Burdignin, 20 septembre 1958, 1 page in-8. Concernant un projet d'article sur Henri THOMAS, qui a toute sa sympathie… Mais, je vous en prie, n'écrivez pas des choses comme : " un portrait d'H.T. ne vous semblera pas une plus mauvaise idée que celle d'un portrait de Cocteau ". C'est alors, bougre de paulhanisé, qu'on a envie de vous étrangler. Il doit accorder sa mémoire et son stylo, le pour ainsi dire jeune homme se débat contre le presque vieillard… je vous verrai à Paris (pour vous laver ta tête, en attendant de vous la couper).
Reference : 18452
J.-F. Fourcade - Livres anciens et modernes.
M. J.-F. Fourcade
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1968 1968. Jacques Brenner - L'inconnue de la Seine / Albin Michel 1968
Etat correct
Le monde littéraire a ses images d'Epinal et certains écrivains se représentent volontiers avec leurs animaux domestiques. Quand Céline, Colette ou Léautaud vivent entourés de chats, Jacques Brenner, lui, prend la pose avec ses chiens, et surtout il prend leur défense : après avoir été leur avocat en 1972 dans son "Plaidoyer pour les chiens" de la petite collection "Idée fixe", il se porte partie civile avec "Humeur de chien" pour protester contre leur bannissement des jardins publics en 1985. Le pamphlet s'achève sur un "appel à la résistance" sous forme de pétition détachable qui, relayé par une campagne de presse, va rencontrer un large écho dans l'opinion publique.Des dizaines d'articles et plus d'une centaine de courriers de lecteurs enthousiastes sont conservés ici pour servir de dossier d'instruction. Une vingtaine d'écrivains soutiennent aussi son initiative, parmi lesquels Marguerite Yourcenar qui renvoie avec des mots aimables "pour un ami des chiens" la lettre que Brenner lui avait adressée : "Madame et cher Maître, en souvenir du temps de l'hôtel Saint-James, quand il vous arrivait de promener votre cocker dans le jardin des Tuileries, je me permets de vous demander si vous accepteriez de signer la lettre ci-jointe que je vais envoyer à M. Jack Lang".Ou encore Milan Kundera : "je refuse de signer des pétitions, mais la vôtre, je la signe avec grand plaisir !", et aussi Marcel Arland, Hervé Bazin, Béatrix Beck, José Cabanis, Alexis Curvers, Michel Déon, Jean Dutourd, Dominique Fernandez, Matthieu Galey, Roger Grenier, Eugène Ionesco, Michel Mohrt, François Nourissier, Bernard Pivot, Angelo Rinaldi, Christine de Rivoyre ou encore Jules Roy qui signe une émouvante lettre : "Votre 'humeur de chien' va regagner le rayon de ma bibliothèque où se serrent les amis des animaux. J'ai trouvé votre livre plein d'humour et plein de force et je me sens fier, d'être, si peu que ce soit, mêlé à des projets de protestation. J'aurais eu plaisir à aboyer sous les fenêtres du ministre de la culture (...) Je vous accorde que dans la somme des vices, des petitesses ou de la cruauté, l'homme dépasse tout. C'est le champion toutes catégories".L'écrivain et peintre-graveur René-Jean Clot dessine un amusant portrait-charge de Brenner avec un corps de bouledogue invectivant le ministre : "Lang aux chats !" Jean Lecanuet et Jacques Chirac l'assurent de son soutien, tandis qu'un anonyme lui adresse une authentique balle de 22 Long Rifle avec cette mise en garde : "Si je vois ton chien chier hors caniveau, je lui colle une 22 dans le cul ! Nous sommes voisins et avec un fusil à lunette c'est très facile !" Le dossier se complète de procès-verbaux et contraventions pour "chiens non tenus en laisse et divagation abusive dans l'enceinte du domaine Louvre-Tuilerie", du manuscrit de la lettre ouverte à Jack Lang et d'une liste de personnalités à contacter (Brigitte Bardot en tête !) pour les rallier à la cause. Excellent document.
s.l., 24 Novembre 1962, 21x27cm, un bristol recto verso.
Lettre autographe datée de Jacques Chardonne et signée de ses initiales au critique littéraire et romancier Jacques Brenner, 52 lignes à l'encre noire sur un feuillet recto verso à propos des mondes de l'édition et de la littérature englués dans une vision trop capitaliste. Pliure inhérente à la mise sous pli. Pour Jacques Chardonne le capitalisme repose non sur l'argent mais sur les hommes : "L'argent, ce n'est rien ; il ne donne rien, ne sauve rien, c'est le baromètre, et voilà tout. Tout repose sur les hommes... [...] c'est très net dans l'édition. Le Mercure est un bon exemple (Charpentier de même ; tous les éditeurs de "littérature", d'ailleurs.") ... Est-ce qu'il existe des réserves d'éditeurs, quand ils manquent dans une maison ? (Charpentier était un "éditeur" ; les Fasquelle ce n'était rien) ; de même Arthème Fayard était un éditeur ; ses successeurs rien."..."On peut déverser des capitaux (ce que l'on fait aujourd'hui) dans une maison sans "éditeur" er sans auteurs ; c'est faire pipi sur le sable". Jacques Chardonne s'en prend également à un prix de consolation qui lui déplaît en raison de sa connotation politique (l'exploitation du malheur): "Je pensais que le "prix de consolation", c'était une figure : je ne me doutais pas qu'elle était vraiment pauvre... [...] ce qui ne me plaît guère, dans ce prix c'est l'arrière fond politique ; l'exploitation du malheur. Cela a assez duré." Il critique séchement aussi certaines personnes comme Pierre Dumayet : "Vous n'imaginez pas les moeurs de Dumayet.Si une gentille petite dame chante à la télé, assez souvent, c'est qu'elle a accepté d'en voir ! J'en connais une qui s'est enfuie (je l'avais recommandée à Dumayet) tout de suite." ou Roger Nimier : "Je lis l'article de Boisdeffre sur "cinq ans avant". Il a raison. On y sent le vide de Roger Nimier ; sur lequel il n'avait pas d'illusion... Il n'a écrit qu'un bon livre, un des tous premiers : "Un grand d'Espagne". Tous cela n'est que plus tragique." L'auteur des Destinées sentimentales achève sa lettre par cette péremptoire impression : "Peut-être que le meilleur livre de cette époque si creuse (sauf les journalistes) c'est "Histoire d'O" (n'en parlez pas à l'Académie). Belle lettre autographe de Jacques Chardonne, au crépuscule de sa vie, toute empreinte d'acerbes condamnations pour la société et les hommes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Bureau de la revue. Octobre 1963. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 40 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Sommaire : Ionesco un vrai piéton de l'air par Jean Louis Barrault, Eugène Ionesco par Jacques Lemarchand, Ionesco, la pesanteur et la grace par Jacques Brenner, Au moulin, images en mille morceaux par Eugène Ionesco, Eugène Ionesco répond au questionnaire Marcel Proust Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
N° 37/38 - Décembre-Janvier 1945 - in-8 broché
Assez bon état ( dos fragile, couverture usée ) - Tampon et référencement anciens de bibliothèque en couverture