎PARFOIS.‎

‎BERNARD GILSON. 1998. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 123 pages.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

Reference : R200030855
ISBN : 2872690905


‎ Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle‎

€14.90 (€14.90 )
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‎Collectif‎

Reference : RO10041131

(1922)

‎Sciences et voyages n° 132 - La fabrication des tuiles est parfois délicate par G. Delhoste, En attendant le téléphone automatique par Cl. Véron, Les vautours sont parfois les messagers du ciel par le capitaine Harry, Il n'y aura bientot plus de noyers‎

‎Bureau de la revue. 9 mars 1922. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 16 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.4412-Le journal des voyages‎


‎Sommaire : La fabrication des tuiles est parfois délicate par G. Delhoste, En attendant le téléphone automatique par Cl. Véron, Les vautours sont parfois les messagers du ciel par le capitaine Harry, Il n'y aura bientot plus de noyers en France par G. Charrière, On remplacera peut être les pins par des vignobles sur les dunes du golfe de Gascogne Classification Dewey : 70.4412-Le journal des voyages‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR19.80 (€19.80 )

‎PERRIN, Emile‎

Reference : 44449

(1860)

‎Chronique Musicale. [ Manuscrit autographe signé de 12 pp. in-8, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860 ] "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎

‎Manuscrit signé de 12 feuillets in-8 oblong rédigés au recto, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860, tome IX, pp. 409-413 : Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et de sa réception en France sont très informées. "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎


‎Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et la présentation de sa réception en France sont celles d'un critique très informé. Manuscrit provenant du fonds Dentu (l'éditeur Edouard Dentu prit la direction de la Revue Européenne de 1859 à 1862).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR390.00 (€390.00 )

‎CAYET (Pierre-Victor-Palma):‎

Reference : 05-2010

(1602)

‎L’Heptameron de la // Navarride // ou Histoire entière // du Royaume de Nauarre // depuis la commence- // ment du monde. // Tirée de l’Espagnol de Dom-Charles Infant // de Nauarre. // Continuée de l’Histoire de Pampalonne de N. // l’euesque, iusques au Roy Henry d’Albret, & // depuis par l’Histoire des France iusques au //Roy Tres-Chrestien Henry IIII. Roy de // France & de Nauarre. // Le tout fait & traduit par le Sieur de La Palme // Lecteur du Roy. A Paris, chez Pierre Portier, 1602. In-12, sans faux-titre, (12) ff. [*] - (6) ff. [**] - 666 pp. [***] - (33) ff. [****], demi-chagrin poli brun à petits coins, dos lisse orné de faux-nerfs et de fleurons dorés, pièce de titre ocre, plats encadrés d’un filet à froid (seconde reliure, vers la fin du XVIII° siècle : marges supérieures courtes à très courtes, voire absentes ; rarement, le titre courant a été « scalpé ») État : petit accroc au dos ; charnières, coiffes et plats un peu frottés, coins , supérieurs faibles ; à l’intérieur, déchirure sans manque (feuillet Vv iij) ; travaux d’insectes – antérieurs à la reliure- en « coups d’épingle » ou galeries très fines, dans les marges, essentiellement dans le premier tiers de l’ouvrage ; dans le texte, courtes galeries généralement entre deux vers [sic !], (pp. 55-76, 237-252, 707-726, etc.), avec parfois de petites atteintes au texte sans trop altérer la lisibilité. Exemplaire assez décoratif. COLLATIONNEMENT DÉTAILLÉ: [*] : Titre (non signé), [Epistre] AV ROY, Dédicaces diverses,un sonnet de Saluste du BARTAS,écrit « A Navarrins dans le Bearn-apres la bataille de Coutras. Saluste de Barthas » [ )(10), verso]; un feuillet blanc : signés )( ij-iij , puis )( ii [par erreur, pour )( iiij], la suite sans signature. [**] : Epitres diverses, en vers, en hébreu, grec et latin, dont, intercalé, un « Quatrain », en français, signé A. Béhotte, la dernière page : « Préface de la Nauarride », anonyme : signés *1-4, les suivants sans signature. (***] : Texte, paginé de (1) à 666 [et non pas 866, comme souvent rencontré], pour 870 ; cahiers signés A-Z, puis Aa-Nn, (i)-(xij), Oo (i)-(iij) ; quelques erreurs de pagination, d’autres de signatures, rapidement rectifiées, n’affectent pas le nombre total de pages. [****] : les (66) dernières pages sont composées comme suit : « Annotations », (21) pp. (les deux premières occupant le feuillet Oo (iiij) du texte ; « Indice », (28) pp. ; « Omissions », (9)pp. ; « Errata »,(5) pp. ; «Privilège, Approbation», (2) pp. ; la dernière page est blanche. Avec quelques signatures parfois curieuses. Le collationnement de ce rare ouvrage pose trois problèmes : - les feuillets liminaires : 12, 18, 20, - le nombre de pages : 666, 869, 870, 880, - les derniers feuillets: 32, 33, - quant au texte, notre collation montre bien que le nombre de pages est de 870 : 26 cahiers de 24 pp., suivis du petit dernier (6 pp.) ; de plus, ce texte débute sur un recto et se termine sur un verso, sans page blanche non chiffrée, donc le total ne peut être qu’un nombre pair. - accessoirement, le nombre de vers: près de 18600, « casi 20.000 versos », plus de 24.000. 870, multiplié par 28 (nombre de lignes par page entière), donne un total de 24.304 vers que l’on devra amputer des mots intercalés dans le texte : « livre » (6) et « Chant » (47), ramenant le nombre de vers par page à 26, sans omettre la première (14 vers) et la dernière (16 vers)….. Le total serait donc (sauf erreurs et/ou omissions), de 24.228 vers. ‎

‎MON DÉNOMBREMENT, via INTERNET : - sauf mention contraire, tous les exemplaires signalent 666pp. -feuillets non chiffrés, non signalés (ff. nc ?) -sans précisions (s.p.) Dans les fonds publics (France) : 1- Paris, B N F (30209475) : ff. lim. [40]p. 2- Pau, Méd. (fonds Manescau, 2241) : mq [6]f. préface : inc. 3- Bayonne, A. D. des Pyrénées Atlantiques (BIB 2993 : ff. nc 4- Aix-en-Provence, B.M. (Bibl. Méjanes, 3804) : mq [6]f. préface : inc. 5- Lyon, BM (SJ IF220/86), numérisé : mq [6]f. préface : inc. 6- Grenoble, BM-Etude Patrimoine (L4768) : s. p. 7- Amiens, BM (H3231A ) : s. p. 8- Paris, Mazarine (8°21726) : 8 et 9 (mêmes références au CCFr) :[40] pp… 9- Lille, Institut catholique (02357): … lim. ; manque cahier Xx . inc. 10- Toulouse, BM, ff. nc ? incomplet ? (Mf 1940) 11- Coutances , Médiathèque communautaire, s. p. (7742) Dans les ventes aux enchères (depuis 2010) : 12- 16/12/2010 (n°26) et 19/11/2014 (n°142), ensuite Librairie B*** (n° 11 de son catalogue), certainement le même exemplaire : 880pp. 13- Paris, 25/05/2024 (n°17) : absence de collation, erreur (induite) de pagination ( près de 20.000p.); sous réserve, suspicion autour d’un cahier en double... 14- mon exemplaire. Ouvrage dont le collationnement est d’une complexité diabolique, ce qui est normal pour un texte dont la dernière page, est chiffrée 666…. Ce Nombre n’a aucun rapport avec la pagination réelle (NOTE *) ; il est source de nombreuses erreurs ; parfois logiquement rectifié en 869, puisque le recto est chiffré 868 ; mais, les versos sont habituellement des nombres pairs, sauf raison valable. Ici, ce n’est pas le cas : en amont, une dernière cascade d’erreurs de pagination [du feuillet Nn(7) à la fin] montre que la page 862 n’existe pas et que trois pages successives, chiffrées 864 ont décalé la numérotation… ERREURS, OMISSIONS, ABSENCES : l’ouvrage est divisé en trois parties, feuillets liminaires, texte du poème, feuillets annexes, seul le texte est paginé. Sur les quatorze exemplaires recensés, cinq ne donnent aucune précision sur le collationnement ; quatre sont incomplets ; quatre ont un nombre de pages erroné. Feuillets liminaires : absence du second cahier « * » (6 ff.) Lyon BM. ; absence des deux cahiers [ou oubli…] Toulouse BM ; en revanche, 2 ? cas curieux : signatures « )(12)- * (6) », soit 18 ff., le nombre de pages annoncé est… 40 ! Feuillets annexes : manques en fin de volume annoncés (3 ou 4 ff., fin du cahier Xx) 2 exemplaires. Deux autres exemplaires fournissent une précision chirurgicale qui, malheureusement, s’interrompt après le cahier Vv ; il manque le dernier, Xx, soit 6 ff. Texte : c’est une mine de fautes de pagination, généralement sans conséquence, puisque corrigées quasi immédiatement ; la seule importante, c’est celle de la dernière page, ce « 666 » qui en a abusé plus d’un, libraire ou bibliothécaire… ‎


‎RARETÉ : l’exemplaire (n°13 de ma liste ) vient de migrer de Paris (Drouot) vers Pamplona. Les acquéreurs navarrais sont enthousiasmés par cette chronique de « casi 20.000 versos » [faux !], « El volumen se volvió a encuadernar en el siglo XVIII o XIX » [faux!]: ornée de petit fers , dorés et à froid, aux lettres « BB » entrelacées face à face , monogramme du grand collectionner suisse Jean-Paul BARBIER-MUELLER (Genève, 1930-2016). Accompagnée de son ex-libris, la reliure est signée [Jean-Luc] HONEGGER, célèbre relieur helvète installé à Bernex, près de Genève ; elle doit n’avoir qu’une bonne quarantaine d’années ! En plus, le catalogue en ligne de la vente de mai 2024 (virtuel et dans sa version papier numérisée) ne donne pas de collationnement : une seule information, le « livre F » traduit en « cahier F » dans la version papier est « dupliqué » (en double). Or, on sait, ou devrait savoir, qu’un cahier en double entraîne quasi systématiquement l’absence du précédent (ou du suivant). Enfin, dans le commentaire espagnol, est assénée, comme vérité première, cette phrase péremptoire : « La particularité de ce volume, dont il n'existe aucun exemplaire en l'État (…): il n'en existe que cinq autres connus dans le monde » [faux !]. On est, dans la rareté, loin du compte. QUESTION: pour quelle(s) raison(s) surgit ici ce nombre apocalyptique : 666 ? Il n’a absolument aucun rapport avec la pagination de ce volume. Voire… Partant de la dernière page chiffrée, (869) : 8x6x9 = 432. Aucun rapport. Voire… 6x6x6 = 216. Aucun rapport. Voire… 216x2 = 432. Vu ! De là à y voir une manifestation de la Bête… Sinon, hasard ou nécessité ? j’arrête ici mon délire monodmaniaque. Plus sérieusement, si l’on examine le parcours politico-religieux de Palma Cayet, semblable à celui de son Maître, Henri de Bourbon, roi, de Navarre, puis de France, il est très possible que certaines personnes, tant du parti parpaillot que du parti papiste, devaient lui en vouloir (pour le roi, on sait comment l’aventure finira, quelques années plus tard). Un prote malveillant, ou l’Imprimeur lui-même, aura(it) pu utiliser , bien sûr par mégarde, ces trois caractères sulfureux. CONCLUSION De ce qui précède, il résulte que je propose à la vente un exemplaire, loin d’être parfait qui, dans une vie antérieure a été visité par de petits diablotins affamés, lesquels ont commis des dégâts somme toute relativement minimes : la disparition de quelques mots et la présence de quelques labyrinthes . En revanche, ce livre est sobrement relié sur un exemplaire faisant partie du rarissime nombre de ceux qui sont COMPLETS. (NOTE *) un comptage « à la louche », à partir d’une page standard de 28 lignes, donne les totaux approximatifs suivants : 666 pp. /18.648 vers, 870 pp./24.360 vers. (BUR JDB3) ‎

Roland Gautier - Jurançon

Phone number : 05 59 06 02 00

EUR700.00 (€700.00 )

‎[Noëls troyens] (Oudot) .Ensemble deux « Noëls » reliés en un volume petit in-8, demi - maroquin vieux rouge, dos à nerfs ornés au pointillé doré, caissons dorés aux petits fers, filets et titre dorés , tranches peigne [photos 1,2] ( reliure de la fin du XIX° siècle, très décorative; marges supérieures courtes, avec quelques rares atteintes au titre courant ; papier de médiocre qualité, souvent piqué ).‎

Reference : DR53

(1727)

‎ [I] Noëls ou Cantiques sur les festes solennelles de la Vierge . Avec la Bible des Noë)ls vieux & nouveaux, sur la Nativité de nostre Sauveur Jesus - Christ. A Troyes, & se vendent ; A Paris, chez la Veuve Jombert, ruë de la Harpe, du Fond (sic) de la Veuve Nicolas Oudot, sans date [début du XVIII° siècle][photo 4]. Sans faux – titre , 125 [ dont le titre orné d’ une « Annonciation » gravée sur bois ] -(3) pp. [ table, blanc ]. Contient 56 Noëls, dont un ( p. 10 ) avec correction manuscrite ; textes populaires sur des airs parfois païens : Que ne puis - je changer d’Amant (p.26), Vive le [tabac] gris (p.31), etc., avec quelques titres champenois : Cantique du glorieux Martyr Saint Bercaire, Abbé de Montierender [sic, pour Montier-en-Der] (p.46), le Cantique de Saint Remy ( p.49 ), les bourgeois de Troyes ( p.102 ). Edition légèrement différente de celles décrites par Morin (802, 803). A Paris , la veuve de Jean I Jombert (décédé en 1705 ) fut en activité de 1705 à 1724 ; en 1722, elle reprit la boutique de Nicolas III Oudot ( décédé à une date indéterminée : 1672 , 1675 ou 1698 ? ), tenue par sa veuve, Marie Promé, qui diffusait les productions troyennes du « clan » Oudot. ‎

‎[II] La Grande Bible des Noëls tant vieux que nouveaux. Composez à la loüange de Dieu & de la Vierge Marie Sur le chant, de plusieurs belles Hymnes & Chansons de cette Année. Vûë & corrigé de nouveau. Troyes,Chez la Veuve de Jacques Oudot,& Jean Oudot Fils,Imprimeur - Libraire, ruë du Temple 1727.[photo 5] Sans faux-titre, 127 [dont titre illustré d’une « crèche » gravée sur bois]- (1) pp. Ouvrage divisé en deux parties, de 64 pp. chacune, avec table particulière et la même approbation (de l’abbé Richard, datée du 22 avril 1723)[photos 6,7], proposant 24 ( plus 2 , absents de la table ) et 28 Noëls. Quelques corrections manuscrites anciennes, p. 29 : « D’être Mere et Pucelle // Dieu y avoit operé », corrigé en « Dieu y avoit besogné » (sic), ou encore, dans le même texte, au sujet de Joseph, mécontent de cette grossesse, le changement suivant : « Il luy dit Dame Marie, //Vous mavez tres bien trompé »… Plus loin, pp. 83-86, un Noël « bachique » montrant « les bourgeois de Châtres // Et ceux de Mont-le-heri » (sic), « Tous ceux de saint Yon, // Et ceux de Bretigny // Apportant du poisson » , « Menant joyeuse vie », d’autres, venant « De Chartres les mignons // Menoient grande rustrerie » ; tout ce beau monde festoyait, abreuvé par le Curé de Saint-Denis qui avait apporté « Du vin de son logis » . Enfin, p. 124, le cantique sur le massacre des Saints Innocents est chanté sur l’air de : « Si c’est pour mon pucelage » … Ce Noël présente quelques petites différences ( dans le titre , la vignette et l’ornementation ) avec ceux décrits par Morin ( 350 – 352 ). La veuve de Jacques II Oudot succéda à son mari en 1710 ; elle imprima jusqu’en 1735, parfois en collaboration avec son fils Jean IV Oudot à partir de 1723. ‎


‎PROVENANCE : de la Bibliothèque du Marquis de GAILLON, avec son petit ex - libris circulaire, armorié, « à une aiglette en vol », collé en tête [photo 3]. Isidore Charles, vicomte , puis marquis VION de GAILLON (1813 - 1892) , auteur de quelques articles savants sur la littérature du XVII° siècle, parus, entre autres, dans le Bulletin du Bibliophile (circa 1850-1870) était certainement possesseur d’une belle bibliothèque, qui fut complétée par son fils Pierre ( 1865 - 1948 ), marquis de GAILLON en 1892. Assez bel exemplaire, parfaitement relié sur deux ouvrages imprimés sur un papier de qualité médiocre, condition habituelle des ouvrages de la "Bibliothèque bleue" (BUR JDB)‎

Roland Gautier - Jurançon

Phone number : 05 59 06 02 00

EUR150.00 (€150.00 )

‎FARRERE Claude‎

Reference : 86215

(1908)

‎Lettre autographe signée à son ami Pierre Louÿs à propos de ses succès féminins lui jouant parfois des tours : "M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus.""‎

‎Grenade 1908, 20,5x27cm, huit pages sur deux doubles feuillets + une enveloppe.‎


‎Humorristique lettre autographe signée de Claude Farrère, alors en croisière en Méditerranée et postée depuis Hôtel Washington Irving de Grenade, 8 pages sur deux doubles feuillets, dans laquelle il évoque notamment ses exploits auprès de la gent féminine. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère quittant Tanger pour Grenade via Gibraltar, lui narre avec humour sa toute dernière conquête féminine et sa rivalité avec un autre soupirant : "Hier matin comme le Cassini allait quitter Tanger - where I had a delicious flirtation with a young girl !! [...] Nous aperçumes un être humain sur la dunette..., lequel être humaion criait comme un cochon de lait pris, quant à la queue, dans une porte. C'était mon successeur... Supposez que ce brave homme eût eu de moins bons poumons : nous ne l'entendions pas..." Il remercie Pierre Louÿs pour son dernier courrier auquel il s'empresse de donner suite: "J'ai cueilli votre lettre hier. Et vous voyez, je n'attends pas vingt-quatre pour vous répondre. Je constate en effet que dès qu'on est éloigné plus de quinze jours, toute causerie devient impossible. Jugez-en !!!" tout en clarifiant les choses à propos des trop nombreuses femmes qu'il a séduites au point que Pierre Louÿs ne s'y retrouve plus : "J'aurais juré sur ma vie que je vous avais narré par le menu mon aventure avec Mlle M. ; j'ai dû chercher une bonne heure dans mes souvenirs ce que pouvaient représenter les initiales CG !!! Voilà où nous en sommes. C'est affolant." Mais Claude Farrère s'expose parfois aux risques de ses pléthoriques victoires sentimentales et vante ironiquement ses déboires :"M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus. Fiez vous après ça au jolies personnes très flirt qui vous écrivent des horreurs délicates pour se procurer de la prose à publier posthumement !!!" Il lui détaille aussi, de manière enjouée et épique, sa dernière soirée à bord du Cassini et les marques de sympathie qu'il a reçues : "Mon départ du Cassini a été la chose la plus parfaitement grotesque de la terre, et même des cinq océans... Toasts, effusions, agapes... R. m'informe solennellement que je suis "chaleureusement" proposé pour la croix par lui et l'amiral. Moi (qui le savais), stupéfaction classique et pénétrée. Là-dessus, la baleinière accoste, mes valises embarquent, je les suis... l'équipage dormait depuis deux heures théoriquement. Mais à peine la baleinière pousse-t-elle, hurlements sauvages, clameurs, vivats, hourrahs. Sans rien dire tous ces braves gens avaient attendu patiemment qu'il fût l'heure de crier. Naturellement je me suis mis à pleurer. Enfin l'idiotie totale." Il achève cette missive en énumérant les villes andalouse qu'il visitera : "Je oars après demain pour Séville, ensuite Cordoue et Tolède..." - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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