LIBRAIRIE ACADEMIQUE PERRIN. 1910. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos plié, Intérieur frais. 455 Pages - Coiffes en tête en pied abîmées. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Reference : R160157869
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Perrin, 1910, in-12, xii-455 pp, reliure demi-basane aubergine, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièce de titre basane havane, couvertures conservées (rel. de l'époque), bon état
La débâcle de la couleur locale. – Mirage et réalité. – L'Orient qui bouge : la plèbe, la misère, le travail. – Jeunes-Turcs. Jeunes-Egyptiens. Chrétiens et Juifs. – Nationalisme, séparatisme et révolution. – Les Ecoles. – La mêlée des Religions. – L'Orient contre l'Europe. — Par Louis Bertrand (1866-1941), romancier et essayiste, une figure de proue du nationalisme français de l’entre-deux-guerres, qui, par son radicalisme, rappelle Maurice Barrès et Charles Maurras. Professeur agrégé à Alger de 1891 à 1900. Il effectue son premier voyage en Égypte et en Grèce en 1906. Ce voyage d'une année fut entrepris pour la Revue des Deux Mondes à l'initiative de Brunetière. Louis Bertrand en rapporta ce livre où il dénonce le Mirage oriental ; dans cette « enquête au pays du Levant », il rejette l’idée de « fraternité universelle » et, au nom de la Nation, appelle à « se rebarbariser » pour pouvoir « [s’adapter] aux conditions du monde moderne, qui est, en grande partie, un monde barbare ». Une conception colonialiste associant l’altérité à une menace permanente. Voir par exemple comment il représente la ville orientale du Caire : « Nulle part au monde, pas même à Jérusalem, je n’ai respiré un pareil bouquet de puanteurs. Des effluves asphyxiants se dégagent du fleuve obstrué d’immondices et de charognes d’animaux ; le sol où l’on marche n’est qu’un dépotoir, un entassement de débris innommables que la chaleur recuit et liquéfie en des chimies invraisemblables. C’est d’une telle véhémence, d’une concentration d’arômes si nuancée, que l’odorat se pervertit et qu’à la longue on croit humer, en un prodigieux élixir, tous les fumets troublants de l’exotisme » (p. 59). — "M. Louis Bertrand, qui aime, comme on sait, à bousculer nos illusions et ne s'embarrasse pas des traditions ni des légendes, même dans les sujets les plus traditionnels et les plus légendaires, nous offre un livre tout bouillant d'images et d'idées sur le Mirage oriental. « Il y a cent ans, nous dit l'auteur, à l'époque tumultueuse et trouble du romantisme, alors que Turcs, Arabes et Japonais n'étaient guère pour nous que des sujets de pendules ou de paravents, des prétextes à poèmes byroniens et à romans exotiques, on pouvait s'amuser à décrire leurs vestiaires et ignorer leurs âmes : cela ne tirait pas à conséquence. Aujourd'hui, ces gentillesses ne sont plus de saison. On ne saurait trop connaître des gens qui, demain, peuvent être nos adversaires et qui se souviennent toujours d'avoir été nos vainqueurs »." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement littéraire, 1909) — "Avec un merveilleux talent d'exposition, en une langue, modèle d'élégance et de clarté françaises, M. L. Bertrand s'attache à dissiper les illusions des « lecteurs éblouis des Orientales », à dénoncer tous les mirages : mirage de la couleur locale, mirage des élites intellectuelles, mirage de la rénovation turque, mirage de la régénération islamique, mirage de la pénétration occidentale, mirage de la mission laïque ; rien n'est oublié ! Son enquête comprend tout l'Orient classique, depuis l'Égypte jusqu'à la péninsule des Balkans. L'auteur a visité le Levant à un moment particulièrement intéressant. « L'Orient se transforme et la mentalité musulmane avec lui, mais dans un sens qui n'est peut-être pas celui que nous souhaitons... période de crise, où les moeurs anciennes, entamées par les mœurs nouvelles, composent un spectacle hybride et déconcertant (p. 39) », mais la fréquentation des élites orientales ne l'a pas empêché de découvrir le fanatisme sommeillant au fond des masses populaires (p. 82) (...) Dans l'ordre intellectuel, il faut placer « les Syriens et les Grecs à peu près ex aequo. et, enfin, bon dernier, le gros Turc d'Asie » (p. 413-414)- Dans la masse musulmane, M. L. Bertrand distingue fort à propos ce qu'il appelle les élites Jeunes-Turcs et Jeunes-Egyptiens. « Il y a lutte chez eux entre la culture européenne et toute leur hérédité mentale. Quand cette culture ne leur est pas une gêne, ils s'en servent comme d'un trompe-l'œil. Leur éducation les a doués d'une double face : ils présentent l'une ou l'autre, selon qu'ils s'adressent à un coreligionnaire ou à un Occidental. Ils possèdent deux claviers intellectuels. ils changent de clavier en changeant d'auditoire. » (p. 220.) Nous demeurons en plein mirage oriental ! « Ce livre risque de mécontenter beaucoup de monde. » L'esquisse psychologique de l'âme levantine, impossible de le nier, n'est pas flatteuse pour les chrétientés orientales. Le livre ne satisfera pas davantage les musulmans. Moins que jamais les Jeunes-Turcs se montrent disposés à accueillir la critique ; les conseils les plus désintéressés leur paraissent du dénigrement, des dénis de justice. Au lieu de nous arrêter à ces récriminations, recueillons plutôt les leçons se dégageant de cette longue et fructueuse enquête. Commençons par une douloureuse constatation après un siècle de diplomatie, d'intervention en faveur des réformes et des opprimés, après les sacrifices de nos missions, en dépit de leurs œuvres de bienfaisance et d'instruction, malgré la pluie d'or déversée sur le Levant par l'épargne et la philanthropie occidentales, l'Europe, à l'heure présente, y trouverait difficilement des amis désintéressés. Avec des nuances dans la désaffection, au gré des affinités ethnographiques et religieuses, toutes ces races reconnaissent un ennemi commun « Cet ennemi, c'est nous-mêmes, nous Européens, qui, par nos entreprises industrielles, nos opérations financières, nos agiotages effrénés (auxquels d'ailleurs les Orientaux s'associent avec empressement), bouleversons sans cesse les conditions économiques de ces pays. » (p. 144-) Jeunes-Turcs et Jeunes-Égyptiens essayent de s'organiser une patrie. « Or, une patrie se fonde toujours contre quelqu'un. » (p. 166.) Cette patrie sera turque et islamique au dedans, xénophobe a l'extérieur ou elle ne sera pas ! Voici la conclusion du “Mirage oriental” : Là-bas au Levant, on est « las de notre tutelle et de notre ingérence... le monde asiatique est en proie aune sourde effervescence. Les tendances de la masse en Égypte, comme en Turquie, sont au fond plus réactionnaires que révolutionnaires. » (p. 441). Dans ces tendances réactionnaires, faites de fatalisme, de résignation confiante en la volonté de Dieu, il est permis, à la suite de M. L. Bertrand, de reconnaître un des atouts de l'Orient islamite. « Avec une pareille force de résistance, on vient à bout de toutes les épreuves, on défie les hommes et la durée. » (p. 444.) On peut attendre l'heure. « Allah est avec les patients » répète le Qoran. Et les musulmans attendent « Plus prolifiques que les Européens, ils ont une religion et une armée. Les Turcs sont, par excellence, une nation militaire. » A cette nation militaire, il manque encore un corps d'officiers. Cette lacune, nous travaillons à la combler : Nous recommençons toutes les folies de l'Empire romain à la veille des invasions. Nous initions les Barbares à notre tactique, nous leurs vendons nos armes, nous leur montrons à s'en servir. Ces gens qui ne connaissent ni nos scrupules, ni nos lassitudes, ni nos névroses, dont les âmes nous sont fermées, dont les pensées sont à mille lieues des nôtres, ces apprentis de la guerre moderne se chargent de nous enseigner un peu de psychologie. Il faut que nous-mêmes, tout en restant des intellectuels, nous redevenions capables d'agir comme des Barbares, si nous ne voulons pas être mangés par les Barbares. (p. 448). Si, après ces avertissements, le mirage oriental continue à nous amuser, on n'en pourra rendre responsable le courageux écrivain. Son livre nous paraît un des plus méritants consacrés à la matière en cette dernière décade." (Henri Lammens, Revue Etudes, 1910)
Masson et cie. 20-27 novembre 1909. In-12. Broché. Bon état, Livré sans Couverture, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 385 à 416. Quelques illustrations en noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 500-SCIENCES DE LA NATURE ET MATHEMATIQUES
Sommaire : Les Plongées des scaphandiers en eaux profondes - Les Limittes du microscope - Les kangourous Grimpeurs ou dendrolagues - Fabrication mécanique des bouteilles - Le Mirage Oriental Le Téléscripteur cérébotani - Un chantier de construction aérienne par A.G, Trois centenaires de la navigation, Alimentation et falsifications par G. Loucheux, Les carrières de Paris, l'accident de la rue Tourlaque par A. Troller, Nouvelles machines a recenser Classification Dewey : 500-SCIENCES DE LA NATURE ET MATHEMATIQUES
PERRIN et Cie. 1910. In-12. Relié demi-cuir. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos à nerfs, Intérieur acceptable. XII + 455 pages. Reliure de bibliothèque : étiquette de code sur la coiffe en-tête et tampons sur la page de titre et dans quelques marges.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Librairie Plon 12 x 18 Paris 1946 Petit in-8, reliure demi-veau rouge, 471 p., bibliographie et importants appendices. Cartes et deux plans hors-texte. Couverture conservée. Envoi manuscrit de l'auteur à Madame la vicomtesse de Fontenay (Versailles, décembre 1946). [née René Pichon [1870-1952], épouse de l'ambassadeur Joseph Louis vicomte de Fontenay (1864-1946). Dos un peu insolé. Bon exemplaire.(C103)
PLON. 1946. In-12. Relié. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 471 pages. 1er plat de couverture brochée, conservé. Ouvrage de bibliothèque : dos renforcé par une bande papier, code sur la coiffe en-tête, tampons sur la page de titre et dans quelques marges.. . . . Classification Dewey : 944.041-Histoire de France de 1789 à 1804
Classification Dewey : 944.041-Histoire de France de 1789 à 1804