Paris, Flammarion - 1952 - In-8 ° broché - 328 pages - Corect
Reference : 1028
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Dauphine 1943 in12. 1943. Broché.
Etat Correct
In-8, br. (GF25A)
- MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise-Henriette d'Orléans ou Mademoiselle de). Mémoires de la Grande Mademoiselle, en 2 vol. (Fontaine, 1985). - GRISELLE (Eugène). Maisons de la Grande Mademoiselle et de Gaston d'Orléans, son père. P., Éditions de Documents d'Histoire, 1912, in-8, br., VIII-42 pp., index.
Edition ornée du portrait aux perles et collier de la Duchesse de Montpensier, dessiné par Larmessin en 1664. Paris, 1669. In-4 de (4) ff., 1 portrait et 152 pp. Maroquin olive, double encadrement de filets dorés sur les plats orné de motifs latéraux aux petits fers et d’un décor central composé d’un cœur percé d’une flèche ceint de petits fers dorés, dos à nerfs fleurdelysé, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 219 x 155 mm.
Rarissime et précieux volume consacré aux pierres précieuses et à la joaillerie et traitant des différentes pierres telles que diamant, saphir, topaze, rubis, émeraude, perles, or et argent. Sabin, 4957 ; Palau, 28.340 ; Penney, p.59 ; Goldsmith, 1921 ; Duveen, 71. L’un des ouvrages les plus intéressants concernant les pierres précieuses et la joaillerie. Cette seconde édition est plus intéressante que la première de 1661 car, elle est augmentée d'un « prix courant » pour les diamants et les perles et du chapitre « contre la fausse Pierre Philosophale et souffleurs d Alquemie » et une « Suite du chapitre de la perle » qui a trait à l'Amérique du Sud (Palau II, 194). Robert de Berquen était marchand orfèvre à Paris. « In terms of substance, this edition is considerably superior to the first; both are rare » (Sinkankas). « Svitte du chapitre de la Perle, comme elle fe pefche, & par quy, & autres chofes qui fe font paffées dans la Merique depuis l’Hiftoire de Francifque Coulombe. Vous, remarquerés Lecteur, Que les Perles que l’on voit à prefent qui font iaulnes, la nature ne les a pas créés imparfaites, comme nous les voyons, car s’il s’en voit tant rondes que autres qui font tellement iaulne que vous diriés que c’eft de l’Ambre iaulne, c’eft que deuant que les Efpagnols euffent conquis la Merique, qu’ils appellent à prefent la neufue Efpagne, il y à la riuiere de la Marguerite qui trauerfe une partie du Pays, & va rendre dans la mer, le reflus faifoit qu’il s’y pefchoit anciennement quantiré d’huitres dans cette riuiere, & les Indiens qui les pefchoient les faifoiet bouillir dans des chaudrons d’or où d’argent, car il n’y auoit point de cuiure, ny de laton, ny d’eftain, ny de plomb en ce pays là, les Efpagnols y en ont porté quantité depuis, comme des Chenets, des Chaudrons, des Chandeliers, & autres chofes de laton, les Indiens leur en donnoient le poids de l’or en efchange. Et pour ce qui eftoit de l’eftain qui eftoit en ouuraf et faits, comme Baffins, Plats Efcuelles leur en bailloient la pefanteur d’Argent ; tellement qu’en faifant cuire les fuiftres dans l’eau bouillante la chaleur leur faifoit venir cette couleur, ils les aymoient mieux de cette couleur que blanche à caufe qu’ils ont la chair grifattre, & la iaulneur de ces Perles leur faifoient paroiftre la chair plus blanche, & les Perles qui fe pefchoient anciennement dans cette riuiere eftoient plus belles que les autres ; c’eft pourquoy quant quelqu’un auoit de belle Perles à vendre il difoit elle font de la Marguerite, mais à prefent il n’y en a plus, car depuis les Efpagnols y font elle a tellement efté pefchée que l’on en a ofté la fource, & l’on à beau y traifner les grilles & des rateaux dans cette riuiere il ne s’y en trouue plus, car l’on n’oferoit ny beigner ny plonger dans icllee riuiere à caufe de la quantité de Cocodriles qui font dedans. » Belle édition dédicacée à la grande mademoiselle, duchesse de Montpensier, « seule fille de Gaston d’Orléans et de Marie de Bourbon », née en 1627. Elle est ornée de son portrait dessiné par Larmessin en 1664 rehaussé de son collier de perles. La présence peu banale sur cet ouvrage d’une reliure en maroquin, celle plus rare encore des fleurs de lys ornant le dos du volume, le cœur percé d’une flèche au centre des plats répondant à la dédicace où l’auteur supplie Mademoiselle de considérer la rareté des choses contenues dans ce livre et « le cœur de celuy qui la luy présente »…, la signature autographe du lieutenant de Police de Louis XIV, Nicolas Gabriel de La Reynie, nous permettent de considérer cet exemplaire comme un Présent de l’auteur à la Grande Mademoiselle. Provenances : La Grande Mademoiselle, Duchesse de Montpensier, née en 1627 ; Gabriel de La Reynie, premier lieutenant général de police de Paris (1625-1709) et Madame la Duchesse de Vendôme.
Flammarion, 1927, 2 vol. in-12, 162 et 185 pp, reliures demi-percaline carmin, dos lisses, pièces de titre basane havane (rel. de l'époque), bon état (Coll. “Leurs amours”). Jolis exemplaires très bien reliés
1. Le plus beau parti de France ; 2. Le mariage secret. — "Après la publication de son livre sur Lauzun qui est de sa famille, le duc de La Force était plus que personne qualifié pour nous parler de la Grande Mademoiselle. Les archives de sa famille dont il est actuellement le chef lui ont fourni de nombreux documents inédits sur un pareil sujet. Aussi est-ce avec une curiosité avivée que nous avons coupé les pages de ces deux volumes. Le premier a pour sous-litre : « Le plus beau parti de France ». Nous assistons ici à la jeunesse de la grande Mademoiselle qui cherche un parti digne d'elle et ne le trouve pas. Le titre de la collection. « Leurs amours » s'applique bien mal à cette première partie car si jamais l'amour tint peu de place dans l'esprit d'une femme, ce fut bien le cas pour Mlle de Montpensier pendant les années où l'on la voit examiner un à un et froidement les projets matrimoniaux qu'on lui propose. Elle est la cousine germaine de Louis XIV, elle y pense tout le temps et s'occupe bien moins de la personne que de la situation des prétendants. Nous voyons là défiler tous les princes de l'Europe. Elle pense d'abord à épouser l'empereur d'Allemagne ; il est veuf et point jeune, mais le titre d'impératrice lui plairait : l'empereur en épouse une autre. Alors elle songe à l'Archiduc Léopold, frère de l'empereur : même insuccès. Le roi de Hongrie est un instant envisagé comme un parti possible, mais il est bien vite mis de côté. Alors on pense au roi d'Angleterre, Charles II ; mais il est si gauche et si froid que la princesse n'en veut pas. Comme le grand Condé est sur le point de devenir veuf, on fait quelques projets bientôt renversés par la guérison de Mme la Princesse. Mlle de Montpensier ose même un instant lever les yeux jusqu'à son cousin Louis XIV bien plus jeune qu'elle. Devant l'impossibilité de réaliser ce rêve elle se rabat sur l'électeur de Neubourg, puis sur le duc de Savoie qui marque peu d'empressement et, comme les années viennent, Turenne arrive un jour avec le beau projet de lui faire épouser Alphonse VI, roi de Portugal, demi-fou, demi-paralytique, traînant la jambe, sentant mauvais, une sorte de « minus habens » malfaisant et ventru. Voilà le dernier parti auquel on a pensé pour Mlle de Montpensier. Elle le repousse avec indignation. Mais elle atteint la quarantaine et pas une fois jusqu'à présent cette grande et belle créature blonde au nez bourbonnien, à l'intelligence vive, aux manières quelque peu hautaines et précieuses n'a senti son coeur de princesse battre et devenir un coeur de femme. Elle connaît l'amour de vue ; ils ne se sont jamais parlé. C'est alors qu'elle s'aperçoit un jour que le capitaine des gardes, M. de Lauzun est vraiment fort bien. Et, sans qu'elle le sache encore, voilà l'amour installé dans son coeur. L'histoire de ce sentiment, de sa naissance, de son développement, la conduite de Lauzun, le talent supérieur qu'il met en cette affaire, sa prudence, l'élégance et la courtoisie de sa cruauté sont une petite merveille qui ne nous étonne pas sous la plume du duc de La Force passé maître en ces sortes d'analyses délicates mondaines et sentimentales à la fois. Lauzun, qui ne perd pas un instant la notion exacte des ravages qu'il exerce, ne veut pas comprendre ; il feint de prendre tout cela pour de la plaisanterie et pousse la malheureuse princesse jusqu'aux derniers aveux. Après la scène connue du mariage permis puis rompu par le roi au dernier moment, après l'emprisonnement subit et sans explications de Lauzun, après ses dix ans de captivité, nous voyons reparaître l'ancien capitaine des gardes. Sa liberté il la doit aux sacrifices d'argent considérables que Mme de Montespan a extorqués à la pauvre princesse, comme la rançon de celui qu'elle aime toujours. C'est avec cette fortune que la favorite dotera ses propres bâtards qu'elle a eus du roi. Lauzun reparaît donc, mais il est démodé, découronné de sa charge prestigieuse de capitaine des gardes et tenu loin de la cour, en un demi-exil. Et c'est alors le mariage secret toléré par le roi ; mais Lauzun qui n'a que quarante-six ans recommence sa vie de Don Juan. La princesse le sait et les scènes commencent ; ils en viennent jusqu'à se griffer et à se battre. Et cela durera plusieurs années jusqu'au jour où la princesse indignée renverra son volage et intraitable époux en le priant de ne pas revenir. Pendant neuf ans elle vivra encore séparée de lui, tandis que, reprenant sa vie, Lauzun continuera le cours de ses conquêtes féminines, s'en ira guerroyer en Irlande pour le roi Charles II, se verra nommé duc à son retour en France, et retrouvera enfin les grandes entrées, grâce insigne qu'il n'espérait plus obtenir. En 1693, la princesse desabusée mourra rapidement tandis que Lauzun, âgé de soixante-deux ans se remariera peu de temps après, avec, une jeune fille de 15 ans. Ce second volume c'est bien l'histoire de l'amour de Mademoiselle, le grand, le seul amour de sa vie auquel elle sacrifia son orgueil, sa dignité, sa liberté, une partie de sa fortune et qui ne lui apporta que la désillusion, le chagrin et la colère. La documentation est riche, la langue est belle, l'intelligence de l'époque, des personnages et de leurs sentiments parfaite et l'ensemble traité avec une délicatesse de main et une élégance de procédé qui charment." (Léo Mouton, Revue des études historiques, 1927)
AU BUREAU DE LA REVUE DES DEUX MONDES. 1er FEVRIER 1905. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 481 à 720.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Somamire : I-—LE MORAL DES TROUPES, par M. le général de Négrier.II.—LA GRANDE MADEMOISELLE. — VI. LA CAPTIVITÉ DELAUZUN. — LA FIN D’UNE PASSION. — MORT DE MADEMOISELLE, par Arvètle narine.III.— ESCALES AU JAPON (1902), dernière partie, par Pierre Loti,de l’Académie française.IV.— LES LETTRES D’ELVIRE A LAMARTINE, par M. RenéDoumie.V.—L’ALLEMAGNE CATHOLIQUE ENTRE 1800 ET 1848. — V.LESCENTRES D’INFLUENCE CATHOLIQUE : MAYENCE, TU-BINGUE, MUNICH, par M. georges Goyau.VI.— LE PRISME, dernière partie, par MM. Paul et VictorMargueritte.VII.— QUESTIONS SCIENTIFIQUES. — ÉPIZOOTIES ET MALADIESCOLONIALES, par M. A. Dastre.VIII.— REVUE MUSICALE. — HÉLÈNE, A L’OPÉRA-COMIQUE ; — DARIA,A L’OPÉRA; — LA CROISADE DES ENFANS, AUX CONCERTS-COLONNE, par M. Camille Bellaigue.IX.—CHRONIQUE DE LA QUINZAINE, HISTOIRE POLITIQUE,parM. Francis Charmes.X.— BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues