1950. Hachette, collection des Guides Bleus, 1950. Fort in-16°, format 12x17 cm, percaline, XLII + 713 pages et XVI planches. Jaquette usee avec une grande dechirure en 4eme, interieur tres frais et bien complet. Etat correct
Reference : 42755
Librairie Frédéric Delbos
M. Frédéric Delbos
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Précieux exemplaire sur papier vélin, très grand de marges car non rogné, conservé dans son cartonnage d’origine. Stuttgart, Paris, imprimerie et librairie de Firmin Didot, 1822-1827.In-plano de viii pp., 20 pp., 13 ff. d’explication des planches, 64 planches numérotées à pleine page dont 5 en couleurs, 29 pp. de texte, 14 planches à pleine page.Cartonnage vert d’éditeur, dos lisse avec une pièce de titre en maroquin rouge, non rogné. Reliure de l’époque.710 x 517 mm.
Première et unique édition de cet « ouvrage de référence sur l’art, la culture et l’architecture antiques de la vallée du Nil » selon le catalogue du Royal Institute of British Architects.Graesse, Trésor de livres rares, 34 ; Blackmer 656 (avec 4 planches en couleurs seulement).Cet ouvrage aux dimensions impressionnantes, proposant « le relevé le plus complet de son temps des antiquités nubiennes », parut en treize livraisons entre 1822 et 1827.« Ce bel ouvrage a été publié en 13 livrais., dont la dernière est double : chaque livrais. coûtait 18 fr. – Pap. vél. 36 fr. » (Brunet, II, 1501).« The standard work on the ancient art, culture and architecture of the Nile Valley, and the most complete pictorial record of Nubian antiquities of its day'; 'most of the engravers whose work is seen here also worked on Description de l'Egypte, to which the present work was intended to be an informal adjunct” (RIBA 1180).« Le principal mérite de cet ouvrage - la suite de la ‘Description de l’Egypte’ – c’est d’être le complément nécessaire de toutes les études sur les anciens habitants de la vallée du Nil ; le second, c’est d’indiquer, avec une précision toute nouvelle, le lien qui unit les évolutions du goût en architecture et la marche de la civilisation chez un peuple ; joignez à cela la reproduction de dessins fidèles, accompagnés d’un texte rédigé par deux grands érudits, Letronne et Niebuhr.Né à Cologne le 14 juin 1790, Francisque-Christian Gau vint à Paris en 1809, pour y étudier l’architecture. Ses maîtres furent Debret et Lebas. En 1817, il saisit l’occasion qui lui était offerte d’aller en Egypte, et, grâce à la protection d’un médecin allemand et de notre consul Drovetti, il trouva moyen de pénétrer en Nubie ; là, il put mettre à exécution le projet, conçu depuis longtemps, de donner une continuation aux travaux archéologiques de la commission d’Egypte, en dessinant les monuments qui bordent le Nil au-dessus de la seconde cataracte.De retour en France, et après avoir terminé les deux derniers volumes du grand ouvrage de Mazois sur Pompéi, il abandonna la théorie et l’histoire pour la pratique, et, s’étant fait naturaliser, il obtint de la ville de Paris d’importants travaux,. Nous ne citerons que l’église Sainte-Clotilde, dans le faubourg Saint-Germain... Gau est mort à Paris en 1853. » (Vinet, 215).« Prix de la livraison : 16 fr. papier fin, et 36 fr. papier vélin. L’existence de monumens égyptiens dans la Nubie était connue depuis longtemps : quelques relations de voyages, principalement celle de Norden, n’avaient laissé aucun doute à cet égard. Lors de l’expédition d’Egypte, des circonstances impérieuses empêchèrent les savans français de s’avancer au-delà de Philé, et de compléter ainsi leur belle et inestimable collection des monumens égyptiens, en fournissant des moyens précieux de comparaison entre ceux de l’Egypte et ceux de la Nubie. Depuis, quelques voyageurs se sont avancés plus ou moins dans la vallée supérieure du Nil ; mais ils se sont contentés de décrire les monumens sans les reproduire par le dessin ; or, un monument qui n’est que décrit est connu bien imparfaitement...M. Gau, architecte habile, élève de l’école française, plein d’ardeur et de courage, conçut le projet de remplir l’importante lacune que la commission d’Egypte avait été contrainte de laisser dans son travail. Après s’être bien familiarisé, par l’étude des monumens de la haute Egypte, avec le caractère de l’architecture égyptienne, il remonta le Nil jusqu’à la seconde cataracte ; et c’est en descendant ce fleuve qu’il dessina et mesura vingt-un monumens du plus haut intérêt.Les trois premières livraisons de cet ouvrage ont paru, et justifient pleinement l’opinion qu’en avaient conçue tous ceux auxquels M. Gau avait montré ses beaux dessins, faits avec un choix, un goût remarquables, touchés avec une finesse singulière, et, par-dessus tout, offrant ce caractère de naïveté qui garantit une fidélité parfaite. Il était facile de voir que l’auteur, habitué à rendre exactement ce qu’il a sous les yeux, n’avait point mis des formes de convention à la place de celles des figures originales. Sous son crayon, les sculptures égyptiennes ne ressemblaient point à des sculptures grecques ; c’étaient bien là ces profils, souvent hardis, presque toujours incorrects, cette roideur, cette uniformité constante, cette absence totale de formes justes et gracieuses, caractères auxquels on reconnait sur-le-champ les découpures monotones qu’on appelle ‘bas-reliefs égyptiens’.La perfection des dessins de M. Gau a passé dans les gravures que contiennent les trois premières livraisons de son ouvrage ; les artistes distingués auxquels il en a confié l’exécution, ont répondu à son attente. Les planches ombrées sont d’un effet harmonieux ; le burin en est ferme et sûr : les vues pittoresques, si bien choisies par M. Gau, sont rendues avec goût et esprit ; et les dessins d’architecture et de sculpture offrent une précision et un fini qu’on ne saurait trop louer. Voilà pour la partie matérielle ; si le reste de l’ouvrage se continue comme il est commencé, ce sera un des mieux exécutés qui existent en ce genre...M. Gau a pris Philé pour point de départ, et il remonte le Nil du nord au sud ; ainsi les derniers dessins de son ouvrage seront des vues de la seconde cataracte...Le texte de cet ouvrage sera en grande partie rédigé par M. Niebuhr, qui doit donner l’explication des inscriptions nombreuses que M. Gau a recueillies dans son voyage. L’échantillon que ce savant distingué a donné de son travail dans ses ‘Inscriptions nubienses’, fait désirer vivement d’en voir la totalité.D’après un prospectus récemment publié, M. Gau annonce qu’il développera dans son texte plusieurs propositions importantes pour l’histoire de la philosophie des arts ; il croit pouvoir établir que toute l’architecture d’Egypte a ses types dans les monumens de la Nubie, depuis les premières ébauches grossièrement taillées dans le roc, jusqu’aux derniers édifices construits sous les Ptolémées...M. Gau annonce son ouvrage comme ‘pouvant faire suite’ à la grande description de l’Egypte : nous ne craignons pas d’affirmer qu’il en est une ‘suite indispensable’. Sans prétendre établir aucun parallèle entre deux ouvrages, dont l’un a été publié avec tous les moyens et toute la magnificence qu’un gouvernement seul pouvait déployer, l’autre entrepris par un seul homme, et avec les simples ressources de particuliers amis des arts, nous pouvons assurer que celui de M. Gau, parfaitement bien conçu, disposé dans des proportions plus petites et commodes, réduit aux objets essentiels et d’un intérêt véritable, présente, avec plus d’unité dans le plan, une exécution non moins parfaite et jusqu’ici beaucoup plus égale ». (Letronne, Journal des Savans, Janvier 1822, pp. 285 à 293).Le présent ouvrage renferme 64 planches à pleine page montrant plus de 180 vues, plans, coupes, élévations, détails architecturaux, dont 5 coloriées, ainsi que 14 planches d'inscriptions accompagnées d'une étude épigraphique de Niebuhr complétée par Letronne, et 13 belles vignettes placées en tête de l'explication des planches, dont 2 en couleurs. La plupart des artistes qui gravèrent ces dessins, réputés très fideles, participèrent également à l'illustration de la Description de l'Egypte, dont le présent volume constitue une suite officieuse.Précieux exemplaire sur papier vélin, très grand de marges car non rogné, conservé dans son cartonnage d’origine.
Reference : S387
Le Caire, Imprimerie de l'Institut français d'archéologie orientale, 1932-1933. 3 volumes in-8, brochés.
Tome 1, IX, 466 pp. : L'Egypte préhistorique par Bovier-Lapierre ; L'Egypte pharaonique par H. Gauthier ; L'Egypte gréco-romaine de la conquête d'Alexandre à Dioclétien par P. Jouguet.Tome 2, (8), 414 pp. : L'Egypte byzantine de Dioclétien à la conquête arabe par H. Munier ; L'Egypte musulmane de la conquête arabe à la conquête ottomane par G. Wiet.Tome 3, (4) ff., 390 pp. : L'Egypte ottomane de la conquête par Sélim (1517) à l'arrivée de Bonaparte (1798) par E. Combe ; L'Expédition française en Egypte (1798-1801) par J. Bainville ; Mohamed-Aly et Ibrahim par E. Driault ; avec un grand tableau généalogique plusieurs fois dépliant.Sans le tome 4 qui concernait la période 1848-1879. Cet ouvrage est très rare. Couvertures fragiles ; quelques fentes aux dos.
Précieux exemplaire aux armes impériales portant sur le faux-titre cet envoi autographe à la princesse Mathilde Bonaparte. Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, 1862. Petit in-4 de xxviii pp., 358 pp., 48 tableaux dont 2 dépliantes. Relié en maroquin vert, double encadrement de filet estampé à froid autour des plats avec fleurons dorés aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée de Closs. 265 x 162 mm.
Edition originale de cette série de recherches entreprises par le docteur Schnepp en Egypte dans le but d'étudier un climat propice à la guérison en comparaison avec des "stations hivernales" connues comme Madère. «Une étude aussi complète de tous les éléments dont l’action réunie constitue le climat de l’Egypte et le rapprochement que l’auteur, à l’aide de documents météorologiques choisis avec discernement, discutés avec soin, établit entre cette contrée et les diverses stations hibernales les plus vantées, les applications médicales qu’il en tire fournissent sur ces différentes stations des notions qui seront fort utiles non seulement à ceux que le soin de leur santé appelle à changer de climat, mais encore aux médecins eux-mêmes, qui souvent sont embarrassés dans les avis qui leur sont demandés au sujet des stations qu’ils ne connaissent pas. De telles monographies sont certes appelées à rendre de grands services, mais malheureusement elles sont rares». (Gazette médicale de Paris, 1863, A. Haspel). L'exemplaire est orné de 48 tableaux comparatifs dont 2 dépliants. L’ouvrage est dédié "A son Altesse impériale, Monseigneur, le prince Napoléon". Précieux exemplaire aux armes impériales portant sur le faux-titre cet envoi autographe à la princesse Mathilde Bonaparte: «A son altesse Impériale Madame la Princesse Mathilde. Hommage de respect et de reconnaissance. B. Schnepp.» Fille de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie (dernier frère de Napoléon Ier), et sœur du prince Napoléon, Mathilde Bonaparte (1820-1904) est d’abord demandée en mariage par son cousin Louis-Napoléon, le futur Napoléon III; mais ce projet n’aboutit pas. Lorsque Napoléon III commence sa carrière, elle y est associée et l’assiste en tenant un peu auprès de lui le rôle de maîtresse de maison; après le mariage de l’Empereur, elle vit en dehors des Tuileries et mène à Paris ou à Saint-Gratien une vie libre et selon ses goûts. Favorable à la Russie et à l’unité italienne, elle représente comme son frère, la gauche de l’Empire. En fait, son rôle est autre; elle protège les écrivains, quelles que soient leurs idées politiques: Flaubert, Gautier, Sainte-Beuve, les Goncourt, Taine se pressent dans ses salons. Après le 4 septembre 1870 et à la chute de l’Empire, elle se réfugie quelque temps en Belgique, mais termine sa longue vie ne France. Elle s’est affranchie des conventions mondaines, elle a abandonné ses convictions religieuses, mais elle est restée toujours attachée à la gloire impériale, si bien qu’elle ne pourra admettre les critiques que Taine adressera à Napoléon Ier. Elle conservera dans l’histoire la figure d’un mécène, le plus souvent éclairé, qui a aidé Pasteur, protégé Gounod, encouragé Nadar, demandé à Carpeaux un buste triomphal, groupé autour d’elle des écrivains éminents.
PARIS. FISCHBACHER. 1882. IN-8 BROCHE DE XVI + 511 PAGES, COUVERTURE BEIGE IMPRIMEE. (I. HISTOIRE DE LA RELIGION DE L’EGYPTE. II. LA RELIGION DE BABYLONE ET DE L’ASSYRIE. III. LA RELIGION DES PHENICIENS ET CELLE DES ISRAELITES). DEFAUTS A LA COUVERTURE ET AU DOS, DEBOITE, BON ETAT INTERIEUR.
DUTERTRE & JOLLOIS Jean-Baptiste Prosper & FEVRE (delineavit) & BIGANT (sculpsit) & DE SAINT MORIEN (sculpsit)
Reference : 25347
(1809)
Imprimerie Impériale, Paris 1809-1829, 70x53,5cm, une feuille.
Gravure originale à l'eau-forte in plano, non rognée, extraite de l'édition dite «Impériale» de la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches faites en Égypte pendant l'expédition française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand. Réalisée entre février 1802 et 1829 sur ordre de Napoléon Bonaparte et publiée à partir de 1809 [en réalité 1810], elle fut tirée à 1000 exemplaires sur Vergé filigrané «Égypte ancienne et moderne» et offerte aux institutions. Superbe vue du jardin de la maison de Hassan Kachef, dans laquelle s'installa un temps Napoléon Bonaparte lors de l'expédition en Egypte. C'est l'un des plus beaux palais du Caire, qui contient en ses murs un Institut pour les sciences et les arts qui s'inspire de l'Institut de France et qui reçoit Monge pour président. Cette vue est agrémentée de plans et d'une vue intérieure de la maison d'Ybrâhim Kykheyd el Sennary. Infimes piqûres marginales sans atteinte à la planche, légère décharge d'encre au dos, sinon excellent état de fraîcheur et de conservation. ARCHITECTURE ISLAMIQUE DU CAIRE : L'ensemble de gravures auquel cette planche appartient constitue une des premières études raisonnées des monuments de l'Egypte islamique au Caire, rassemblant plans, coupes et élévations de mosquées, de mausolées et de fortifications, depuis le IXe siècle tulunide jusqu'aux constructions mameloukes contemporaines de l'arrivée des troupes de Bonaparte. Par ailleurs, les architectes et ingénieurs de l'Institut d'Egypte ont réalisé une large série de planches consacrées aux habitations et constructions civiles, qu'elles soient de grande ou plus modeste facture, apportant de précieux témoignages sur la vie des Cairotes de la fin du XIXe siècle. Les quelques vestiges antiques restant dans la ville furent également immortalisés par les savants de l'Institut, qui avaient établi leurs quartiers dans la capitale. Volume ETAT MODERNE, I : Le génie des savants de l'Institut se révèle particulièrement à travers les planches de la section dite Egypte Moderne. Architecture, industrie, structures sociales, état sanitaire, régime des eaux, musique, artisanat, sont exposés avec une précision et une qualité graphique exceptionnelle. L'esprit de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert reste sous-jacent dans la démarche des dessinateurs de la Description de L'Egypte, qui accompagnent les volumes de textes de nombreuses planches détaillées, s'employant à dresser un portrait des populations empreint de beauté et de respect. Riches pachas ou simples artisans potiers sont représentés avec sensibilité, vaquant à leurs occupations au milieu de compositions esthétiques, sans pour autant tomber dans l'idéalisme ou la caricature. LA DESCRIPTION DE L'EGYPTE, édition IMPERIALE (1809-1829) : La Description de l'Egypte est un des chefs d'uvre de l'édition française et le point de départ d'une nouvelle science: l'égyptologie. Titanesque exposé de l'Egypte au temps des conquêtes de Bonaparte entre 1798 et 1799, elle est répartie en 23 volumes dont 13 volumes de gravures rassemblant près de 1000 planches en noir et 72 en couleur. Les 6 volumes de planches intitulées Antiquités sont consacrés aux splendeurs de l'Egypte pharaonique. L'Histoire naturelle est répartie en 3 volumes de gravures. Un volume est consacré aux Cartes géographiques et topographiques tandis que les 3 volumes : Etat Moderne dressent un portrait saisissant de l'Egypte copte et islamique telle qu'elle était vue par les armées d'Orient de Bonaparte. La «campagne d'Egypte», désastre militaire, dévoile à travers les gravures de la Description de l'Egypte la réussite scientifique qu'elle est devenue, grâce aux quelques 167 savants membres de la Commission des sciences et des arts de l'Institut d'Egypte qui suivaient l'armée de Napoléon. L'Institut a réuni en Egypte le mathématicien Monge, le chimiste Berthollet, le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire, ainsi que de nombreux artistes, ingénieurs, architectes, médecins... Ils eurent la charge de redécouvrir l'Egypte moderne et antique, d'en montrer les richesses naturelles, et le savoir-faire de ses habitants. L'édition originale, dite «Impériale», de la Description de l'Egypte fut réalisée sur quatre formats de grande taille, deux d'entre eux spécialement créés pour elle et baptisés formats «Moyen-Egypte» et «Grand-Egypte». On construisit une presse spécifique pour son impression, qui s'étala sur vingt ans, entre 1809 et 1829. L'édition Impériale s'avéra si populaire qu'une deuxième édition en 37 volumes entièrement en noir et sans le filigrane «Egypte ancienne et moderne», dite édition «Panckoucke», fut publiée à partir de 1821 par l'imprimerie C.-L.-F. Panckoucke (Paris). La réalisation de ce monument d'érudition doit beaucoup au baron Dominique Vivant Denon, illustrateur, diplomate, collectionneur et par la suite directeur du musée Napoléon du Louvre qui accompagna Napoléon en Egypte avec de nombreux autres savants mais décida seul de s'aventurer dans le Sud du pays, alors que les autres scientifiques conviés restaient confinés dans la région du Caire. Les fabuleux croquis rapportés par Denon lors de sa romanesque chevauchée donnèrent l'idée à Bonaparte d'y envoyer les autres membres de l'Institut et ainsi dresser un portrait fidèle et complet du territoire. A la suite de Denon, ce sont donc les plus grands scientifiques et artistes français qui s'aventurèrent le long du Nil jusqu'en Nubie. Parmi eux, le peintre au muséum d'histoire naturelle H.J. Redouté (frère de Pierre-Joseph Redouté, auteur des Roses), le minéralogiste Dolomieu, le dessinateur Joly, et les ingénieurs Fourier et Costaz, chargés de l'étude scientifique des vestiges antiques de Haute-Egypte. Sans doute pour la première fois réunie dans une telle expédition, l'élite scientifique et artistique française, composée de plus de 160 «savants» dont près de 50 artistes, étudie méthodiquement l'Egypte pendant trois ans. Ils réalisent alors, sous l'égide et à la gloire de Napoléon, la plus vaste analyse historique, géographique, scientifique, économique et ethnologique jamais réalisée sur un pays. Mais ce sont peut-être les gravures qui constituèrent le défi technique majeur de cette Description de l'Egypte, comme en témoigne Yves Laissus, commissaire de l'exposition organisée en 2009 par la RMN et le Musée de l'Arméeaux Invalides: «L'illustration, 836 planches dont une soixantaine en couleurs, gravées à l'eau forte et au burin dans des formats jusqu'alors inusités (le plus grand couvre près d'un mètre carré), a nécessité la construction de nouvelles formes et cuves pour la fabrication du papier, justifié l'invention, par Nicolas Conté, d'une machine destinée à alléger la besogne des graveurs, et exigé la réalisation de nouvelles presses capables d'imprimer ces images immenses. Certaines d'entre elles ont demandé deux années de travail. Près de 200 graveurs ont reproduit sur le cuivre les uvres de 62 dessinateurs dont 46 ont participé à l'expédition.» Rare et superbe gravure originale d'une exceptionnelle facture et qualité graphique, témoignage d'une des plus ambitieuses aventures éditoriales françaises. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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