Editions Ivrea 1995. In-8 broché de 359 pages au format 24 x 14,5 cm. Couverture rempliée avec photo de l'auteur. Dos carré. Plats et intérieur frais. Edition augmentée de photos de jeunesse de Jacques Mesrine et en annexe le résultat du jugement du tribunal de grande instance sur les problèmes d'édition du livre. Rare édition surtout dans un tel état de fraicheur, proche du parfait.
Reference : 28939
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Fleury-Mérogis 31 Décembre 1976, 21x29,5m, une page recto verso.
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du vendredi 31 Décembre 1976, 70 lignes environ à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, s'interroge sur les difficultés qu'il pourrait rencontrer si son Instinct de mort paraissait bientôt et chez quel éditeur suffisamment courageux il pourrait être édité : "Je vais voir avec mon avocate pour les "presses de la cité" car je crois que l'on peut tirer un trait sur Simone. De toute façon il sera publié par celui acceptera d'en courir le risque (sic)" Il conseille aussi sa bien-aimée sur ses conditions de travail : "Au sujet de ton boulot... j'espère que tu as discuté avec ta patronne, car les horaires ne sont pas légaux. ne te laisse pas faire à ce sujet. Vis à vis du procureur tu es obligé de travailler... cela ne veut pas dire être esclave au boulot." et s'inquiète pour l'avenir de sa fille Sabrina : "Demain j'espère la visite de la puce. je vais avoir une très sérieuse conversation avec elle au sujet de l'avenir. Car elle ne fait rien en classe... donc le mieux pour elle est de travailler pour obtenir un CAP en quelque chose. Elle veut jouer les adultes... alors, il va falloir qu'elle se conduise en adulte." L'ennemi public N°1 évoque la nouvelle année à venir : "...l'année nouvelle qui s'annonce... que nous réservera-t-elle... je l'ignore mais rien de bon si la logique se fait loi. cela ne m'empêchera pas de garder mon moral." Jacques Mesrine, seul dans sa cellule au soir du réveillon du 31 décembre, termine cette belle lettre par d'affectueuses pensées pour Jeanne Schneider : "Ce soir j'ai la tête un peu vide... tu comprends mais j'ai le coeur plein de toi et c'est cela qui compte... je vais me mettre dans les draps et penser à toi. Ton vieux voyou pose de tendres bécots sur tout ce qui est toi. Bonne nuit chaton. Te quiero."et par cette note d'humour : "...tu connais cette blague : c'est une femme condamnée mort... arrivée devant la guillotine elle embrasse le verre que l'on vient de lui servir. Le procureur demande : "elle est folle, que fait-elle". L'avocat lui répond "elle embrasse son dernier rhum" (sic) Pas mal hein. un petit sourire ma puce." Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle on le voit préoccupé par l'avenir de sa fille, où il se montre conseiller syndical et soucieux pour la parution de son ouvrage l'Instinct de mort. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Contrepoint. 1971. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 216 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : De la nation à l'Europe - Du fait national aux nécessités européennes - En mémoire d'Agathon - Nationalisme et instinct de mort - Nationalisme et instinct de mort - Dépolitiser la politique - L'Europe et sa défense - De la construction militaire européenne - Une défense pour la détente - L'Europe selon M. Pompidou - Biologie et métabiologie - Antoine Blondin, feu M. Jadis - Les cinquante ans du PCF - Les archives du Komintern et la naissance du Front Populaire - Notes sur l'idéologie dans le PCF - Souvenirs du culte de la personnalité - .. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Jean-Claude Lattès édireur, 1977 (achevé d'imprimer le 4 février 1977) 1 volume in-8 broché (22,5 x 14 cm) de 333 pages. Très bon état. Très légère marque au dos et petit manque de pelliculage dans l'angle supérieur haut, intérieur et volume très frais, bon papier resté blanc. Edition originale (premier tirage). Livre phare écrit par l'ennmi public n°1. Comprenant qu'il se passera probablement des années avant qu'une autre occasion d'évasion se présente, il décide d'écrire son autobiographie L'Instinct de mort, qui paraît le 3 mars 1977. Dans ce livre, il déclare avoir tué trente-neuf personnes. À ce sujet, un criminologue, René Reouven, commente : « Il y a chez Mesrine un petit tueur qui se voudrait grand et si l'on peut comptabiliser les crimes qu'il a commis, on ne saurait en faire autant pour ceux qu'il revendique. » En effet, les affaires de meurtre revendiquées par Mesrine ne se rapprochent d'aucun crime réel non élucidé. Le 19 mai 1977, Mesrine est condamné à 20 ans de prison pour vols à main armée, recel et port d'armes par la cour d'assises de Paris présidée par le juge Petit. Durant ce procès, il se produit une anecdote célèbre : il défait le nœud de sa cravate, en sort une petite clé, qu'il proclame être celle de ses menottes procurée par un gardien véreux, puis il la lance aux journalistes présents au tribunal, déclarant ainsi prouver la corruption de la police et de la justice. Il s'avère qu'il s'agissait en fait de la clé servant à ouvrir le cadenas de la télévision de sa cellule. Il est transféré au quartier de haute sécurité de la prison de la Santé. Cette incarcération est à l'origine d'un combat médiatique qu'il entreprend par le biais de la presse afin de faire fermer les quartiers de haute sécurité, qu'il juge dégradants et inhumains. Il parvient à s'évader le 8 mai 1978, à 10 h, accompagné de François Besse. Après son évasion, Jacques Mesrine avait donné le 4 août 1978 une interview à Paris-Match. Le 10 novembre 1978, il tente d'assassiner le juge Charles Petit, président de la cour d'assises de Paris, qui l'avait condamné à vingt ans de prison l'année précédente, en 1977. Le 21 juin 1979, Mesrine enlève le milliardaire Henri Lelièvre de sa maison Le Colinet à Maresché dans la Sarthe, avec la complicité du braqueur Michel Schayewski, tous deux se faisant passer pour deux policiers, avec fausses cartes de police. Vingt-huit jours après l'enlèvement, ils demandent une rançon de six millions de francs et à son fils Henri Lelièvre de choisir une personne de confiance pour l'apporter. À la suite de l'enlèvement du milliardaire Lelièvre, une unité anti-Mesrine est créée en août 1979. Le 10 septembre 1979, Mesrine et un complice tendent un guet-apens dans la forêt d'Halatte (Oise) près de Senlis, au journaliste de Minute Jacques Tillier. Après l'avoir emmené dans les profondeurs d'une cave à champignons, Mesrine le torture, le met à nu, le tabasse et le blesse grièvement par trois balles en lui tirant dans la joue (« pour l'empêcher de dire des conneries »), le bras (« pour l'empêcher d'écrire des conneries ») et la jambe (« par simple plaisir », affirmera-t-il plus tard). Il le laisse pour mort. Mesrine reprochait à ce journaliste de l'avoir diffamé en écrivant qu'il n'était pas une personne « réglo » avec ses associés et que c'était un bandit sans honneur, en août 1979. Fin octobre 1979, Emmanuel Farrugia (commandant de police) et Paul Rément (capitaine de police), hommes du commissaire divisionnaire Lucien Aimé-Blanc, chef de l'Office central pour la répression du banditisme (OCRB), repèrent l'appartement de Mesrine rue Belliard, dans le 18e arrondissement de Paris. Ceci est rendu possible par le biais d'un indicateur (donné par Jacques Tillier qui voulait se venger) qui dénonce Charlie Bauer comme complice actif de Mesrine, et grâce aux écoutes des coups de téléphone que Charlie Bauer passait à Jacques Mesrine. Le 2 novembre 1979 à 15 h 15, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne Sylvia Jeanjacquot, est encerclé par les hommes de la BRI, porte de Clignancourt à Paris. Un camion bâché, qui s'est inséré devant son véhicule, dissimule des policiers qui ouvrent le feu. Vingt et une balles sont tirées. L'autopsie constatera la présence de dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est tué en possession de grenades et d'armes de poing dissimulées aux pieds de sa compagne. Celle-ci, grièvement blessée au bras, perd aussi un œil dans la fusillade et son caniche est tué. Jacques Mesrine est enterré au cimetière nord de Clichy, sa ville de naissance. Sa BMW 528i marron métallisée, immatriculée 83 CSG 75 (Sylvia Jeanjacquot raconte l’achat dans son livre Ma vie avec Mesrine, éd. Plon 2011), reste sous scellés de justice vingt-huit ans, dans une fourrière à Bonneuil-sur-Marne, avant d'être broyée dans une casse d'Athis-Mons le 14 mai 2007. Bel exemplaire auquel on joint : 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du vendredi 1er juin 1973 (n°26) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Jacques Mesrine écrit à son amour du moment Jocelyne Deraiche : "Ma catastrophe chérie !! Bonjour ma poupée d'amour, comment vas-tu ma petite chérie, moi je vais très bien en ce jour car j'ai reçu deux très belles lettres de toi. [...] J'ai reçu tes deux photos nature et je les aime bien car là c'est réellement toi et en regardant tes cheveux je repense au temps où je glissais mes doigts dedans pour te caresser la tête. [...] Je regarde le temps qu'il fait dehors, ce n'est pas croyable d'avoir un temps aussi môche ! Malgré que pour moi ça ne change rien. Comme cela Smadja t'appelle Catastrophe ! c'est pas vrai mon bébé t'es pas une catastrophe !! t'es juste un petit, mais très petit ouragan ! [...] Je regarde tes deux photos, et je te trouve une charmante petite face d'amour. Je trouve que tu as repris des couleurs depuis le jour où je t'ai vu chez le juge. Catt te soigne bien et dans 20 ou 30 ans ! je vais retrouver une grosse mémère ! malgré que tu peux grossir encore hein mon bébé. [...] Je vais te faire le dessin que tu m'as demandé, j'espère qu'il sera bien, je vais faire tout mon possible pour qu'il soit beau de mon amour. Sais-tu ma petite Canac de mon coeur, que je t'aime avec tellement de force que tu ne peux même pas te l'imaginer. Oui ma belle poupée ton Bruno est très amoureux et de rencontrer une femme aussi sincère que toi me réchauffe le coeur. Le jour de ton fameux départ pour Caracas, nous étions assi dans l'aéroport, là mon bébé, je t'aurai bien dit ne part pas Joyce je t'aime, mais mon orgueil, toujours mon orgueil, m'en empêchait. La seule chose que je t'ai dit, c'est que peut-être tu pourrais revenir (moi qui dans le fond de mon coeur ne voulais pas te laisser partir).Je n'oublierai jamais la dernière image que j'avais eu de toi dans l'autocar (je crois petite chérie que j'avais aussi mal que toi). Après il y eu les téléphones et le retour de ma poupée. A l'hôtel il (sic) se regardait (sic) mes communications téléphoniques en se tenant la tête, car c'était des je t'aime de milliardaire que te disais 1 heure et demi de téléphone Caracas-Montréal, j'avais plus de téléphone que de note d'hôtel. C'est beau l'amour eh oui ma poupée tout cela fait partie de nos souvenirs et là tu peux le dire "nous l'avons construit notre amour" et personne ne pourra le détruire. J'espère mon ange que ton moral va bien maintenant toi et Catt vous allez peut-être aller au cinéma dimanche cela vous feras du bien. Pas de soucis petite chérie ok ! Je vais très bien. Je pose des gros bécos d'amour sur ta bouche que j'adore. Toute la tendresse amoureuse de ton mari Bruno. Si tu savais comme je t'aime mon ange xxxxx I LOVE JOYCE. Embrasse bébé Catt pour moi. A demain poupée d'amour xxxxxx 1 Lettre de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du samedi 2 juin 1973 (n°27) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Mon "unique amour", Bonjour mon ange, aujourd'hui une lettre de toi et une de Catt. Comme cela on lui a refusé son parloir ! que la vie est con ! pour le côté humain la justice en France est en retard de 50 ans sur le Canada ! enfin, parlons d'autre chose ! Toi non plus ma poupée tu ne peux pas encore venir voir ton gros, si ça continue je vais être obligé de demander une permission pour venir moi, te voir !... crois-tu que l'on va me la donner ? Enfin en attendant tous ces beaux jours de rêves il nous faut être très courageux et attendre, l'Amour va nous y aider. Car moi je t'aime et toi tu m'adores ! à bien y penser moi aussi je t'adore. [...] pour moi la plus belle c'est toi, ce que j'aime c'est le petit grain de beauté que tu as à gauche dans le cou, c'est un endroit où j'y ai poser bien des baisers ... je sais à quoi tu viens de penser oui, oui la Canac ... et ne rougis pas !! car si mes lettres n'étaient pas lues par tout le monde il y aurait bien des choses que je te dirais ... mais tu les devines car tu es "bien fine" (sic) ça c'est du bon canadien "Taberouette" ! Comme cela tu as compris ce que voualit dire "les grosses noix" Catt m'a dit que si tu continuais à dire qu'elle avait des grosses noix, elle allait m'envoyer une photo couleur de ses noix pour me prouver que c'est faux ... Je vois ta tête en lisant cela ... non mon bébé c'est pour rire ! si je devais avoir une photo de ce genre c'est les tiens que j'aurai hein ma poupée ! (sic !) En écrivant cela je rigole tout seul ! je dois être un peu fou ! [...] Ce soir à dix heures je vais penser très très fort à toi mais de toute façon je pense toujours à toi ma chérie et comme tu es toujours dans mon coeur 24 heurs par jour alors ne te fais pas de soucis ton Bruno ne t'oublie pas. Comment veux-tu que je puisse oublier la femme que j'aime "impossible" cela tu le sais bien ma belle petite Canac ! oui mon bébé dans mon coeur tu y seras toujours car c'est là ta place, bien au chaud dans le fond de mon corps. Depuis que tu es entrée dans mon coeur, il bat bien, il bat au rythme de l'amour, il se laisse bercer par ta douce présence et ce coeur est heureux ma chérie, car tu es là et chaque jour tu lui donnes la preuve de ton amour. L'autre fois le docteur est venu écouter le bruit que faisait mon coeur, il me dit c'est bizarre votre coeur ne fait pas toc, toc, toc comme toute le monde, il fait Joyce, Joyce, Joyce. Je lui ai dit c'est normal docteur, c'est un coeur amoureux. "Avec un coeur comme ça m'a-t-il dit vous vivrez vieux" J'ai rajouté ... et heureux (elle est belle mon histoire !). Je te quitte pour ce soir. De gros bécos d'amour pour toi ma petite chatte xxxx Ton Bruno 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du dimanche 3 juin 1973 (n°28) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Joyce Chérie, hier soir à 10 heures juste j'ai pensé à toi ! et toi mon bébé ... peut-être avais-tu oublié (sic !). Ce matin je me suis réveillé de très bonne humeur et je chantais doucement la chanson de Claude Blanchard "j'suis bonne humeur !" et j'ajoutais ... ma jojo aussi ! comme tu le vois je suis un peu fou ! mais cela n'est pas grave nous avons de bons médecins en France ! (sic !) Ce matin à ma marche, ma partie de ballon comme tous les jours pour perdre mon gros ventre ! et cet après-midi nous avons eu un film comique, c'était très bon ! pour une fois ! nous avons cinéma une fois par mois ce n'est pas beaucoup mais c'est mieux que rien. [...] Je t'ai fait un dessin, il n'est pas très bien fait si je lui avait fait des cheveux blonds il aurait été plus beau, mais tu m'as demandé un "brun" alors comme t'es la T... et que je tremble ! j'ai exécuté tes demandes ! de toute façon il est fait avec amour et c'est cela qui compte hein petit chatte ! Si j'avais été libre aujourd'hui je t'aurais emmenée à Trouville au casino et tu m'aurais regarder perdre comme d'habitude que veux-tu ma belle poupée malheureux au jeu heureux en amour, on ne peut pas tout avoir ! moi j'ai l'amour et je me moque du jeu ! de toute façon la dernière fois que nous y sommes allés nous avions passé une bonne soirée. Tout cela reviendra un jour, malgré que c'est plutôt une île déserte qu'il me faudra ... avec beaucoup de moustiques ! et ma jojo !! car toi tu m'as piqué au coeur, tu es le plus joli moustique que j'ai rencontré ... c'est peut-être pour cela que je ne t'ai pas écrasé au mur à coup de savatte ! (sic). Si tu savais, petite chérie comme j'ai besoin de toi, dans la journée très souvent je vis dans ma cellule comme si tu étais là, je pense que tu es dans la pièce à côté et que je suis tout simplement sur le lit de ma chambre ! mais la réalité est toute autre hein mon bébé ! enfin nous allons garder courage tous les deux et crois le ma belle poupée que le jour où nous serons de nouveau ensemble il faudra nous tuer pour nous séparer. Mais pour l'instant et pour longtemps ton gros est logé et nourri cela ne vaut pas le Sheraton Macuto, mais je n'y peux rien. De toute façon je ne pense pas à cela je suis trop amoureux pour voir ma cellule, je suis en dehors de toutes ces choses là. Peut-être qu'un jour tu auras le droit de visite, espérons le !! J'ai mal dans le dos et j'aurais besoin d'une jolie masseuse ! Veux-tu venir me rejoindre mon ange ... tu te souviens, à New York ! c'était pas mal !mon bébé ! tu avais aimé cela ! moi aussi ... oui, oui, ma petite T... tu t'étais laissée faire, tu es une vraie petite chatte qui aime se laisser caresser par son "BOSS" ok ! jolie poupée ! il faut reconnaître qu'au lit tu serais du genre "très bien" tu as eu un assez bon professeur ! et c'est lui qui en a profité avec l'amour on apprend vite c'est cela que tu allais me répondre mon ange ? Enfin ça reviendra tout cela et il le faut. Bon ma belle poupée demain deux lettres pour ton gros ! Je te quitte pour ce soir en posant de très gros bécos d'amour sur ta jolie frimousse de poupée que j'adore xxxxx je t'aime Ton BRUNO. 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou 1-17 N°167871 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du mardi 5 juin 1973 (n°30) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Cette lettre est écrite à 10 heures du soir la veille même de son évasion spectaculaire du tribunal de Compiègne le mercredi 6 juin. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Joyce chérie, il est 10 heures du soir et je viens juste de rentrer du palais de justice où j'y ai passé tout l'après-midi ! pour instruction je suis crevé de fatigue car je n'ai plus l'habitude. J'ai demandé que l'on me laisse la lumière jusqu'à 11 heures pour pouvoir faire ma lettre à mon petit bébé d'amour. J'ai reçu ta lettre et une lettre de Catt. Sais-tu mon ange que tu me fais sourire sur ta lettre tu es vraiment une petite fille adorable il y a beaucoup de délicatesse dans tout ce que tu dis et tu es tellement naturelle mon ange, c'est cela que j'aime de toi, tu dis ce que tu penses et tu fais ce que tu as envie de faire. Cela fait ton charme et c'est tellement agréable de t'avoir pour femme car avec toi petite chérie il n'y a pas de complexe il y a l'homme et la femme à l'état pur. [...] Tu sais ma poupée en ce moment j'ai très bon moral. Je pense très très fort à toi et j'arrive à être presque heureux malgré ma solitude car j'espère et avec l'espoir bien des choses sont possibles. Je sais qu'un jour je te prendrai dans mes bras et cette fois je t'emporterai dans un endroit où personne ne viendra troubler notre amour. Tu vois petit chatte ton gros rêve ! que veux-tu bébé il me fait rêver de temps en temps, car souvent les rêves sont très près de la réalité. Tu sais mon ange très souvent je me dis "d'accord Bruno t'es en prison" mais regarde la chance que tu as d'avoir connu une aussi gentille fille que bébé Joyce ! et là ma poupée je suis heureux car un homme qui aime et qui est aimé, même dans sa cellule il n'est jamais seul, car son amour est toujours là près de lui, en lui. Pour moi c'est cela le plus important, "je t'ai toi" et je t'aime ! alors le reste je suis assez fort pour l'accepter car avec toi dans mon coeur je ne serai jamais seul. Cela je l'ai compris dès le premier jour où nous nous sommes confiés que nous nous aimions. Même les durs comme moi sont toujours à la recherche de la personne qui leur fera battre le coeur et j'ai trouvé cela à 36 ans, tu vois ma poupée chérie, il faut parfois attendre longtemps mais ça en vaut la peine. Je t'aime mon ange, je te l'ai prouvé du temps où j'étais près de toi, toi de ton côté tu m'as tout donné ce qui était en toi et tu me l'as si bien donné, que ton amour est le plus beau cadeau que j'ai reçu dans ma vie d'homme. Tous les deux mon bébé, c'est une merveilleuse histoire d'amour et rien ni personne ne pourra la détruire. Alors ma petite T... il te faut garder beaucoup de courage, même si parfois tu es très triste, pense seulement que derrière des murs il y a un GROS ! qui t'adore et pense à toi avec les yeux de l'amour. Je te quitte pour ce soir petite chérie. De gros bécos d'amour se posent sur tout ton corps car "je T'AIME". Embrasse bébé Rose. Joyce et Bruno = [coeur][coeur] Toujours xxxxx Ton BRUNO. 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou N°170979 1/14 42 Rue de la Santé Paris 14e (Prison de la Santé), du mardi 1er janvier 1974 (n°15) 2 pages in folio écrites au stylo à bille bleu. Tout au long de leurs échanges Jacques Mesrine se faisait appeler Bruno et Jocelyne Deraiche se faisait appeler Joyce. Joyce chérie, eh voilà une autre année qui nous arrive comment vas-tu petite fille après ces fêtes en famille, cela s'est-il bien passé. Petite Renée a-t-elle eu de beau cadeaux ? Oui mon ange une chose est certaine, je ne pensais pas il y a trois mois que je passerais le jour de l'an en prison je pensais le passer avec toi ... mais je croyais en beaucoup trop de choses en ce temps là !! la réalité il faut savoir l'accepter, tout au moins pour un certain temps. Ici rien de spécial, tu as été en dedans, tu sais donc un peu le genre de vie que je mène, lever 7h une heure de marche repas 11h30... repas 17h30 ... 22h ... coucher quelle belle vie d'action pour l'homme que je suis ! Enfin, il me faut payer mes erreurs et surtout celles des autres. J'ai bon moral, mais suis furieux que tout ce soit mis contre moi pour me faire reprendre. Je ne méritais pas cela en tant qu'homme. Enfin, je n'y peux rien mon ange et si je passe ma vie en dedans jusqu'à x années ! eh bien, c'est bien fait pour ma gueule ; où est le temps où tu t'es précipitée dans mes bras et que tu m'as dit que rien ne nous séparerait ... tu vois chérie la vie ne se passe pas comme dans les romans photos que tu adores lire la vie est plus dure à tenir dans la réalité que dans les romans. Je sais mon ange que tu as certains regrets moi aussi ma poupée j'en ai et je ne peux m'empêcher de penser qu'une certaine giffle que je t'ai donnée à changé tout mon destin, j'avais peut-être tord ce soir là ... le destin s'est vengé et me l'a fait payer cher ... J'aurai peut-être été repris, mais pas en France et en ce moment je serai peut-être détenu mais j'aurais au moins la consolation de te voir. Cela nous coûte cher à tous les deux ma poupée. Comment va ta santé avec cet hiver froid, tu n'as plus ton gros pour te soigner, il est vrai qu'à mon côté tu n'as jamais été malade .. l'amour te protégeait en ce temps là. Tu sais la grande photo publiée pendant la conférence de presse je l'ai encadrée car je la trouve très naturelle et tu as une belle frimousse dessus [...] la vie est drolement faite, rien n'est jamais perdu et je ne suis pas encore un vieil infirme. J'ai perdu ma couleur rousse et maintenant ton gros est brun avec beaucoup de cheveux blancs ! [...] Je pense que je n'ai jamais aimé une femme autant que toi ... mais notre histoire s'est mal terminée mon ange et que nous réserve l'avenir ? [...] que cette année t'apporte tout ce que tu veux. Je pose tendrement mes lèvres sur les tiennes. Je t'aime Joyce et donnerai cher pour être près de toi xxxxx reste courageuse ma poupée il le faut pour nous. Doux bécos d'amour Ton BRUNO. 1 Lettre autographe de MESRINE Jacques écrou N°170.979 3/10 QHS 42 Rue de la Santé Paris 75014 (Prison de la Santé) France, du 31 octobre 1977 (n°14) 4 pages in folio écrites au stylo à bille noir. Mon unique aimée, bien sûr il y a le temps qui efface l'image, de la beauté d'un corps que l'on voudrait aimer. Bien sûr il y a les chaînes, invisibles frontières, qui refusent à mes mains de caresser ton corps. Bien sûr dans ce cercueil de mon monde de béton, ton parfum c'est l'espoir .... c'est l'amour ... c'est ma vie. Bien sûr que je t'espère pour construire un bonheur que je peux décrire. Bien sûr que je connais l'interdit de tes lèvres .. l'interdit des vivants .. l'interdit des amants. Bien sûr que la souffrance parfois te broye le coeur .. mais notre amour est là pour protéger ta vie, car après le malheur ; nos corps se retrouveront pour vivre une passion qui chassera la pluie de tes yeux que j'adore ; et t'offrir le soleil que mon coeur te réserve. Des années nous séparent, un amour nous unit.. je crois en toi mon ange tu es toute ma vie. [...] Tu as l'air d'être toute heureuse de ta nouvelle chambre .. je m'imagine qu'elle sera magnifique, car tu as du goût pour la décoration .. combien j'aimerais être auprès de toi pour inaugurer .. "le lit" (sic). J'espère que je n'ai pas oublié (resic!). [...] tu es une "vraie femme" ma douce poupée, c'est pour cela que notre amour a refait surface. Notre destin est de nous aimer et nous ne pourrons jamais aller contre ça. La preuve est faite. Jolie comme tu es tu peux avoir tous les gars que tu veux et à la finale ... c'est ce vieux pirate que tu aimes. De mon côté c'est pareil je crois que si nous n'avions pas repris ensemble.. je n'aurais jamais pu t'oublier, mais je ne pouvais faire le geste en premier car je n'avais que de la souffrane à t'offrir. Il a fallu ce procès et ta lettre .. si tu savais comme cette première lettre d'amour m'a fait du bien.. après de si longs mois où nous avions voulu l'oubli l'un de l'autre. Oui, amour, cette séparation n'était pas possible car nous nous étions aimés de façon trop complète pour écrire le mon "Fin" sur nos coeurs, maintenant nous savons exactement où nous allons et comme tu me l'écris.. seule la mort pourrait nous séparer.. et je n'en suis pas certain.. car la mort de l'un, serait peut-être, la mort de l'autre. Mais la réalité c'est l'amour à vivre à tes côtés et j'y crois, car je crois en nous... et je crois en moi. Le danger pour un homme, c'est de n'avoir personne pour qui lutter.. si l'amour est par contre au bout de la route .. alors là, très peu de choses peuvent faire barrage à cet homme. L'amour c'est l'arme de la liberté. Toutes te photos me regardent t'écrire, je cherche dans tes yeux le souvenir de notre bonheur passé.. je le retrouve à chaque image de toi... et je te dis.. "garde courage et confiance en moi" c'est notre amour qui est le réel espoir d'un "demain". Joyce chérie... fais moi un beau sourire ... allez... mieux que ça ! ... voilà amour je t'aime de cette façon... tu es mon unique chérie.. n'en doute jamais mon ange. Mes lèvres se posent sur les tiennes en une douce caresse d'amour.. tu me manques mon ange [...] Je t'adore c'est ça qui me fait croire au soleil de ton coeur xxxxx Bonne nuit ma douce poupée moi je vais me coucher et fermer les yeux sur tes images d'amour xxxxxx re petit bec xxxx Ton Bruno.
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François Maspero. 1972. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 208 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
"Sommaire : Sexualité et répression (II) - Boris Fraenkel, présentation - Reich en question - Siegfried Bernfeld : La discussion communiste sur la psychanalyse et la réfutation de l'hypothèse de l'instinct de mort par Reich - W.R. : Remarque finale au sujet de l'anticritique de Bernfeld - Otto Fenichel : Sur ""Matérialisme dialectique et psychanalyse"" - Sexpol : Histoire du mouvement sexpol en Allemagne - Karl Teschitz : Extraits de la discussion internationale à propos de la Sexpol - Ernst Parell : La sexpol en tant qu'organisation de la psychologie matérialiste dialectique - A partir de Reich : Gunnar Leistikow : un homme qui prêche dans le désert - Bertell Ollman : Le marxisme de Wilhelm reich ou la fonction sociale de la répression sexuelle - Jean-Marie Brohm : Encore une fois : la lutte contre la répression sexuelle - Réponses au questionnaire de La lutte sexuelle des jeunes - L'institution matrimoniale - Homosexualité et répression... Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"
Revue Française de psychanalyse - Revue Bimestrielle - Organe officiel de la Société Psychanalytique de Paris
Reference : 32911
(1984)
1984 N° 4, Tome XLVIII - juillet-août 1984 - Presse Universitaire de France - 206 pages
assez bon état