‎ROULLIER (G.).‎
‎La Marquise de Brinvilliers. Récit de ses derniers moments (manuscrit du P. Pirot, son confesseur). Notes et documents sur sa vie et sur son procès par... ‎

‎Paris, Lemerre, 1883. 2 volumes in 12, 2 volumes in 12, maroquin bleu, dos légèrement pâlis, coupes filetées, têtes dorées, encadrement de quintuple filet doré sur les gardes, couvertures conservées (Taffin). (2)ff.-II-229 pp.-(1)f., (2)ff.-186 pp. ‎

Reference : AMA-505

‎1/22 exemplaires sur papier de chine. Très rare. (Vicaire I, 636). La Brinvilliers désireuse de vivre sans entrave ses amours avec son amant Godin de Sainte-Croix apprit de lui, ami du chimiste Glaser, de redoutables recettes. Elle les testa d’abord sur les malades des hopitaux avant de les servir à son père, qui désapprouvait sa liaison. Celui-ci liquidé, elle se débarrassa de ses deux frères, de sa sœur carmélite. Sainte-Croix mourut en 1672, laissant les recettes de la marquise, sa confession et des fioles de poison. Condamnée à mort, elle eut une fin exemplaire et passa même pour sainte. Mme de Sévigné évoque l'affaire à de nombreuses reprises dans ses lettres : « On ne parle ici que des discours et des faits et gestes de la Brinvilliers. A-t-on jamais vu craindre d'oublier dans sa confession d'avoir tué son père ? Les peccadilles qu'elle craint d'oublier sont admirables. Elle aimait ce Sainte-Croix, elle voulait l'épouser, et empoisonnait fort souvent son mari à cette intention. Sainte-Croix, qui ne voulait point d'une femme aussi méchante que lui, donnait du contre-poison à ce pauvre mari ; de sorte qu'ayant été ballotté cinq ou six fois de cette sorte, tantôt empoisonné, tantôt désempoisonné, il est demeuré en vie et s'offre de venir solliciter pour sa chère moitié. » (à Mme de Grignan, 1er mai 1676). ‎