‎ANIZAN Felix‎
‎En Lui.‎

‎P. Lethielleux Paris 1926 In-12 ( 185 X 120 mm ) de 295 pages, broché sous couverture imprimée. Bon exemplaire.‎

Reference : 629409


‎‎

€15.00 (€15.00 )
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M. Xavier Zimmer
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13004 Marseille
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‎RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme) ou RETIF DE LA BRETONNE‎

Reference : 38571

(1784)

‎La Prévention Nationale; Action adaptée à la Scène; Avec deux Variantes, et les Faits qui lui servent de base ().‎

‎ 1784 2 parties en 3 volumes in-12 (163 x 100 mm), demi-basane acajou de l'époque, dos lisses ornés de doubles filets dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane et fauve, tranches rouges, les 3 volumes sous chemise et emboîtage, 302, (8) p. ; (1) f., 216 p. et [-216], 451, (1) p., 3 pages de titre ornées d'encadrements typographiques gravés. La-Haie [i.e. La Haye], Genève (tome II) et trouve à Paris, Regnault, 1784.‎


‎Edition originale ornée de 10 figures hors texte de Binet non signées, gravées en taille-douce. Dans l'une des figures, le père de famille est représenté sous les traits de Restif lui-même (I, 158).Cet exemplaire est bien complet des 8 pages non foliotées, reliées ici en fin de première partie. Ce drame composé par Restif est l'adaptation libre de son roman épistolaire 'La malédiction paternelle', centré autour des problématiques de la famille, des relations de couples, parents-enfants, etc. Le héros principal, "Dulis", porte le nom que Restif utilisa à plusieurs reprises comme alias, patronyme de sa grand-mère maternelle.L'édition a de particulier qu'elle propose trois versions du drame. Au premier tome, le drame est suivi d'une "Analise (sic) de la Pièce par l'Éditeur" et, sous un titre propre, d'une "Seconde composition, ou Seconde Variante, Rendue à la manière de Shakespear, c'est-à-dire, sans unité-de-temps ni de lieu, afin-de pouvoir tout mettre en-tableaus vivans, sous les ïeus des Spectateurs" (sic). Les second et troisième volumes débutent par une première variante de 'La Prévention Nationale', suivie de pièces justificatives et des sources du drame ("Faits qui servent de base"): une authentique correspondance, une longue notice historique sur Jeanne d'Arc, sur le chevalier d'Assas, des projets de réformes théâtrales, critiques, historiettes, etc. L'édition se termine par divers fragments sur l'oeuvre, dont une lettre de Voltaire, une analyse et une suite à la 'Dernière Aventure d'un homme de 45 ans' qui avait paru l'année précédente. La critique moderne (Françoise Le Borgne) qualifie la pièce de "laboratoire dramaturgique" en y retrouvant la problématique théâtrale de lépoque, en relation avec les théories de Diderot.Cette pièce, que Restif destinait à être jouée aux Italiens par le célèbre Granger, ne fut jamais représentée, et pour cause: comme le releva la critique dans la "Correspondance philosophique" de Grimm et Diderot, la durée du spectacle aurait dépassé les vingt-quatre heures.(Cohen-Ricci, col. 878. Lacroix, XVII, p. 215-219. Rives-Childs, XXVII, p.284-286).Quelques piqûres et rousseurs éparses, infimes traces de restauration à la reliure.Très bon exemplaire, bien relié à l'époque en trois volumes, protégés sous étui et chemise. ‎

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Phone number : 33 01 47 07 40 60

EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎LATUDE (Henri MASERS de)‎

Reference : 37660

‎Histoire d'une détention de trente-neuf ans dans les prisons d'état, écrite par le prisonnier lui-même.‎

‎ In-8, broché sous coutures, (1) f. de titre, (2) p. d'Avis de l'éditeur, 86 p. Amsterdam [i.e. Paris] : Et se trouve chez les principaux libraires de l'Europe, 1787.‎


‎Edition à la date de l'originale de ce célèbre récit de détention et d'évasion, augmentée de "Extrait du mémoire de M. de Comeyras" et d'une "Addition du mémoire".Le titre courant porte: "Mémoires du sieur Henri Masers de Latude, contenant les opérations qu'il a pratiquées pour se sauver une fois de la Bastille, & deux fois du donjon de Vincennes, avec la suite de ces événements".La rédaction du texte est attribuée, par Barbier, à Jean-Yrieix de Beaupoil marquis de Saint-Aulaire.Aventurier excentrique, Masers de Latude passa 35 années (1749-1784) en prison pour avoir adressé une machine infernale à la marquise de Pompadour. Il parvint à s'évader de La Bastille en 1766. Arrêté à Amsterdam, il fut emprisonné à Vincennes d'où il s'évada encore à deux reprises, mais fut chaque fois repris. Sa libération définitive n'intervint qu'en 1784."Peu dhommes ont pris dans limagination populaire une plus grande place. Le célèbre prisonnier semble avoir résumé dans sa vie de souffrances toutes les iniquités dun gouvernement arbitraire" (F. Funck-Brentano). De fait cette brochure, qui eut un immense succès, contribua au climat d'agitation prérévolutionnaire. La Révolution fit de Latude un héros de la lutte contre l'arbitraire royal et l'Assemblée lui octroya une pension.Bon exemplaire, imprimé sur beau papier de Hollande, entièrement non rogné. ‎

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EUR130.00 (€130.00 )

‎[VOLLON (Antoine)] ‎

Reference : 80C19

‎correspondance de 20 lettres autographes signées adressées à lui, composée pour la plupart de peintres, également de collectionneurs, critiques et historiens d’art, principalement de 1896 à 1899. Environ 40 p. de formats divers. Nombreuses enveloppes jointes. ‎

‎Belle correspondance amicale et professionnelle, notamment relative à sa nomination à l’Institut. Louis Béroud, précisera qu’il est l’auteur de la grande étude du salon Carré au Louvre en 1883, Fernand Cormon, l’informera qu’il a fait tout son possible pour le tableau du peintre Dufeu, « même une gaffe qui a soulevé des tempêtes ». Edouard Dufeu, qui fut l’élève de Vollon, le félicitera de sa nomination. Louis Edouard Fournier lui indiquera qu’il termine en ce moment une grande toile destinée à la Préfecture de Lyon, représentant toutes les célébrités lyonnaises depuis l’antiquité jusqu'à nos jours. Vollon étant natif de Lyon, il lui demande de lui accorder une séance afin de pouvoir le faire figurer sur sa toile. Les 2 lettres d’Armand-Auguste Fréret font référence à sa nomination à l’Institut et à lui rappeler le petit tableau qu’il lui a promis. Pour Julien-Gustave Gagliardini et pour Ferdinand Humbert, des félicitations pour son élection à « l’Académie, dont le choix cette fois est un honneur pour elle autant que pour toi… On a enfin rendu pleine justice en dehors de toute intrigue, à un illustre peintre… ». Albert Maignan lui recommandera l’architecte Lucien Magne pour une candidature au poste de professeur d’art appliqué à l’école des arts et métiers. « Mr Magne l’architecte auquel Charles Gadala a confié la réfection du portail de l’église de St Prix, auteur de l’église de Clermont et de la façade de l’église de Montmorency… ». Poste qu’il obtiendra en 1899 jusqu’en 1916. Jules-Alexis Muenier qui fut l’élève de Gérôme, lui confiera son tableau pour une exposition en 1896 à Monte-Carlo. « J’espère que vous voudrez bien vous occuper de me le faire vendre… ». L’architecte Louis-Henri-Georges Scellier de Gisors lui demande de bien vouloir « agréer un souvenir du monument élevé à l’Isle-Adam, à la mémoire de mon cher beau-père Julien Dupré… ». Jean-Georges Vibert, lui souligne qu’il a vu « Larroumet », lequel est disposé à lui apporter son concours pour figurer sur la liste de sa candidature à l’Institut. Il demande également à Vollon de l’appuyer, « non pas pour être nommé, mais seulement pour être sur la liste des cinq premiers…». La marquise de Landolfo-Carcano permettra à son fils Alexis de venir voir sa collection de tableaux « comme il l’avait désiré », et lui fera part de l’envoi d’une caisse de 25 bouteilles de vin, « digne d’un palais Princier et à peine digne d’un homme de votre valeur…Avezvous bien travaillé ? Etes-vous bien en train de peindre pour votre grande admiratrice et amie ? Quand lui permettrez-vous d’aller vous saluer ? J’ai passé dix jours à faire un classement de mes dessins que j’ai placés dans une pièce que j’aime beaucoup arrangée ainsi… ». Emile Bergerat lui demande de venir signer un dessin qui ne porte pas de signature, ce qui sera l’occasion pour lui de le voir, « puisqu’il n’y a pas moyen de vous décider d’autre façon ». Il voudrait bien connaître ce qu’il prépare pour son salon, « le temps me dévore… On m’a dit un portrait. Mais est-ce quelque chose comme l’Espagnol, ou un vrai portrait portrait ? Enfin puis-je vous en demander un dessin à reproduire sans indiscrétion ?... ». Etc. ‎


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EUR1,850.00 (€1,850.00 )

‎Collectif‎

Reference : R320153777

(1970)

‎Lui n°82 novembre 1970 - Ecrit à lui - gouté pour lui - lu pour lui - conduit pour lui - entendu pour lui - têtes en pointe - testé pour lui - tête a tête avec Dizzy Gillespie - sages et sardes vacances pour Sophie - Valentine à vos pieds etc.‎

‎Presse-Office. 1970. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 200 pages - nombreuses illustrations en couleurs et en noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎


‎Sommaire : Ecrit à lui - gouté pour lui - lu pour lui - conduit pour lui - entendu pour lui - têtes en pointe - testé pour lui - tête a tête avec Dizzy Gillespie - sages et sardes vacances pour Sophie - Valentine à vos pieds - Eureka nous voila - Vadim et ses conquêtes de l'ouest - ces dames aux chapeaux de roues - Vasarely le pape de l'op - la longue marche des panthères roses - ces suisses qui ont du coffre - pas de morte saison pour les pompes funèbres - la cérémonie du matin calme - les dévoreurs d'épouses - souriez-lui - quand les bandes de cuir font bandes à part - des petits riens qui font beaucoup. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎

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EUR29.80 (€29.80 )

‎FAURE-DECAMPS Veuve DENTU, Mme Léonie ; BINOT DE VILLIERS‎

Reference : 44465

(1887)

‎[ La fin d'une Dynastie de Libraire-Editeur : Importantes archives réunissant 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]‎

‎Important ensemble de 7 dossiers manuscrits datés de 1887 à 1892 relatifs à la liquidation de la Librairie Edouard Dentu ] I : Mémoire de Madame veuve Dentu [ Mémoire manuscrit autographe de Léonie Dentu, 8 pp. in-folio, circa 1887 : ] "Madame Veuve E. Dentu, mise en cause, en vertu d'insinuations dépourvues de tout fondement lui imputant des dépenses exagérées, et une gestion imprudente de ses biens et revenus personnels, croit devoir protester avec la dernière énergie contre les calomnies dirigées contre elle dans un but intéressé. Elle met ses adversaires au défi de fournir une seule preuve de tous les faits qu'ils ont allégués. Elle n'a pas d'autre réponse à faire que d'exposer la situation désastreuse qui lui a été créée par l'incurie des liquidateurs de la succession de son mari." [Suit tout le détail de la situation, depuis le décès d'Edouard Dentu le 13 avril 1884. On relève quelques passages :] " M. Sauvaître qui avait été institué administrateur judiciaire après le décès de M. Dentu, avait présenté au notaire liquidateur, sans livre, ni écriture de commerce, des inventaires et des bilans qui n'avaient aucun caractère d'authenticité. [...] Il n'a pu ou n'a voulu fournir aucune situation relativement à ses comptes ; il s'est refusé à dresser un nouvel inventaire, à ouvrir les livres exigés par la loi, à remettre aux employés comptables les pièces leur permettant de dresser les états qu'il ne voulait ou ne pouvait faire lui-même. De plus, par son imprévoyance il accumulait de nouvelles et lourdes charges pour la maison de librairie déjà durement éprouvée par la crise commerciale ; enfin il empiétait sur les prérogatives de Mme Dentu en traitant sans mandat les auteurs. Par exemple il faisait imprimer le livre "Le Gaga" et se hâtait de le mettre en vente malgré une défense expresse de Mme Dentu. Déjà blessée par l'attitude outrageante qu'il prenait à son égard, elle ne put se dispenser de le congédier après inutiles remontrances [ ... ] C'est ainsi que la reconstitution entière de la comptabilité et les rectifications d'écriture qui en étaient la conséquence n'ont pu être essayées qu'après le départ de M. Sauvaître à dater du 1er janvier 1886. Elles ont abouti en peu de temps à la constatation de la situation désastreuse qui avait été faite à Mme Dentu. [ Celle-ci se tourne en vain de tous côtés : ] Elle fit plusieurs versements pour une somme totale de 50000 fr. à la caisse de la librairie. Elle essaya en outre de s'associer des capitalistes. Dès le mois de juin 1886 un acquéreur présenté par M. de La Batut étudiait un projet d'achat dans des conditions paraissant avantageuses [ ... mais c'est l'échec. Elle souscrit un emprunt ] Mais malgré ses efforts et en raison des manoeuvres de concurrents et des ennemis acharnés surgissant de tous côtés contre elle, elle n'eut pu suffire à conjurer le péril d'une suspension de paiement si elle n'eût conclu en février 87 un acte d'association qui consacrait presque entièrement tous les avantages et toutes les prérogatives qu'on lui avait attribués lors du partage. Malheureusement la persistance de la crise commerciale et le danger de continuer les opérations qui pouvaient créer pour l'avenir des charges qu'elle n'eût été en état de supporter même partiellement l'obligèrent à conclure de nouveaux arrangements pécuniaires pour partager la responsabilité commerciale avec ceux des associés qui étaient mieux qu'elle en mesure d'en subir les conséquences, puis à se retirer entièrement, et définitivement par acte de cession du 1er octobre 87. [...] Sans entrer dans une discussion de chiffre quelconque, il est facile d'établir quelles sont les causes directes du déficit laissé par Dentu à son décès : ce sont exclusivement les dépenses personnelles engagées depuis l'année 1879 jusqu'à la fin de 1883, notamment l'achat de divers immeubles de plaisance, d'un prix élevé, coûteux d'entretien et sans revenus avec les frais d'aménagement d'installations et d'ameublement (sans parler de l'établissement de Mme de la Batut) ; les sommes déboursées pour ces différentes affaires dépassaient pour cette période 500000 fr., prélevés sur le compte courant du comptoir d'escompte c'est-à-dire les recouvrements effectués sur les clients de la librairie, le véritable actif commercial, qui n'était alors nullement disponible". [ etc.] II : Rapport d'arbitrage par Binot de Villiers daté du 26 novembre 1892. Contestation entre Madame Veuve Dentu Demanderesse d'une part et MM. Hippeau, Curel, Gougis, Richardin d'autre part [ Rapport d'arbitrage de 39 pp. manuscrites in-folio, détaillant avec grande clarté et précision le litige complexe opposant la Veuve Dentu à ses nouveaux associés, liés par divers contrats sur la seule année 1887. Remarquable document sur l'histoire de la librairie et de l'édition à la fin du XIXe siècle. On citera notamment ce passage : ] "Pour obtenir une avance de la librairie Dentu, un auteur promet d'apporter prochainement un manuscrit, et la librairie lui fait cette avance pour qu'il n'aille pas apporter son manuscrit ailleurs et c'est-à-dire pour s'assurer la préférence. Si l'auteur ne remplit pas sa promesse la librairie subit une perte presque toujours irrecouvrable. S'il remplit sa promesse, pas de difficultés si ce n'est qu'à ce moment on lui verse généralement le complément de ses droits d'auteur. Comme la librairie n'a d'espoir d'être remboursé que sur le produit de la vente et c'est ce qu'indique très clairement la convention du 13 octobre 1887, lorsqu'elle est édicte que le remboursement des avances se fera par voie de déduction sur les sommes auxquelles ont droit les auteurs, la librairie commence par déduire des droits d'auteur les avances déjà faites et ne se libère ensuite que contre remise du manuscrit. Elle ne court plus alors que le risque de l'insuccès de l'ouvrage." ; III : Liquidation de la Société Dentu & Cie dissoute le 30 juin 1887. Deuxième Compte [ 8 feuillets in-folio. Le rapport d'arbitrage indique : " à la date du 8 février 1887, une société était formée sous la raison sociale Dentu & Cie entre Mme Veuve Dentu et M. Hippeau, associés en nom collectif et M. Curel simple commanditaire ; mais quelques mois plus tard, c'est-à-dire le 16 juillet 1887, cette société était dissoute avec effet rétroactif aux 30 juin" ] ; IV : Compte Personnel de Mme Vve Dentu du 1er octobre 1887 au 30 Juin 1888 [ 1er et 2e compte, ensemble 4 feuillets in-folio ] ; V : Librairie Dentu. Société Curel Gougis et Cie. Compte Personnel de Madame Vve Edouard Dentu, période du 1er juillet au 8 novembre 1888 [ 4 ff. in-folio] ; VI : Lot d'une cinquantaine de feuillets d'inventaire, essentiellement Inventaire des Magasins de Ségur [ Comme le précise le rapport de l'arbitre, "Le magasin de l'avenue de Ségur n'était pas un magasin de vente était uniquement un lieu de dépôt choisi par Mme dentu dans une maison montée des propriétaires et elle seule avait la clé de ce dépôt où elle avait rassemblé les ouvrages qui n'étaient plus de vente courante."] ; VII : Compte Principal de Madame Dentu chez son mandataire M. Albert Baudry depuis le 10 décembre 1889 [ 4 feuillets in-4 sous chemise, daté du 31 mars 1892 ]‎


‎Important ensemble réunissant diverses pièces relatives au "naufrage" de la librairie Dentu, au lendemain du décès du grand éditeur Edouard Dentu. On notera un remarquable rapport d'arbitrage détaillant avec une grande clarté les litiges très complexes qui opposèrent la Veuve Dentu à ses nouveaux associés. L'arbitre plonge dans les arcanes de l'édition et de la librairie parisienne des années 1884-1890. Prix du lot, non séparable.‎

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