Londres, 1741. in 8°, veau fauve, dos lisse orné de fleurettes dorées, encadrement de filet à froid sur les plats, tranches rouges, coiffes et coins très légèrement frottés, petits trous de ver en pied (Reliure de l’époque). viij pp. (un feuillet mal relié en fin de volume), 221 pp.,
Reference : AMA-557
2 gravures hors texte, cul-de-lampe gravé. EDITION ORIGINALE. (Cohen, 86). Bel exemplaire grand de marge. Esprit curieux de tout, Mme Thiroux d'Arconville (1720-1805) s'attaqua aux études scientifiques (elle publia entre autres un Essai pour servir à l'histoire de la putréfaction, fruit de ses nombreuses expériences). On lui doit également la première biographie de Marie de Médicis, des traductions de romans et d'ouvrages scientifiques anglais. Encline à la réflexion philosophique et morale — c'est « une femme qui aime penser » — elle laissa plusieurs essais, dont les plus prisés sont celui sur L'Amitié et celui-ci sur les Passions.
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Mme Chantal Bigot
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L’exemplaire personnel d’une autre grande femme de lettres du siècle des Lumières, Mademoiselle de Lespinasse, dont le salon fut le «laboratoire de l’Encyclopédie». Londres [Paris], 1764.In-8 de viii pp. y compris 1 frontispice gravé, 221 pp., (1) p. d’errata, 1 figure hors texte et 1 f. n. ch. d’explication de l’estampe à la page 117. Relié en plein veau marbré, filet à froid encadrant les plats, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 200 x 128 mm.
Édition originale de cet «ouvrage de morale d’une personne de beaucoup d’esprit qui sait penser et bien exprimer ce qu’elle pense.» (F. X. Feller, Dictionnaire historique, p. 17.) Barbier, III, 803; Cohen, p.86; Cioranescu, III, 61728; Barbier, Examen critique et complément des dictionnaires historiques, I, p. 39-40. «Dans son ‘Traité des Passions’, Madame Thiroux d’Arconville décrit les plaisirs des bourgeois. Le bourgeois est le seul élément fixe dans un monde en perpétuel changement. Dans sa vie sentimentale, le bourgeois ignore la passion et toute conduite irrationnelle. Il est préservé des déchirements des passions.Madame d’Arconville ne peut concevoir que le peuple ait des sentiments.» (Mauzi, L’idée du bonheur dans la littérature et la pensée françaises au XVIIIe siècle.) «Madame Thiroux d'Arconville (1720-1805) avait développé une grande érudition, aussi bien scientifique (chimie, médecine, botanique…) qu'historique et littéraire ; elle connut Voltaire, réunissait dans ses salons Turgot, Malesherbes, Lavoisier, Jussieu… et publia anonymement un grand nombre d'ouvrages.» (Michaud) « Une des femmes les plus instruites et les plus modestes du XVIIIe siècle. Un tact fin et délicat, de l’esprit sans affectation, de l’instruction sans pédanterie, une foule de mots heureux, d’expressions qui faisaient image, un à propos rare dans les citations la faisaient rechercher beaucoup plus qu’elle ne le désirait. Ses productions obtinrent, de son vivant, beaucoup de lecteurs, par leur seul mérite. ‘Des passions’ est un ouvrage de morale d’une personne de beaucoup d’esprit qui sait penser et bien exprimer ce qu’elle pense.» (Barbier). L’illustration se compose d’un fleuron et d’un cul-de-lampe par Tarsis gravés par Tardieu et de deux gravures à pleine page non signées. Bel exemplaire conservé dans sa reliure en veau marbré de l’époque. L’exemplaire personnel de Mademoiselle de Lespinasse, avec son ex libris manuscrit sur le titre. Jeanne-Julie-Eléonore de Lespinasse (1732-1776), fille illégitime du comte Gaspard de Vichy et de la comtesse d’Albon, est engagée comme lectrice dans le salon parisien de sa tante, Marie du Deffand. Dès 1747, ce célèbre salon est fréquenté par D’Alembert, Fontenelle, Montesquieu, Marmontel, Marivaux… La vivacité d’esprit et la finesse de Julie ne tardent pas à séduire les hôtes de sa tante. La célébrité de Julie de Lespinasse tient à ce qu’elle ouvrit son propre salon en 1764, qui sera fréquenté par Condillac, Marmontel, Condorcet et Turgot... À dire vrai, elle n'eut son propre salon qu'après avoir rompu avec la marquise du Deffand et entraîné avec elle la plupart des hôtes de son ancienne patronne. La brouille entre les deux femmes fut retentissante. On a dit de son salon qu’il fut le « laboratoire de l’Encyclopédie », dont elle fut l’égérie. Nombreux furent ceux qui subirent le charme de cette jeune femme au caractère ardent et passionné, mais c’est avec d’Alembert qu’elle se lia d’une profonde amitié. Précieux exemplaire particulièrement émouvant, associant deux des femmes de lettres françaises ayant marqué le siècle des Lumières, l’auteur, Madame Thiroux d’Arconville, et le premier possesseur du volume, l’épistolière et confidente des Encyclopédistes, Mademoiselle de Lespinasse.
Londres, s.n., 1764. In-8, VIII-221 pp. 2 pl., veau marbré havane, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre (reliure défraîchie mais solide, quelques rares taches, petite déchirure marginale sans atteinte au dernier f. de texte).
Édition originale de ce traité. Elle est illustrée de deux gravures non signées et de 2 fleurons de Tarsis, gravés par Tardieu. Elle est anonyme comme toute la trentaine d'ouvrages qu'elle rédigea, sans doute pour cacher son sexe. Ils abordent un large éventail de domaines comme la science, la morale, la fiction ou l'histoire. Elle traduisit également des ouvrages depuis l'anglais ou l'italien en y incorporant ses propres réflexions et corrigeant parfois les erreurs des auteurs originaux. Elle s'intéressa principalement à la chimie et d'anatomie mais ne néglige pas les arts et la littérature. Elle fréquenta nombre de scientifiques tels Macquer, Rouelle, Monnet ou encore Poulletier. Malgré l'oubli dans lequel elle tomba, elle fut l'une des femmes scientifiques importantes de son époque, comme Émilie du Châtelet ou encore Marie-Anne Pierrette Paulze Lavoisier. Cohen, 86; Bardez, "Au fil de ses ouvrages anonymes, Madame Thiroux dArconville, femme de lettres et chimiste éclairée" in Revue d'Histoire de la Pharmacie, 2009, pp. 255-266. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Londres, 1775. In-8, 196 pp., basane époque, dos à nerfs orné.
Petits défauts aux premiers feuillets. Un coin assez fortement émoussé.