CLUB DES EDITEURS. 1958. In-8. Relié toilé. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 327 pages.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Reference : R110104953
Exemplaire n°3737. Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
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Paris, Chez P. Jannet, 1856. 3 vol. in-8 de [XXIV] 416 + [XI] 475 + [VII] 509 pages, reliure d’éditeur pleine percaline rouge, dos lisses ornés, perc. fendue sur le premier mors, percaline passée au vol. II, intérieur frais, volumes II et III non coupés.
Bibliothèque Elzevirienne.
Paris, chez Florentin et Pierre Delaulne, 1699 1 volume petit in-8 (16 x 9,5 cm), de (1)-378-(4) pages. Vignette à mi-page portrait de Louis XIV gravé par Crespy. Reliure du début du XVIIIe siècle aux armes du Comte d'Hoym (1694-1736). Plein veau caramel, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches rouges, gardes peigne. Exemplaire en bon état malgré des mors fendus ou fragiles avec manque et réparations de fortune plus récente. Coins usés. Intérieur complet et assez propre. Quelques salissures sans gravité. Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de Charles-Henry comte d'Hoym (1694-1736), ambassadeur de Saxe-Pologne en France et célèbre bibliophile. ÉDITION ORIGINALE. Qui se souvient aujourd'hui, après plus de trois siècle, que l'auteur malheureux de l'Histoire amoureuse des Gaules, Bussy-Rabutin, celui-là même qui paya cette belle plaisanterie qui distrayait alors toute la cour sur le dos des amours de Louis XIV, écrivit pour le loisir de ses enfants une Histoire en abrégé de Louis le Grand ? Personne, ou presque. Bussy-Rabutin meurt le 9 avril 1693. L'Histoire de Louis XIV qu'il livre ici de manière posthume (publiée par ses enfants) s'arrête donc à l'année 1692. Il restait au Roi Soleil 23 années de règne. La lecture de cet Abrégé n'est pas indigeste, bien au contraire, on y trouve une intéressante chronologie des jeunes années du Roi et des années de guerre. Bussy-Rabutin semble tout à fait impartial avec celui qui le condamna à rester loin de la cour dans son château de Bourgogne pendant plus de 17 ans. Bussy-Rabutin était un militaire, rempli d'orgueil et d'un amour irraisonné pour les honneurs. Ceci l'emporta sur le ressentiment et l'envie de vengeance qu'il aurait aisément pu déployer dans ces pages posthumes. Le texte imprimé diffère sensiblement du manuscrit d’où cette Histoire a été tirée. Le manuscrit autographe est conservé à la Bibliothèque nationale de France (n.a.f. 4208) sous le titre de Discours du comte de Bussy a sa famille sur le bon usage des prosperités. "Dernière étape d’un parcours littéraire hors du commun, le Discours du comte de Bussy à sa famille sur le bon usage des prospérités date de 1692. Il témoigne avec éclat de la maîtrise d’un art d’écrire assidûment cultivé durant les années d’exil. Sa richesse a pourtant longtemps été masquée par l’Histoire en abrégé de Louis le Grand, publiée en 1699 et dont il a fourni la matière – Bussy avait écarté l’idée même de publication, préférant réserver la lecture de son manuscrit à quelques lecteurs habilement choisis, dont le roi. Soigneusement calligraphié, le manuscrit autographe compte 136 pages et se divise en quatre parties fort inégales : trois Vies en abrégé (le cardinal Mazarin, la chancelier Le Tellier, le duc de Beauvillier) et une Histoire en abrégé de Louis le Grand quatorziesme du nom qui développe sa chronologie des folios 17 à 136. En dépit de ce déséquilibre, le texte doit être lu en son entier tant sa composition est soigneusement méditée. Premièrement, le choix des biographies semble concentrer les prospérités sur le règne de Louis XIV, autour de la figure duquel toute l’œuvre est organisée, comme si ses sujets n’avaient d’histoire que la sienne. Deuxièmement, cette construction suggère un parallèle avec Les Illustres malheureux, où Bussy occupe la place d’honneur. Au fond, il s’agit ici de l’auteur et de sa relation avec le roi. La singularité du Discours tient à la construction d’une œuvre littéraire pour conforter un statut qui n’est pas celui d’auteur, ainsi que l’indique le choix de la forme du discours : Bussy n’écrit pas en historien et encore moins en historiographe. Il a bel et bien pris acte du refus par le souverain de ses offres de service, d’où cette appropriation du genre de l’exemplum. En revanche, il ne désespère pas sinon de regagner sa faveur, du moins d’obtenir de nouvelles grâces. L’adresse initiale à ses enfants, destinataires officiels d’un manuscrit conçu pour le roi, suggère que l’adoucissement de ses malheurs pourrait bien préluder à leur prospérité. À l’intelligence de la composition correspond une écriture soigneusement polie et reprise jusque sur le manuscrit destiné à circuler. Bussy travaille plus d’une année à son ouvrage. Chaque mot y est choisi, chaque nuance est voulue. Avec ses phrases courtes et coupées, le style est non pas noble, mais fier malgré l’admiration vouée au souverain, ainsi que le montrent a contrario les nombreuses corrections apportées pour l’édition partielle de 1699. Pour pleinement goûter un tel texte, il convient d’accepter la place que l’auteur a réservée à son lecteur. Or Bussy feint d’écrire à ses enfants pour mieux toucher le roi et se représente dans cette posture. Le choix d’une diffusion par le manuscrit renforce l’effet recherché par la composition. Il découle de cette mise en scène que l’éloge, sincère par nécessité, se mesure à l’aune d’une convention : nulle flagornerie, donc, dans un exercice qui crée une distance inattendue par rapport à l’objet de la flatterie. Les leçons tirées des trois Vies en abrégé proposent d’ailleurs quelques règles précieuses pour les courtisans : Le Tellier est vanté pour avoir su rester pendant l’exil de Mazarin lui rester fidèle sans se brouiller avec ses adversaires, de sorte qu’ami de tout le monde, il avait l’assurance de rester ministre… L’auteur met dans cette ultime œuvre toutes les qualités qui ont durablement assuré le succès des précédentes. Plus encore que dans l’Histoire amoureuse des Gaules, on y goûtera l’habileté de la composition et l’on n’y trouvera pas moins d’esprit que dans la correspondance car le maître épistolier, qui avait transformé son discours de réception à l’Académie en épître, développe désormais son Discours avec virtuosité. Surtout, alors que le mémorialiste semblait s’interroger sur les causes d’une disgrâce à la dureté incompréhensible, il revisite ici l’histoire avec optimisme. Car, et ce n’est pas le moindre paradoxe de Bussy, cet homme qui a encouru la prison et l’exil pour ses écrits et qui n’avait cessé d’écrire avec l’espoir de retrouver la place qu’il ambitionnait à la cour comme à la guerre, choisit d’afficher son renoncement pour mieux remplir ses vues, d’où un incipit dans la grande tradition des Mémoires nobiliaires : l’œuvre du « dévot papelard » commence par détourner une convention littéraire. Voilà décidément un Discours à redécouvrir !" (Christophe Blanquie) Références : OHR, 672 (planche des armoiries du comte d'Hoym). BON EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE D'HOYM DE L'HISTOIRE EN ABRÉGÉ DE LOUIS XIV.
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BUSSY-RABUTIN (Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit). TOUCHAGUES (Louis).
Reference : 16743
(1947)
1947 Décoré de lithographies coloriées au pochoir de Louis TOUCHAGUES. Paris, François Bernouard, 1947, in-8 broché, couverture crème rempliée, imprimée en rouge et noir et illustrée de la rose de Paul IRIBE pour Bernouard, non chiffré.
L'un des 225 exemplaires numérotés, sur velin crève-coeur du Marais. BUSSY-RABUTIN est un militaire et écrivain français, auteur d'une Histoire amoureuses des Gaules " [dont] les passages les plus intéressants sont adaptés de Pétrone et, hormis quelques portraits, son attrait réside essentiellement dans le caractère scandaleux de sa chronique. Extrêmement animés, pleins de caractère, ses Mémoires, publiés après sa mort, possèdent en revanche tout le charme dun roman daventure historique. Sa correspondance volumineuse ne le cède en variété et en intérêt quà peu dautres du genre, à part celle de sa cousine Marie de Sévigné qui avait pourtant été fort blessée du cruel portrait de « veuve jeune et belle » quil avait fait delle dans son Histoire amoureuse des Gaules. Cest chez Bussy-Rabutin que sont apparues la première fois les lettres de cette dernière." (Wikipédia) Ce conte est également quelque peu scandaleux, et illustré dans le même esprit coquin par Louis TOUCHAGUES. Couverture légèrement salie, coins rentrés, usures et légères déchirures.
Edition originale absolument rarissime du roman libertin dont Louis XIV est le héros, qui défraya tant la chronique littéraire, politique et bibliophilique. Imprimé en Hollande vers 1667. Petit in-12 de 96 pages, titre compris, dernière page en 15 lignes. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Thibaron-Joly. 127 x 72 mm.
Edition originale absolument rarissime de ce roman libertin dont Louis XIV est le héros qui dÉéraya tant la chronique littéraire, politique et bibliophilique. Willems, 1770, Tchemerzine, II, 166. Willems dans sa bibliographie des Elzévier, rapporte cette savoureuse histoire : « Nous lisons dans une Lettre à Achille Jubinal, qui fait partie du Pêle-mêle philosophique et littéraire de F. Grille (Paris, 1850) : « Vous qui courez et dénichez les raretés, dites moi, je vous prie, si vous avez rencontré de par le monde un petit livre intitulé : Les Amours du Palais Royal, qui parut sous Louis XIV. MM. Brunet, Beuchot, Jacob et Quérard n’en parlent pas. Ce livre fut imprimé en Hollande ; un exemplaire en fut envoyé à Louvois qui le porta au Roi, le Roi le montra à Mme Henriette ; elle y était, avec lui, fort compromise. Elle en parla à l’évêque de Valence, Cosnac ; l’évêque disparut et s’en alla à La Haye ; au bout de huit jours il revint chargé de toute l’édition qu’il avait achetée pour la brûler. Trois exemplaires étaient restés, la princesse les eut entre les mains et les jeta au feu. Cependant on les vit ; il y en eut des copies, d’incomplètes copies sur lesquelles on fit une seconde édition, pleine de lacunes ». Grille n’indique pas où il a pris cette piquante anecdote, mais le fond en est exact, et les Mémoires de Dan. de Cosnac, publiées en 1852, sont venues la confirmer, au moins dans ses points principaux. » Barbier (Dictionnaire des anonymes) ignorait lui aussi l’existence de cette édition originale non datée, et citait les deux copies, datées 1667, la première, avec la dernière page en 15 lignes, la contrefaçon, avec la dernière page en 10 lignes. À Pâques 1659, le comte de Bussy-Rabutin prend part à une orgie au château de Roissy, où il médit outrageusement et scandaleusement sur les mœurs de la cour, sur le roi et sur la famille royale (décrit plus tard dans son œuvre « Histoire amoureuse des Gaules »). Il est alors condamné, trois mois plus tard, à un premier exil de la Cour de France par le jeune roi Louis XIV, dans le château familial de Bussy de son domaine bourguignon. En 1660, incorrigible, il écrit sans vouloir le publier son pamphlet satirique et calomnieux « Histoire amoureuse des Gaules », chronique sur les frasques de certaines personnes de la cour et sur les premières amours du jeune Louis XIV et de Marie Mancini (nièce du cardinal - premier ministre Jules Mazarin) qu'il tourne en ridicule, pour amuser sa maîtresse, la marquise de Montglas et quelques-uns de ses amis. L'intrigante marquise de la Baume fait alors secrètement copier l’œuvre, puis répandre sa publication en avril 1665 à Liège, à l'insu de l'auteur. L'œuvre scandaleuse parvient à la cour et au jeune roi qui fait arrêter l'auteur en 1666, le destitue de toutes ses charges et le fait enfermer treize mois à la Bastille (alors qu'il vient juste d'être élu à l'Académie française) avant de le faire exiler et disgracier à vie, pour la seconde fois, dans son château en Bourgogne, où ce dernier passera dix-sept années d'exil et la fin de sa vie. La rareté de cette originale est légendaire puisque la famille royale l’acheta en bloc pour la détruire et jusqu’à ce jour, un seul autre exemplaire était répertorié, celui de La Villestreux et L. de Montgermont relié par Lortic en maroquin rouge et cité par Willems et Tchemerzine. Magnifique exemplaire, à belles marges, reliÉ en maroquin rouge de Thibaron‑Joly.
1 brochure in-8, 1 ff. blanc, 8 pp. et 1 f. n. ch., s.l.n.d. (circa 1683)
Rare brochure relative à l'affaire du mariage de Henri-François de La Rivière avec la fille aînée du comte de Bussy-Rabutin. Cette histoire avait alors défrayé la chronique, et l'on trouve ici un exposé favorable aux vues des Bussy. "Vous souhaitez, Madame, de sçavoir en detail l'Affaire de Madame la Marquise de Colligny ; je m'en vais Vous la dire. Vous sçaurez, Madame, qu'en 1679, le nommé Rivier, se faisant appeller le Marquis de la Rivière, & par quelque dépense qu'il avait faite dans le monde, passant alors pour un homme de qualité ruiné (mais reconnu depuis pour fils d'un Laquais du Chancelier de Sillery, & pour petit-fils d'un Vigneron) revint de Paris en Bourgogne assez brusquement, se cacher chez la Dame de Sandancour, fille de qualité, la soeur de sa mère, sur ce qu'on venoit d'emprisonner par Arrest de la Chambre ardente la Dame Poulaillon, accusée de poison & d'assassinat contre son mary, de laquelle Poulaillon Rivier estoit l'amant public, & vraysemblablement le complice". Le susdit Rivier (Rivière) ayant séduit la marquise de Colligny, suit le récit des stupéfiantes tribulations du Sieur Rivière, lequel arguait de la réalité et validité de son mariage. "Cependant, le Public qui pousse tout aux extremitez, & qui prend tout au criminel, receut la nouvelle du Mariage de Madame de Colligny avec un Païsan avec l'avidité qui lui est ordinaire en pareilles rencontres"... "L'insolence outrée de Rivier avait donné créance à ses impostures. On ne pouvoit s'imaginer qu'un homme de néant ozât affirmer si hautement qu'il avoit fait tout ce qu'il avoit avancé contre une Maison comme celle de Mr. de Bussy, si cela n'eust esté veritable"... "Les parens de Mr. de Bussy indignez de voir que le fils d'un Laquais & le petit-fils d'un Vigneron ait l'insolence de vouloir sans Titre entrer dans leur Famille & la déshonorer par cette alliance, ont présenté Requeste au Parlement pour estre receus Parties intervenantes en cette Cause : En voicy les Noms, Madame, qui font une partie des plus Grands Noms de la Cour de France". Suit une liste dans laquelle on trouvera maints noms fameux : Madame la Marquise de Sévigné, de Rabutin sa tante paternelle & maternelle ; Mr le Comte de Grignan issu de germain ; Mr de Rabutin beau-père de Madame la duchesse de Holstein ; Mr le Duc de Saint Simon, etc. etc. Etat très satisfaisant (annotation manuscrite ancienne au premier feuillet, très minime mq. en pliure centrale au dernier feuillet). On sait que, par arrêt du Parlement de Paris du 13 juin 1684 (rendu sur les conclusions conformes d'Omer Talon, avocat général), le mariage fut déclaré valable et l'enfant légitime.