« Mardi 22 » et « Vendredi 25 ». 10 pp. in 8° sur papier bleu à fin liseré noir.
Reference : AMA-629
– « Monsieur, voulez-vous permettre à votre vieux confrère Gyp et à moi, de vous « taper » d’un livre signé et daté par vous ? Les Sœurs de St Vincent de Paul – qui tiennent l’hôpital de la Glacière de mon fils – font dans leur jardin une vente de charité, kermesse… il y a une boutique de livres avec les autographes des auteurs. » – « Je ne sais comment vous remercier ; monsieur, de votre générosité. J’écris à Thierry tout de suite ce que vous avez bien voulu faire pour « les Sœurs », ou mieux je lui envoie votre lettre, et ma petite nièce – qui vendra les livres – va lui porter votre belle offrande. […] Et, justement, hier soir, je vous ai envoyé une carte pour vous montrer ce qu’était la Kermesse (!) en précisant bien que ce n’était pas pour vous inviter à y aller !... Et vous m’envoyez tout cet argent en plus des livres !... Je suis très confuse… Je crois que ce que les Bonnes Sœurs appellent « une Kermesse » sera une très modeste vente de charité de couvent… »
Librairie Les Amazones
Mme Chantal Bigot
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Très intéressante correspondance révélant un comédien enthousiaste pour les anciens du théâtre, particulièrement pour Le Bargy. « Le souvenir de sa fascinante personnalité est étonnamment vivant en moi et la sympathie que j’ai reçue de lui a été assurément, le plus encouragement de ma carrière », ainsi que pour l’actrice Julia Bartet, à laquelle il écrit. « J’écris aujourd’hui à Albert Dubeux ma reconnaissance pour la merveilleuse émotion que m’a procuré la lecture de l’ouvrage qu’il a consacré avec tant de talent, de délicatesse, de respect et d’intelligence à votre personnalité et à votre carrière qui sont pour nous des exemples auxquels nous nous reportons bien souvent, à notre époque où nous souffrons de voir le théâtre perdre tant de son éclat et de sa dignité… ». En écrivant à Albert Dubeux, il veut lui manifester son émotion « C’est une œuvre très importante pour le théâtre : son sujet étant le plus digne, le plus parfait, le plus exemplaire qui ait été offert à un critique sincèrement attaché à l’art dramatique. Vous l’avez traité avec un talent digne de la très grande artiste dont vous fixez pour jamais le caractère et le génie… ». 1948, à Willemetz, il lui manifeste sa déception à la lecture de la pièce d’Alfred Gehri. « Je ne vois la dedans aucune spontanéité, aucune sincérité aussi indispensable dans le comique qu’ailleurs. Le comique de ce 3 actes a quelque chose de laborieux….Le tout, comme vous semblez le trouver, d’un ton démodé. Ce n’est jamais sans scrupule que je donne mon opinion sur une pièce car je sais comme il est difficile de juger… ». Il tient à exprimer son regret à ce « Cher Monsieur » de ne pas être l’interprète du personnage de la pièce pour lequel il avait souhaité donner le rôle à Fresnay. « Je serais désolé que vous puissiez croire à mon indifférence de ma part à l’égard de votre pièce ». Il pense que des appointements aléatoires perçus pour cette pièce ne lui permettront pas d’assurer son quotidien, « non que mes craintes s’adressent à cette pièce mais parce que je doute de ma propre action sur le public et que le théâtre de la Potinière est un théâtre difficile… ». [10 août 1931] A Raoul Audier ( ?) A propos de la pièce de Lucien Descaves et Henri Duvernois « La Tuile d’argent », jouée à la Potinière. « Il y a plusieurs mois Messieurs Descaves et Duvernois ont bien voulu me parler de ce personnage et je leur ai moi-même signalé le mois de mars 1931, comme la date la plus proche où je puisse envisager d’être libre. Ils ont bien voulu aussi me proposer de me faire connaître la pièce dès qu’elle serait achevée… ». On joint un manuscrit autographe de Fresnay (4 pp. in-8) à propos d’un entretien avec Erich Von Stroheim portant sur ses rôles et sur le film « La Grande Illusion ».