Vol. I :Aout 14-Septembre 15 . 1921 . Editions Payot , In 8° br. 329 pp.6 cartes H.T.
Reference : 27721
Bon exemplaire .
Librairie Crespin
Jean Claude Crespin
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Paris, Gallimard/Bibliothèque de La Pléiade, 1986. 11 x 18, xlvi-1430 pages, reliure d'édition plein cuir + rhodoïd + 2 demi-jaquettes + étui carton gris, très bon état.
"Reliure d'édition pleine peau dorée à l'or fin; édition établie et présentée par Georges Bénézé; préface d'André Bridoux."
Saint-Denis, Société des Écrivains, 2015, in-8°, 308 pp, préface de Benoît Lefort, 200 photos, 7 cartes, 4 croquis, broché, couv. illustrée, bon état
Souvenirs de guerre d'un gueule cassée. — « Près de moi, un autre camarade a été touché, je l'entends gémir, pendant une demi-heure, accoudé sur le parapet tout comme s'il dormait ; aucune blessure n'est apparente. Hélas, une demi-heure plus tard, il était mort. Un autre camarade, blessé aux reins, passe à quatre pattes derrière moi, enfonçant encore les moellons qui me meurtrissent. À quelque vingt mètres de là, les camarades qui se sont sauvés durant l'éboulement m'observent, se disant que sans doute je n'en ai pas pour bien longtemps. Non, mais vais-je mourir ainsi ? Agoniser pendant des heures et des heures, dans l'impossibilité de faire le moindre mouvement. » Nouvelle contribution à notre connaissance du quotidien des soldats français lors de la Première Guerre mondiale que ces « Souvenirs de guerre » composés par Édouard Lefort, qui nous entraînent jusqu'en Albanie, jusqu'à ces combats en Orient que l'on évoque peu et qui devaient faire de l'auteur l'un de ces « gueules cassées » générées par ce conflit. Témoignage édifiant, qui embrasse le parcours d'un homme de son instruction à sa convalescence, porté par l'esprit de corps, la camaraderie et le patriotisme de son narrateur. Ce texte, riche en documents d'époque, se révèle être, de par sa pudeur et son écriture directe, touchant de courage et d'abnégation. —"C’est à la demande de sa famille qu’Édouard Lefort a rédigé ses Souvenirs de guerre entre 1930 et 1931. Vingt ans plus tard, il a ajouté des remarques sur son état de santé. L’ensemble est édité par son petit-fils, Benoît Lefort, auteur de la préface, tandis que Pierre Lefort, le fils d’Édouard, fournit en fin de volume de brèves informations sur la vie de son père. L’édition se veut fidèle au cahier manuscrit en reproduisant les photographies, les cartes postales, les plans géographiques, trois lettres d’amis ayant lu ce témoignage en 1932 et 1933, des extraits de journaux recopiés dans le cahier, ainsi que le tableau établi par Édouard Lefort pour récapituler ses cantonnements militaires, ses séjours en hôpitaux et ses treize opérations. Deux pages du cahier sont visibles. L’intérêt de ce témoignage, c’est bien sûr celui d’une « gueule cassée », mais aussi celui d’un soldat quittant l’infanterie pour rejoindre l’armée d’Orient avec les « joyeux » ou les « têtes brûlées » (p. 98), que sont les zouaves. En 1915, Édouard Lefort part à l’armée plein d’enthousiasme, désirant être un soldat modèle. En juillet 1916, après son passage dans la région de Verdun, où il a vu au matin l’arrivée des corps des soldats tués pendant la nuit, il écrit : « Il me semble que je sors d’un cauchemar, et pourtant qu’ai-je vu ? Ayant à peine frôlé cette terrible région de Verdun » (p. 67). Le 19 avril 1917, après la blessure qui vient de le défigurer, Édouard Lefort marche vers le poste de secours et croise d’autres soldats : « Oh, avec quels yeux ils me regardent ! des yeux d’épouvante, faut-il que je sois si affreux ? Et de fait, je sens qu’à chaque pas mon menton balance, des lambeaux de chair sanguinolente pendent lamentablement. Ma capote est rouge de sang jusqu’en bas » (p. 179). Il a perdu 19 dents, presque tout le maxillaire inférieur, ne peut plus parler, ni manger. Il est nourri au biberon avec du « lait de poule » et ses nuits sont hantées de cauchemars..." (Isabelle Jeger, CRID 14-18, septembre 2017)
Liège/Bressoux, Editions Dricot, 2006. 13 x 21, 266 pp., broché, très bon état.
"Paris, Editions des Champs-Elysées ""Omnium Littéraire"", 1960." "14 x 22, 248 pp., broché, état moyen (couverture défraîchie; dos creusé)."
envoi de l'auteur.
P., Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1937, in-8°, 285 pp, traduit de l'anglais, reliure demi-basane mordorée, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièce de titre carmin, couv. conservées (rel. de l'époque), un mors lég. abîmé, bon état
Second volume des Souvenirs de guerre. D. Lloyd George qui présida aux destinées de la Grande-Bretagne victorieuse et qui fut peut-être le principal artisan de son triomphe, dans ses deux volumes de souvenirs de guerre Les heures décisives et La Victoire, nous dépeint d'une façon frappante ses angoisses et ses scrupules. Il nous permet de mesurer la multiplicité des obligations majeures incombant à une grande puissance engagée dans une guerre titanesque, la tâche immense imposée à l'homme d'État dont le rôle n'est pas seulement de décider et d'agir, mais plus encore de prévoir, de comprendre et de composer. Aménager les ressources nationales, répartir les efforts, vaincre les résistances des groupes et des partis, convaincre les masses, sans cependant ne rien négliger qui puisse accroître le potentiel de guerre du pays et de ses Alliés. Calmer les alarmes sans tomber dans l'optimisme de commande, soutenir moralement et matériellement les chefs militaires tout en délimitant avec soin le champ de leurs activités : labeur incessant, tâche épuisante dont la seule récompense sera le plus souvent l'amertume de la critique injustifiée et l'oubli des services rendus. Si, dans l'action, le Premier ministre britannique a su montrer, au cours de ces dures années de guerre, la prudence obligée, il n'en a pas moins gardé son franc-parler de Gallois. Il dépeint avec vivacité ses luttes contre l'opposition parlementaire et militaire. Sa critique est acerbe, passionnée même, et le lecteur ne pourra s'empêcher détablir un parallèle entre D. Lloyd George et Clemenceau.