‎BROUSSON (Jean-Jacques) - [JAFFARD (Saint-Marc)].‎
‎La louve en Languedoc.‎

‎ P., Les Editions du Cadran, s.d. ; in-8 en feuilles sous couverture souple rempliée. 47pp. - 24 planches. Bon état.‎

Reference : 8811

‎Edition originale tirée à 363 exemplaires, exemplaire hors commerce non justifié, sur vergé Ingres d'Arches, avec un bel envoi autographe de l'auteur au comédien Georges Dorival. Brousson est connu pour avoir été le secrétaire d'Anatole France pendant plusieurs années avant qu'ils ne se brouillent ; il a tiré de sa relation avec l'écrivain deux ouvrages qui eurent un grand retentissement et dont les revenus lui permirent d'acquérir une maison à Uzès. C'était aussi un journaliste et critique littéraire très influent. Dans ce petit ouvrage, illustré de photographies en noir de Saint-Marc Jaffard, il évoque son enfance à Nîmes, le pont du Gard, Uzès et Racine, la Fontaine d'Eure, le passé romain de cette région... Chaque photographies est accompagnée d'un commentaire manuscrit en fac-simile.Natif d'Orival, Georges Edouard Lemarchand (1871-1939) a connu la célébrité, au début du XXe siècle, en interprétant plus de cinq cents rôles du répertoire poétique et classique. [Il] avait trois amours : la peinture, le théâtre et la Normandie. "Ce Georges Dorival (1871-1939) semblait mieux placé que quiconque pour être le premier «diseur» de Guillaume au Français: d'abord tragédien à l'Odéon, puis entré à la Comédie-Française en 1917 comme régisseur de scène, bientôt sociétaire et pensionnaire à part entière, il déclarait: «j'aime l'imprévu, le désordre et la fantaisie». Dans l'entre-deux-guerres, ce fut un ami personnel de F. Carco, Max Jacob; dessinateur, bohème, amateur d'art, il fréquenta les peintres Dufy, Kisling, Utrillo, Gen Paul etc. dont il collectionnait les tableaux; il s'était constitué une petite galerie personnelle à Montmartre, avait comme fief la place de Pigalle, et comme «domaine» le boulevard de Clichy. Dans une interview, il affirmait: «J'aime les poètes [...] et les plus audacieux comme les plus ingénus. Max Jacob voisine dans mes lectures avec Sedaine et Francis Jammes». Son physique robuste de bon Normand avait quelque chose d'apollinarien. Il s'était produit aux chorégies d'Orange, ce qui lui valait la faveur d'un journaliste comme Gabriel Boissy. Il s'éteignit en 1939, après avoir formé de nombreux comédiens, dont Pierre Brasseur et René Simon". (extrait d'un article d'Alain MERCIER, Guillaume Apollinaire aux matinées de la Comédie-Française, dans : Vlo-Ve? Série 2 No 5 janvier-mars 1983, page 15)(Voir aussi ; Le fabuleux destin de... Georges Dorival, l'enfant du chemin de fer, par Patrick Pellerin, Journal d'Elbeuf du 19 juillet 2015). Saint-Marc Jaffard était, avec son frère Louis, le directeur des Editions du Cadran, qui seconsacraient à la publications d'ouvrages de bibliophilie. ‎