Gallimard, Paris, 24 février 1958, in-8 (22,5x14,5cm), 467pp.-1f.n.ch., broché. Edition originale, 1/58 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma Navarre (n° 50), seul grand papier. Très bel exemplaire non coupé.
Reference : M296
Le Ver-Vert
M. Jean-Claude Benoit
06 85 75 19 17
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Gallimard, 1958, in-8°, 467 pp, 2 photos hors texte, index, broché, bon état. Edition originale, un des 58 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul tirage en grand papier
Plus de 350 lettres adressées par Alain à Elie Halévy de 1892 à 1918. — Voici plus de trois cent cinquante lettres d'Alain, écrites au cours de près de cinquante années d'amitié inaltérable. Il n'est guère de sujet, grand ou petit, de préoccupation philosophique, politique, historique, pédagogique, personnelle, qui n'y soit abordé... Alain écrivait à Halévy : «J'aurais bien volontiers un discours de quelques jours et de quelques nuits avec toi. Réellement, je ne vois pas une autre créature de qui je puisse penser une chose pareille.» Les éditeurs déplorent à propos de ce livre une double carence. La première est l'absence des lettres d'Élie Halévy à Alain, détruites pendant la guerre de 1939, à l'exception de quatre ou cinq. La seconde est l'espèce d'oubli où est tombé l'ami d'Alain. «Le nom d'Alain est devenu célèbre, écrivent-ils, mais devant ce livre beaucoup ne seront pas sans se demander : qui donc a été Élie Halévy?» On répond à cette question en consacrant une part de l'introduction à ÉIie Halévy, puis en plaçant en guise de préface quelques fragments de son Journal d'adolescence, et en appendice un certain nombre de ses lettres à d'autres de ses amis qu'Alain. Par ce travail de restauration littéraire, Élie Halévy est présent en ce livre. Mais il l'est surtout grâce au contact si direct et si fort entre les deux amis, qui permet souvent, à travers les lettres d'Alain, de deviner questions et réponses et d'entendre presque la voix de celui à qui elles sont destinées. On découvrira ici un peu de ce comportement quotidien d'Alain, quelques-unes de ses réactions aux événements privés qu'il a exclues délibérément de l'Histoire de mes pensées par le refus de «se raconter». Plus profondément, ce livre s'offre comme un puissant témoignage sur deux hommes pensants, deux hommes que leur grandeur a faits, malgré tant de différences, également solitaires et secrets... — "Cette correspondance contient principalement des lettres d'Alain, presque toutes les lettres d'Elie Halévy ayant disparu. Jusqu'à 1914 (pp. 25-138). il est surtout question de philosophie. Pendant la période de guerre (pp. 138-258). le canonnier Alain décrit minutieusement sa vie ; il s'indigne contre Barrés, et les aumôniers galonnés, il apprécie peu la hiérarchie militaire, voit dans “Le Feu” de Barbusse un « livre d'officier ». et écrit : « Le mal le plus sensible à la guerre, c'est l'esclavage ». Ouant aux textes allant de 1918 à 1937, date de la mort d'Halévy (pp. 258-317), ils ne manifestent pas tous une éqale clairvoyance. C'est ainsi au'Alain écrit le 2 mai 1936 : « Je ne cesse de demander ce colmataqe à l'Ouest (sic) selon la liqne belge et française, ligne que l'on oeut rendre inviolable (par la fragilité propre aux colonnes motorisées) ». De Blum il dit : « J'aimerais mieux un Combes, mais i'aime bien Blum et ses collaborateurs: tous ils me semblent naïfs et propres »." (Revue française de science politique, 1958)
Paris Gallimard 1958 In-4, broché, couverture imprimée.Edition originale. Un des 58 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, seul tirage sur grand papier.