, , 1803. 4 pp. in-8.
Reference : 8783
« Spanishtown le 21 octobre 1803. Le commodore Querangal, à Monsieur l'amiral Duckworth. Monsieur l'amiral. par la lettre dont vous m'avez honoré en date du 15 de ce mois, je vois avec plaisir et reconnoissance que je --- compter sur mon retour en angleterre par le premier convoi mais je vois avec peine que le nombre des officiers de marine qui doivent jouïr de cette faveur est peu considérable, puisque mon état major ne paroit pas devoir etre compris dans vos dispositions actuelles le nombre en est si petit. Ils ont déjà partis par la voie de l'amérique pour cause de maladie, que j'ose espérer qu'en regardant sur la liste que je vous adresse, vous ferez un nouvel effort pour me procurer l'agrément de n'en être pas séparés. Mais s'il vous est impossible Monsieur l'amiral, de m'accorder le passage de tous, je réclame particulièrement Monsieur Belleville mon adjudant, et Monsieur Savery mon agent comptable. Le premier est inséparable de la dignité de mon grade, et le second n'était en quelque sorte que mon premier secrétaire, chargé de la comptabilité générale d'un vaisseau que je commandois depuis cinq ans et demi, il est instant qu'il opere son retour avec moi, afin que je puisse rendre compte à mon gouvernement, remettre les inventaires des morts, et faire toucher aux familles des malheureux prisonniers des secours en a-compte de la solde qui leur est dûe. Quand a Messieurs Courvoisier et Fouquier, tous deux officiers d'infanterie passagers à mon bord pour cause de maladie, l'humanité autant que votre bienveillance… le… faveurs, puisqu'il est constant qu'ils ont toujours été malades depuis leur séjour a la Jamaïque, et qu'ils ne doivent point espérer de se rétablir parfaitement en cette isle. J'ai egalement l'honneur, Monsieur l'amiral, de vous adresser la liste de mes premiers maitres dont je demande avec instance le retour. Ces hommes servent sous mes ordres depuis plusieurs années, et ont acquis des droit à mon estime et a ma sollicitude. Je suis bien sincèrement affecté, Monsieur l'amiral, des difficultés qu'éprouve le retour en France des malheureuses femmes passagères a bord du Duquesne. Je conçois que vos lois s'opposent a ce qu'elles obtiennent leur passage sur les batiments de guerre mais ne seroit-il pas possible qu'elles passent sur les batiments de commerce faisant partie du convoi. Si vous leur refuter cette faveur que deviendront elles, puisqu'elles sont toutes dans l'impossibilité de payer leur passage, même pour l'amerique. Veuillez, Monsieur prendre ma lettre en considération, m'honorer d'une réponse définitive et agréer l'assurance des sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'Etre votre très humble et obéissant serviteur. Querangal ».
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