Editions Gallimard / Le Rayon Fantastique n° 14 de 1953. In-12 broché de 254 pages au format 18 x 12 cm. Magnifique couverture illustrée. Dos légèrement gauchi . Plats avec petits frottis aux coins, mors et bords. Intérieur resté frais malgré de petites rousseurs. Traduction de Boris Vian de ce chef-d'oeuvre de Alfred Eton Van Vogt. Etat général correct. Rare édition originale.
Reference : 6844
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Superbe exemplaire relié en maroquin rouge par Derome le Jeune. Imprimée en la ville de Luce Nouvelle, par Brisaud Chasse-diables [Genève, François Perrin], 1567. Grand in-8 de (4) ff., 190 pp., (1) f.bl., qq. piqûres, pâle mouillure dans la partie inf. des 7 derniers ff. Maroquin rouge, triple filet doré en cadrant les plats, dos lisse orné de filets et lyres dorés, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de Derome le jeune avec son étiquette. 229 x 143 mm.
Edition originale d’une grande rareté de cette violente satire contre la cour de Rome. L’ouvrage a longtemps été attribué à Théodore de Bèze ; en réalité sous le calembour rabelaisien du pseudonyme Frangidelphe Escorche-messes se dissimule l’identité de Jean-Baptiste Trento, un Italien de Vicence converti à la Réforme dès 1541 et réfugié à Genève. Il fut reçu bourgeois de la ville en 1559. Exemplaire de seconde émission dont le titre porte non pas la date de 1566 mais celle de 1567. « Satire violente contre la cour de Rome. Les exemplaires en sont rares et recherchés. L’opinion commune est qu’elle est de Théod. de Bèze ; cependant de Marolles dit, dans son Manuel, avoir vu un exemplaire sur le frontispice duquel se lisait le nom de P. Viret, écrit par une main contemporaine » (Brunet, II, 1380, qui ne connait que le tirage de 1567). « Cette satire sanglante de Th. de Bèze contre la cour de Rome est aussi attribuée à P. Viret » (Graesse, Trésor de livres rares, 629). « Conçue à l’initiative de Jean-Baptiste Trento, réformé italien réfugié à Genève, ‘la Mappe-Monde nouvelle papistique’ décrit les territoires imaginaires de la papauté. Dans cette carte allégorique qui représente tout à la fois le monde et la ville de Rome à l’intérieur de la bouche du diable, on voit les réformateurs monter à l’assaut des murailles, la Bible et le glaive à la main. Les prêtres théophages, qui peuplent la province de Messe, sont assimilés à des sauvages du Nouveau Monde, ‘nus de charité’ et avides de chair humaine... On peut voir là une allusion aux premières missions catholiques, et notamment jésuites, en ce pays. Dans ‘l’Histoire de la Mappe-Monde Papistique’ ou commentaire de la carte, Polydore Vergile est l’une des sources les plus fréquemment alléguées. Il s’agit de montrer, à travers le livre ‘Des Inventeurs’, l’origine toute récente de l’Eglise papiste, une Eglise qui n’a décidément rien de commun avec celle de Jésus-Christ et des apôtres. Sur des chapitres aussi différents que le jeûne, les images, les ornements, les hôpitaux, l’encens, les bulles scellées de plomb, les sonneries de cloches, les psaumes chantés en faux-bourdon, l’habit de pourpre des cardinaux ou les particularités vestimentaires des divers ordres monastiques, ‘l’inventivité’ est presque infinie, la faculté d’innovation sans limites. C’est de la sorte à une véritable enquête ethnographique que se livre Trento, jetant un regard éloigné sur le spectacle en vérité fort effrayant de l’Eglise dominante. Le Brésil de Trento, à la fois monstrueux et fascinant, c’est la Rome toute proche des papes, une altérité plus redoutable en vérité que celle d’Indiens de caricature. Durant les guerres de Religion, catholiques et protestants s’accusent mutuellement de sauvagerie et de bestialité. Il ne fait pas de doute pour le catholique que le protestant ne soit un hérétique, un juif ou un barbare, dont les blasphèmes et la violence iconoclaste le révoltent. Réciproquement le protestant reconnaît dans le catholique un Cannibale et, qui plus est un idolâtre et un mange-Dieu. Telle est l’hypothèse que développe abondamment ‘la Mappe-Monde Papistique’. » (Ouvrages miscellanées & théories de la connaissance à la Renaissance, p. 55). Il s’agit de l’un des plus virulents pamphlets calvinistes du XVIe siècle ; Trento en appelle à un second sac de Rome. Rarement la satire aura usé d’une telle virulence : l’auteur convie le lecteur à visiter les différentes provinces de la Chrétienté, singulièrement les dix-neuf provinces papistiques ; ainsi les provinces de la moinerie, de la messe, des clercs, des pèlerinages, de la Sorbonne, etc. Le tout est dirigé par le pape qui a corrompu le monde avec ses « puantes drogues de superstitions & idolâtries exécrables ». La visite des différents bâtiments ecclésiastiques est l’occasion de dénoncer les « puantises & charognes jésuistiques, monacales & presbitérales » ; il est recommandé de se méfier des forêts de ce royaume imaginaire, car elles sont infestées de « loups, crocodiles, lions, tygres, basilics, & harpies, vestus en prestres, en moines, en jésuistes, en quietins & Paulins, & Sorbonistes lesquels tuent en grande quantité ». « Dans ‘l’Histoire de la Mappe-Monde Papistique’ que Jean-Baptiste Trento publie en 1566 à Genève sous le pseudonyme de Frangidelphe Escorche-Messes, la cosmographie imaginaire est employée à la description d’un Nouveau Monde plus barbare encore que celui qui venait d’être découvert par les Espagnols et les Portugais. Peuplant les forêts profondes des provinces des Clercs, de Messe et de Sacramentaire, les prêtres sont figurés sous les traits de bouchers nus, cannibales et théophages. D’autant que la religion catholique ‘consiste entièrement en la Messe, et non point en autre chose », le saint sacrement de l’autel hante de sa présence polymorphe et monstrueuse cette géographie allégorique. » L’ouvrage se présente comme le livre explicatif d’une mappemonde, carte gravée par Pierre Eskrich, connue à deux exemplaires dans le monde, tous deux incomplets. Le livre, publié après la carte, forme un tout. Il se vendait séparément. Précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge décoré de Derome le Jeune avec son étiquette gravée et datée de 1785. L’exemplaire provient des prestigieuses bibliothèques : D.M. Méon (Paris, 1803, n°363) pour qui l’exemplaire fut relié ; Antoine-Auguste Renouard (Paris 1854, n°157) ; Robert Samuel Turner avec ex libris (Paris 1878, n°97) ; acquis à la vente de ce dernier par le libraire Auguste Fontaine (catalogue à prix marqués, Paris 1879, n°129). On retrouve ensuite l’exemplaire aux ventes du pasteur Goulden de Sedan (Paris 1921, n°192) et Edouard Moura (Paris 1923, n°57).
, Brepols - Ecole Pratique des Hautes Etudes, 2023 Paperback, 546 pages, Size:156 x 234 mm, Illustrations:2 b/w, Language(s):French, Arabic, Persian.*new ISBN 9782503606439.
Summary Le monde imaginal ('?lam al-mith?l) est l'une des d couvertes ou des inventions majeures de la philosophie en Islam apr s Averro s, un concept labor entre l' cole de la sagesse illuminative (ishr?q) de Suhraward? et l' cole de mystique sp culative d'Ibn 'Arab?. Interm diaire entre les mondes mat riel et spirituel, sensible et intelligible, il permet de rendre raison des v nements des r ves, des ph nom nes d'apparition, des ascensions c lestes pr t es aux sages et aux saints, ainsi que des plaisirs et des tourments de la r surrection mineure ayant lieu dans la tombe. L'on doit Qu?b al-D?n Ashkevar?, philosophe shi'ite m connu de l'Iran safavide (xie/xviie si cle), la premi re monographie sur ce nouveau monde, compos e en arabe et en persan, l' p tre F?n?s al-khay?l f? ir?'at '?lam al-mith?l, la Lanterne magique faisant voir le monde imaginal , aussi intitul e al-Ris?la al-mith?liyya, l' p tre sur l'imaginal . Il s'agit la fois d'une compilation rassemblant des sources vari es sur le monde, les corps et les v nements imaginaux, et d'une oeuvre personnelle engag e contre-courant de son temps, visant montrer l'harmonie entre le shi'isme im mite, la philosophie et le soufisme, et appelant une qu te de salut par la connaissance hors du monde d'ici-bas. Le pr sent ouvrage contient une pr sentation, une traduction in dite et la premi re dition du texte de cette p tre. Il se propose de reconstituer, d'apr s les nombreuses sources utilis es par Ashkevar?, une histoire-g ographie g n rale du monde imaginal, mais aussi d'aborder l'oeuvre dans la singularit de son projet doctrinal et de son intention gnostique. Autour du concept de monde imaginal, il claire les relations profondes entre les trois courants de l'islam spirituel que sont le shi'isme im mite, le soufisme et la philosophie. TABLE OF CONTENTS Premi re partie : Pr sentation Introduction I. Ashkevar?, sa vie, son ?uvre et sa biblioth que I.1. La figure d'un penseur marginal et clectique I.2. Pr sentation et chronologie d'une ?uvre I.3. La biblioth que d'un savant moyen I.4. Le F?n?s al-khay?l, une symphonie imaginale II. La d couverte d'un nouveau monde : aspects de l'imaginal II.1. Aspects cosmologiques et m taphysiques II.2. Corollaires psychologiques II.3. Aspects eschatologiques II.4. Aspects mystiques et th urgiques III. L'harmonisation du shi'isme im mite, du soufisme et de la philosophie dans l' p tre sur l'imaginal d'Ashkevar? III.1. Transmission et r activation de la tradition sot rique shi'ite III.2. L'int gration du soufisme : aspects th oriques et pratiques III.3. L'accord de la philosophie avec la th ologie et avec elle-m me III.4. L'appel de la gnose et l' p tre comme exercice spirituel Deuxi me partie : Traduction Note sur la traduction La lanterne magique faisant voir le monde imaginal Troisi me partie : dition Notes sur l' dition du texte ????? ?????? ?? ????? ???? ?????? ?? ??????? ????????? Bibliographie g n rale Index
MARTIN DE HALLEUX (DIR) Avec les contributions de Samuel Degardin et Joris van Parys.
Reference : 52058
, MARTIN DE HALLEUX, 2018 cartonnage illustre de l'editeur, 665 pages, Texte en Francais / Allemand. Illustrated. ISBN 9782490393008.
Cette monographie Frans Masereel, l'empreinte du monde ? consacree a l'euvre de Frans Masereel (1889-1972) maitre du bois grave moderne et precurseur du roman graphique, est la plus importante encore jamais publiee avec une selection de 391 gravures sur bois. Les gravures reproduites ici ont ete retrouvees dans des fonds a travers toute l?Europe, musees ou collections privees, principalement en Allemagne, en Belgique et en France? Le lecteur pourra egalement decouvrir un texte exceptionnel inedit, des entretiens de Frans Masereel avec son editeur Pierre Vorms dans lesquels l?artiste evoque la genese de ses travaux et notamment de la creation de ses romans en images, comme Mon Livre d?heures (1919), Le Soleil (1919), Idee (1920) ou encore La Ville (1925), qui l?ont rendu celebre dans le monde entier. Avec ses romans sans parole, Frans Masereel est aujourd?hui considere comme l?un des precurseurs du roman en images moderne. Assez vite, l?influence de Masereel depassera les frontieres de l?Europe et gagnera les grands graveurs americains tel Lynd Ward (Wild Pilgrimage, 1932). Puis, avec le renouveau de la BD, il est redecouvert par les precurseurs du roman graphique tels que Art Spiegelman (Maus, 1986) ou encore Eric Drooker (Flood!, 1992) qui signe la preface de la presente monographie. Un essai de Samuel Degardin propose une vision de ? l'oeuvre au noir ? de Masereel, de ses romans en images, aux grandes planches, en passant par son travail d?illustrateur au service de la cause pacifiste. Une serie de photographies viennent illustrer une biographie signee Joris van Parys avec de rares images ou l'on peut voir Frans Masereel posant avec son ami Stefan Zweig en 1922 a Salzburg ou encore avec George Grosz en costume de bain en 1925 sur une plage de Boulogne-sur-Mer. Des images qui nous plongent dans l?Europe de l?entre-deux-guerres ou une poignee d?amis, artistes et ecrivains, pacifistes, socialistes, communistes, anarchistes ou tout simplement, comme Masereel, epris de liberte et de justice, va tenter de lutter contre l'inexorable et funeste destin de nations courant a leur perte. Frans Masereel cultivait l'amitie des ecrivains comme Romain Rolland et Stefan Zweig ses deux grands compagnons de lutte contre la guerre, mais egalement Pierre Jean Jouve, Thomas Mann ou encore Hermann Hesse qui prefaceront ses ouvrages. Reunies en douze chapitres (La guerre danse macabre ; Du cote des faibles et des opprimes ; Dans les villes ; Dans les ports ; Bestiaire ; Nature ; Les Flandres, la Belgique ; Amour, desir et seduction ; Moments intimes ; Spleen ; Figures ; Rebelle et libre) ces 450 gravures de Frans Masereel offrent un panorama inedit de son univers graphique a travers les grandes thematiques qui traversent toute sa production de 1919 a 1971. Tout au fil de son oeuvre, Masereel nous propose sans relache sa vision du monde. Un monde ancre dans le quotidien, sans filtre et sans effet inutiles, dans lequel les fracas de la guerre font trembler l'air sature d'effrois. Un monde ou la revolte gronde et ou les hommes se levent et tombent. Mais aussi, un monde ou le souffle de l?amour et de la passion embarque les c'ours des femmes et des hommes vers des rivages heureux ou l'on peut croire en un monde meilleur. Car Masereel a foi en l'homme. C?est un optimiste qui reste persuade que les actes peuvent exercer une influence positive sur le destin de l?humanite. Il fait le pari de l?intelligence et de la creativite, de la justice sociale et de la liberte individuelle. Il est persuade que l?art et la litterature ont le pouvoir de changer le monde. Alors, il se bat, il denonce et vit pleinement sa vie d?artiste engage dans le tumulte du monde.
Première édition de cette superbe et rare carte du Monde publiée au Japon en 1785, qui montre l’état d’avancement des connaissances géographiques et cartographiques japonaises à la fin du XVIIIe siècle. Yamazaki Kinbe, Edo et Asana Yahei, Osaka, 5e année de la période Tenmei (1785).Grande carte de 165 x 91 cm gravée sur bois, entièrement coloriée à la main à l’époque. Tampon à l’encre rouge dans le bas. Repliée et préservée dans un étui de protection de toile bleu moderne. Très bon état de conservation.
Première édition de cette superbe et rare carte du Monde publiée au Japon en 1785, qui montre l’état d’avancement des connaissances géographiques et cartographiques japonaises à la fin du XVIIIe siècle.Nagakubo Sekisui 長久保赤水 (1717-1801) est le plus célèbre cartographe japonais de la fin du XVIIIe siècle.La présente carte contient une multitude d’informations : en haut à droite, un cartouche comporte un texte en chinois classique de Katsuragawa Hoshu (1751-1809), médecin célèbre à la cour de Shogun, connaissant le hollandais et passionné par les sciences et la cartographie européennes.En haut à gauche, un autre cartouche présente 70 lignes de texte en japonais écrites par l’auteur de la carte, avec des explications quant à la contribution de la science hollandaise à la théorie de l’illustration géographique de la terre sphérique. En bas à gauche, dans un troisième cartouche, apparaissent le nom de l’auteur : Nagakubo Sekisui et les noms des éditeurs de la carte : Yamazaki Kinbe, Edo et Asana Yahei, Osaka.· A première vue, la carte apparait comme une copie simplifiée de la très célèbre carte du monde que Matteo Ricci (1552-1610) avait présentée en 1602 à l’empereur Ming, Shenzong. A la suite du triomphe du protestantisme au milieu du XVIe siècle, l’église catholique tente de réagir et envoie des missionnaires, d’abord jésuites, en Extrême-Orient, afin de convertir les habitants de ces empires au christianisme. Ricci quitte Rome en 1577 et, en passant par Lisbonne, arrive en Chine en 1583. L’idée lui vient que la conversion doit s’effectuer par une démonstration de la supériorité des sciences européennes.Les Chinois se considèrent alors au milieu de la terre (Chine = empire du milieu), de forme carrée. Ricci apprend rapidement le chinois et à l’aide des premiers convertis, publie deux éditions de cartes du monde : en 1584 et en 1600. Aucun exemplaire de ces cartes n’a survécu. Il se base sur des sources européennes : Clavius, Ortelius, Ramusio, Piccolomini, Ptolémée, etc. Il bouleverse les conventions de l’époque. Afin d’éviter la déception, il illustre la Chine et le Japon au milieu de ses cartes et rejette le continent américain à l’extrême est. Cependant, même cette astuce mécontente les mandarins chinois qui croient encore que leur pays représente 75 % de la terre. En 1601 Ricci arrive à Pékin et dessine une troisième édition améliorée, qu’il présente à l’empereur. De cette édition, 7 copies imprimées à Pékin en 1602 ont survécu.Les jésuites avaient aussi envoyé quelques copies de cette carte au Japon où les religieux portugais effectuaient leur activité de missionnaires. Jusqu’aux premiers contacts avec les européens, les japonais étaient tributaires des connaissances importées de Chine.La carte de Matteo Ricci a eu une influence considérable au Japon. Notre exemplaire prouve que Nagakubo Sekisui s’en est largement inspiré.· Commentaire sur la présente carte du monde, de Nagakubo Sekisui :Nagakubo dessine sa carte, comme Ricci, sous une forme ovale.Il utilise des couleurs différentes pour les continents et copie les détails de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie Centrale et des deux Amérique. Cependant, par rapport à Ricci, il améliore considérablement l’illustration du Japon et de l’Asie du Sud-est. Selon les habitudes chinoises, la carte de Ricci était couverte de longs commentaires explicatifs. Nagakubo en supprime la plupart et n’en conserve que quelques-uns. Il divise l’équateur en 72 unités, chacune représentant 5° de longitude mais ne dessine que 12 arcs, chacun correspondant à 30°. L’illustration des longitudes, correspondant à une Terre sphérique, était encore une nouveauté au Japon.La présente carte comporte un détail très intéressant : elle illustre deux iles imaginaires : Kinshima (金島 l’île d’or), à l’est dans le Pacifique, à la même latitude que Kyoto, et Ginshama (銀島 l’île d’argent), assez loin d’Ezo (aujourd’hui Hokkaido). Ces îles imaginaires ont joué un rôle important car les Espagnols d’abord, et les Hollandais ensuite, ont vainement navigué pendant tout le XVIIe siècle dans le Pacifique à leur recherche. Ces îles ne sont pas illustrées sur la carte de Ricci mais elles sont présentes sur d’anciennes cartes représentant le Japon.Textes imprimés sur la carte :La carte garde en général les caractères chinois inventés par Ricci en 1602 mais Nagakubo les transforme souvent en caractères japonais. Comme la prononciation des caractères chinois s’effectue de façon différente en Chine et au Japon, beaucoup de noms sont difficiles à interpréter aujourd’hui et nécessitent de l’imagination. Texte n°1 (situé juste au sud de l’équateur à la longitude de la Californie, 95 caractères en chinois : « Cette ligne médiane divise la Terre en deux parties de dimensions identiques. Tout ce qui se trouve au-dessus de cette ligne s’appelle Région Boréale et à l’inverse tout ce qui se trouve au-dessous de cette ligne s’appelle Région Australe. Les régions limitrophes de cette zone ont des saisons qui durent un mois et demi. Donc autour de l’équateur chaque année il y a huit saisons : deux printemps, deux étés, deux automnes et deux hivers. Les quatre saisons au nord et au sud de cette ligne sont toujours le contraire. Lorsqu’au nord c’est le printemps, au sud c’est l’automne. La raison de ce phénomène s’explique par la proximité ou l’éloignement de la lumière solaire. »Texte n°2 (situé à des latitudes différentes) : 1. +65° et -65° zone froide ; 2. +40° et -40° zone froide ; 3. Sur l’équateur zone torride.Texte n°3 (tropique du Capricorne et tropique du Cancer : route jaune 道黄, équateur : route rouge道赤).Texte n°4 (le Brésil sur la carte) : « Les habitants de ce pays ne construisent pas des maisons. Ils creusent la terre et habitent dans des cavernes. Ils aiment manger de la chaire humaine. Cependant, ils ne mangent que les hommes et pas les femmes. Leurs vêtements sont fabriqués à partir de plumes d’oiseaux. »Texte n°5 (les inscriptions sur le territoire de la France) : Nahara (Navarre), Marusenia (Marseille), Goariya (la Gaule). La France est désignée phonétiquement par les trois caractères拂郎察 (Fu Lang Cha).Très belle carte du Monde, d’une grande rareté, publiée en 1785, entièrement coloriée à la main à l’époque dans l’atelier de l’éditeur, dans un très bon état de conservation.Références : Nanba, M., Muroga, N. et Unno, K., Old maps in Japan, 1976, p.15 ; Cortazzi, H., Isles of Gold : Antique Maps of Japan, 1984, p. 35.
Paris / Amsterdam Simon BENARD / Pierre MORTIER 1691 Deux volumes reliés comme un seul. Une deuxième édition du «Voiage du Monde de Descartes» reliée avec un premier exemplaire de Ainsi (Amsterdam) de la «Suite du voyage du monde» Malheureusement, le premier volume MANQUE la double plaque de la Lune. Il contient les 18 gravures sur bois montrant les systèmes célestes. Le deuxième volume contient 12 gravures sur bois. Reliure d'origine plein cuir avec détails dorés au dos. (Un peu fané à la colonne vertébrale). La reliure craque sur les charnières avec quelques entailles, mais tient toujours ensemble. À l'intérieur, les livres sont propres et bien rangés avec un peu d'assombrissement et quelques taches de rousseur isolées seulement. Quelques notes encrées contemporaines sur le tableau intérieur. [xiv], 308., [viii], 248. pp. 160 x 100mm. Le premier volume est rare dans les premières éditions. Au moment de la rédaction de cette description, il n'y a pas d'exemplaires de la «Suite du voyage» disponibles. Ces ouvrages ont été écrits par le Prêtre Jésuite, le Père Gabriel DANIEL (1649-1728), connu pour son activité d'historiographe et pour son Histoire de France. Il relate Voyage imaginaire autour de l'univers cartésien, composé sous forme de satire en compagnie du Père Mersenne, l'auteur combat principalement le système des tourbillons. Le débat sur la question du Vide et de la Mécanique Céleste fut l'un des plus importants de la seconde moitié du XVIIe siècle, et tous les scientifiques et métaphysiciens de l'époque y apportèrent leur point de vue. Daniel était opposé à la philosophie cartésienne, et ces traités visent principalement à attaquer son Traité de la lumière (publié en 1664).
Two volumes bound as one. A second edition of the "Voiage du Monde de Descartes" bound in with a First Thus (Amsterdam) copy of the "Suite du voyage du Monde". Unfortunately the First volume lacks the double plate of the Moon. It contains the 18 woodcuts showing celestial systems. The second volume contains 12 woodcuts. Original full leather binding with gilt details to the spine. (Somewhat faded to the spine). The binding is cracking to the hinges with some nicking, but is still holding together. Internally the books are clean and tidy with a little darkening and a couple of isolated foxing spots only. A couple of contemporary inked notes to the inside board. [xiv], 308., [viii], 248. pp. 160 x 100 mm (6Œ x 4 inches). The first volume is scarce in early editions. At the time of writing this description, there are no copies of the "Suite du voyage" available. These works were the written by the Jesuit Priest, Father Gabriel Daniel (1649-1728), known for his activity as a historiographer and for his History of France. It relates Imaginary journey around the Cartesian universe, composed in the form of satire in the company of Father Mersenne, the author mainly fights the system of vortices. The debate on the question of the Void and Celestial Mechanics was one of the most important of the second half of the 17th century, and all the scientists and metaphysicians of the time brought their point of view to it. Daniel was opposed to Cartesian philosophy, and these treatise are mainly aimed at attacking his Treatise on Light (Published in 1664). .