1 page in-4, jeudi 14 août 1930.Viendrez-vous ? Quand ? PEISSON et moi avons des gens à voir et ce serait embêtant que vous nous ratiez (…) Nous devons partir à Toulon. De préférence passez donc chez GIONO si vous partez avant le 23. Merci de vos articles. Peisson aussi vous remercie…
Reference : 18443
J.-F. Fourcade - Livres anciens et modernes.
M. J.-F. Fourcade
3 rue Beautreillis
75004 Paris
France
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Conformes aux usages de la libraire ancienne et moderne. Prix nets, en euros, frais de port (envoi en recommandé) à la charge du destinataire.
Paris, Emile Chamotin, Le Livre, 1925. Un volume in-8, broché, couverture rempliée.
Édition originale. Un des 700 exemplaires numérotés sur vélin des papeteries d'Arches. Belle planche de Siméon en frontispice.Frédéric Lefèvre, né Narcisse Lefèvre le 7 mai 1889 à Izé et mort à Paris 18e le 11 septembre 1949, est un romancier, essayiste et critique littéraire français. Frédéric Lefèvre est actif dans l'animation de la vie culturelle de la Butte Montmartre, et lance également avec Jules Depaquit et Maurice Hallé la "Foire aux croûtes" pour soutenir les nombreux artistes de la Butte. Après la Première Guerre mondiale, il fréquente longuement les milieux monmartrois, où il se lie avec Francis Carco, Charles-Louis Philippe, Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès. Il collabore à de nombreuses revues littéraires et appartient à un moment à l'équipe des Treize de L'Intransigeant. Il participe en 1920 à La Vache enragée, le journal des poètes que dirigeait Maurice Hallé, journal officiel de la Commune libre de Montmartre. Il y donnait, ou plutôt y parlait chaque soir un feuilleton dans lequel il évoquait Nietzsche, Wagner et bien dautres personnages aussi célèbres. Il participe, avec Maurice Martin du Gard et Jacques Guenne, à la fondation des Nouvelles Littéraires en octobre 1922. Il sera rédacteur en chef de cet hebdomadaire consacré à la littérature de 1922 à 1949. Photos sur demande.
Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. S.l.n.d. [circa mai 1926]. 10 pages en 10 f. (210 x 270 mm) à l'encre bleue sur papier quadrillé. Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. Bernanos a rédigé sa lettre en 17 paragraphes bien distincts et de longueur inégale. Le manuscrit ne comporte que de rares ratures et d'une autre encre deux ajouts ainsi que le titre "Lettre de Georges Bernanos à Frédéric Lefèvre".
Elle fait suite à la fameuse interview qu'il a donné au même Frédéric Lefèvre, alors directeur des Nouvelles littéraires, en avril - sans doute quelques jours ou semaines plus tôt. Dans cette dernière, Bernanos commençait par affirmer : « Je crois en effet que mon livre est un livre né de la guerre ». Alors que le roman ne représente nulle part la guerre, et n'y fait pas la moindre allusion. Et Frédéric Lefèvre d'exprimer sa surprise : « Je serais bien curieux de vous entendre exposer comment la guerre et les réactions de la guerre ont pu engendrer en vous ce roman puissant, dramatique et mystique, d'autant plus dramatique qu'il est mystique. » La réponse de Bernanos est alors très éclairante et d'une grande lucidité sur ce qu'il a voulu faire : " Ah ! voilà : il faut d'abord savoir comment je l'ai écrit. On peut dire de lui ce qu'on voudra. On peut réellement tout dire. Je m'y suis engagé à fond. Je m'y suis totalement donné. D'ailleurs, je l'ai commencé peu de mois après l'armistice. Le visage du monde avait été féroce. Il devenait hideux. La détente universelle était un spectacle insurmontable. Traqué pendant cinq ans, la meute horrible enfin dépistée, l'animal humain rentré au gîte à bout de forces, lâchait son ventre et évacuait l'eau fade de l'idéalisme puritain. Lequel d'entre nous ne se sentit alors dépossédé ? L'idéologie démocratique était encore supportable, dans notre pays latin, parce qu'elle avait pris jusqu'alors le masque jovial, bon enfant, de l'arrivisme politique. Pour la première fois, nous avions vu sa vraie figure. On nous avait tout pris. Oui ! quiconque tenait une plume à ce moment-là s'est trouvé dans l'obligation de reconquérir sa propre langue, de la rejeter à la forge. Les mots les plus sûrs étaient pipés. Les plus grands étaient vides, claquaient dans la main. On traitait communément, je ne dis même pas de héros, mais de saint, l'adjudant rengagé, tué par hasard au créneau. La douleur et la mort étaient devenues une espèce de monopole d'État. La patrie divinisée recevait l'encens de tous les cultes, - comme si le règne dont l'oraison dominicale implore l'avènement était celui de la Démocratie Universelle." Voilà qui était dit, mais peut-être pas assez. Et Lefèvre de revenir à la charge dans cette importante lettre, un véritable manifeste encore plus éclairant que l'interview elle-même : " vous voulez absolument que je parle encore de mon livre : je dois bien ce petit exercice à votre amitié (...) « Le malentendu essentiel, la cruauté absolue de la vie de l'écrivain m'apparaît chaque jour avec plus d'évidence...» «Le Soleil de Satan, au contraire, je l'ai écrit sincèrement, avec une belle imprudence.. .» Il est vrai que la guerre nous a contraints à une révision complète des valeurs morales [...] que nous nous sommes sentis révoltés, soulevés de haine comme la mystique que les grands quotidiens, offraient à ce pauvre peuple surmené : la religion de la déesse France et de Saint Poilu... » Quand Bernanos achevait la composition de son premier roman - durant l'hiver 1924-1925 -, il savait très bien l'effet que celui-ci allait produire. Un jeune prêtre (il s'agit de l'abbé Pierre Camonin tout juste sorti du séminaire) avait été amené à rendre visite à l'écrivain. Bernanos le reçut, dans la salle du rez-de-chaussée où il travaillait et lui dit en le raccompagnant : « Monsieur l'abbé, je suis en train d'écrire un livre qui fera du bruit parmi vos confrères ! », comme une annonce à venir du roman qui portera un titre de poème romantique et presque hugolien, en manière d'oxymore : Sous le soleil de Satan. Bernanos s'est souvent expliqué sur la conjoncture historique lors de la naissance de ce roman, et ses déclarations ont peu varié dans leur substance. Il sort de la guerre métamorphosé. Il avait été un militant insolent, un journaliste très polémique et un étudiant un peu dandy : « [...] j'aimais le bruit ». Une telle perspective et un tel vacarme ne le gênait guère ; cependant le fracas de celui-ci devait dépasser le pronostic, et loin de se limiter au cercle des presbytères, s'étendre à tout le monde littéraire français (on connaît la formule de Robert Vallery-Radot : « un coup de tonnerre dans le ciel des Lettres ». Interview de Bernanos par Frédéric Lefèvre, Les Nouvelles Littéraires, 17 avril 1926 ; Essais et Écrits de combat, I, p. 1039-1040.
1997 Présentés par Nicolle Villeroux, Tilly sur Seulles, Présence de La Varende, 1997, 1 volume, 148 x 205 mm, broché, 108 pp., illustrations Maïté Geiger, Envois en page de faux titre et garde de Nicole Villeroux et Maïté Geiger, Illustratrice. hormis une pliure angulaire au premier plat, bon exemplaire.
"Frédéric Lefèvre a participé avec Maurice Martin du Gard et Jacques Guenne à la fondation des Nouvelles Littéraires en octobre 1922. Il sera rédacteur en chef de cet hebdomadaire consacré à la littérature, de 1922 à 1949. C'est dans ces pages qu'il publia sa chronique. "Une Heure avec... ", Forme nouvelle de la critique littéraire." Avec des extraits d'articles de la revue et leurs correspondances, l'auteur nous présente les relations croisées entre le romancier et le rédacteur en chef qui considère l'auteur de "Pays dOuche" comme un conteur normand à l'instar d'Henri Pourrat et l'Auvergne."
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Rouart Broché D'occasion état correct 01/01/1917 263 pages
Générique Broché D'occasion état correct 01/01/1928 100 pages