MICHEL PORTMANN. 2005. In-8. Broché. Très bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 188 pages. Nombreuses photos et illustrations en couleurs dans le texte et hors texte. Couverture rempliée. Envoi manuscrit sur la page en face du sommaire.. . . . Classification Dewey : 0-GENERALITES
Reference : R160120707
ISBN : 2952498709
Préface d'Alain Juppé Classification Dewey : 0-GENERALITES
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Selon Cohen, ce recueil vaut 30 fois le prix des Fables de la Fontaine illustrées par Oudry en 4 volumes in-folio, Paris, 1755-1759. A Paris, Fixé à cent exemplaires de pres épreuves. Imprimez sur grand papier. 2 volumes grand in-folio, vers 1735. 261 planches gravées. - Vol. 1 : 1 titre gravé, 1 f. de texte gravé, 1 frontispice gravé. 38 planches ; Figures de mode, dessinées et gravées à l’eau forte par Vatteau (sic). Paris : Duchange et Jeaurat, s.d. : 1 titre gravé, 11 planches ; Figures Françaises et comiques, nouvellement inventées par M. Watteau. Paris, Duchange et Jeaurat, s.d. : 1 titre gravé, 7 planches. Autres vues. Paris Duchange, Gautrot et Joullain, s.d : 52 planches dont 8 doubles. - Vol. II : Œuvres des estampes gravées, d’après les tableaux et dessins de feu Antoine Watteau. Quatrième et dernière partie. Paris, Gersaint, s.d. : 1 titre gravé et 153 planches. Soit un total de 261 gravures. Reliure en veau marbré, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs et caissons ornés, pièce de titre rouge et tomaison citron. Reliure de l’époque. Provenances : Comte Henry Greffulhe (1848-1932) (ex-libris gravés à ses armes) ; André Langlois (ex-libris). 637 x 468 mm.
Edition originale. « Ce somptueux recueil en deux volumes est un des livres les plus beaux et les plus rares du XVIIIe siècle. Des cent exemplaires qui furent tirés, à peine une trentaine existe encore aujourd’hui (en 1910, il y a 109 ans) les autres ayant été cassés par les marchands d’estampes. » (Cohen). Il est à observer que le Tome I contient uniquement des pièces à regarder en hauteur et le tome II des pièces à regarder en largeur. Quand il y a deux pièces sur la même planche, au tome I, ce sont donc des pièces en largeur au tome II, des pièces en hauteur. - [Avec] : WATTEAU, Antoine. Figures de différents caractères de Paysages & d’Etudes dessinées d’après nature, par Antoine Watteau. Peintre du Roy en son Académie Royale de peinture et Sculpture, Gravées à l’Eau-forte par des plus habiles Peintres et Graveurs du temps, tirées des plus beaux cabinets de Paris. A Paris, chez Audran, graveur du Roy en son Hôtel royal des Goblins et chez F. Chereau, graveur du Roy, rue Saint-Jacques, aux deux pilliers d’or, Roland scrips. F. Baillieul l’aisné sculpsit, s.d. (vers 1735). 2 tomes reliés en 1 volume grand in-folio. Tome I : (7) ff. gravés (titre, portrait de Watteau par lui-même gravé par Boucher, Vie, 2 ff. ; épitaphe, 2 ff., préface 1 f. et 132 sujets sur 101 planches. Tome II : (3) ff. (titre, avertissement, frontispice par Boucher) et 120 (ou parfois 121) ff. contenant les sujets 133 à 350. Reliure en veau marbré, aux armes de Samuel Bernard (OHR, 1043), triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs, caissons ornés, pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge, roulette sur les chasses, tranches rouges. Provenance : Samuel Bernard, comte Coubert (1651-1739). Reliure armoriée de l’époque. 509 x 337 mm. Edition originale de ce précieux recueil publié par les ordres de M. de Julienne qui, selon Mariette, grava lui-même les n°221 et 222. Les aquafortistes des autres planches sont Jean et Benoît Audran, Boucher, Cars, Caylus, Cochin, Desplaces, Lépicié, Sylvestre et Carle Vanloo. Cette édition, la seule bonne est fort rare. Cartonné, non rogné, 1 500 fr. OR, catalogue Fontaine 1874, n°2493. En veau ancien, 2 500 frs Or Bulletin Morgand (1891), n°20348. En demi-reliure de Pagnant 3 000 frs Or, Bulletin Morgand (1899), n° 35457 ; en feuilles, 3 500 frs Or ibid. n°36821. Soit de 18 000 à 23 000 F Or pour les deux œuvres en 1912 selon Cohen soit 30 fois la valeur de la grande édition des Fables de La Fontaine illustrées par Oudry en 4 volumes in-folio, Paris 1755-1759 dont un bel exemplaire de premier tirage en maroquin se vend aujourd’hui 30 000 €. L’œuvre de Watteau est le plus rare des recueils de gravures du XVIIIe siècle. Il a été formé par les soins de Jean de Jullienne, ami et protecteur de Watteau, et tiré chez lui, à la manufacture des Gobelins, à cent exemplaires. Nous résumons brièvement, d'après les précieuses recherches de MM. Dacier et Vuaflart (Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau), l'historique de cette magnifique entreprise. Le travail de gravure débuta en 1717, soit quatre ans avant la mort d'Antoine Watteau, et se continua jusqu'en 1735. Pour ces gravures, M. de Jullienne sut faire appel aux meilleurs artistes du moment : Jean Audran, Desplaces, Dupuy, Cochin père, Edme Jeaurat, Benoît Audran, fils de Jean, Siivestre, Laurent Cars, Bernard Lépicié, Carle Vanloo, Trémolières, François Boucher, alors âgé de dix-neuf ans, Jean de Jullienne lui-même, son ami le comte de Caylus et un anonyme qui signe M et pourrait être M. de Montullé, cousin germain de Jullienne, Tardieu, Maurice Baquoy, Louis Crépy, Nicolas de Larmessin, Thomassin, Jean Moyreau, Gabriel Huquier, spécialiste des arabesques, Bernard Baron, François Joullain, les frères Liotard, de Genève, Aveline, François Chédel, Jacques Ph. Le Bas, Marie-Jeanne Renard du Bos, Louis Jacob, Etienne Fessard, soit en tout trente-six artistes. Watteau lui-même a gravé dix pièces qui furent retouchées par les graveurs professionnels. « En 1716 Watteau céda aux instances de Crozat et vint s'installer chez le célèbre collectionneur. Crozat possédait, rue de Richelieu, au coin des boulevards un magnifique hôtel avec parc. Il avait à Montmorency un château somptueux. Watteau bénéficia de ce luxe, mais pas longtemps. La brillante société qui fréquentait chez le financier lui prenait beaucoup trop d'instants qu'il eut préféré consacrer aux commandes dont il était surchargé. Il quitta Crozat pour aller chez Sirois dont il accepta l'hospitalité, défendant qu'on fit connaître sa demeure à ceux qui la demanderaient. » « C'est à partir de cette époque que Watteau se libéra des manières et des influences précédentes et trouva définitivement et l'esprit et la technique qui allaient constituer cette poésie qui est si particulière à son œuvre. Quant à l'esprit, il abandonne les scènes de mascarades du répertoire de Gillot, et se consacre désormais aux manèges de l'amour, depuis les jeux retenus des premières rencontres : « La proposition embarrassante », jusqu'aux ultimes passes d'armes : « La surprise ». Il aime aussi à décrire les plaisirs de la musique : « Les Charmes de la vie ». Il isole parfois des personnages dans le but d'approfondir leur portrait psychologique : « La Finette » et « L'indifférent », tous deux au Louvre, « Le donneur de sérénades » de Chantilly. Mais c'est peut-être encore plus la technique picturale nouvelle qui constitue la grande originalité de l'art de Watteau dans sa brève maturité : d'une part il ne met plus en scène des personnages détachés devant un fond de décor, au contraire, par une touche hachurée, il fait un tout des personnages et de l'espace dans lequel il se meuvent ou se situent, s'imbriquant dans les herbes, les branchages, la brume légère. S'il avait été auparavant sensible aux exemples des peintres de genre flamands, la pratique des collections de Crozat lui permet de découvrir ses véritables sources avec le sens de la grande décoration, l'aisance du dessin, des raccourcis, des arabesques élégantes, chez Véronèse, et le sens de la pâte picturale généreuse et sensuelle, la traduction voluptueuse de la lumière dorée enveloppant les beaux corps chez Titien. Cependant, il n'avait toujours pas peint son morceau de réception pour l'Académie, qui l'avait accueilli en quelque sorte sur parole, et qui commençait à s'impatienter. Ce fut en 1717 que Watteau lui présenta enfin « L'embarquement pour Cythère », qui lui valut aussitôt le titre de « peintre des fêtes galantes ». Ce titre bien que justifié ne traduit que le côté le plus anecdotique du talent de Watteau. En fait on aurait pu mieux le dire « peintre de la nostalgie des fêtes galantes », ce qui aurait traduit plus justement le climat poétique propre aux prétendues fêtes de Watteau. En outre, par-delà le sujet, si prenant soit-il, c'est bien plus le rythme de la composition, la gamme colorée, chaude et dorée, la technique, légère et nerveuse, par petites touches spirituelles, entrecroisant les tons, le dessin, alerte, éblouissant, des personnages et du paysage, l'accord, la fusion, entre êtres et choses, acteurs et décor, personnages et nature, qui créent la poésie chez Watteau. » Précieux exemplaire de l’un des plus beaux livres illustrés par un peintre au XVIIIe siècle. Les exemplaires complets de toutes leurs planches, comme celui-ci, sont rarissimes : du tirage originel à cent exemplaires en 1735, un nombre infime a échappé aux marchands d'estampes qui ont souvent préféré vendre les gravures à part. (Cohen-de Ricci, col. 1053-1065).
12 estampes du XVIe siècle en premier tirage. S.l.n.d. [Antwerp, 1570-1580]. Suite de 12 gravures originales au burin (sur 13 ?) montées sur papier fort en un album in-4. La suite a été reliée sans le feuillet de titre. Vélin ivoire rigide, triple encadrement de filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches rouges. Reliure du XIXe siècle. Dimensions des gravures : 161 x 111 mm. Dimensions des pages : 220 x 156 mm.
Premier tirage des 12 estampes composant cette rare suite de la Passion. Superbe suite gravée par Jan Sadeler (1550-1600) d’après Marcus Geeraerts l’ancien (1530-1590) dans des médaillons ovales, dans laquelle les personnages, d’une extrême finesse d’exécution, sont intégrés dans un décor grotesque foisonnant. Elles sont l’œuvre du peintre de la reine Elisabeth d’Angleterre, Marcus Geeraerts le Vieux, né à Bruges vers 1530. Peintre et graveur, il fut élève de son père, Egbert Gérards, dans la Gilde à Bruges en 1558, puis de Martin de Vos. En 1571 il était peintre de la reine Elisabeth d’Angleterre. Les 12 planches représentent la Cène, la Prière dans le Jardin de Gethsémani, l’Arrestation du Christ, le Christ emmené par les soldats, le Christ devant Pilate, le Christ insulté par les soldats, le Portement de Croix, le Christ déshabillé par les soldats, la Crucifixion, la Descente de la Croix et la mise au tombeau, la Descente aux enfers, la Résurrection. Parmi les 4 exemplaires que nous avons pu localiser dans les collections publiques, ceux conservés à la National Gallery of Art de Washington, au Rijksmuseum d’Amsterdam et à la Bibliothèque centrale de Zurich comportent un titre et 13 planches (la planche supplémentaire représentant la Flagellation du Christ) tandis que celui du British Museum comporte 12 planches. Quant au seul exemplaire passé sur le marché public depuis le début des relevés, il fut vendu comme complet par Christie’s le 29 novembre 1991 (Manhattan College Rare book collection) et comportait un titre et 12 planches. Un chef-d’œuvre de la gravure de la fin du XVIe siècle. Une note manuscrite sur la garde indique « Suite fort rare, épreuves du 1er état ». Références: Hollstein, F W H, Dutch and Flemish etchings, engravings and woodcuts, 87-99; Hollstein, Dutch & Flemish, vol. XXI, S. 114, Nr. 207; Hollstein, Dutch & Flemish, vol. XXII, S. 124, Nr. 207; Hollstein, Dutch & Flemish, vol. VII, S. 102, Nr. 87-99; Thieme-Becker, vol. XIII, M. Geeraerts.
10 plaquettes sous chemise imprimée au format 21 x 14,5 cm en bon état :- Le peintre Nato. Book n°1. Oeuvres jusqu'en 1991. - Le peintre Nato. Book n°2. Oeuvres jusqu'en 1998. - Le peintre Nato. Book n°3. Oeuvres jusqu'en 2000. - Le peintre Nato. Book n°4. Oeuvres 2001. - Le peintre Nato. Book n°5. Oeuvres 2002. - Le peintre Nato. Book n°6. Oeuvres 2003. - Le peintre Nato. Book n°7. Oeuvres 2004. - Le peintre Nato. Book n°8. Oeuvres 2005. Ces huit plaquettes en pagination continue 1 à 428. - Du verbe voix du peintre Nato. Editions Diachroniques, Paris, 1997. - Trente huit instants. Extraits des happenings du peintre Nato. Editions Diachroniques, Paris, 1995.
169 superbes roses dessinées par Redouté rehaussées avec un grand raffinement de coloris très délicats à l’époque. Paris, de l’imprimerie de Firmin Didot, Imprimeur du Roi, 1817-1824. 3 volumes in-folio de I/ 156 pp., 1 portrait hors-texte, 1 frontispice colorié, 56 estampes en couleurs hors-texte, (1) f. de table; II/ 122 pp., 59 estampes en couleurs hors-texte, (1) f. de table; III/ 125 pp., 54 estampes en couleurs hors-texte, (1) p. d’errata, (1) f., pale mouillure en fin du volume 3 n’affectant pas les estampes. Demi-maroquin rouge à coins, dos lisses ornés de filets dorés et roulette estampée à froid formant faux-nerfs, grands fleurons dorés à la rose. Reliure de l’époque ornée de roses. 368 x 270 mm.
[video width="1678" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/03/Video-REDOUTE.mp4"][/video] Édition originale du livre légendaire de celui qu’on surnomma le « Raphaël des fleurs» et l’un des plus beaux recueils sur les roses. Dunthorne 232; Hunt, Redouteana 19; Nissen 1599; Pritzel 7455; Ray, French, 89; Stafleu TL2 9748. Elle fut publiée en trente livraisons de 1817 à 1824. Notre exemplaire, relié avec le portrait de Redouté par Gérard, est orné de 170 estampes en couleurs (169 + le frontispice) alors que Dunthorne et Nissen annoncent 168 estampes outre le frontispice. Great Flower Books précise: “Some copies contain 168 plates only, plus the frontispiece”. Cet ouvrage mythique, l’un des plus beaux livres de fleurs imprimés, est aussi l’ouvrage artistique de référence dont les planches furent le plus souvent reproduites dans tous les ouvrages importants de botanique. La qualité artistique des merveilleux dessins de Redouté s’allie à une science anatomique de la fleur et a une fraîcheur de coloris aujourd’hui encore inégalée. Dans l’introduction de l’édition en fac-similé de Schutter, Sir George Taylor note l’appréciation de Gisèle de La Roche: « Redoute and Thory knew, described and figured all the important roses know, in their day. Included were many of the key ancestors of our present day roses. The plates in « Les Roses» have artistic value botanical and documentary value, both for the species and cultivars stiel surviving and for those that have disappeared... » L’illustration se compose d’un portrait de Redouté gravé par Pradier d’après Gérard, d’un frontispice orné d’une couronne de fleurs, gravé par Charlin d’après Redouté, et de 169 planches dessinées par Pierre-Joseph Redouté, gravées au pointillé par Bessin, Chapuy, Langlois, Victor, Lemaire, Charlin et d’autres et imprimées en couleurs par Rémond. Reconnu très jeune pour ses talents de peintre de fleurs, Redouté obtient en 1788 le titre de dessinateur du Cabinet de Marie-Antoinette. Attaché pendant la Révolution au Museum d’histoire naturelle comme dessinateur de botanique, il délaisse la gouache employée jusqu’alors pour les vélins du Muséum pour l’aquarelle. Professeur de dessin de Joséphine de Beauharnais, il est nommé en 1805 «peintre des fleurs de l’impératrice» et c’est à la Malmaison qu’il exécute les premiers dessins destinés à cet ouvrage. Pour mener à bien cette luxueuse publication, Redouté utilise la gravure au pointillé. Mise au point vers 1785 par Francesco Bartolozzi, qu’il avait rencontré à Londres, cette technique, à la fois minutieuse et fastidieuse, revient à graver la plaque d’une multitude de minuscules points. L’imprimeur applique ensuite toutes les encres sur la plaque, «à la poupée» (le doigt entouré d’une bandelette d’étoffe), avant de procéder au tirage de la planche en un seul passage. Chaque planche est ensuite rehaussée à l’aquarelle et parfois à la gomme arabique. Dans son avant-propos, Redouté évoque brièvement ce procédé, qu’il semble ne pas vouloir divulguer, consistant «dans l’emploi de ces mêmes couleurs, sur une seule planche, par des moyens qui nous sont particuliers, et que nous nous proposons de publier un jour. C’est ainsi que nous sommes parvenus à donner à nos gravures tout le moelleux et tout le brillant de l’aquarelle». «Les fleurs de Redouté sont admirables tout à la fois par une exactitude parfaite sous le rapport de la science botanique par l’éclat des couleurs et par la délicatesse et la légèreté de la touche. C’était merveille de voir les mains qui créaient ces chefs-d’œuvre» (André De Voes, Biographie de P.-J. Redouté. Gand, 1873, p. 14). Les rosiers sont classés en trois groupes : les rosiers sauvages, connus dès l’Antiquité, tels l’églantier et le rosier toujours vert; les rosiers du moyen-âge, comme le rosier blanc et le rosier fétide; enfin, les rosiers plus récents, créés à l’époque de Redouté à partir d’espèces importées d’Asie. « Les Roses » demeure l’œuvre de grande délicatesse et d’un raffinement inégalé dont le nom reste attaché à celui de l’artiste. « So well known that it seems almost superfluous to add any more praise after nearly a hundred and fifty years of honours » Stafleu. Le format in-folio de cette belle édition permet pleinement à l’artiste d’exprimer la somptuosité et la délicatesse de ces roses anciennes qui enchantaient les roseraies de Versailles ou de Bagatelle. En 170 estampes qui composent autant de tableaux d’un grand raffinement revivent ces roses moussues, centifolia, gallica, alpina, multiflora, indica, rubufolia, dont les teintes exquises ont été rehaussées à l’aquarelle sous les yeux de Redouté en des coloris magnifiques et subtils, du rose le plus délicat au carmin le plus chaleureux ou au pourpre violacé. Précieux exemplaire bien complet des 171 estampes en somptueux coloris de l’époque. Au cours de ces dernières années trois autres exemplaires de qualité sont répertoriés sur le marché : 1/ Sotheby’s, 15 mars 2000, lot 67: «contemp bds, edges uncut; vorn, spines discolored & chipped, covers spotted. With port, engraved frontis & 169 plates ptd in colors & finished by hand. Some spotting, mainly to text. L.p. copy measuring 555 mm by 350 mm. £276,500 ($440,000 avec frais). 2/ Piasa, 5 décembre 2009. 170 estampes sur 171, sans le portrait. 367 x 270 mm. Petite éraflures à la reliure. Piqures marginales à plusieurs feuillets de texte, très pales rousseurs au frontispice. Une planche un peu abimée dans la marge sur 0,5 cm et déchirures marginales restaurées de 1 à 2 cm à 2 planches en noir et 3 en couleurs. Suite des gravures en deux états : 223056 € avec frais. 3/ Sotheby’s New York, 18 juin 2004; complet, avec deux états des gravures. « Contemp half mor gilt ; extremities worn, part of spine of Vol I detached. With port, engraved frontis & 169 plates ptd in colors & finished by hand & with a 2d suite of plates in black on ochre paper. Mainly marginal spotting & foxing. (Sotheby’s New York, June 18, 2004, lot 324, $390,000 avec frais). Superbe exemplaire, l’un des derniers répertoriés en reliure de l’époque «à la rose dorée».
De la bibliothèque du Comte Stroganov. Paris, 1734. 6 volumes in-4 de : I/ (4) ff., lxx pp., 330 pp., 1 portrait de Molière et 4 planches hors-texte ; II/ (3) ff., 446 pp., 6 planches hors-texte ; III/ (3) ff., 442 pp., 6 planches hors-texte ; IV/ (3) ff., 420 pp., 6 planches hors-texte ; V/ (3) ff., 618 pp., 5 planches hors-texte ; VI/ (3) ff., 554 pp., 6 planches hors-texte. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin olive et citron, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l'époque. 289 x 216 mm.
Premier état avec l'erreur au mot « comtesse » page 360 du sixième tome. « C'est l'un des plus beaux livres de la première partie du XVIIIe siècle ». Cohen, Manuel de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 712. L'ouvrage est orné d'un portrait par Coypel, gravé par Lepicié, d'un fleuron sur le titre, de 33 figures par Boucher, gravées par Laurent Cars, de 198 vignettes et culs-de-lampe dont plusieurs se répètent par Boucher, Blondel et Oppenord. C'est à son retour d'Italie, en 1731, que François Boucher devint le peintre mondain, le portraitiste des femmes à la mode, épouses ou maîtresses des financiers. Il illustra alors les œuvres de Molière. L'édition fut donnée par Marc Antonin Joly, auteur et censeur dramatique, qui révisa soigneusement le texte d'après les éditions originales de Molière. Elle devait comporter des notes de Voltaire, J.B. Rousseau et Brossette, qui ont été remplacées au dernier moment, par celles de La Serre, auteur de la vie de Molière placée en tête de l'édition. « Sa principale œuvre de dessinateur et de vignettiste est la série de dessins qu'il fit pour Molière (1734), si bien traduite et gravée par son ancien camarade, Laurent Cars ; illustration magistrale qui a été fort critiquée, et qui est peut-être ce qui a été fait de mieux comme expression et comme costumes, pour les œuvres de notre grand écrivain dramatique. Ce sont vraiment les dessins d'un peintre. Exécutés avec une grande liberté d'allures et un certain respect de la tradition, encore peu éloignée, ils semblent être l'exacte interprétation e la pensée du grand poète comique. Ceux d l'Ecole des Femmes et des Précieuses sont tout particulièrement réussis et ont le fin sourire d'une figure et d'une physionomie de femme du temps ». Roger Portalis, Les Dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle. Précieux exemplaire, du premier tirage, orné des gravures sur papier fort, pures et sans rousseurs, revêtu à l'époque d'une reliure en maroquin rouge d'une remarquable élégance. Provenance : Jacques-Jérémie Roussel de la Celle, seigneur de Rocquencourt (1712-1776), fermier général, propriétaire du château de La Celle Saint-Cloud (ex-libris) ; comte Grigori Alexandrovitch Stroganov (1770-1857, ex-libris armorié portant sa devise : 'Terram opes patriae sibi nomen') ; puis, son petit-fils, baron Grégoire Stroganov (1823-1878), ex-libris) ; bibliothèque de l'Université Impériale de Tomsk, à laquelle les Stroganov avaient donné leurs livres (timbre humide sur les pages de titre) ; C.J.L. de Meulan (ex-libris) ; Emile Moreau (1868-1950).