Clermont-Fd., de Bussac, 1957 ; in-8, broché. 75 pp.-1f. - 4 feuillets hors-texte d'illustrations en noir. Jaquette illustrée en couleur par Louis Tézenas. Parfait état, non coupé.
Reference : 13539
Une famille auvergnate : les Motier de La Fayette.- Enfance et jeunesse - Vocation d'agronome - La Fayette et l'Amérique - Vocation politique - La Révolution - Olmutz - L'obstiné - Chavaniac-Lafayette - Le château - Le mémorial américain - Appendice.
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Nantes et Paris Lanoë-Mazeau, René Haton 1892 1 vol. relié in-8, cartonnage bradel pleine toile bordeaux, fleuron doré et pièce de titre au dos, 357 pp., portrait gravé en frontispice et planche hors-texte. Edition originale. Dos un peu passé et quelques rousseurs, sinon en bonne condition.
Paris Librairie Picart 1926 1 vol. broché grand in-8 (255 x 168 mm), broché, 122 pp. Thèse complémentaire de doctorat, couronnée par le prix Alphonse Peyrat de la Faculté de Toulouse. Déchirure au dos, en pied, sinon bon état général. Rare.
Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Paris, Claude Barbin, 1669-1671. 2 volumes petit in-8 de : I/ 99 pp. pour la Lettre de Huet, (1) p., 441 pp., (1) p. ; II/ (2) ff., 536 pp. Plein maroquin bleu nuit, double filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de filets à froid, double filet or sur les coupes, large roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Niedrée. 160 x 100 mm.
Edition originale de ce roman précieux de Madame de La Fayette publié sous le nom de Segrais. Tchemerzine, III, 835 ; Brunet, III, 743. Exemplaire exceptionnel avec le titre du tome 1 à la date de 1669, état qu’aucun bibliographe n’a signalé. Marie-Madeleine Pioche de la Vergne épousa le comte de La Fayette en 1655. Ancienne habituée de l’Hôtel de Rambouillet elle se consacre elle-même à la littérature et aux relations mondaines en ouvrant en 1659 son salon de la Rue de Vaugirard aux membres de la haute société et aux « doctes » comme Ménage, Huet et Segrais. Ce milieu aristocratique et lettré perpétue ainsi dans ce qu’elle avait de plus heureux la tradition de l’Hôtel de Rambouillet. La comtesse de La Fayette, pour éviter les foudres de l’opinion, dut emprunter le nom de son ami Jean de Segrais pour publier successivement ‘La Princesse de Montpensier’ en 1662 et ‘Zaïde’ en 1670. Cette œuvre précieuse et romanesque due essentiellement au talent de la comtesse, suppose toutefois une collaboration des beaux esprits du salon de la rue de Vaugirard et notamment de Segrais et de La Rochefoucauld. « On sait que Segrais de son propre aveu ne contribua qu’à la construction du roman, auquel La Rochefoucauld d’après Madame de La Fayette, elle-même, communiqua un peu de son esprit ». (Tchemerzine). Lorsque le premier tome fut achevé Madame de La Fayette le remit à Pierre-Daniel Huet le fameux évêque d’Avranches au jugement duquel elle portait comme beaucoup de ses contemporains une grande confiance. « Je fis voir des lettres que Mme de La Fayette m’avait écrites dans ce temps qu’elle composait Zaÿde, par lesquelles elle m’envoyait ce roman pièce à pièce, pour l’examiner et lui dire mon avis, et y faire mes remarques… Elle n’en parle point comme l’ouvrage de M. de Segrais, mais comme étant d’elle. Outre que M. de Segrais, avec qui j’étais lié d’une amitié très étroite, logeant, mangeant et couchant presque toujours ensemble, n’aurait pas eu besoin de l’entremise de Mme de La Fayette pour me prier d’examiner son ouvrage. » (P. D. Huet, 19 octobre 1705). L’intrigue très romanesque des amours de Consalve, fils du comte de Castille et de Zayde, fille du prince musulman, se déroule au milieu de péripéties dignes du « Grand Cyrus » de Mademoiselle de Scudéry. Le style clair et simple surpasse celui des romans galants de l’époque et annonce la sobriété de « La Princesse de Clèves ». Superbe exemplaire de cette originale littéraire si évocatrice de la préciosité du XVIIe siècle. Revêtu d’une élégante reliure de Niedrée il provient de la bibliothèque Am. Berton.
Berger-Levrault, 1976, pt in-4°, 327 pp, une peinture sur toile inédite en couleurs représentant La Fayette en frontispice, 14 portraits et gravures sur 6 pl. hors texte, 8 tableaux généalogiques, annuaire de la descendance de La Fayette, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état
La Fayette est à la fois, en lui-même, une institution et un phénomène social, dont le nom est l'un des plus connus du monde, sinon le plus prestigieux, parce qu'il est le symbole de la liberté pour tout un peuple, sinon pour tout un continent, voire pour le monde entier. Sa descendance, riche en hommes de valeur, donnera une pléïade d'hommes politiques : représentants du peuple, députés, sénateurs, ministres, conseillers généraux et maires, qui serviront la France à travers tous les régimes... — "Cet ouvrage exhaustif peut être considéré par sa richesse et sa clarté comme un modèle du genre. Il comporte d'abord une généalogie très complète des du Motier, maison d'origine chevaleresque, l'une des plus anciennes et des plus illustres d'Auvergne, depuis Pons Motier, seigneur de La Fayette, cité en l'an mil et père d'un Gilbert qui participa à la première croisade. Trois personnages brillent dans cette lignée d'un particulier éclat : un autre Gilbert qui fut comblé de faveurs par Charles VII et créé maréchal de France en 1420 ; Louise, sa descendante au septième degré, fille d'une Bourbon-Busset, qui inspira à Louis XIII un sentiment d'ailleurs partagé et, pour ne pas céder à une inclination coupable, prit le voile chez les religieuses de la Visitation ; Marie- Madeleine, comtesse de La Fayette, l'auteur de l'immortelle “Prìncesse de Cleves” dont l'unique petite-fille, avec laquelle s'éteignit la branche aînée, épousa en 1706 le duc de La Trémoille, et dont le fils avait substitué la branche cadette des Motier de Champetières, celle du général, aux nom et armes des La Fayette. Cette généalogie est suivie de celle de la maison de Noailles à laquelle appartenait l'épouse de Gilbert, Adrienne, l'une des filles du duc, puis de la filiation en ligne féminine de saint Louis jusqu'au héros de la guerre d'Indépendance, du tableau de ses seize quartiers, de l'héraldique de sa maison et de la généalogie de deux autres familles originaires de la même province mais dépourvues de tout lien du moins apparent avec les du Motier, les Calemard de La Fayette et les Alloues de La Fayette, aujourd'hui éteints. La seconde partie du livre est consacrée à la postérité de Gilbert et d'Adrienne, issue de leurs quatre enfants : Henriette, morte en bas âge, Anastasie, comtesse Charles de La Tour Maubourg, George-Washington, et Virginie, marquise de Lasteyrie. C'est parmi leurs très nombreux descendants que le jeu des alliances et le hasard des inégalités de fortune produiront ces saisissants contrastes qui donnent à de tels travaux leur intérêt psychosociologique. Ainsi, tandis que par les Perrone di San Martino, dont deux frères épousèrent deux sœurs La Tour Maubourg, et surtout par le mariage de l'une des filles avec un comte Rignon, Gilbert de La Fayette est maintenant l'ancêtre de princes Orsini, Pignatelli, Löwenstein-Wertheim-Rosenberg, d'archiducs de Habsbourg-Lorraine, de princes de Liechtenstein, de Prusse, d'Oettingen-Wallerstein, d'Orléans, Ruffo di Calabria et, depuis que Paola est devenue princesse de Liège, de Saxe-Cobourg-Gotha, la postérité de George-Washington est moins prestigieuse. Ses filles, qui seules firent souche, épousèrent l'une Adolphe Périer, (d'où Octavie mariée à Sigismond de Pourcet, baron de Sahune), la deuxième Maurice Bureaux de Pusy et la dernière le comte Gustave de Beaumont. Les Sahune et les Pusy furent autorisés à ajouter à leur patronyme le nom de La Fayette, les premiers par un décret de 1904, les seconds par un décret de 1928. L'auteur traite ensuite la question de la citoyenneté américaine de ses descendants. Gilbert, lors de son voyage triomphal aux Etats-Unis, reçut la nationalité de l'Etat de Maryland. Ce privilège fut étendu à ses héritiers mâles qui devinrent ainsi citoyens américians. Huit tableaux généalogiques, dont trois montrent les alliances des descendants de François II empereur d'Autriche, de Louis-Philippe et du roi Jérôme avec les siens, et la liste alphabétique – noms et adresses – de ces derniers, terminent ce travail considérable auquel ne manque pas la moindre date, et où chaque notice biographique, même sur des personnages secondaires, est particulièrement substantielle, travail qui a demandé à Arnaud Chaffanjon douze années de recherches." (Jacques de Ricaumont, Revue des Deux Mondes,
, , 1720 ca. Manuscrit in-4 de 157 ff. à 20 à 23 lignes par page, vélin vert, lacets (relié vers 1760).
Rare copie manuscrite d'une parfaite lisibilité, antérieure à la première édition : L'Histoire de Madame Henriette d'Angleterre première femme de Philippe de France, duc d'Orléans parut en 1720 (Amsterdam, Michel Charles Le Cene).A la suite et de la même main : Relation de la mort de Mde Henriette d'Angleterre duchesse d'Orléans par le Sieur Feuillet (pp. 157 à 165).Le manuscrit rédigé d'une même main est vierge de toute marque d'édition (les quatre parties de l'édition originale n'apparaissent pas), copié sans biffure vraisemblablement sur le premier état du texte - avec ajout de quelques notes en marges ; le texte est généralement conforme à l'édition princeps de 1720. Cette biographie d'Henriette Anne d'Angleterre, duchesse d'Orléans (1644-1670) par Marie Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette tient à la fois du roman et de l'histoire. Jusque vers 1665, elle a été écrite sous les yeux de la duchesse d'Orléans, qui l'a elle-même révisée : la seconde partie a été composée quinze ans après la mort vers 1685 par l'auteur. Madame de La Fayette avait connu Mme Henriette au couvent de Sainte Marie de Chaillot dont l'abbesse était Mme de La Fayette sa belle soeur : elle insista surtout sur les événements romanesques, sur les amours de Madame, sur ses derniers jours et fit preuve d'une grande finesse dans l'analyse des sentiments, d'une sensibilité aimable dans un style pur et délicat.« Esprit et goût : il ne fallait pas moins pour raconter l'histoire de cette Henriette d'Angleterre, qui avait été la véritable reine d'une jeune cour et qui avait connu les vertiges ou du moins les tentations du coeur. Mme de La Fayette sut retracer cette vie, et un peu plus tard cette mort, dont Bossuet disait au même moment l'émouvante et simple grandeur » (Grente).Imprimé une première fois vraisemblablement en France (malgré l'adresse) l'Histoire d'Henriette d'Angleterre fut revue et corrigée par Bazin en 1853 pour une édition de référence. Le manuscrit de L'Histoire de Madame Henriette d'Angleterre a été relié vers 1760 dans une chemise en vélin vert, étiquette de Robert, marchand ordinaire du Roy.Pour l'édition originale : Brunet, 744 ; Tchemerzine, III, 842 et 847 ; Bourgeois et André, III, 1829.