France-Empire Paris 1970 Fort in-8 de 640 pages pleine toile sous jaquette illustrée en couleurs. Planches hors-texte.
Reference : 73860
Librairie Tiré à Part
M. Xavier Zimmer
64 boulevard de la Libération
13004 Marseille
France
04 91 42 63 17
Nos conditions de vente sont conformes aux usages de la librairie ancienne et moderne et aux lois qui régissent le commerce en ligne. Tous les ouvrages présentés sont complets et en bon état, sauf indication contraire. Les prix indiqués sont nets, port et assurance à la charge du destinataire L'exécution des commandes téléphonées est garantie mais sans règle absolue, la disponibilité des livres n'étant pas toujours vérifiable lors de l'appel. Au delà de huit jours les livres réservés seront remis en vente. Les frais de port sont à la charge du destinataire. Les livres sont payables à la commande. Aucun livre ne sera expédié sans être réglé en totalité. Les retours sont admis sous 14 jours après notification préalable (Article L.221-13 du Code de la consommation).
Phone number : 33 (0)3 85 53 99 03
Gustave Barba. Non daté. In-4. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos frotté, Quelques rousseurs. 68 + 80 + 80 + 96 + 96 + 80 pages - nombreuses illustrations en noir et blanc dans le texte. Texte sur deux colonnes. Tampon en page de faux titre. Plats jaspés, légèrement frottés. Dos cuir à titre, auteur et tomaison dorés.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
H. Lamarche : Les turcs et les russes - Emile de la Bédollière : Sébastopol histoire de la guerre d'Orient, 3e série avec carte de la Crimée et le plan de Sébastopol par A.H. Dufour - Inkermann histoire de la guerre d'Orient, ornée d'une carte des positions des armées alliées devant Sébastopol par A.H. Dufour - Malakoff, histoire de la guerre d'Orient, 6e série ornée d'un plan topographique et pittoresque de Sébastopol par J. Judenne - Kinburn, histoire de la guerre d'Orient, 8e série ornée d'une carte de Nicolaieff, Cherson, Kinburn et les bouches du Dniéper - Le congrès de Paris, histoire de la guerre d'Orient, 9e série avec un grand dessin des plénipotentiaires par Gustave Doré Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
<p>Premier d’une série de quatre ouvrages consacrés à l’histoire de la guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.), ce livre étudie les causes du conflit et prend le contre-pied de la thèse de Thucydide. Dans les cinq parties qui composent l’ouvrage, Donald Kagan examine le fonctionnement institutionnel et informel des systèmes d’alliance en place et retrace l’histoire de la constitution de l’alliance spartiate et de la ligue de Délos (1). Puis, il restitue le contexte troublé du milieu du ve siècle en rappelant les événements de ce qu’on a appelé la « première guerre du Péloponnèse (vers 460-445) et de la paix de Trente Ans (2 et 3), jusqu’aux trois crises de l’année 433 (l’affrontement entre Corcyre et Corinthe autour d’Épidamne, le siège de Potidée, le « décret de Mégare ) qui allaient précipiter les deux blocs dans la guerre (4). Une série de conclusions (5) examinent et critiquent les différentes thèses sur les causes du conflit, et notamment celles de Thucydide sur « la cause la plus vraie , sur la responsabilité de Périclès et sur l’inéluctabilité de la guerre. Restituant, à chaque fois que les témoignages littéraires et épigraphiques le permettent, le lien entre les affaires intérieures, l’organisation constitutionnelle et la politique étrangère des cités concernées, Donald Kagan examine à nouveaux frais la question des origines et des causes de la guerre du Péloponnèse en se concentrant sur cette question : la guerre était-elle inévitable ? Thucydide pensait qu’elle l’était. L’organisation argumentative, les antilogies, le choix et l’ordre d’exposition des discours rapportés, les éléments passés sous silence et la construction narrative, tout dans le texte de Thucydide est fait pour ne laisser aucune alternative à la guerre et nous convaincre de son inéluctabilité « à partir du moment où on avait permis à l’empire athénien d’exister . Kagan pense que le conflit n’était pas inévitable et sa démonstration fait de ce grand livre d’histoire un manuel de sciences politiques : il contribue à éduquer et à aiguiser notre regard pour lui apprendre à discerner toutes les voies, toutes les bifurcations, toutes les possibilités qui permettent à des sociétés différentes, concurrentes, voire rivales, de rester dans la politique et d’éviter d’avoir à la continuer « par d’autres moyens . Préface Abréviations Introduction PREMIÈRE PARTIE. LE SYSTÈME D’ALLIANCE ET LA DIVISION DU MONDE GREC Chapitre 1. L’alliance lacédémonienne Chapitre 2. Les origines de l’empire athénien Chapitre 3. Situation de Sparte après les guerres médiques Chapitre 4. Situation d’Athènes après les guerres médiques DEUXIÈME PARTIE. LA PREMIÈRE GUERRE DU PÉLOPONNÈSE Chapitre 5. La guerre en Grèce Chapitre 6. La crise en mer Égée Chapitre 7. La fin de la guerre TROISIÈME PARTIE. LES ANNÉES DE PAIX Chapitre 8. La vie politique athénienne : la victoire de Périclès Chapitre 9. Athènes et l’Occident : la fondation de Thourioï Chapitre 10. La révolte samienne Chapitre 11. La consolidation de l’empire Chapitre 12. Tableau de la vie politique athénienne à la veille de la guerre QUATRIÈME PARTIE. LA CRISE FINALE Chapitre 13. Épidamne Chapitre 14. Corcyre Chapitre 15. Mégare Chapitre 16. Potidée Chapitre 17. Sparte Chapitre 18. Athènes CINQUIÈME PARTIE. CONCLUSIONS Chapitre 19. Les causes de la guerre Chapitre 20. Thucydide et l’inévitabilité de la guerre Annexes A. Dans quelle mesure les membres de la ligue de Délos étaient-ils disposés à accepter le leadership athénien ? B. Sur l’historicité de la relation de l’assemblée spartiate de 475 par Diodore C. Sur la chronologie des événements de 470‑453 D. Sur la reconstitution des listes de tributs athéniennes E. Le décret du papyrus F. Sur la fondation de Thourioï G. Sur les manœuvres athéniennes en Occident entre les deux guerres H. Sur la façon dont Athènes traita Byzance I. Sur la date de l’expédition pontique de Périclès J. Sur le site et la date de fondation de Bréa K. Sur la date de la bataille de Potidée Notes Bibliographie Index général Index des auteurs et des inscriptions antiques Index des auteurs modernes</p> Paris, 2019 Belles Lettres 512 p., broché. 15 x 21,5
Neuf
Flammarion, 1961, in-8°, 441 pp, 12 pl. de photos hors texte, 20 cartes, broché, couv. illustrée, bon état
"Disparu en 1960, après avoir rempli les plus hautes fonctions de commandement naval, l’amiral Barjot était un des plus ardents protagonistes de l’arme aéro-navale. On pourrait donc craindre, à priori, qu’il ne force la note lorsqu’il s’en fait l’historien. Mais il n’en est rien. Son livre vaut par la mesure en même temps que par la netteté des vues générales qui permettent, à l’aide d’un éclairage particulier, de mieux comprendre certains aspects militaires du conflit. Sans doute l’ouvrage ne concerne-t-il pas uniquement la seconde guerre mondiale. On négligera donc la dernière partie, consacrée à l’après-guerre ; mais on aurait tort de se désintéresser des premiers chapitres qui exposent les débuts de l’arme aéro-navale, ses premiers problèmes techniques (celui de l’appontement, par exemple, qui demeure toujours une préoccupation essentielle pour les porte-avions), les résistances que rencontre son utilisation. On notera ainsi la lenteur avec laquelle les diverses marines ont élaboré peu à peu une doctrine d’emploi des porte-avions. Le porte-avions devait cependant se révéler arme essentielle et bouleverser la stratégie navale, surtout en Méditerranée et dans le Pacifique. Déjà, dans la campagne de Norvège, le manque d’aérodromes coûta cher aux Alliés, qui ne disposaient pas d’assez de porte-avions pour pallier cette insuffisance. En Méditerranée, l’entrée en guerre de l’Italie et la capitulation française bouleversaient les prévisions de 1939 et mettaient la marine anglaise dans une situation tragique. Cependant, grâce à Malte, « île porte-avions », et à l’emploi des navires porte-avions, la Royal Navy parvint à maintenir les communications vitales entre Gibraltar et Alexandrie, jusqu’à l’intervention massive de la Luftwaffe en janvier 1941. Alors s’ouvrit la période la plus dramatique pour les Anglais, qui ne devait prendre fin qu’avec la bataille d’El-Alamein. Mais l’Axe dut peut-être son échec à ce qu’il laissa subsister Malte. En fait, la réduction de l’île était prévue comme une étape intermédiaire entre la prise de Tobrouk et une offensive contre le canal de Suez (opération Sonnenblume). Mais la chute de Tobrouk, dans des délais inespérés, encouragea Rommel à passer tout de suite à l’étape finale. L’état-major allemand négligea Malte et ce fut « l’erreur fatale ». On retrouve là une idée souvent soulignée : Hitler n’a pas compris l’importance du secteur stratégique méditerranéen. Mais c’est la guerre du Pacifique qui permet à l’auteur de mettre le mieux en lumière l’importance de l’arme aéro-navale. Ce sont les Japonais, et après eux les Américains, qui ont fait du porte-avions, encore jumelé au cuirassé en Méditerranée, une unité autonome dont l’emploi bouleverse la stratégie maritime. S’il y a encore des batailles au canon, comme dans les parages de Guadalcanal, les succès décisifs sont dus le plus souvent à l’action de l’aviation embarquée : c’est vrai à Pearl Harbor, mais aussi à Midway et aux Mariannes ; il est remarquable toutefois que, là encore, la stratégie ne s’est pas adaptée aussitôt aux nouvelles possibilités techniques. Bien que précurseurs, les Japonais ont commis de lourdes erreurs qu’ils devaient payer chèrement. La « force de choc » qu’ils avaient constituée remporta d’abord des succès étonnants ; en quelques mois, ils avaient détruit la flotte cuirassée américaine du Pacifique, cinq grands bâtiments anglais, et ils menaçaient à la fois l’Inde et l’Australie, le tout au prix d’une soixantaine d’avions. Mais ils n’avaient pas utilisé à fond leurs porte-avions et n’avaient pas détruit les porte-avions américains : ils avaient sous-estimé l’arme essentielle. Ajoutons à cela qu’ils commirent ensuite l’erreur de monter l’opération de débarquement à Midway sans renoncer à un projet antérieur visant l’Australie. Cela les obligea à disperser leurs forces. Ce fut encore une erreur fatale ; la marine et l’aviation japonaise ne se remirent jamais des suites de la bataille de Midway, où leur puissance fut réduite de 50 %, tandis que les pertes américaines n’étaient que de 20 %. Les Américains n’allaient pas tarder à prendre l’offensive. C’est l'offensive Nimitz qui devait faciliter singulièrement les succès de Mac Arthur. Elle est marquée par la bataille des Mariannes, dont l’auteur compare l’importance à celle de Tsoushima ou du Jutland, la bataille de Leyte et bientôt l’effondrement du Japon. Pour finir, l’auteur relève quelques chiffres qui lui paraissent témoigner de la supériorité de l’aviation embarquée. De 1941 à 1944, l’aviation embarquée américaine a détruit 12 268 avions nippons, dont près de la moitié (5 824) au sol ; elle n’a elle-même perdu que 451 appareils. Le rapport (27 pour 1) est bien supérieur à celui obtenu par l’armée de l’air (7 pour 1). Les résultats des bombardements ont été bien meilleurs, parce que les avions embarqués, plus petits et manœuvrant mieux, étaient moins vulnérables que les bombardiers terrestres, de gros tonnage. L’arme aéro-navale devait se montrer aussi efficace contre les sous-marins : elle a à son actif 43 % des sous-marins allemands coulés en mer." (J.-M. d’Hoop, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1962)
Albin Michel, 1980, gr. in-8°, 608 pp, traduit de l'anglais, cartes, chronologie, biblio, index, broché, bon état
Pendant près de huit années, de 1954 à 1962, la France a été confrontée à l'un des plus longues et des plus douloureuses épreuves de son histoire. La "guerre d'Algérie" laisse au coeur de millions de Français "rappelés" du contingent, "pieds noirs" rapatriés, officiers et soldats de métier, et tous ceux qui, sans être impliqués physiquement dans le drame, en ont suivi les péripéties), des traces et des souvenirs qui ne sauraient être aisément effacés. Pour la communauté arabe, de son côté, ce fut également une longue suite de souffrances. Ce livre, dû à un historien anglais, Alistair Horne, est la reconstitution minutieuse du drame algérien sous tous ses aspects. Il est le résultat de nombreuses années de recherches, de dépouillements de documents, d'interviews des acteurs et des témoins, du plus connu au plus humble : anciens ministres et dirigeants politiques français, chefs militaires et combattants anonymes des deux camps, membres de l'O.A.S., promoteurs de l'insurrection, chefs d'Etat étrangers, etc. Alistair Horne a réalisé un travail magistral. D'abord publié en Anglettre, son livre lui a valu non seulement les commentaires les plus favorables de la presse anglo-saxonne, mais encore les félicitations des spécialistes français qui ont loué la richesse exceptionnelle de son information, le ton de sérénité dont il ne se départit jamais, sa préoccupation constante de l'objectivité. C'est là une entreprise neuve et, dans l'édition française et internationale, le seul ouvrage qui embrasse dans sa totalité l'histoire d'un conflit hors du commun, qui trouva si difficilement les voies de la paix... — "Ce gros livre est une nouvelle contribution à l’historiographie anglo-saxonne de la guerre d’Algérie, dont l’abondance et la qualité ne se sont pas démenties depuis 1962. Historiographie « neutre », dans la mesure du possible, au moins par la nationalité des auteurs : le fait que leurs gouvernements, bien que concernés, n’aient pas été directement impliqués dans ce conflit, les aide à le considérer avec un certain recul historique. Quelles que soient leurs sympathies, ils sont davantage portés à expliquer les comportements qu’à dénoncer des coupables, contrairement à leurs homologues français, et algériens. L’auteur est pleinement conscient des difficultés, documentaires et passionnelles, qui entravent l’étude historique d’événements à peine refroidis, même par un étranger. Mais il s’autorise de l’exemple de Thiers, lequel écrivait en 1838, dans la préface à son Histoire de la Révolution française : « le moment où les acteurs sont près d’expirer est peut-être le plus convenable pour écrire l’histoire ; on peut recueillir leur témoignage sans partager toutes leurs passions... ». Alistair Horne pratique en effet l’impartialité méthodique nécessaire à l’historien. Son étude repose sur une bibliographie équilibrée, rassemblant des titres en majorité français (de toutes les tendances), et anglo-saxons, voire allemands. Il déplore l’extrême rareté des sources algériennes, qui risque de fausser la perspective. Le recours systématique à des interviews d’acteurs et de témoins pris dans les deux camps lui permet de pallier cet inconvénient, en apportant des éléments parfois inédits, toujours éclairants. Sur tous les points controversés, l’auteur expose les thèses en présence, et les commente avec prudence et bon sens. Il s’efforce avec succès de comprendre le point de vue et les raisons d’agir de tous les protagonistes, et d’expliquer quels enchaînements inexorables d’actions et de réactions réciproques ont conduit les uns et les autres à s’enfoncer de plus en plus dans l’horreur de cette « guerre sauvage ». Mais l’impartialité n’est pas le détachement. Il n’est pas difficile de reconnaître la sympathie d’Alistair Horne pour la France, dont la situation de l’époque lui rappelle celle de son propre pays aujourd’hui, confronté à l’épineux problème nord-irlandais et au terrorisme qu’il a engendré. S’il approuve la position de la majorité métropolitaine qui a ratifié avec gratitude la politique de dégagement voulue par le général de Gaulle, cependant les partisans minoritaires de l’Algérie française ne peuvent lui reprocher d’être resté insensible au destin tragique des « centurions » saturés de défaites, des « harkis » victimes de leur confiance en la parole donnée, et des « pieds-noirs » chassés de leur pays natal. Il estime l’intégrité morale des Français qui, par fidélité aux valeurs de leur patrie ont dénoncé les procédés indignes employés en son nom, certains allant jusqu’à rejoindre le camp adverse. Mais, tout en comprenant les raisons de l’insurrection algérienne, et en respectant le courage, l’énergie et la persévérance dont on fait preuve ses combattants, l’auteur ne saurait approuver, en tant qu’homme, tous les moyens auxquels ils ont en recours, sans pouvoir davantage les condamner en tant qu’historien. L’ouvrage d’Alistair Horne mérite d’être lu par un maximum de lecteurs. Seuls les spécialistes pourront lui reprocher quelques erreurs." (Guy Pervillé, Annuaire de l’Afrique du Nord, 1977)