Clermont-Ferrand, J. de Bussac, 1936 ; in-8. 78pp. - 12 planches hors-texte. Demi percaline rouge, dos lisse, titre doré. Bon état.
Reference : 2582
EDITION ORIGINALE tirée à 250 exemplaires. un des 50 ex. sur vieux papier d'Auvergne des anciennes papeteries de Laga. Ouvrage constituant le N° 82, 1er cahier 1936, de l'Auvergne Littéraire. Dessins pleine page par M. Pérouse. "Ce texte nous prouve que la jeune disciple de notre grand Henri Pourrat, peut, dans la voie de son maître, mais sans le repéter, nous donner une uvre inspirée de la vie champêtre et villageoise authentique et personnelle à la fois, et faire du reportage sans cesser d'être poète". Amélie Murat, L'Avenir du plateau central, 30 avril 1936).
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Imprimerie Nouvelle, Forcalquier s.d. (12 janvier 1946), 30,9x42,2cm, une feuille.
«On assiste depuis quelques mois à une chasse passive en règle des patriotes, trop bien notés, il semble, au temps où risquer sa vie et celle des siens n'était pas un article de devanture. L'odieux de cette façon d'agir est qu'elle rappelle étrangement les hitlériens. Déshonorer, ensuite on attend et on voit. Quelle que soit l'estime dont un être est entouré, une visite policière laisse toujours un relent d'équivoque,pense-t-on. Plus que jamais vigilance, solidarité.» (7 décembre 1945 (texte adressé par René Char à Francis Ponge) Édition originale de cette affiche mythique de « l'Affaire de Céreste » imprimée par René Char à quelques exemplaires et placardée dans le petit village de Céreste, cur de son réseau de résistance. D'une insigne rareté, cette affiche est absente de toutes les institutions et des salles de ventes. La BNF, elle-même, ne dispose que d'une reproduction offerte par Pierre-André Benoit. Ce célèbre placard marque la fin de la relation amoureuse et combattante entre René Char et le village de Céreste qui fut pourtant le Q.-G. du capitaine Alexandre, et le berceau d'une de ses plus émouvantes aventures amoureuses avec « la Renarde ». C'est en effet dans ce village isolé de Haute-Provence que René Char s'installe pour organiser son réseau de Résistance, la S.A.P. (Section Atterrissage Parachutage), chargée de récupérer les livraisons d'armes parachutées dans les Basses-Alpes et de les redistribuer aux maquisards. Fidèle hôte de Céreste depuis 1936, René Char put fédérer rapidement les villageois jusqu'aux gendarmes qui le protégeront et l'aideront à constituer son réseau. Avertis, les Allemands envoient une compagnie de S.S. à Céreste pour le débusquer, perquisitionnant toutes les maisons et interrogeant violemment les villageois qui tous connaissaient Char et son amante chez qui il logeait. La réaction héroïque des villageois marquera durablement René Char qui composa en leur honneur un des plus longs et beaux feuillets d'Hypnos : « Le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de bouger. Deux compagnies de SS et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commença l'épreuve. Les habitants furent jetés hors des maisons et sommés de se rassembler sur la place centrale. [...] Marcelle était venue à mon volet me chuchoter l'alerte. [...] Des coups me parvenaient, ponctués d'injures. Les SS avaient surpris un jeune maçon qui revenait de relever des collets. Sa frayeur le désigna à leurs tortures. Une voix se penchait hurlante sur le corps tuméfié : « Où est-il ? Conduis-nous », suivie de silence. Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. [...] Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concerté. Ils se hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les SS, les paralysant « en toute bonne foi ». [...] Furieuse, la patrouille se fraya un chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie, maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fenêtre. Je me découvris à moitié et un sourire se détacha de ma pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J'ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du sacrifice. » Une relation fusionnelle unit le poète à son village d'adoption et, dans le contexte de haine et de violence nazie, Céreste représente pour René Char le symbole vivant des valeurs humanistes à défendre et la nécessité de son combat. Cette passion trouvait son incarnation en son amante cérestoise : Marcelle Sidoine devient pour lui l'image même de Céreste, de ce nouveau pays dans lequel il creuse sa mine et entend enfouir les galeries d'où partira la reconquête. Elle est « l'âme de la montagne aux flancs profonds » écrit-il. Tout est dit. Elle sera l'amante, l'hôte, l'intendante, la messagère, l'agente de liaison. Une femme courage. » (René Char, Laurent Greilsamer) Marcelle sera aussi sa faiblesse, et la voie par laquelle, à la Libération, ses ennemis de l'intérieur régleront leur compte avec le trop célèbre capitaine. Puisqu'il est impossible de salir la réputation héroïque de Char, un traître de son réseau, Georges Dubois, dénoncé par Char et devenu journaliste d'un organe communiste, trouvera en Marcelle une cible parfaite pour accomplir sa vengeance. Accusée d'avoir détourné du linge à destination du maquis, Marcelle est salie par des rumeurs parfaitement orchestrées et voit sa maison perquisitionnée par la police. Le bien prétendument détourné s'avéra être au contraire une cargaison de chemises de nuit en laine, offertes par deux résistants marseillais, détricotées et transformées en pull pour les maquisards de la S.A.P. par Marcelle et sa fille Mireille. Bien que sa « Renarde » ait été entièrement blanchie par la justice, Char demeure profondément blessé par le succès qu'obtinrent les propos diffamatoires auprès des villageois. Son affiche est à la fois une ultime déclaration d'amour pour son « village glorieux » « qu['il] aime et que ces mauvais n'aiment pas » et une lettre de rupture avec un Céreste « déshonoré [...] par les grenouilles [...] ignobles ». Rompant avec les communistes, le résistant désabusé quittera également définitivement son village tant aimé, jusqu'à en éradiquer les traces dans la construction de ses Oeuvres complètes en 1983. Malgré l'insistance de Char, Marcelle et sa fille, que le poète voulait adopter, ne le suivront pourtant pas dans la vallée. Elles demeureront fidèles à leur village natal, tour à tour glorieux et ignoble, et finalement simplement humain. Impossible accord entre idéal et réalité, comme Char lui-même le pressentait déjà en 1945 : « N'était-ce pas le hasard qui m'avait choisi pour prince ce jour-là plutôt que le cur mûri pour moi de ce village. » - Photos sur www.Edition-originale.com -
VIGNE Jean-Denis, BRIOIS François, GUILAINE Jean.
Reference : 29521
ISBN : 9782271139535
<meta charset="utf-8"><p data-mce-fragment="1">Klimonas is the oldest Mediterranean island village. Occupied ca. 8 800 cal BC, it postpones by several centuries the Neolithic presence in Cyprus, at that time located more than 80 km offshore.<br data-mce-fragment="1">The village extended over more than 5,500 mÇ, facing the sea, 2 km from the famous pre-pottery site of Shillourokambos and near rich flint outcrops. Excavations (2009-2016) revealed that it was composed of circular or oval earthen buildings 3-6 m in diameter, notched into the slope, modestly fitted out and organised around a semi-buried 10 m communal building.<br data-mce-fragment="1">The construction techniques, the abundance of either knapped or polished stone material, together with ornaments,<br data-mce-fragment="1">symbolic objects, and plants and animal remains, as well as the 52 radiometric dates, point to the end of the Levantine<br data-mce-fragment="1">Pre-Pottery Neolithic A (PPNA). The presence of a communal building, rebuilt numerous times over the course of<br data-mce-fragment="1">several decades, also points to the same conclusion.<br data-mce-fragment="1">The villagers gathered seeds and fruits and cultivated wild starch and einkorn, recently imported from the continent.<br data-mce-fragment="1">They primarily hunted small endemic wild boar, the only large mammal species attested on the island at that time and, secondarily, birds. They did not eat fish or marine shellfish. Domestic dogs, mice and cats brought from the continent also lived in the village.<br data-mce-fragment="1">The remains of this cultivator-hunter community testify to the early extension of the Near Eastern Neolithic and to unsuspected seafaring skills, substantially improving our knowledge of the Neolithic transition in the Mediterranean.</p><p data-mce-fragment="1">Klimonas est le plus ancien village insulaire de Méditerranée. Occupé autour de 8 800 av. n.è., il recule de plusieurs siècles le début de la présence néolithique à Chypre, à cette époque déjà située à plus de 80 km du continent.<br data-mce-fragment="1">Le village s’étendait sur 5 500 mÇ au moins, face à la mer, à 2 km du célèbre site pré-céramique de Shillourokambos et au contact de riches sources de silex. Les fouilles (2009-2016) ont montré qu’il était composé d’édifices de terre crue (bauge) de 3 à 6 m de diamètre, circulaires ou ovalaires, encochés dans la pente, modestement aménagés, organisés autour d’un bâtiment communautaire semi-enterré de 10 m de diamètre.<br data-mce-fragment="1">Les techniques de construction, l’abondant mobilier de pierre taillée, le macro-outillage, les parures et objets symboliques, les restes de plantes et les ossements animaux, tout comme les 52 datations radiométriques renvoient à la fin du Néolithique pré-céramique A levantin (PPNA). La présence d’un bâtiment communautaire, plusieurs fois reconstruit en quelques décennies, le confirme.<br data-mce-fragment="1">Les villageois pratiquaient la cueillette et cultivaient l’amidonnier et l’engrain sauvages, récemment importés du continent. Ils chassaient un petit sanglier endémique, seule espèce de grand mammifère attestée sur l’île à cette époque, et, secondairement, des oiseaux. Poissons et coquillages marins n’étaient pas consommés. Des chiens domestiques, des souris et des chats de souche continentale vivaient dans le village.<br data-mce-fragment="1">Les vestiges de cette communauté d’agriculteurs-chasseurs témoignent de l’extension précoce du premier Néolithique du Proche-Orient et d’une maîtrise insoupçonnée de la navigation. Il enrichit de manière substantielle nos connaissances sur la transition néolithique en Méditerranée.</p> Paris, 2023 CNRS 630 p., illustré, cartonnage éditeur. 22,5 x 29
Neuf
Ensemble de 371 plaques photographiques (gélatino-bromure d'argent, iodo-bromure d'argent ou lactate d'argent) conservées (hormis 8 plaques) sous 22 boîtes, à savoir 354 plaques au format 9 x 12 cm, 12 au format 13 x 18 cm (boîte 13) et 5 au format 9 x 6,5 cm. Boîte 1 (la numérotation servant d'index est la nôtre ; les titres indiqués entre guillemets sont ceux du photographe, indiqués sur le papier protégeant la plaque) : 12 plaques dont "Vanillerie à Nossi Bé" , porteurs, hommes entravés, cheval, etc.. ; Boîte 2 : 23 plaques dont : "inauguration d'un nouveau marché couvert à Ambositra 28 février 1903", "l'apéritif à la résidence d'Ambositra Mr et Madame Fontfreyde 1902", "Tombeaux d'Ambohipia près Ambositra october 1902", "Square devant la résidence d'Ambositra" ; "travail des rizières à Tafaina sur l'Ikopa (janvier 1903)", "Rivière l'Hobemay sur la route de Finsarivo", "Finsarivo chef-lieu du District décembre 1903", "Notre maison à Ambositra", convoi vers escorteur, "Chutes de la Kelilandsy 22 avril 1904", "bœuf destiné à une corrida", etc... ; Boîte 3 : 17 plaques : "Forêt de Ravinaly (Arbre du Voyageur) Mai 1903", "Pipo cheval entier malgache janvier 1904", "Réparation à la grande route de Mananjary", "Chute d'eau dans la forêt sur la grande route de Mananjary", "Traversée de la Mania février 1903", "Tananarive marché d'Analakely 1903", "L'Hobemay novembre 1903", etc. ; Boîte 4 : 17 plaques : "Rivières et pont Manankazo novembre 1904", "Rivière et chute Manakazo", "Rivière Manankazo", "Rivière Manankazo", "Métisse malgache fille d'un colon français juillet 1904", Statue ou Totem, "Rivière Andobodavaka novembre 1903" ; Boîte 5 : 18 plaques : "Le bureau des postes et télégraphes septembre 1903", "Inauguration du marché à 19 km Ankazobe 21 mai 1904", "Chutes de la Kolilanpsy 12 avril 1904", "Chutes de Filosopona 12 mai 1904", "Briquetiers malgaches le long de la rivière du Manakazo 20 octobre 1904", "Fête des enfants à Ankazobe. Députation des petites filles venant adresser un compliment et offrir des fleurs aux chefs de la Province 7 avril 1904", etc... ; Boîte 6 : 14 plaques : dont cavalier ; Boîte 7 : 13 plaques ; Boîte 8 : 15 plaques : "Poste de Manakago 18 juin 1904", "Poste de Manerinerina 19 juin 1904", "Avenue Lyautey Ankazobe 13 juillet 1904", "Pont du Manankazo 18 juin 1904", "Logement du Docteur Monfort à l'hôpital d'Ankazobe février 1904", "Arrivée du Général Galliéni à Ankazobe 2 mai 1904", "Inauguration d'un marché à Ahé Danpinana", etc. ; Boîte 9 : 7 plaques : Manankazo octobre 1904, etc. ; Boîte 10 : 14 plaques ; Boîte 11 : 8 plaques : joli pont, embarcadère, bateau ; Boîte 12 : 14 plaques : dont 2 beaux bivouacs ; Boîte 13 : 12 plaques : belles vues et chevaux, etc. ; Boîte 14 : 11 plaques : "Muraie du Fansarivo de Vahalafotsy boutures mises en place en décembre 1903 (un an)", Village, Pilon, "Village de Mahazarivo (Vahalfosty) Village fortifié entouré de fossés (janvier 1905)", "Travail des rizières à Maharidaza (concession Hartmann) 29 décembre 1904", "Kiangara décembre 1904", "Pilons à décortiquer le riz à Ankazola juin 1904", "Cascade et village de Vohinzanitra" ; Boîte 15 : 20 plaques : divers paysages ; Boîte 16 : 15 plaques ; Boîte 17 : "Suzanne et Pierre à Farafangana octobre 1901" ; Boîte 18 : 13 plaques ; Boîte 19 : 12 plaques : "Arbre à la Résidence d'Ankazobe qui a donné son nom à la ville (24 juin 1904)", "Le grand marché du lundi à Ankazola juin 1904" ; Boîte 20 : 16 plaques : "Fête du 14 juillet 1903 à Ambositra", "Rivière Mahakamba débordée novembre 1903", "Convoi sur la route de l'Ouest 14 aoû 1904", "Halte de la colonne sur les bords de la rivière d'Andobodarako novembre 1903", "Ankazoke le kiosque de la musique au jardin public septembre 1903, , Finsarivo", "Fête des enfants à Ankazihe arrivé des légions d'enfants (7 avril 1904)", etc. ; Boîte 21 : 22 plaques : "Danses malgaches à Faranfangana 1901", "Traversée de la rivière Mananbavana devant Farafangana sur un radeau formé d'un sac de toile imperméable remplié de paille 1901", "Randriamifidy sous gouverneur d'Ankazobe juin 1904", etc. ; Boîte 22 : 12 plaques : "Rivière l'Hobemay décembre 1903.Le dimanche au jardin public d'Ankazobe septembre 1903", "Casernement de la Milice à Finsarivo", "Marché couvert en construction à Finsarivo octobre 1903", etc.; Boîte 23 : 18 plaques dont chaise à porteur ; Boîte 24 : 19 plaques dont Tananarive ; Boite 25 : 18 plaques (13 9 x 12 et 5 9 x 6,5 cm) dont Palais du Gouverneur (Palais d'Ambohitsorohitra)
Important : nous vendons uniquement les plaques ; les photos visibles sur le site sont seulement le développement photographique informatique du contenu de ces plaques. De nombreux clichés se situent soit dans la région d'Ankazobe (80 km au nord de Tananarive) et de Manankazo (40 km au nord-ouest d'Ankazobe) soit dans la région d'Ambositra (180 km au sud). Remarquable ensemble en bon état (trois plaques cassées, quelques-unes passées mais la plupart en très bon état, et pour un grand nombre (plus d'un tiers), situées par une mention manuscrite sur le papier de protection emballant la plaque. Prix du lot de cet ensemble ethnographique remarquable, en l'état.
Reference : alb698f0f07fe1f294a
I. I. Shakhovsky The village of Troitskoye-Kainardzhi and the village of Zenino Karneevo-tozh. Historical sketch. 1767-1910. In Russian (ask us if in doubt)/Shakhovskiy I. I. Selo Troitskoe-Kaynardzhi i selo Zenino Karneevo-tozh. Istoricheskiy ocheI. I. Shakhovsky The village of Troitskoye-Kainardzhi and the village of Zenino Karneevo-tozh. Historical sketch. 1767-1910. In Russian (ask us if in doubt)/Shakhovskiy I. I. Selo Troitskoe-Kaynardzhi i selo Zenino Karneevo-tozh. Istoricheskiy ocherk. 1767-1910.I.I. Shakhovskoy with the participation of E.V. Vozdvizhenskaya and N.V. Ustrialov. M. Urban type. 1915. Kh. 62 2 p. We have thousands of titles and often several copies of each title may be available. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUalb698f0f07fe1f294a
Presses du Languedoc, 1989, in-8°, 383 pp, 4e édition revue et complétée, 28 photos, une carte, broché, couv. illustrée, bon état
La vie d'un village sur plus d'un siécle : Brignon dans le Gard, au travers des souvenirs de Léonce Chaleil, né en 1907, recueillis par son fils. — “La Mémoire du village” retrace, à travers l'histoire d'un homme et de ses aïeux, la vie d'un village sur plus d'un siècle ; siècle décisif qui a vu la civilisation traditionnelle disparaître au profit de la société industrielle et urbaine. Brignon, village du Languedoc, n'est ni une réserve à l'écart du monde ni un lieu touristique privilégié. Représentatif d'un pays où les traditions sont restées vivaces, il est, par-delà l'espace et le temps, ce miroir qui garde encore l'odeur des saisons et des grands travaux : labours, fenaisons, moissons, vendanges. Il nous convie aussi aux fêtes : sacrifice du cochon, Mardi gras, feux de la Saint-Jean, Nativité, foires et bals champêtres. Il nous confie enfin le savoir ancestral : recettes populaires, secrets, croyances, peurs, superstitions... Dans ce temps immobile défilent des figures aujourd'hui disparues : fileuses, cardeurs, tondeurs de moutons, charbonniers, ramoneurs, montreurs d'ours pyrénéens, bergers des hautes transhumances... Et les derniers artisans de l'époque du cheval-compagnon s'arrêtent un instant : le maréchal-ferrant fait sonner son enclume, le charron cercle ses roues et, devant son échoppe, le cordonnier bat la semelle... Ressuscitant le passé enfoui, le récit de Léonce Chaleil conjugue la chaleur du vécu à une sagesse voilée de mélancolie. Sa voix se confond ici avec la voix multiple du village, écho d'un monde où le temps renvoie l'homme à la terre et la vie à l'éternité.