Sources de sion. 1966. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Papier jauni. 224 pages - 2 frises chronologiques en fin d'ouvrage. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Reference : R160217563
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S.l., s.d. parties in-8 ou in-4, [826] ff., couverts de diverses écritures fines, moyennement lisibles, nombreuses ratures et biffures, en feuilles, boîte demi-chagrin rouge, intérieur de daim gris.
Exceptionnel dossier manuscrit, conservé dans la famille Portalis, et contenant une partie des Souvenirs inédits du fils de Jean-Etienne-Marie Portalis (1746-1807), considéré comme un des Pères du Code civil : Joseph-Marie Portalis (1778-1858), qui a dû les rédiger sous l'Empire, peut-être pendant la période de repos forcé que lui valut sa retentissante disgrâce de janvier 1811. En tout cas, il fait mention à un moment de Joseph Bonaparte, connu pendant la Révolution, et donne la date de 1807 qui fournit au moins un terminus a quo. Jamais terminées, jamais vraiment mises au propre, ces notes, parfois très confuses sous les variantes et corrections, sont passées après la mort du Premier Président de la Cour de Cassation à sa famille. Il est là encore difficile de préciser lequel de ses nombreux enfants en eut la garde : la logique voudrait qu'il s'agît de son fils aîné survivant, Harold Jean-Baptiste (1810-1899), mais la mention de "mon cher beau-père" en plusieurs endroits du document oriente vers le gendre de Portalis, Rodolphe Saillard (1789-1878), époux de sa fille aînée Stéphanie (1802-1865).LE SEUL MANUSCRIT CONNU DES MEMOIRES DE PORTALIS[Codicologie] Toutes ces considérations expliquent que le dossier que nous présentons n'est pas uniforme ni d'un seul tenant, comme en rêveraient les amateurs naïfs de manuscrits historiques, mais se compose de plusieurs strates rédactionnelles successives qu'il importe de bien distinguer :I. Le manuscrit autographe de l'auteur proprement dit. Il a été composé de façon très désordonnée sur un grand nombre de feuillets volants de différentes dimensions, puis assemblé de façon parfois encore plus désorganisée en liasses chiffrées séparément. Le texte lui-même est scandé de divisions apposées par l'auteur en chiffres romains. Le problème est que, comme le reste du texte, cette division a souvent été retouchée et ses éléments recomptés, si bien que, sous certaines biffures, il est parfois impossible de savoir à quel numéro d'ordre on a affaire.1. Heureusement, sous une petite chemise orangée, a été composée et réunie une petite Table des matières, qui couvre l'ensemble de ce premier jet rédactionnel ([16] ff. chiffrés postérieurement à l'encre rouge). Cette table indique les divisions en chiffres romains (mêmes biffures que dans le texte avec souvent, vers la fin, une absence de correspondance entre les numéros de la table et ceux du manuscrit), le titre de chaque partie, et également en partie le chiffrage ajouté postérieurement aux feuillets. Son étude attentive permet à peu près de réordonner l'ensemble des feuillets et de mettre au jour les lacunes.2. On a donc les parties conservées suivantes, formant un texte plus ou moins continu depuis 1787 :a) Un premier ensemble de ff. chiffrés 1-141, correspondant aux parties I-LXXX (1787- décembre 1793) ;b) Un deuxième ensemble de ff. chiffrés 1-50, correspondant aux parties LXXXI-CXVIII (janvier 1794 - août 1794) ;c) Un troisième ensemble de ff. chiffrés 1-174, correspondant aux parties CXXX-CCXXX (fin de la Convention jusqu'en 1795) ;d) Un quatrième ensemble de ff. chiffrés 200-260, correspondant aux parties CCLXIV-CCCVII (Directoire jusqu'au 18 fructidor) ;e) Un cahier à part, sous une chemise intitulée Septembre 1797, et comprenant 44 ff. chiffrés (le départ pour l'exil du père et du fils).Comme l'on voit, manquent les paragraphes CXIX-CXXIX (correspondant à la libération de Portalis Père après Thermidor et à son retour dans la vie politique), ainsi que CCXXXI-CCLXIII (à partir du 5 brumaire an IV - 27 octobre 1795 jusqu'à la formation du Comité royaliste).3. A part, se trouve encore un ensemble de chemises (intitulé Fragments des mémoires de mon beau-père) qui contient des ff. épars (environ 100), membra disjecta de textes insérables ou non dans le fil du texte continu précédent.II. Une première mise au propre, toujours manuscrite, datant du milieu du XIXe siècle, exécutée à plusieurs mains, et sans doute même posthume. Réunie dans une chemise sous le titre Copie des Mémoires de mon cher beau-père, assortie de l'indispensable précision "Tout n'y est pas", elle se compose de [236] ff., chiffrés de façon particulièrement anarchique, et qui commencent au milieu du f. 73 du premier ensemble de la rédaction initiale, à savoir la montée des Marseillais à Paris, mais le texte est fragmentaire, il commence par "20 juin, deux bataillons de patriotes marseillais", ce qui correspond à la moitié d'une phrase de l'original (II-1).A cette deuxième strate rédactionnelle, on peut rattacher un petit texte manifestement composé après la mort de l'auteur, commençant par : "L'éducation de mon grand-père contribua à développer de bonne heure chez lui les facultés de l'intelligence ..." Ses 4 feuillets donnent un résumé de l'enfance et de l'adolescence de Joseph-Marie, sans omettre son article sur Montesquieu donné en 1796 au Républicain français (II-2). III. Une mise au propre posthume sous forme de publication imprimée partielle : ces Souvenirs ont en effet fait l'objet d'une édition très fragmentaire dans Les Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques (volume XLVIII, publié chez Félix Alcan en 1859 ; volume XLIX, publié chez Auguste Durand en 1860). Et est joint à notre dossier un exemplaire d'une partie des livraisons du périodique. Le titre est devenu : Extraits des Mémoires de M. le Comte Portalis. Mes Souvenirs politiques (paginé 115-136, puis 379-420). Très rares, ayant échappé à Fierro, ces extraits ne semblent pas avoir fait l'objet d'un tirage à part ; ils correspondent à la première et la dernière livraison, recoupent exactement les numéros d'ordre I-VIII et XVI-XXIV du manuscrit (mais la dernière partie est renumérotée dans l'imprimé, ce qui ajoute encore à la confusion), et vont des premières demandes de rétablissement des Etats de Provence (1787) à l'assassinat de Pascalis sur le Cours Mirabeau à Aix (14 décembre 1790). La comparaison du modèle et de la version imprimée permet de repérer entre les deux l'intense travail rédactionnel, ici probablement dû au gendre : nombreuses biffures, reprises, ratures pour passer du manuscrit à la version définitive.En-dehors cependant de ces minces extraits, il n'exista plus par la suite de tentative d'édition intégrale, qui se serait recommandée à la fois par l'intérêt historique et la correction du style, mais fut sans doute découragée par l'état d'anarchie où furent laissés les feuillets portant le texte.[Contenu] La période sur laquelle courent ces souvenirs couvre uniquement les années pré-révolutionnaires (1787-1789) et la Révolution elle-même, de la convocation des Etats Généraux au mois de septembre 1797, date à laquelle le jeune Joseph-Marie, âgé de seulement dix-neuf ans, accompagna son père en exil : condamné à la déportation à la suite du coup d'Etat du 18 fructidor an V, Portalis père se cacha et put gagner le Holstein par la Suisse et l'Allemagne. Comme indiqué plus haut, ce départ de France est documenté dans la dernière chemise (2-e) du premier ensemble rédactionnel, depuis le départ de Passy jusqu'au séjour passé à Zurich. Les deux hommes ne devaient revenir en France qu'après le 18 brumaire, le jeune Joseph pourvu d'une toute nouvelle épouse trouvée au fond du Holstein (la comtesse de Holck), et connaître sous le Consulat et l'Empire le destin brillant que l'on sait, lequel ne se trouve ceci dit nullement évoqué dans ces pages, sauf sous forme de quelques allusions.LES PORTALIS DURANT LA TERREUREn revanche, c'est toute la conduite de Portalis Père pendant la Révolution de 1789 et la Terreur qui se trouve éclairée par ces pages. Avec la réserve qui doit naturellement être émise sur la validité et la précision des souvenirs du jeune homme (il avait entre 9 et 19 ans) et la qualité de leur retranscription à l'âge adulte - points sur lesquels il s'exprime d'ailleurs avec lucidité en ouvrant son récit -, l'on a ici un témoignage direct sur l'itinéraire de l'un des plus illustres juristes de France, à partir du moment où sa défense de la comtesse de Mirabeau contre son mari, le futur orateur, avait attiré l'attention générale sur lui jusqu'à son exclusion du Conseil des Anciens à la suite du 18 fructidor. La détention du père jusqu'à Thermidor ainsi que sa carrière de député sont spécialement détaillées.De même, les répercussions des grands bouleversements révolutionnaires sur la vie et les événements de Provence, spécialement dans la région d'Aix, sont bien documentées : les Portalis possédaient une résidence aux Pradeaux, actuellement dans la commune de Saint-Cyr-sur-Mer, et ils passèrent une partie des orages de la période dans ce refuge, spécialement de septembre 1790 après la dernière audience de la Chambre des Vacations du Parlement d'Aix à février 1792. Même après cette période, alors que la famille réside à Lyon, puis à Paris, l'importance de la sociabilité et des réseaux provençaux se fait sentir par nombre d'allusions soit au pays, soit à des Provençaux connus des Portalis et dont ils se servent pour affaires ou dans leur stratégie politique.A mesure que le récit s'avance, se mêlent le témoignage immédiat, et les rapports provenant d'autres sources, parfois la rumeur (cf. le récit de l'assassinat de Pascalis rapporté indirectement, puisque l'auteur se trouvait alors aux Pradeaux, et non à Aix ...), souvent les récits officiels de la période, selon un procédé qui est normal et classique, mais tend bien des chausses-trappes à l'historien pressé.Le meilleur résumé de la contribution de Joseph-Marie à l'oeuvre propre du témoignage, et une indication certes partiale sur la fiabilité extrême de sa mémoire, nous le trouverons sous la plume d'un de ses petits-enfants, consigné dans la pièce II-2 citée plus haut :"Il n'avait cependant que treize ans lorsque la Révolution força son père de quitter la Provence. Il l'accompagna à Lyon puis à Paris. Après le 9 Thermidor, quand son père eut recouvré la liberté et repris l'exercice de sa profession, il travailla auprès de lui. Son séjour à Lyon après le départ de Provence, le siège de cette ville, l'état de Paris pendant la Terreur, la détention de son père et le péril qu'il avait couru pendant si long-temps laissèrent une telle impression dans son esprit que la vivacité ne s'en est jamais affaiblie. Les moindres détails des scènes auxquelles il avait assisté à cette terrible époque se représentaient à sa mémoire comme s'ils s'accomplissaient encore sous ses yeux et il les racontait quelques fois comme si l'événement eût eu lieu la veille. Ses Mémoires présentent sous ce rapport un vif intérêt."DES SOUVENIRS EN TRES GRANDE PARTIE INEDITS ET QUI MERITERAIENT D'ETRE PUBLIES[Historiographie] Ces Souvenirs n'ont été, à notre connaissance, utilisés directement que dans la biographie au demeurant excellente donnée en 1936 chez Sirey par Lydie Schimsévitch, dite Adolphe (1913-1963), qui en avait obtenu communication. Les monographies postérieures, y compris celle de Chartier, la plus récente, mais guère la meilleure, reprenant généralement les transcriptions d'Adolphe, sans s'être référées aux manuscrits eux-mêmes. En dépit de la confusion du texte et de la difficulté prévisible d'établir une bonne édition critique (la plupart des morceaux biffés présentent de l'intérêt, et devraient soit être intégrés, soit placés en apparat), l'on ne peut que recommander une publication de ce texte.Exemplaire bien présenté dans une boîte moderne parfaitement exécuté. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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P., La Nouvelle Revue Critique, 1928, in-12, 220 pp, reliure pleine toile brique, dos lisse, pièce de titre basane verte, couv. conservées, bon état. Edition originale
"Mes Souvenirs du symbolisme ont été rédigés entre novembre 1924 et novembre 1925 par André Fontainas (1865-1949), poète français d’origine belge, qui vécut à Paris tout en cultivant les amitiés nouées à Bruxelles dans sa jeunesse et servit de « trait d’union » entre les symbolistes belges et français. Auteur de plusieurs recueils (dont Sang des fleurs, 1889 ; Les Vergers illusoires, 1892 ; Les Estuaires d’ombre, 1895), ce poète discret fut aussi critique littéraire et critique d’art (notamment au Mercure de France de 1890 à 1911), essayiste et traducteur de certains grands écrivains anglais (Keats, Poe, Shelley, Meredith, Swinburne). Reconnu par ses contemporains et considéré comme un « témoin perspicace plutôt qu’un participant passionné » du symbolisme, il se fit enfin le mémorialiste du mouvement. Comme l’indique le possessif du titre de son ouvrage, Fontainas plonge dans ses souvenirs personnels du symbolisme, dans le but de « tenter non pas une histoire ou un historique, mais une sorte d’esquisse à larges traits de ce moment littéraire ». Il aborde le sujet de manière thématique, évoquant successivement les revues symbolistes, ses débuts dans la vie littéraire, les aînés qui l’ont marqué, les lieux de sociabilité littéraire (Librairie d’Art indépendant, Banquet Moréas, réunions et promenades du soir). Il s’intéresse aux figures non littéraires du mouvement (musiciens, peintres, sculpteurs) et au théâtre. Travaillés une quarantaine d’années après les faits, ces souvenirs – forcément parcellaires et subjectifs – proposent une vision parfois inégale du mouvement symboliste, mais ils ont le mérite de « rendre avec précision l’image d’un passé [plutôt que de] peindre un tableau feutré par le temps ». Fontainas était d’ailleurs conscient du caractère incomplet et partiel de ses souvenirs, comme en témoignent les premier et dernier chapitres de son livre, qui contiennent une sorte de commentaire autocritique de l’entreprise..." (Björn-Olav Dozo et Daphné de Marneffe, « Réseaux et souvenirs littéraires : le cas d’André Fontainas », 2005) — Table : Pourquoi j'écris ces Souvenirs ; Qu'est-ce que le symbolisme ; Les revues symbolistes ; La Basoche ; La Jeune Belgique ; Création du Mercure de France ; Les aînés que j'ai vu et fréquenté : Hugo, Leconte de Lisle, Dierx, Barbey d'Aurevilly, Goncourt, Judith Gautier, Villiers de l'Isle-Adam, Huysmans ; Musiciens - Peintres et sculpteurs ; Librairie de l'Art Indépendant ; Banquet Moréas - Henri de Règnier ; Montmartre nocturne - Van Lerberghe - Gustave Kahn - Verlaine ; Essais de Théâtre - Ubu-Roi - Maeterlinck - Jarry - Wilde ; Le symbolisme et la vie : Verhaeren, Vielé-Griffin - Mallarmé - Gourmont - Schwob.
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Quelques jours après la mort de Massenet, survenue le 13 août 1912, l’éditeur Pierre Lafitte fait paraître les Mémoires du compositeur, intitulés “Mes souvenirs”. Massenet y retrace les grandes étapes de sa carrière artistique et les principaux événements qui ont marqué son existence : de sa formation à la création de ses œuvres majeures, l’auteur adulé de “Manon” nous livre le portrait d’un artiste prolifique, couvert de gloire et témoin de profonds bouleversements artistiques. Il se montre cependant souvent complaisant et jette un voile pudique sur les échecs, cabales ou critiques qu’il dut affronter, sa musique, loin de faire l’unanimité, suscitant des passions encore plus ou moins vives aujourd’hui. Aussi “Mes souvenirs” furent-ils rapidement considérés comme un texte apocryphe et donc peu fiable. Le présent ouvrage apporte la preuve que le compositeur a bien lui-même écrit son texte – ou du moins largement supervisé leur publication – en adoptant un style à la fois nostalgique et mondain en phase avec celui de nombreux ouvrages similaires et publiés à la même époque.
Calmann Lévy, Paris. 1885. In-12. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Rousseurs. 344 pages. Pièce de titre noire sur le dos, avec titre et filets dorés. Etiquette de code sur la couverture. Quelques tampons de bibliothèque.. . . . Classification Dewey : 840.08-XIX ème siècle
'Mes études et mes souvenirs'. Classification Dewey : 840.08-XIX ème siècle