s.d. 3 pp. in 12, 3 pp. in 12, bord intérieur un peu effrangé, tranches dorées
Reference : AMA-60
Intéressante lettre qui montre l’internationalisation du mouvement féministe à la fin du XIXe siècle. Elle va écrire un mot «à Mad. Stanton, à Miss Anthony, qui sont en tête du mouvement des droits de la femme, un mot aussi à Charles Dana l’éditeur du Sun…»
Librairie Les Amazones
Mme Chantal Bigot
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Varsovie 27 novembre [1807], 18,6x23cm, Trois pages sur une double feuille.
"ce nouveau bienfait de mon souverain ne pouvoit venir plus à propos" Lettre autographe signée du maréchal Davout, alors gouverneur général de Pologne, adressée à son épouse Aimée Leclerc,belle-soeur de Pauline Bonaparte. Trois pages à l'encre noire sur une double feuille, avec son adresse autographe au verso, ainsi que le tampon de la Grande Armée, et un cachet de cire brisé, armorié au chiffre « LD » sur grand manteau et bâtons de Maréchal sous couronne. Déchirures dues à l'ouverture avec atteinte à deux mots de la troisième page. Après l'éclatante victoire personnelle de Davout à Auerstaedt, les batailles de Iéna, d'Eylau et de Friedland qui mettent fin à la guerre contre la quatrième coalition, Davout récolte les fruits de sa réussite. Couvert d'honneurs et de bienfaits par l'Empereur, iljouit de ses vastes terres en tant que nouveau gouverneur général de la Pologne. Bénéficiant de la générosité de Napoléon qui fait de lui le maréchal le plus doté de l'Empire, Davout a l'intention d'acquérir l'hôtel de Monaco rue Saint-Dominiquejusque là occupé par l'ambassadeur de la Sublime Porte : "Tu as dû recevoir déjà les 300.000 F que l'empereur me fai[t] donner précisément pour faire l'acquisition d'un hôtel à Paris. Ainsi ce nouveau bienfait de mon souverain ne pouvoit venir plus à propos". Il en confie l'achat et l'aménagement à sa chère épouse Aimée Leclerc : "je m'en repose sur ma petite Aimée pour cette acquisition, je çais, qu'elle partage mes goûts [...]Je le trouverai d'autant plus beau que ce sera ma chère Aimée qui l'aura embelli et qui en aura fait une des plus belles habitations des environs de Paris". Disposant de pas moins de 18% des territoires polonais repris à la Prusse, Davout lui écrit vouloir vendre un moulin qui faisait partie de l'antienne principauté de Lowicz, à l'ouest de Varsovie, afin de couvir les dépenses de son achat parisien.Profitant également de l'inaliénabilité attachée aux donations de l'Empereur, Davout compte protéger le château de sa femme à Savigny sur Orge en employant les fonds donnés par l'Empereur pour en payer les dettes. "Je viens de recevoir ta lettre de Savigny. Celle que tu m'annonces m'avoir écrit la veille ne m'est point parvenue ma chère amie, ainsi tes craintes se sont réalisées et le commissionnaire l'aura perdue. Tu me dis que si mon projet étoit d'acheter un hôtel le moment seroit assez favorable. Tu as dû recevoir déjà les 300.000 F que l'empereur me fait[t] donner précisément pour faire l'acquisition d'un hôtel à Paris. Ainsi ce nouveau bienfait de mon souverain ne pouvoit venir plus à propos ; je m'en repose sur ma petite Aimée pour cette acquisition, je çais, qu'elle partage mes goûts et qu'elle donnera la préférence à un hôtel propre qui n'exigera pas une grande représentation à un autre qui en exigerait une. Nous passerons certainement la plus grande partie de notre tems à ton Savigny [leur château, à Savigny-sur-Orge, dans l'actuel département de l'Essonne]. Je le trouverai d'autant plus beau que ce sera ma chère Aimée qui l'aura embelli et qui en aura fait une des plus belles habitations des environs de Paris. Je désire vivement voir terminer l'agraire du moulin je compte et j'en regarde la vente comme à peu près certaine. Ces 106.000F deveront peut être employé[s] suivant les intentions de l'empereur pour faire partie du fief. Ton intention est-elle que devant 540.000F sur Savigny on emploie les fonds qui provienderont de la principauté de Lowicz à payer [cette] somme ? Dans cette supposition, Savigny ferait partie du fief et ne pourroit jamais être aliéné. Cependant à la jalousie que montre déjà notre Joséphine serait bien allarmant [sic] si son extrême jeunesse et les joies et peurs que tu prendrais de la guérir de ce défaut ne me donnerait pas la certitude qu'elle en serait totalement guérie. Auparavant le [...] deviendrait lorsqu'elle prendrait d'autant plus sa petite soeur favorite qui paraît que celle-ci aura l'avantage de la beauté. J'envoie mille caresses à mes deux petites et mille et mille baisers à leur excellente et belle Maman. Tout à toi pour la vie. ton bon mari. LDavout" - Photos sur www.Edition-originale.com -
Skierniewice 14 septembre [1807], 19x22,5cm, 2 pages et demisur une double feuille.
"tu ne m'annonces point avoir vu l'Impératrice ou l'Empereur" Lettre autographe signée du maréchal Davout à son épouse, Aimée Leclerc. 2 pages et demiàl'encre noire sur une double feuille. Traces de plis inhérentes à l'envoi. Lettre, très probablement inédite ("la correspondance intime du maréchal Davout cesse d'août à novembre [1807]" indique à tort la marquise de Blocqueville dansLe Maréchal Davout, prince d'Eckmühl, raconté par les siens et par lui-même) adresséeà sa très chère épouse, belle-soeur de Pauline Bonaparte. Installé dans son palais àmi-chemin entreVarsovieet?ód?, Davout désormais gouverneur général du Duché de Varsovie se languit de son épouse et de leur propriété de Savigny sur Orge : "mais quoique cet endroit soit un des beaux du pays il est à cent mille lieux de Savigny".Il incite surtout la maréchale à apparaître à la cour et demeurer proche de l'Empereur ; elle était notamment chargée de faire les demandes de permission de son mari auprès de Napoléon lui-même. Davout ne pouvait que difficilement s'échapper de Pologne ("Si je pouvais prévoir l'époque de mon retour définitif") afin de s'occuper, entre autres, des affaires maritales de sa cousine Hélène Davout : "je te prierais si notre cousine n'a pas un grand attachement pour son futur de la convaincre que dans les prochains six mois nous trouverons à l'établir plus avantageusement mais il peut survenir des événements qui ne permettent pas d'aller en permission". Cette dernière finira par épouser à Varsovie en 1808 le général François-Louis Coutard. Lettre très visuelle portant une belle signature du maréchal Davout. "Skierniewice ce 14 7bre à 6h du matin Déjà ma petite Aimée j'éprouve la salutaire influence de l'air de la campagne. Mon violent mal de tête commence à se dissiper j'espère que demain j'en serai totalement débarassé [sic]. Dans tes différentes lettres tu ne m'annonces point avoir vu l'Impératrice ou l'Empereur. Est-ce que l'état de ta santé ne te permettrait pas de t'habiller suffisamment pour que tu puisses aller faire ta cour ? Tu ne m'as point parlé de la nomination de Beaumont [de la Boninière] comme sénateur cependant tous les journaux ont annoncé que l'Empereur avait nommé sénateur le gén Beaumont quoique sachant bien qu'il y en a un autre de ce nom cependant tout doit me faire espérer que celui nommé est mon beau-frère. Au moins je lui en ai écris [sic] et l'ai félicité de bien bon coeur [...] Rappelle moi au souvenir de ta bonne mère mille amitiés à Beaumont. Il y a un siècle que je n'ai eu de lettres. Mille baisers à mes deux petites et mille et mille baisers à mon excellente etbelle femme [...] ton amoureux et fidèle épouxDavout [...]" - Photos sur www.Edition-originale.com -
Pultusk 7 janvier [1807], 19x23cm, 1 page sur une double feuille.
Lettre autographe signée du maréchal Davout à son épouse, Aimée Leclerc,belle-soeur de Pauline Bonaparte. 1 page àl'encre noire sur une double feuille, avec son adresse autographe au verso, ainsi que le tampon postal à la date du 23 janvier 1807, et cachet de cire brisé, armorié auxbâtons de maréchal, glands etfeuilles de chêne avec mention "Le maréchal Davout Empire français" au feuillet d'adresse due à l'ouverture sans atteinte au texte. Missive écrite du champ de bataille de Pultusk, où le 26 et 27 décembre 1806 les Russes du général Benningsen furent battus par le maréchal Lannes avec l'appui de la division Gudin, qui comprenait un détachement du corps d'armée du maréchal Davout. Selon les souvenirs ducommandant Jakub Kierkowski,"ce fut un vrai jour du jugement dernier [...] il pleuvait et il neigeait, un vent glacial soufflait. Les chevaux de notre cavalerie avaient la boue jusqu'au ventre c'est pourquoi elle ne put rien entreprendre. L'infanterie russe chargea deux fois à la baïonnette, mais elle fut refoulée avec des pertes sévères. Presque personne ne tenait plus à sa vie car le gel prenait les gens mouillés, donc tous furent transis [...] il fut impossible de fléchir les bras car la glace craquait sur le corps, le froid et avec ça la faim, mieux vaut la mort qu'une telle vie." Lettre très visuelle portant une belle signature du maréchal Davout. "Hier ma petite Aiméejet'ai donné de mes nouvelles.J'aioubliéde te parler de cellesde nos parents. Leur santé est aussi bonne que la mienne. Sous peu de jours, je pense t'annoncer que Sa majesté leur a donné de nouvelles marques de sa bienveillance. [Marc-Antoine Bonin de la Boninière de] Beaumont est toujours à Varsovie avec la goutte. D'abord il y a longtemps que je n'ai eu de vos nouvelles j'ai chargé Laforêt porteur de cette lettre [...] il doit ainsi me rapporter tes lettres puisqu'il y en aura. Adieu ma petite Aimée, [...] mille caresses pour notre Joséphine et mille baisers à sa belle et vaillante Maman. Ton amoureux [...] L. Davout" - Photos sur www.Edition-originale.com -
Belle lettre à propos de sa poésie les Oiseaux du Sacre. Il lui adresse tardivement ses remerciements pour l’aimable envoi, « que vous avez bien voulu me faire, de mêler aux nombreux suffrages que les Oiseaux du Sacre ont déjà obtenu, ceux de toutes les personnes auxquelles j’ai fait lire cette charmante production. Je saisi moi-même avec empressement cette occasion de me ranger parmi les admirateurs les plus sincères de la poésie si douce et si pure de Madame Tastu… ».
2 pp. in 8°.
Belle lettre sur ses sentiments maternels à l’égard d’Astolphe de Custine, le futur auteur de La Russie en 1839 : « l’inquiétude, les terreurs de ces jours passés entre la vie et la mort de ce que j’aime le plus au monde, m’ont rendue imbécile […] Je n’ai pu voir mon cher Astolphe pendant ce long martyre, je lui ai écrit un mot dès que j’ai pu respirer. L’éloge que vous m’en faites est depuis son enfance gravé jour par jour dans mon cœur et pourtant je ne saurais le juger ; car j’ai pour lui tout ce qu’avait sa mère. Sa mère ! que j’ai tant aimée qui était si aimable ! dont il a l’esprit gracieux et profond, et les défauts d’enfant, si naïfs, et si séduisants […] »