1 vol. in-4, demi-chagrin vert. 2 ff.-VI- 223 pp. (le feuillet des pages 221/222 a été supprimé). Vignette ex-libris du Comte Chandon de Briailles portant le N° ou la date 1939. Joint 6 LAS, in-8, de Léopold Delisle, administrateur de la Bibliothèque Nationale de 1860 à 1905, datées de 1881 à 1904, dans lesquelles il remercie son correspondant de l'envoi de copies de documents qui viendront enrichir la "collection des copies formée par M. Lacabane au moment où il s'occupait d'établir la liste des familles représentées dans les salles des croisades au Musée de Versailles" (7 avril 1894). Table alphabétique des noms in fine.
Reference : 13589
L'auteur (anonyme) du manuscrit présente dans sa notice préliminaire l'origine des documents qu'il reproduit : M. Courtois, agent d'affaire, aurait hérité d'un ensemble de documents dont il ne connaissait ni l'origine ni l'intérêt. Il les confia, en vue de les vendre, à M. de Lubresac qui consulta un archiviste pour en déterminer la teneur, il apparut alors que toutes ces pièces prouvaient l'origine chevaleresque de nombreuses familles dont les ancêtres auraient participé aux Croisades, ceci au moment où s'ouvrait la salle des Croisades à Versailles. Ainsi de nombreuses familles pouvaient désormais revendiquer d'y figurer. (La salle des Croisades ouverte en 1840, dût être fermée en 1841 et par la suite étendue à 4 autres salles). Courtois vendit à de nombreuses familles, à prix fort (400/500 francs) les titres qui les intéressaient. Notre copiste propose ensuite une analyse succincte des documents : environ 600 titres établis entre 1190 et 1250, relatifs pour la plupart à des emprunts contractés par des chevaliers ayant accompagné Philippe Auguste et Richard Cur de Lion en Palestine, contraints d'emprunter de l'argent à des banquiers ou marchand de Pise et de Gênes, pour continuer la guerre ou pour rentrer chez eux. Ces titres auraient été conservés dans les archives de la Compagnie de Saint-Georges à Gênes, où les négociants fondateurs de cette banque les auraient déposés. Notre copiste décrit des contenus de ces titres, et justifie les revendications des familles qui souhaitent fonder l'ancienneté de leur noblesse sur eux. Vient ensuite la transcription de 650 documents latins, avec parfois une courte note sur la présence d'un sceau, de signatures ou de mentions au dos. A la fin du recueil une mention manuscrite indique que celui-ci a été réalisé : "D'après la copie de M. Seytre, archiviste d'Indre et Loire, du 28 octobre 1842". Cette mention a été biffée, peut-être en raison des accusations de malhonnêteté qui visait cette personne : Seytre, Jean-Claude-Marius, archiviste.Né à Bourg-Argental (Loire) en 1806 ou 1807, Jean Clause Marius Seytre devient secrétaire particulier du préfet d'Indre-et-Loire Godeau d'Entraigues. Il est nommé bibliothécaire de la ville de Tours en 1838 puis devient archiviste du département d'Indre-et-Loire l'année suivante. Durant son exercice, il effectue des tournées d'inspection dans les dépôts d'archives publiques du département. Il s'attaque aussi de front au classement des archives anciennes et administratives. En 1842, il échange son poste avec Léon Aubineau, en poste dans l'Aube. Il est à l'initiative de ce changement, ayant été mêlé à Tours à une rixe lors de la campagne électorale de juillet 1842. Dès son départ de Touraine, des accusations s'élèvent contre lui. On lui reproche notamment d'avoir prêté des documents d'archives à des particuliers et, pire encore, d'avoir volé pour son propre compte des ouvrages de bibliothèques et des archives anciennes dans diverses institutions du département. Le 13 avril 1843, il est condamné par la cour d'assises à deux ans de prison.(Notice extraite des Archives d'Indre et Loire (Tours), cote 4F, dossier 2U287).Au début des années 1950 les Archives nationales font l'acquisition de la collection des archives de Courtois qui n'ont pas été vendues à la pièce. Il reste 350 "originaux" qui sont étudiés par Robert-Henri Bautier, archiviste. Après examen ce dernier démontre qu'ils sont tous faux, créés de toutes pièce par Courtois, aidé par un acolyte du nom de Letellier et un faussaire bien connu Vrain-Lucas (escroc notoire qui avait fournit au mathématicien Chasles de très nombreux autographes fantaisistes de Cléopâtre à Jules César,de Caïn à Abel...). La supercherie aura durée 100 ans, mais l'ancienne noblesse de nombreuses familles n'a pas été remise en cause. (Robert-Henri BAUTIER, La collection de Chartes de Croisade, dite « collection Courtois ». Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. 1956, N°100-3, pp. 382-386). - ( Robert-Henri Bautier, "Forgeries et falsifications de documents par une officine généalogique au milieu du XIXe siècle". Bibliothèque de l'École des chartes, 1974, N° 132-1, pp. 75-93).
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