P., Charpentier et Fasquel, 1897 ; in-8, broché. 4ff. (dont portrait en frontispice)-281pp. Couvertures illustrée, 50 dessins, fac-similé d'autographes et reproductions in-texte. Couverture défraîchie avec des rousseurs. Des rousseurs également à l'intérieur.
Reference : 7002
Eugène Renduel était originaire de la Nièvre et fut dabord clerc chez un avoué de Clamecy. Installé ensuite à Paris il travailla chez un libraire avant d'ouvrir sa propre librairie. Il avait épousé la fille de l'imprimeur Laurens et comptait succéder à son beau-père, mais l'imprimerie fut vendue à Honoré de Balzac. Renduel s'obstina néanmoins et publia ses premiers ouvrages en 1828. Il sut aussitôt attirer à lui de jeunes écrivains qui lui confièrent leurs oeuvres : Hugo, Sue, Karr, Heine, Nodier, Sainte-Beuve, Musset, Gautier, Lamennais, Pétrus Borel... Malade il fut contraint de cesser son activité en 1840, et choisit de se retirer près de Clamecy, à Beuvron où il avait acheté un château. Il y mourut en 1874.
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P., Charpentier et Fasquelle, 1897, pt in-8°, 284 pp, 50 illustrations, portraits, vignettes, caricatures, autographes, etc., broché, couv. illustrée, bon état
Edition originale de cette belle évocation de la carrière fulgurante de l'éditeur qui sut promouvoir les "best-sellers" de son temps : Walter Scott, Hoffmann, Lamennais, Eugène Sue et bien entendu les grands romantiques français. A sa mort, survenue en 1871, longtemps après qu'il se soit retiré des affaires pour cause de santé fragile, "L'Illustration" lui rend hommage en ces termes : "Eugène Renduel a été celui des éditeurs qui a le plus contribué à affermir l'école romantique dans son triomphe. C'est lui qui a prononcé une sorte de "fiat lux" pour les œuvres magistrales d'alors. Ses in-octavo, illustrés de vignettes de Porret et des Johannot donnaient plus de relief encore à Victor Hugo, à Charles Nodier, à Théophile Gautier et aux autres. S'il faisait de bonnes affaires avec les grands écrivains de son temps, il les mettait de moitié dans la réussite de l'entreprise. Les catalogues qu'il a laissés sont des monuments littéraires. Il n'y a pas de bibliophile qui ne se fasse un devoir de les consulter, afin de se rendre compte de ce que pouvait être l'esprit français en 1830". — "M. Adolphe Jullien n’a pas cédé seulement à une fantaisie de collectionneur en faisant paraître ce petit volume, bourré d’anecdotes et bigarré de lithographies rares ; il y a de l’historien, et même du psychologue dans son cas. Ancien ami, – jeune ami, – du vieux Renduel retiré du romantisme et des affaires avant sa quarante-cinquième année, devenu plus tard l’héritier de ses papiers et de ses curiosités, M. Jullien s’est dit avec raison qu’il y avait dans ces traités, dans ces lettres intimes d’auteur à éditeur, plus d’un trait de caractère à recueillir, plus d’un document littéraire à exhumer. Les révélations sont piquantes, et ne vont jamais jusqu’à l’indiscrétion majeure. Du reste, il a mis du temps à jaser, et ceux dont ils parlent sont tous morts, parfois plus que morts. Sans les dénigrer, il les fait mieux connaître. Et c’est chose intéressante, assurément, de voir les romantiques par le côté des affaires. D’abord Renduel, qui fut par excellence l’éditeur du romantisme. Droit et adroit, aventureux à bon escient, généreux par tempérament sans doute, mais surtout heureux en ses hardiesses, et rendu plus large par ce fait, tel nous apparaît ce jeune de la librairie 1830..." (Samuel Rocheblave, Revue internationale de l'enseignement, 1896)